vendredi 24 juillet 2020

Inspection du travail : Soutien à Anthony Smith, inspecteur du travail menacé de révocation. L’intervention de Nathalie ARTHAUD

Ségur de la Santé : des lits sans soignants ?


Loin de la nécessité d’un plan massif d’embauches

 
Crédit photo : Paola Breizh

Le ministre de la Santé a annoncé hier l'ouverture, dans les hôpitaux, de 4000 lits « à la demande » : ils pourront, nous dit-on, être ouverts selon les besoins, en fonction des pics épidémiques saisonniers... mais sans les embauches de personnel correspondantes.
Non seulement ces ouvertures, pour l'instant virtuelles, ne compenseraient pas les 4700 lits supprimés rien que depuis l'élection de Macron, mais il n'est même pas sûr qu'elles aient lieu, sauf peut-être en imposant aux travailleurs hospitaliers encore plus d'heures supplémentaires.
On est bien loin du plan massif d'investissement dans la santé exigé par les soignants et dont la crise sanitaire rappelle la nécessaire urgence.

UE : Macron se met en scène


Un grand modeste !

 


« C'est le moment le plus important de la vie de notre Europe depuis la création de l'euro », a déclaré Macron après les quatre jours du vaudeville à rebondissements multiples. Il s'est posé, avec sa modestie coutumière, comme l'accoucheur de la laborieuse adoption de cet accord. Mais si les dirigeants de l'UE se sont entendus pour ouvrir les vannes du crédit, les seuls et uniques bénéficiaires en seront les groupes capitalistes. Les travailleurs de l'Union européenne ne doivent rien en attendre et se préparer, au contraire, à faire face à une vaste offensive de ces mêmes groupes capitalistes contre leurs conditions de vie.

Castorama : des profits pour les patrons, des clous pour les travailleurs


Quand il s’agit de leurs profits, ils ne font pas du bricolage

 


Les salariés de Castorama sont mobilisés depuis le début de la semaine. Ils protestent contre la baisse de 30 % de la prime d'intéressement. La direction se réfugie derrière les deux mois de confinement, en oubliant de dire que depuis le déconfinement, les ventes ont bondi à un niveau exceptionnel. Mais le groupe Kingfisher, géant européen du bricolage auquel appartient Castorama, comptait sur les menaces de fermeture de magasins annoncées pour imposer ces exigences à ses salariés.
Raté !

Argenteuil, les années à venir appartiennent aux habitants s’ils le veulent. Aidons-les à le vouloir !


Lutte de classe face à l’électoralisme, l’action face à la passivité !

 


Sur notre blog, nous essayons de rapporter des situations particulières qui sont à dénoncer. Si en soi, cela ne change rien, cela devrait déjà aider à faire circuler l’information, et à entamer la réflexion. Le manque d’information est criant sur Argenteuil.
Mais que « lo argenteuil » rapporte un certain nombre de ces situations ne convient pas à tout le monde et entraîne des réflexions douces-amères, dans le style habituel de nombreux « amis de Facebook ». Cela a été le cas à la suite de notre brève d’hier portant sur la situation de nombreux jeunes contraints de rester, désœuvrés, à Argenteuil durant ces vacances. Ainsi, un partisan de feu Philippe Doucet écrit : « Des actes ! Cela suffit les longs discours endoctrinants. Les 6 années à venir ne réservent aucune surprise, à quoi bon faire des copier-coller… ».
Cet extrait est très intéressant, car il défend un point de vue aux antipodes du nôtre, certes très « endoctriné », de la vieille doctrine militante du mouvement ouvrier.
Eh si, ami de Facebook, les 6 années qui viennent ont toutes les chances de nous réserver beaucoup de surprises. Et cela à différents niveaux. Quelle sera la politique de la nouvelle municipalité ? Des voies indépendantes s’y feront-elles entendre ? Georges Mothron gardera-t-il longtemps le gouvernail ? Quel sera le profil des membres de son cabinet ? Etc.
Ces questions sont certes à la marge, car l’essentiel dépend de l’évolution sociale. Quelle sera la profondeur de la crise ? Comment le monde du travail local sera-t-il touché par l’augmentation du chômage ? Par la dégradation prévisible de sa condition ? Etc.
Mais l’essentiel n’est même encore pas là. Quels seront les « actes » de la population ? Face à toutes les situations et aux décisions locales comme à l’échelle du pays, la population passera-t-elle à l’action, bouleversant ainsi ce que l’on voulait lui imposer ?
Là est notre différence fondamentale avec cet ami quelque peu amer. Nous sommes partisans de la lutte et de la lutte de classe, là où il en reste au niveau du résultat « passif » des élections. Et nous croyons avoir démontré dans différentes occasions notre confiance dans les mobilisations. Et en attendant, par ce blog, nous continuerons à diffuser les informations que nous recueillerons sur tout ce que nous aurons à combatte. Dominique MARIETTE

jeudi 23 juillet 2020

RATP Rassemblement de soutien à Alex, militant CGT RATP du dépôt bus de Vitry-sur-Seine. Intervention de Nathalie ARTHAUD

Valéo : les patrons ça ose tout…


« Performance » patronale = augmentation de l’exploitation



Le trust Valéo vient de présenter un « accord de performance » aux syndicats, comportant notamment : l'annulation de l'intéressement, le gel des salaires, la baisse des primes de départ à la retraite ou de travail de nuit, un passage de 215 à 218 jours du temps de travail des ingénieurs et cadres, etc. Et tout ça sans même garantir de maintenir les emplois.
         Valéo parle de diminuer de 10 % les « coûts salariaux », comprenez augmenter de 10 % l'exploitation de ses salariés. Car si Valéo annonce un bénéfice « en chute de 43 % » pour 2019, celui-ci reste de 313 millions.
         Ces centaines de millions, plus ceux emmagasinés les années précédentes, doivent servir à maintenir les salaires, pas à gaver les actionnaires !

Monsanto, produits toxiques, les empoisonneurs condamnés à bon compte

Avec une pensée fraternelle à Jean-Marie, arboriculteur, très malade, de Rivière-sur-Tarn


Des milliards provisionnés pour le prix du permis de tuer



Le géant mondial Monsanto, connu notamment grâce au Roundup, son désherbant vendu partout sur la planète, avait été condamné suite à la plainte d'un agriculteur américain. Cette condamnation vient d'être confirmée en appel par un tribunal californien. Mais, au passage, les dommages et intérêts à verser ont été de nouveau divisés par 4 pour atteindre 16,8 millions d'euros. Une goutte d'eau dans l'océan de profit du groupe, racheté par le groupe Bayer, qui a provisionné 10 milliards pour en finir avec ces procès à répétition. Le prix du permis de tuer en quelque sorte.