mercredi 5 août 2020

Argenteuil et la presse : pour s’informer, mieux vaut déjà se déplacer de la part des journalistes !

                                     
 

                                        Une prise de position attendue

Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur les lamentables articles du JDD et de Valeurs actuelles dont nous avons commencé à parler hier.

         Ces articles circulent à travers les réseaux sociaux et créent la colère de nombreux lecteurs lorsqu’ils découvrent leur médiocrité et une vision de la Ville qui ne correspond pas à la réalité.

         En d’autres temps, Georges Mothron qui frétille paraît-il au simple nom d’Argenteuil a protesté contre des affabulations calomniatrices portées à l’encontre de la commune, donc contre ses habitants, et venant souvent de son propre camp.

         Pour le moins, on s’attendrait à lire un communiqué de sa part ou une prise de position de sa part dans les journaux locaux.

         Il a certes le droit de partir en vacances. Mais on imagine mal qu’il ne soit pas au courant de ces articles calomniateurs, ou qu’il n’y ait ni membres de son cabinet ni adjoint assurant les affaires courantes et la continuité de la municipalité pour l’en informer.

         Les habitants sont nombreux à attendre cette prise de position. DM

mardi 4 août 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 3 août 2020


Guerre des vaccins : crise sanitaire, crise économique : la folie du capitalisme
 

Depuis le début de l’épidémie de Covid-19, tous les grands laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans une course effrénée pour trouver un vaccin contre cette maladie. Si l’on en croit les spécialistes qui s’expriment dans les médias, sur la centaine de projets recensés à travers le monde, quatre seraient déjà parvenus à l’étape la plus avancée des essais sur l’homme. « Nous essayons de faire en six à huit mois ce qui normalement prend dix à vingt ans », a expliqué récemment un responsable de Sanofi.
Il y a de quoi être impressionné par cette mobilisation de la recherche médicale et on devrait pouvoir se réjouir des progrès qu’elle devrait entraîner. Mais dans le capitalisme, rien n’est jamais aussi simple. Car pour les dirigeants des multinationales de la pharmacie, cette recherche d’un vaccin est d’abord et avant tout une course au profit ! Dans la concurrence qui les oppose pour empocher le pactole, il faut être le premier à trouver un vaccin et à pouvoir le produire en grande quantité. Ainsi, avant même d’en connaître l’efficacité et d’en avoir vérifié l’innocuité, certains laboratoires ont déjà commencé à faire produire industriellement leur vaccin. Pour « sécuriser » leurs profits, les multinationales de la pharmacie imposent aux États qui en ont les moyens, c’est-à-dire les plus riches, de précommander des millions de doses.
Cette concurrence entre les grands groupes pharmaceutiques conduit ainsi les États à se livrer une guerre à coups de milliards, pour chercher à se garantir la livraison du futur vaccin. Il y a trois mois, un responsable de Sanofi avait affirmé que son laboratoire servirait en premierles États-Unis sil trouvait un vaccin, car ils avaient payé plus que les autres. C’était une façon de faire pression sur les États européens pour quils ouvrent davantage leur tiroir caisse. Faisant preuve de son hypocrisie habituelle, Macron avait alors fait mine de protester en déclarant qu’il était nécessaire « que ce vaccin soit un bien public mondial, extrait des lois du marché.» Quelle blague ! Comme il le fait à chaque fois qu’un grand patron hausse le ton, Macron s’est soumis aux exigences de Sanofi, lui promettant des centaines de millions sans exiger aucune contrepartie, alors que ce groupe affiche des résultats record et s’apprête à supprimer 1 700 emplois en Europe, dont 1 000 en France.
Si ces laboratoires, sur lesquels les États déversent l’argent public, parviennent finalement à trouver un vaccin, il sera protégé par les brevets et le sacro-saint secret commercial qui empêcheront tout partage des connaissances. La population n’aura aucun moyen de connaître les termes des contrats passés entre les gouvernements et ces groupes, qui seront libres de choisir la stratégie commerciale qui leur semblera la plus profitable. Un dirigeant du laboratoire américain Pfizer l’a expliqué crûment : « C’est une période extraordinaire et notre prix le reflétera ». Et tant pis pour ceux qui n’auront pas les moyens de payer !
En fait, dans tous les domaines, la société se heurte à l’avidité, au parasitisme et à l’irresponsabilité d’une bourgeoisie aveuglée par la recherche du profit. Grâce aux progrès des sciences et des techniques, la société dispose de moyens formidables pour améliorer la vie des hommes. Dans tous les pays, y compris les plus riches, les besoins à satisfaire dans tous les domaines sont nombreux, dans la santé, dans l’éducation, le transport, le logement… Et malgré cela, l’économie s’enfonce toujours plus profondément dans la crise.
Cette crise économique n’est pas due  à l’épidémie du coronavirus, même si elle l’a accélérée. L’humanité a survécu à bien d’autres épisodes de ce genre. Aujourd’hui, pour faire face aux conséquences de l’épidémie, les biens et les capitaux accumulés pendant les années de croissance devraient pouvoir être mobilisés dans l’intérêt général… mais ils sont aux mains d’une poignée de privilégiés ! Les entreprises n’ont pas été détruites par une guerre, elles existent ! Ce sont les capitalistes qui décident de les fermer ou de réduire leur activité en diminuant le personnel à tour de bras.
Dans un système économique qui serait vraiment maîtrisé et contrôlé par la société, la production et les échanges devraient pouvoir être organisés en fonction des besoins. Mais cela ne sera pas possible tant qu’une minorité de capitalistes peut imposer ses décisions à l’ensemble de la société sans même avoir à rendre de comptes.
Exproprier les capitalistes, réorganiser l’économie en fonction des besoins et non plus des profits d’une minorité, ce sont les objectifs que les travailleurs devront mettre en avant pour sauver la société de la faillite à laquelle la conduit le capitalisme.

