dimanche 9 février 2020

Municipales et « mode écologiste » à la manière d’Alphonse Allais. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2688


Municipales : plus vert que moi tu meurs

05 Février 2020

La mode écologiste saisit tous les politiciens qui n’ont rien à dire mais quelque chose à cacher. À Paris, elle apporte son lot de propositions croquignolesques.
Benjamin Griveaux, candidat macroniste officiel, propose ainsi d’évacuer la gare de l’Est en banlieue et de la remplacer par un parc arboré. Cedric Villani, macroniste dissident, veut arrêter les trains grande vitesse à l’extérieur de la capitale pour désengorger la gare du Nord. Leur concurrent écologiste certifié EELV parle de rouvrir la Bièvre, cette rivière qui servait de grand collecteur au Moyen Âge, en aménageant ses rives pour la promenade. Anne Hidalgo, candidate à la réélection, veut des dizaines de rues végétalisées et enherbées, des forêts dans Paris et 100 % de vélo.
Rachida Dati, candidate LR, réserve quant à elle l’écologie aux enfants des écoles. Elle propose donc de purifier l’air des établissements scolaires et d’obliger leurs cantines à se fournir chez les maraîchers franciliens. On attend avec impatience le premier candidat qui osera parler de mettre Paris sous cloche ou, comme le proposait il y a bien longtemps Alphonse Allais, de mettre les villes à la campagne pour qu’on y respire mieux.
Ce type de campagne est en train de gagner toutes les métropoles, où les politiciens promettent le paradis vert, les pistes cyclables et la gastronomie bio aux habitants de centre-ville. Tous ces bons apôtres verts oublient volontairement les soutiers chargés de faire fonctionner leurs paradis, égoutiers, travailleurs des transports, du nettoiement et de la restauration, ouvriers du bâtiment et des travaux publics, employés de commerce, gardiens de musée ou de square, etc. Ceux-là sont relégués en banlieue ou, lorsqu’ils sont logés par la ville, dans les barres HLM des quartiers périphériques.
Les candidats aux mairies des grandes villes, dans leur chasse aux voix, font mine d’ignorer que ni la pollution, ni la crise sociale, ni la pauvreté ne s’arrêtent aux limites de leur cité, comme le démontrent chaque épisode de pollution massive, chaque campement de migrants qui s’installe sur une place ou dans un recoin d’autoroute, chaque fait divers sordide, chaque sans-logis contraint de dormir sous un porche. Quant à la masse des travailleurs qui, aux quatre coins du monde, produisent les biens et les profits qui permettent aux métropoles de vivre et de faire de verts projets, ils n’existent pas.
La facilité avec laquelle les Hidalgo, Griveaux, Dati et autres Villani disent n’importe quoi, pourvu que cela sonne vert, montre qu’ils tiennent leurs électeurs pour des gogos. Le fait qu’ils spéculent aussi ouvertement sur leur supposé égoïsme sacré ajoute une touche particulièrement répugnante au tableau.
                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2688)

N'est pas Jules Verne ou Albert Robida (dessin ci-dessus) qui veut

Argenteuil : apparemment les caisses débordent à la Ville d’Argenteuil


Quand les uns travaillent, les autres vont presque au casino…

 
Sont allés au Casino après déjeuner pour se dégourdir les jambes ?

Ce jeudi et ce vendredi, la direction générale des services de la Ville d’Argenteuil ne pouvait être vue à l’Hôtel de ville. Impossible de voir le directeur général des services et ses adjoints. Et pour cause…
         Certes, ils n’étaient pas bien loin. Mais ceux qui fréquentent Enghien-les-Bains ou qui passaient par là ces jours-là ont pu les rencontrer se dirigeant vers le Grand hôtel Barrière face au lac.
         A la veille du dernier temps précédant les élections municipales, pour le moins, c’est surprenant.
         Ils ont baissé les bras à ce point à Argenteuil qu’il faille qu’ils aillent aller se morfondre ensemble dans un établissement chic et huppé où le déjeuner ne doit pas ressembler à ce que l’on propose, à ce qu’il paraît, aux employés communaux à longueur d’année dans feu le self de l’Hôtel de ville !
         Et tout cela était payé par les contribuables d’Argenteuil.

