mardi 4 février 2020

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 3 février 2020


Contre la politique de Macron et du grand patronat, le combat continue !



Avec la réforme des retraites, la détestation de Macron et de son gouvernement s’est encore accrue dans les classes populaires. Ce n’est que justice, et les derniers forfaits des ministres et députés macronistes ne vont rien arranger. Vendredi dernier, la ministre Pénicaud a combattu au Parlement une proposition de loi visant à prolonger de cinq à douze le nombre de jours de congé pour les parents venant de perdre un enfant. Le tout, au nom des intérêts des entreprises. Devant l’indignation générale, et après que même le Medef a trouvé que c’était un peu gros, le gouvernement a fait machine arrière. Mais l’épisode montre, s’il en était besoin, que ces gens-là ont un portefeuille à la place du cœur. 
Leur mesquinerie est à l’image de celle des capitalistes qu’ils servent. Michelin, par exemple, qui ferme une usine à la Roche-sur-Yon en Vendée, demandait aux 600 salariés qu’elle licencie de rembourser ou de rendre les pneus auxquels ils avaient droit à prix réduit…. En 2018, Michelin a fait 1,68 milliard d’euros de profits, soit quelques millions de pneus. Mais il n’y en a jamais assez pour les actionnaires ! Michelin a aussi dû faire machine arrière, sans doute parce qu’elle a estimé que cela pouvait lui coûter plus cher en image de marque qu’en pneus…
On nous parle de baisse du chômage, mais la réalité est que les capitalistes enchainent les plans de licenciements. Mi-janvier, Auchan annonçait 517 suppressions d’emplois. Cora menace maintenant 1 077 salariés de licenciement, au motif qu’ils ont refusé un changement de leur contrat de travail. Cora a déjà supprimé 8 000 emplois en dix ans, et continue de faire des profits.
Quant au gouvernement, après la réforme des retraites, il prépare d’autres mesures aussi révoltantes, comme la baisse ou la suppression des APL pour des centaines de milliers de familles ou l’ouverture des commerces alimentaires jusqu’à minuit, au mépris de la vie de leurs salariés.
Tous les jours, gouvernement et patronat alimentent la colère. Alors que la SNCF se plaint d’avoir perdu de l’argent, elle récompense financièrement les non-grévistes ! La RATP, quant à elle, sanctionne des grévistes. Même des lycéens opposés à la réforme du bac se retrouvent sanctionnés par des proviseurs aux ordres des rectorats.
Les directions peuvent recourir à la répression, les grévistes ne sont pas vaincus. D’autres secteurs sont en lutte, comme celui des incinérateurs en Ile-de-France, où une partie du personnel est réquisitionné. Les avocats et les professions libérales étaient en grève lundi 3 février. Les hôpitaux le seront de nouveau le 14, afin de revendiquer les moyens qui leur manquent cruellement pour soigner correctement les patients. Et ce jeudi 6 février, une nouvelle journée de grève interprofessionnelle et de manifestations est prévue.
Nombre de politiciens, grands et petits, sont en campagne pour les élections municipales de mars, à l’exemple d’Édouard Philippe qui espère se refaire une santé au Havre. Bien des travailleurs voudront utiliser ces élections pour sanctionner le gouvernement, même si elles ne peuvent mettre un coup d’arrêt aux attaques contre les classes populaires. Elles peuvent permettre cependant de s’exprimer clairement contre la politique du gouvernement et des capitalistes. Il faut faire entendre la colère qui s’est manifestée ces dernières semaines. C’est dans cette perspective que Lutte ouvrière présente de nombreuses listes.
Nos candidats ne sont pas des politiciens ou des notables. Ce sont des ouvriers, des employés, des techniciens, des manutentionnaires, des membres du personnel hospitalier ou des enseignants. Ils et elles ont été engagés depuis le 5 décembre dans la mobilisation contre la réforme des retraites. Ils se présentent pour s’opposer non seulement à Macron, mais au-delà, au pouvoir sans limite des capitalistes. Ils ne se présentent pas comme de meilleurs gestionnaires de la commune. Ils disent que les communes devraient être des points d’appui pour les luttes des travailleurs. Ils mènent dans ces élections le même combat que dans les entreprises, dans les grèves et les manifestations.
Cette mobilisation contre la réforme des retraites est salutaire car, pour faire reculer le gouvernement, les travailleurs n’ont d’autre choix que la lutte de classe. Et celle-ci se poursuit. Cette bataille sur les retraites n’est pas finie. Et la guerre continue.




LCI :  Nathalie Arthaud invitée au débat de midi
Demain mercredi à 12h30




Jeudi, en grève, dans la rue, on continue
13 heures 30 gare de l’Est vers Nation
Départ gare d’Argenteuil à 12 heures 15



Sur Argenteuil, une réunion très importante de point d’étape

Aujourd’hui mardi 4 février
17 heures Espace Nelson Mandela

Michelin : tentative de vol


Une mesquinerie sans nom de gens gonflés



La direction du trust de pneumatique Michelin a osé réclamer le remboursement des pneus acheté à prix préférentiel par les 600 travailleurs de son usine de La Roche-sur-Yon, en Vendée, qu'il est en train de fermer et qui donc ne sont plus ses salariés.
Après avoir commis le crime industriel de fermer une usine alors qu'il fait des profits, Michelin ajoute cette mesquinerie.
Devant le tollé, ce capitaliste a renoncé à cette double peine pour les ouvriers licenciés ou transférés vers des usines lointaines. Mais la mesquinerie y était.

