mercredi 15 juillet 2020

À Argenteuil comme ailleurs, améliorer l’Hôpital en prenant sur les milliards donnés au patronat, pas en s’attaquant à d’autres salariés

Discussion

S’attaquer au salarié Paul pour donner à Valérie, le pire des projets

 


Sur le site local d’opinion d’Argenteuil « Engagés pour Argenteuil », une tribune d’un rédacteur aborde le « Ségur de la santé ». Nous sommes d’accord avec certaines choses de ce texte, mais avec d’autres pas. Et il y en a une qui nous a particulièrement choqués. Ce rédacteur, pour améliorer la situation de l’hôpital, considère qu’il serait possible d’y parvenir en réduisant le nombre des emplois administratifs qui selon lui représenterait le tiers des emplois. Bref, selon lui, pour donner à Paul il faut s’en prendre à Valérie. Vieille rengaine.
         Le tiers des emplois hospitaliers, les « administratifs » ?
         Il ne confondrait pas par hasard plusieurs catégories de personnels derrière ce terme ? Tous ceux par exemple qui ne sont pas directement concernés par les soins ?
         Les employés d’entretien ? De ménage ? De cuisine ? De laboratoires ? Etc. Certes, il y a effectivement des véritables  « administratifs », pour l’essentiel, ce sont, en amont, ces secrétaires médicales dans les services, sans lesquelles les « soignants » ne pourraient pas travailler en aval.
         Si nous abordons ce sujet, c’est qu’il y a des toiles d’araignée à supprimer, entretenues consciemment par tous les acteurs de l’État partisans de la « rentabilité » à l’hôpital !
         Aujourd’hui, comme chacun sait, il n’y a pas assez de travailleuses et de travailleurs à l’hôpital. Ce sujet, le « Ségur de la santé » a pris soin de l’éviter à dessein.
         Ce sera à nous tous d’imposer les dizaines de milliers d’embauches nécessaires. Avant que nous soyons capables de le faire, il faut déjà que nous en soyons convaincus. J’espère que cette brève aidera l’auteur de la tribune en question à y parvenir. DM

 

mardi 14 juillet 2020

Crise, plan de relance : plan de relance : galette pour la bourgeoisie, miettes pour les travailleurs


Derrière les apparences, seuls les profits les intéressent
 
 


Le plan de relance de l'économie annoncé par Matignon prévoit 48 milliards, dont la plus grosse part irait aux entreprises sous forme d'annulations d'impôts, de primes à l'embauche, d'investissements dans la transition écologique. Pour le gouvernement, relancer l'économie signifie verser des milliards aux capitalistes, sans leur imposer quoi que ce soit pour préserver l'emploi et le niveau de vie des travailleurs. Pour les milieux populaires, il est prévu des bons d'achat pour des dépenses ciblées et une augmentation (de combien ?) de la prime de rentrée scolaire.
Bref, relancer l'économie, cela signifie d'abord et avant tout, relancer les profits.

Roissy Aéroport : personne ne doit rester sur le carreau !


Roissy Aéroport : personne ne doit rester sur le carreau ! 

08 Juillet 2020

À Roissy, avec la baisse du trafic aérien, beaucoup de salariés sont en chômage partiel ou ne travaillent que quelques jours par mois. Les annonces de suppressions de postes dans les grandes compagnies montrent que les patrons essayent de faire payer cette baisse aux travailleurs. Cela suscite des réactions.
 