Argenteuil : actualités de la liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » conduite par Dominique MARIETTE


Le stationnement… La « reconquête des berges » …


Il serait possible de retrouver ce genre de paysage (cf. Claude Monet)

Nous avons reçu du journal Le Parisien une demande de réponse aux questions suivantes pour leurs lecteurs qui les ont interrogés sur les deux sujets ci-dessous :

  • Est-ce que vous prévoyez dans votre programme d’agrandir le parking de l’hôtel de ville ? Plus largement, est-ce que vous avez des propositions qui concernent d’autres parkings de la ville. Avec quels moyens ?
  • Que prévoit votre programme pour la « reconquête de berges » ? Une lectrice souhaiterait enterrer la D311 pour faire un aménagement paysager piétons-cyclistes dessus. Que proposez-vous ? A quel coût ? A quelle échéance ?

Voilà nos réponses :

« 1.Nos préoccupations essentielles relèvent de la vie générale du monde du travail qui s'est dégradée sur la commune comme dans les villes populaires. Pour l'essentiel, cette dégradation relève de l'État et des gouvernements successifs sans exception. Bien évidemment, la question du stationnement est un problème central dans le centre d'Argenteuil. Cela pose le problème des transports qui, pour l'essentiel, ne sera pas résolu à l'échelle d'une commune. Cela dit, l'organisation du stationnement dans les rues aurait dû être pensé et réalisé, là où il l'a été, d'une toute autre façon. Le nombre de place a été réduit sans raison valable. Que l'on commence à utiliser à plein les parkings de Côté Seine et du parking PVC qui est depuis des années dans un état d'abandon régulier, avant de se lancer dans toute autre construction coûteuse.

2.Nous refusons âprement le projet Cap Héloïse, car il ajouterait une dégradation majeure dans un espace qui n'a pas besoin de l'être davantage. Il n'y a jamais eu une réflexion d'ensemble sur ces berges, c'est à dire de leurs limites avec Épinay et avec Bezons. Il y en a peut-être eues, mais elles sont restées secrètes. Quant à la D311, pourquoi ne pas la transformer en circulation douce, avec une seule voie dans chaque sens, des feux synchronisés. J'ai en tête une voie de bord de mer qui m'a marqué, celle du Prado à Marseille. Le coût serait bien moindre qu'un enfouissement techniquement discutable et très coûteux ». DM

Argenteuil, mandat 2014-2020, archives du blog « lo argenteuil »


Sous prétexte de découvertes financières inquiétantes, la nouvelle municipalité élue en mars 2014 lança une politique d’austérité locale. Ainsi, elle augmenta le tarif des cantines et des centres de loisirs, ce qui frappa en particulier les familles les plus pauvres. Voilà ce que nous écrivions début août 2014.

 

Non à l’augmentation du prix de la cantine municipale !

La nouvelle municipalité pourra toujours dire aux Argenteuillais que comparé à bien des communes, le prix de la cantine pour les écoliers de la Ville, même augmenté, demeure inférieur à ceux de ces autres communes, si tant est que cela soit vrai, ce n’est pas une raison pour accepter cette augmentation.

         Ce prix de la cantine scolaire et des centres de loisirs a valeur de symbole.

         Il s’agit du repas de midi des enfants, un repas dont on peut certifier la quantité et la qualité. Par ces temps de montée des difficultés financières d’une fraction croissante de la population, ce n’est pas rien.

         Si le prix de la cantine est limité à Argenteuil, c’est qu’il existe une longue tradition de préoccupation à l’égard de ceux dont le budget est le plus serré.