Israël : un plan d’annexion


Une nouvelle source de tension dans une guerre permanente


Manifestation d'Israéliens contre la colonisation de la Palestine en 2017

Des Israéliens ont manifesté le 1er février contre le « plan de paix » concocté par Trump et Netanyahou sur le dos des Palestiniens. Ils ont dénoncé ce qui est en fait un plan d'annexion de nouveaux pans de territoires palestiniens, déjà grignotés par les colons, sous la protection de l'armée israélienne.
Le plan de l'impérialisme américain et de son allié du Proche-Orient, même s'ils arrivent à l'imposer par la force, n'amènera pas la paix dans cette région, mais sera une nouvelle source de tension dans la guerre permanente que mène l'État israélien au peuple palestinien.
Ceux qui ont manifesté à Tel Aviv refusent d'être embrigadés dans cette conquête qui ne débouche que sur des larmes et du sang.

Argenteuil, Mandat 2014-2020 – Georges Mothron contre les travailleurs (1)


Sous prétexte de difficultés financières de la Ville, la municipalité s’attaqua dès son élection aux agents territoriaux, manifestant par là-même ses choix anti ouvriers. Elle allait engager le licenciement de 400 à 500 travailleurs, dont beaucoup de travailleuses, par non renouvellement de leur contrat de travailleurs précaires.

         Confrontée à des difficultés comparables (bien confirmées cette fois dans notre hypothèse), une municipalité ouvrière aurait maintenu coûte que coûte ces emplois, rognant sur d’autres dépenses, les licenciements étant au cœur de la crise sociale que le capitalisme fait subir à la société depuis des décennies.



Les travailleurs contractuels en ligne de mire à la Ville. Leur maintien, une affaire de tous

Le 17 mai 2014

Les attaques se sont précisées ces dernières semaines contre les personnels de la Ville d’Argenteuil.

         Les salariés contractuels sont en particulier en ligne de mire. Règlements de compte, volonté de réduire drastiquement les effectifs en réduisant d’autant le service public municipal, on ne sait, mais des travailleurs sont en train de perdre leur emploi. Tout cela est fait y compris en dépit du respect des procédures légales, ce qui est dénoncé par les syndicats.

         Mais l’essentiel n’est pas là. On ne peut accepter que la vie de travailleurs soit touchée au vif par le risque de se retrouver à Pôle Emploi.

                C’est l’affaire des Argenteuillais.


            Le prochain conseil municipal doit avoir lieu lundi 26 mai. La nouvelle municipalité, si l’on juge à partir de l’ambiance du dernier, est satisfaite que la population elle-même, des tribunes-gradins, s’exprime. Le prochain conseil est peut-être l’occasion d’exprimer que l’intérêt de tous est de voir les travailleurs contractuels non seulement maintenus dans leur emploi mais destinés à être le plus rapidement possible   titularisés.

Argenteuil Salon du Livre et des Lecteurs 2020. La présence touchante de Mehdi CHAREF pour son livre « Rue des Pâquerette. Un article du Parisien-95



lundi 3 février 2020

Éducation : dans un lycée de Charente-Maritime : zéro au bac pour avoir défendu leurs idées


L’Éducation nationale forma ainsi des révoltés !

Lundi 20 janvier, une centaine d’élèves du lycée Valin organisaient un barrage filtrant à l’entrée de leur lycée pour protester contre le remplacement des examens finaux du bac par un contrôle continu (E3C), dont les épreuves se tenaient ce jour pour les élèves de 1re. Ils étaient accompagnés d’enseignants grévistes.
     De tels barrages avaient lieu devant d’autre lycées de La Rochelle et d’ailleurs. Mais le proviseur de Valin, qui appelle la police à toute occasion, est connu pour chercher l’affrontement. Il a fait appel aux parents pour qu’ils accompagnent leurs enfants au lycée pour ces épreuves, en leur faisant croire qu’il n’y aurait pas d’épreuve de remplacement. C’était un mensonge mais cela provoqua des heurts à l’entrée entre les élèves mobilisés et des parents inquiets, épaulés par le proviseur.
       Jeudi 30 janvier, une partie des élèves qui s’étaient mobilisés le 20 se virent refuser l’accès aux épreuves de remplacement d’histoire-géographie, au prétexte qu’ils n’avaient pas été empêchés par la contrainte de participer aux premières épreuves. Ils furent choisis de manière totalement arbitraire par le proviseur. Alors que les CPE refusaient d’un commun accord de dénoncer les élèves, le proviseur utilisa des photos où il crut les reconnaître – on se demande comment, car parmi deux frères jumeaux par exemple, l’un fut admis aux épreuves et pas l’autre. Même des élèves dont le seul « tort » était de s’être abonnés au compte Instagram @BlocusValin pour s’informer du mouvement furent interdits d’épreuve pour cette raison.
        Le rectorat de Poitiers a choisi de faire corps avec ce proviseur contre l’intérêt des lycéens. L’administration a aussi provoqué des iniquités en cherchant à briser la grève des enseignants. Ainsi, des extérieurs non formés ont été appelés à surveiller une épreuve d’anglais, l’un d’eux a enchaîné les erreurs et fini par passer 6 fois la bande son de l’épreuve de compréhension orale d’anglais tandis que les autres classes ne l’entendaient que 3 fois. Les lycéens considèrent à juste titre comme du mépris pour leur examen le refus de l’administration de réorganiser des épreuves aussi inéquitables et tenues dans d’aussi mauvaises conditions.
       Si le proviseur voulait ainsi briser l’esprit de révolte des jeunes, gageons que son attitude va au contraire le stimuler.

Réforme des retraites : c’est toujours non et non


Dans la rue,

Jeudi, en grève, dans la rue, on continue
13 heures 30 gare de l’Est

Sur Argenteuil, une réunion très importante de point d’étape

Mardi 4 février
17 heures Espace Nelson Mandela