lundi 3 février 2020

Éducation : dans un lycée de Charente-Maritime : zéro au bac pour avoir défendu leurs idées


L’Éducation nationale forma ainsi des révoltés !

Lundi 20 janvier, une centaine d’élèves du lycée Valin organisaient un barrage filtrant à l’entrée de leur lycée pour protester contre le remplacement des examens finaux du bac par un contrôle continu (E3C), dont les épreuves se tenaient ce jour pour les élèves de 1re. Ils étaient accompagnés d’enseignants grévistes.
     De tels barrages avaient lieu devant d’autre lycées de La Rochelle et d’ailleurs. Mais le proviseur de Valin, qui appelle la police à toute occasion, est connu pour chercher l’affrontement. Il a fait appel aux parents pour qu’ils accompagnent leurs enfants au lycée pour ces épreuves, en leur faisant croire qu’il n’y aurait pas d’épreuve de remplacement. C’était un mensonge mais cela provoqua des heurts à l’entrée entre les élèves mobilisés et des parents inquiets, épaulés par le proviseur.
       Jeudi 30 janvier, une partie des élèves qui s’étaient mobilisés le 20 se virent refuser l’accès aux épreuves de remplacement d’histoire-géographie, au prétexte qu’ils n’avaient pas été empêchés par la contrainte de participer aux premières épreuves. Ils furent choisis de manière totalement arbitraire par le proviseur. Alors que les CPE refusaient d’un commun accord de dénoncer les élèves, le proviseur utilisa des photos où il crut les reconnaître – on se demande comment, car parmi deux frères jumeaux par exemple, l’un fut admis aux épreuves et pas l’autre. Même des élèves dont le seul « tort » était de s’être abonnés au compte Instagram @BlocusValin pour s’informer du mouvement furent interdits d’épreuve pour cette raison.
        Le rectorat de Poitiers a choisi de faire corps avec ce proviseur contre l’intérêt des lycéens. L’administration a aussi provoqué des iniquités en cherchant à briser la grève des enseignants. Ainsi, des extérieurs non formés ont été appelés à surveiller une épreuve d’anglais, l’un d’eux a enchaîné les erreurs et fini par passer 6 fois la bande son de l’épreuve de compréhension orale d’anglais tandis que les autres classes ne l’entendaient que 3 fois. Les lycéens considèrent à juste titre comme du mépris pour leur examen le refus de l’administration de réorganiser des épreuves aussi inéquitables et tenues dans d’aussi mauvaises conditions.
       Si le proviseur voulait ainsi briser l’esprit de révolte des jeunes, gageons que son attitude va au contraire le stimuler.

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