         Les municipalités PCF avaient peut-être des défauts, mais on doit rappeler leur volonté ancienne d’aider les plus pauvres, les plus pauvres qui sont une fraction importante de notre classe, le monde du travail.

         La municipalité doit revenir sur les augmentations qu’elle a décidées !

 

Toujours le contrôle de la population

Dans son argumentation sur le prix de la cantine, M Métézeau cite un cabinet d’expertise, Ernst et Young.

         Faire référence à un cabinet financier donne peut-être l’apparence du sérieux, mais pourquoi aller chercher si loin.

         La municipalité qui se targue de compétences financières n’a pas besoin d’aller si loin pour connaître le prix de revient d’un repas.

         Et puis, elle peut mettre cette question et les comptes afférents sur la place publique. Et, pour ce faire, elle pourra compter en plus sur les premiers acteurs, les agents municipaux de la cantine centrale eux-mêmes !

samedi 8 février 2020

ATSEM et autres travailleurs, toujours mobilisés contre la réforme des retraites


« On est là, oui on est là ! »



Le 6 février, les grèves et les manifestations contre la réforme des retraites ont regroupé plus de monde que celles du jeudi précédent, même selon les chiffres du ministère de l'Intérieur qui n'a « vu » que 120 000 personnes dans tout le pays dont 15 000 à Paris.
Cette persistance de la mobilisation dans la rue semaine après semaine montre que les travailleurs et que l'opinion continuent très majoritairement à rejeter ce projet de loi sur les retraites. Le fait que la discussion du texte commence à l'Assemblée nationale n'y change rien : qu'une majorité de députés à la botte de Macron et des patrons finisse par l'entériner ne rendra pas plus acceptable l'appauvrissement généralisé des retraités qu'il programme.
Avec une grève prévue le lundi 17 février à la RATP et une autre, interprofessionnelle, le jeudi 20 février, la classe ouvrière va avoir de nouvelles occasions de rappeler au gouvernement qu'il n'en a pas fini avec la contestation !

Une réunion pour faire le point sur Argenteuil-Bezons


Lundi 24 février 20

17 heures 30

Espace Nelson Mandela


Et lors de notre fête locale du samedi 29 février à Argenteuil, nous parlerons beaucoup du mouvement
 
 

Guyane : chasse aux migrants


Inhumanité sur tous les continents



Depuis des mois le préfet de Guyane mène une campagne d'évacuation systématique des bidonvilles de Cayenne, mettant les familles à la rue et les obligeant à reconstruire d'autres baraquements dans des zones plus insalubres encore.
Fuyant la misère, des familles de la zone caraïbe, essentiellement, migrent vers la Guyane dite « française » où, faute de logements en nombre suffisant, elles trouvent refuge dans des abris de fortune.
L'État français décide depuis Paris qui peut ou non séjourner sur ce bout de continent sud-américain et pratique la même chasse aux migrants qu'en métropole.
Le préfet le dit lui-même, il s'agit de montrer aux populations de la région que la Guyane française n'est pas accueillante. Il a certainement pris ses leçons « d'humanité » chez Macron et ses semblables européens ou états-uniens.

Hutchinson –Persan : la grève pour les salaires


Supers profits d’un côté, difficultés financières de l’autre



Les travailleurs d’Hutchinson l’ont mauvaise. Le trust Total fait de gigantesques profits, mais les salaires des travailleurs de sa filiale Hutchinson font du surplace. La « prime Macron » allouée l’an passé dans la foulée du mouvement des Gilets jaunes a diminué de près de moitié cette année. Les négociations salariales obligatoires font du surplace. Pourtant, les salaires subissent comme partout une érosion de leur pouvoir d’achat.
         Depuis jeudi, c’est la grève.
         La grève, c’est l’arme des travailleurs. C’est leur force pour améliorer leur condition !

Argenteuil, défense de Jean Vilar et de « l’île » Héloïse


Contre les spéculateurs, contre les promoteurs, des choix clairs


Voilà le tableau des réponses obtenues au questionnaire du Comité Jean Vilar.