Les salariés de Servair, qui préparent les plateaux repas, manifestent le mardi sur le parking avec ceux de Dutyfly, qui préparent les chariots de duty free des avions, et dont la cinquantaine de salariés sont menacés de licenciement. Le 30 juin, la direction a interdit ce rassemblement, mais la centaine de présents ont maintenu l’assemblée générale devant l’entrée, encouragés par les klaxons des routiers..
D’autres sous-traitants, les bagagistes de H.Reigner, viennent d’apprendre que la direction prévoit 123 licenciements.
Vendredi 3 juillet, le même jour que se rassemblaient les salariés d’Air France contre le plan de licenciements, une centaine de salariés d’ADP (ex-Aéroports de Paris) étaient aussi réunis, mais de l’autre côté, devant le siège social. Le PDG d’ADP veut imposer soit un plan de départs volontaires, soit une rupture conventionnelle collective. Le chômage partiel serait prolongé deux ans, les salaires et les congés baisseraient. Et un plan de 250 à 300 licenciements se prépare dans une filiale. Les syndicats demandaient dans le préavis de grève l’indemnisation des salaires à 100 % et un partage du travail avec maintien des rémunérations, mais le tract envoyé aux salariés comme le discours du secrétaire de la CGT mettaient l’accent sur un plan d’économies « alternatif ».
Quelle que soit l’entreprise, les directions cherchent à opposer les uns aux autres, donner du travail à certains sites plutôt que d’autres, reprendre le travail des filiales ou à l’inverse, en créer de nouvelles. Il est vain de discuter sur ce terrain, d’argumenter à partir des chiffres des directions, ou pire, de cultiver le particularisme et donc la division.
Les travailleurs n’ont aucun intérêt à s’isoler. Pour faire voler un avion, tous sont nécessaires, des techniciens du ménage aux pilotes en passant par les bagagistes. Les patrons peuvent payer. Ainsi, en même temps qu’elle annonce des suppressions de postes, la direction d’ADP écrit aux actionnaires « qu’elle n’a pas de difficultés de trésorerie à court terme ni de problèmes de financement à moyen ou long terme ». ADP s’en vante, mais les autres aussi ont gagné beaucoup d’argent. Il faut leur imposer de payer, maintenant. Et il y a les milliards déversés par l’État sur le secteur aérien.

                                                                          Correspondant LO

Thalès, ex-Gemalto : non aux licenciements !


Non aux licenciement chez Thales
 

Environ 500 personnes ont manifesté samedi 11 juillet à Pont-Audemer pour s’opposer à la suppression de 150 emplois sur les 330 que compte l’usine de cartes à puces Thales, anciennement Gemalto. Étaient présents les travailleurs de Thales mais aussi des travailleurs de Safran (Le Havre) et des habitants solidaires.
Lorsque Thales avait racheté Gemalto en 2019, le groupe s’était engagé à préserver l’emploi pendant 18 mois. Il n’aura pas attendu longtemps pour annoncer les premières suppressions d’emploi.
L’argument qu’avance Thales, c’est la disparition progressive de l’utilisation des cartes SIM dans les téléphones portables mais les salariés de l’usine de Pont-Audemer savent bien que ce n’est qu’un mensonge. Thales souhaite se débarrasser de la partie production de l’usine et ne conserver que les services « sécurité des données » qui ne concernent que peu de salariés.
Au-delà de ces suppressions d’emplois, c’est la fermeture du site sous deux ou trois ans qui se profile, dans une région où l’industrie est déjà exsangue.
Les travailleurs présents avaient bien conscience aujourd’hui que ce n’est pas la crise du COVID qui leur vole leur gagne-pain mais bien la rapacité d’un grand groupe qui a reversé 330 millions de dividendes à ses actionnaires en 2019.
Leur message est clair : Personne ne doit perdre son emploi et la lutte se poursuivra jusqu’à ce que Thales recule. Un rendez-vous est déjà fixé en septembre au siège du groupe à Paris. 

Feu d’artifice à Argenteuil : ce sera pour l’an prochain ou à la saint glinglin


Niveau passivité, c’est le bouquet !

 


Certes nous ne sommes pas fans du 14 juillet, journée qui ne célèbre jamais l’élan révolutionnaire de 1789 qui a bouleversé à partir de cette année-là la société d’ici et d’ailleurs. Une fête «nationale » qui a été inventée à la fin du XIXème siècle pour renforcer l’union nationale chère aux dominants. Comme si les habitants pouvaient être frères dans une belle unanimité lorsque les uns exploitent le travail et la vie des autres !
         Donc, nous ne sommes pas fans de cette journée avec ses défilés belliqueux. Mais nous aimons bien les feux d’artifice qui permettent d’ajouter des étoiles d’un instant dans le ciel sans étoile de la région parisienne.
         Mais il n’y aura donc pas de feu d’artifice à Argenteuil cette année, soit disant pour des raisons sanitaires…
         Certes celles-ci sont toujours à prendre en considération même si en la matière, la société marchande impose depuis le déconfinement une réalité à géométrie variable risquée.
         Dans le cas d’Argenteuil, la suppression de ce feu d’artifice ne nous convainc absolument pas. Tiré de la butte des Châtaigniers ou de celle d’Orgemont en particulier,  il aurait pu être vu, à distance, sans trop se déplacer par toute la population, donc à partir d’une aire de lancement isolée sans occasionner des concentrations à risques. D'autres communes dont Paris ont ainsi maintenu avec ces conditions ce feu d'artifice traditionnel.
         Nous y reviendrons, mais la municipalité nous donne l’impression depuis son élection d’une certaine passivité. Comme si elle n’avait pas occupée l’hôtel de ville durant les 6 ans du mandat précédent. À moins qu’elle n’ait pas cru pendant les mois précédents à sa propre réélection. DM

Fête de Lutte ouvrière des 26 et 27 septembre : un car d'Argenteuil...