Prime Covid : une injustice de plus !


L’État aura tout fait pour limiter son versement

 


Le gouvernement a décidé de ne pas donner la prime Covid au personnel soignant intérimaire. Cette prime, pourtant promise par Macron en mars dernier pour faire un geste vis-à-vis du personnel hospitalier « en première ligne », peut atteindre 1 500 € dans les départements les plus touchés par l’épidémie.
Mais depuis, l’État a tout fait pour limiter son versement en jouant sur les présences des personnels ou sur les services non concernés.
Dès qu’il s’agit de verser un peu d’argent aux salariés, le gouvernement est plus que rapiat. Par contre, pour le grand patronat, il donne sans compter.

Reconstruction du pont de Gênes : derrière les flonflons...


Un boycott des familles totalement justifié

 


Moins de deux ans après l’écroulement du pont Morandi à Gênes, qui avait fait 43 morts, un nouveau pont va être inauguré et ouvert à la circulation cette semaine. Le gouvernement italien et les entreprises qui ont décroché le contrat pour la reconstruction se félicitent de la rapidité des travaux, et assurent que cette fois-ci, toutes les mesures de sécurité ont été prises.
Mais les familles des victimes ont choisi, et on les comprend, de boycotter la cérémonie. Car les causes de la tragédie du 14 août 2018 – l’irresponsabilité des grands groupes du BTP et celle des autorités – n’ont pas disparu.
La population de Gênes et de toute l’Italie ne se laisse pas duper par ces flonflons et ces beaux discours.

La crise au Brésil : les pauvres payent le prix fort


Une situation dramatique pour les plus pauvres

 


Au Brésil, le ralentissement de l’activité économique causé entre autres par l’épidémie de Covid-19 frappe de plein fouet. Au cours des quatre derniers mois, le nombre de chômeurs a bondi de 3 millions, laissant désormais un Brésilien sur deux en âge de travailler sans emploi.
Pour les millions de travailleurs qui gagnent leur pain dans le secteur informel, sans contrat de travail, la facture est particulièrement lourde. Non seulement ils ont souvent perdu toute source de revenu, mais il leur est difficile de remplir les conditions pour obtenir les 100 euros mensuels d’aide gouvernementale. Même quand ils parviennent à les toucher, cela ne représente qu’un tiers de leur revenu habituel.
Et ce n’est qu’un exemple, sans doute l’un des plus dramatiques, de ce qui se passe partout ailleurs.

