Non aux
licenciement chez Thales
Environ 500 personnes ont
manifesté samedi 11 juillet à Pont-Audemer pour s’opposer à la suppression de
150 emplois sur les 330 que compte l’usine de cartes à puces Thales,
anciennement Gemalto. Étaient présents les travailleurs de Thales mais aussi
des travailleurs de Safran (Le Havre) et des habitants solidaires.
Lorsque Thales avait racheté
Gemalto en 2019, le groupe s’était engagé à préserver l’emploi pendant 18 mois.
Il n’aura pas attendu longtemps pour annoncer les premières suppressions
d’emploi.
L’argument qu’avance Thales,
c’est la disparition progressive de l’utilisation des cartes SIM dans les
téléphones portables mais les salariés de l’usine de Pont-Audemer savent bien
que ce n’est qu’un mensonge. Thales souhaite se débarrasser de la partie
production de l’usine et ne conserver que les services « sécurité des données »
qui ne concernent que peu de salariés.
Au-delà de ces suppressions
d’emplois, c’est la fermeture du site sous deux ou trois ans qui se profile,
dans une région où l’industrie est déjà exsangue.
Les travailleurs présents avaient
bien conscience aujourd’hui que ce n’est pas la crise du COVID qui leur vole
leur gagne-pain mais bien la rapacité d’un grand groupe qui a reversé 330
millions de dividendes à ses actionnaires en 2019.
Leur message est clair :
Personne ne doit perdre son emploi et la lutte se poursuivra jusqu’à ce que
Thales recule. Un rendez-vous est déjà fixé en septembre au siège du groupe à
Paris.
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