 


Bien sûr, il faudra cette année garder ses distances… 

Comment s’y rendre ?

En train : la gare de Presles-Courcelles est à 900 mètres de la fête. Un minibus fait la navette entre la gare et la fête pour ceux qui le souhaitent (priorité à ceux qui marchent difficilement).
Il y a aussi des autocars gratuits, qui font la navette entre la sortie du métro Saint-Denis-Université (terminus de la ligne 13) et l’entrée de la fête. On évite ainsi les problèmes de stationnement... Les bus circuleront les deux jours pendant les mêmes horaires que la fête, avec un départ toutes les 20 mn environ, et le retour est toujours assuré ! Durée du trajet : 45 à 60 minutes.  

Mais à Argenteuil, nous aurons un car le dimanche 27 septembre. Il est gratuit. Mais il faut s’inscrire dès maintenant. Il faudra être muni d’un masque.
Le car partira à 9 heures devant la mairie d’Argenteuil, boulevard Léon Feix. Il partira à 19 heures précises de la fête. Pas d’arrêt intermédiaire. On s’inscrit vite dès maintenant. 0699499864 ou MDommarie@aol.com

lundi 13 juillet 2020

Nathalie ARTHAUD sur LCI : une voix des combats à venir pour arrêter la décomposition de la société capitaliste et ses conséquences dramatiques

Airbus : prendre sur les profits pour sauver les emplois. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Airbus : prendre sur les profits pour sauver les emplois – Toulouse

08 Juillet 2020

L’annonce par Airbus de 15 000 suppressions de postes, dont 5 000 en France, a abasourdi bien des travailleurs.
Dès le début, face à la situation créée par la crise sanitaire, l’inquiétude s’est installée dans les bureaux. C’était moins le cas à la production, où les ouvriers pensaient être un peu protégés. Certains chefs assuraient d’ailleurs les travailleurs qu’après les coups tombés sur la sous-traitance et les intérimaires, les embauchés d’Airbus seraient épargnés.
Mais au gré des annonces qui se sont succédé, prévoyant au final 3 378 suppressions de postes à Toulouse dont 980 au siège, 776 dans les ateliers et 1 622 dans les bureaux, bien des illusions sont tombées. À côté de l’abattement de ceux qui se demandent où le couperet va tomber, il y a aussi de la colère.
La direction assure qu’elle fera le maximum pour limiter l’impact de son plan, tout en expliquant ne pas pouvoir exclure les licenciements secs. Et s’appuyant sur la loi travail, elle appelle les syndicats à négocier. Sous le prétexte hypocrite de diminuer le nombre de licenciements secs et d’améliorer les conditions de départ, elle entend profiter de l’occasion pour s’attaquer aux salaires et aux primes de ceux qui vont rester. En effet, il est question d’un accord de performance collective, que les travailleurs appellent « accord de pauvreté collective ». Les quatre mois de négociations prévus ont pour objectif de faire accepter l’essentiel aux yeux de la direction. Réorganiser, restructurer, réduire les effectifs, baisser significativement les salaires, intensifier le travail, grâce à la mise en place de nouveaux horaires et avec la menace d’une réduction drastique des congés : voilà les vraies raisons de ce « plan d’adaptation ».
La direction prétend qu’elle va faire des efforts, mais c’est aux seuls travailleurs qu’elle s’en prend. L’an dernier, le bénéfice opérationnel d’Airbus a atteint 6,9 milliards d’euros. L’argent a servi à payer l’amende pour « corruption », à faire des provisions pour l’A400M, etc. Si on considère un salaire moyen de 2 800 euros par mois (et bien des salariés sont très loin de les gagner), la masse salariale annuelle – cotisations sociales comprises – des 15 000 travailleurs dont ils veulent se débarrasser équivaut à 1,10 milliard d’euros. C’est dire qu’avec les seuls profits de l’an dernier, les patrons d’Airbus pourraient payer ces salaires pendant au moins six ans…
                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2710)