Argenteuil, en guise d’enquête sur les salafistes, un travail bâclé de journalistes en mal d’inspiration


Mais qu’est-ce qu’ils ont après Argenteuil ?

 
Qu'ils s'intéressent à cela, c'est plus de leur monde

C’est l’été, et pour nombre de journalistes, c’est difficile. Malgré le Covid, il faut trouver des sujets. On ressort bien sûr les « marronniers » du placard, ou de vieux articles dont on n’est pas forcément très fiers, qui dorment dans un fichier, que l’on ressort, en espérant qu’ils feront l’affaire.
         C’est l’impression que donne l’article au titre choc du Journal Du Dimanche de cette semaine : « ENQUETE. Comment Argenteuil est devenue une terre salafiste ». Rien que cela !
         L’article est commenté par un second article de Valeurs actuelles, l’hebdomadaire tendance de l’extrême-droite.
         Ces messieurs qui ne connaissent manifestement pas Argenteuil se sont inspirés des travaux d’un dénommé Bernard Rougier qui a fait paraître une étude sur le sujet. Je ne donnerai pas le titre de son livre, car je l’ai trouvé tellement mauvais, indigeste et si confus que j’en ai abandonné la lecture. Il n’y est question que de filiations d’influences, de courants religieux, mais rien de concret sur les réseaux et leur importance réelle, à Argenteuil en particulier, des éléments autrement intéressants.
         Bref, un bâclage journalistique de l’été. Qui a de quoi mettre en rogne bien des musulmans, bien des athées dont je suis, et finalement nombre d’Argenteuillais sur lesquels on médit de cette façon une nouvelle fois. Je reviendrai ultérieurement sans doute sur le sujet.DM

lundi 3 août 2020

Renault, Total, SNCF, Airbus… Face aux pertes annoncées, les travailleurs doivent défendre leur peau


Aux actionnaires riches à milliards de payer !

 


De grands groupes annoncent des pertes record pour le premier semestre 2020, suite à la crise sanitaire, mais pas seulement : Renault : moins 7,3 milliards d’euros, Total : moins 8,2 milliards, Airbus : moins 1,9 milliard, la Sncf : moins 2,4 milliards… et bien d’autres ici en France et dans le reste du monde.
Certes, il faudrait vérifier ce que ces pertes représentent, mais dans tous les cas, elles ne signifient pas pour autant la fin du monde pour ces entreprises car la plupart d’entre elles, voire quasiment toutes, ont fait des milliards de profits ces dernières années et peuvent compter sur l’aide sans contrepartie des États. Renault par exemple, qui a fait près de 25 milliards de profit sur les 10 dernières années, peut compter sur 18 milliards de trésorerie existant dans ses caisses et a en outre reçu 5 milliards d’aide de l’Etat.
Cela bien sûr n’empêche pas ces grands patrons de présenter la note aux travailleurs avec des licenciements en cascade et l’aggravation des conditions de travail.
Il n’est pas question de l’accepter ! Leur système est en crise, aux actionnaires riches à milliards de prendre sur leur fortune pour la payer.

Frontières : nationalités à vendre


Et pour les pauvres, les barbelés, les camps et la misère

 


Si vous êtes un riche américain, vous pouvez acheter à Chypre une villa ainsi que le permis de résidence qui va avec, ce qui vous permettra de contourner les restrictions de sortie des États-Unis vers l’Europe ou la Chine. Pour 1,25 million de dollars, vous pouvez aussi acheter un « visa d’or » aux Pays-Bas, ou une deuxième nationalité dans quelque micro-Etat, ce qui vous ouvrira l’accès de nombreux pays.
Mais si vous êtes un pauvre de Somalie, d’Érythrée ou du Mali en butte à la guerre, on vous réserve des barbelés, des camps et de la mitraille.
Les frontières et les barbelés ne se dressent que contre les plus pauvres.