samedi 11 janvier 2020

Dividendes record pour les entreprises du CAC 40


« De l'argent il y en a dans les caisses du patronat »




En 2019, les actionnaires ont reçu 60 milliards d'euros provenant des 40 entreprises qui sont cotées à la bourse française, 12 % de plus qu'en 2018 et plus encore que le record de profit établit en 2007, juste avant le crash de 2008.
Ce sont donc 88,5 milliards de profits réalisés en 2018 qui se sont ainsi retrouvés dans les coffres de ces actionnaires. Les analystes financiers prévoient que ce sera encore mieux l'an prochain « compte tenu de la progression des résultats 2019 que l'on entrevoit ».
Quand les manifestants scandent : « de l'argent il y en a dans les caisses du patronat » ... ce n'est pas qu'un slogan !

Ghosn et ses pleureuses


Le Pen, Mélenchon…



Le gouvernement français, qui l'a longtemps encensé, est prudent depuis l'arrestation de Carlos Ghosn en automne 2018 et surtout depuis sa fuite récente du Japon. Mais l'ancien PDG de Renault et Nissan ne manque pas de défenseurs dans la classe politique.
Après d'autres, Marine Le Pen trouve que « Le gouvernement n'a strictement rien fait (...) pour (...) le respect des droits de la défense de M. Ghosn qui est un Français. ». Quelques jours plus tôt Jean-Luc Mélenchon déclarait : « Les droits de l'Homme et de la défense ne s'appliquent pas en fonction des critères de classe. M. Ghosn y a le droit comme les autres. La maltraitance à laquelle s'est livrée la justice japonaise est inacceptable ».
Le « pôvre » Goshn, ex- PDG, entre autres, de Renault n'a que licencié des milliers de travailleurs, en a exploité des dizaines de milliers d'autres, en toute légalité certes. En outre il s'est pas mal servi au passage, moins légalement cette fois. Laissons ceux qui pleurent sur son triste destin verser leurs larmes.

Frontières : un drame qui n’est pas le premier du genre


Un monde sans évasion



Mardi, les agents de maintenance de l'aéroport de Roissy ont découvert un enfant mort dans le train d'atterrissage d'un avion en provenance de Côte d'Ivoire. Âgé de 14 ans, l'enfant qui s'y était glissé clandestinement n'a pas survécu au froid et au manque d'oxygène dans cette partie non pressurisée de l'avion.
Cette découverte macabre, qui n'est pas une première, en dit long.
Le caractère désespéré de cette tentative de fuir la misère profonde en Afrique, dans l'espoir d'une une autre vie, révèle toute la barbarie de cette société.

Argenteuil. Chronique des élections municipales des 15 et 22 mars 2020


Reconstruire un parti ouvrier débarrassé des carriéristes anti ouvriers



Avec son style habituel tout à fait particulier, l’ancien maire d’Argenteuil sur le retour vient de déclarer dans un article de la Gazette du Val d’Oise à propos de ses méthodes très controversées de mise en avant d’un certain nombre de soutiens : « Je m’en fous des partis » !
L’hebdomadaire le cite par ailleurs : « Je comprends que ces soutiens individuels ça gratte chez certains partis… Tout le monde pensait que je serai tête de liste socialiste et qu’on s’enfermerait dans une logique d’appareils. Mais mon sujet à moi, c’est la ville d’Argenteuil. Dans l’ambiance actuelle dépolitisée et de rejet des partis, où le vote évolue si vite, on ne s’inscrit pas là-dedans ».
         « L’ambiance actuelle dépolitisée et de rejet des partis » !
         Comme si ce candidat, soutien à géométrie variable de tous les cadors du PS, n’y avait pas contribué. Avec une contribution personnelle toute particulière. Chantre de l’état d’urgence, du 49.3, de la proposition sur la déchéance de la nationalité, défenseur de la loi de dégradation ouvrière dite loi El Khomri, porte-parole de Valls, ayant échoué à rallier Macron au bon moment, ...
         Oui, une contribution majeure à l’ambiance dépolitisée de ces dernières décennies et au rejet des partis. Basta ! DM

vendredi 10 janvier 2020

Manifestation du 9 janvier contre la réforme des retraites : Interview de Nathalie Arthaud

SNCF-Safran, des grévistes de la SNCF et d'autres secteurs à la rencontre de salariés de Safran Villaroche (77)

Ghosn ou l’argent-roi


À chacun ses héros. Le capitalisme corrompu en a un (parmi d’autres)



Carlos Ghosn a tenu une conférence de presse à Beyrouth devant 150 journalistes venus d'un peu partout. Maintenant qu'il est planqué, au Liban, il ne s'est pas privé de faire son show en affirmant qu'il est innocent de tout ce dont on l'accuse.
Cet homme qui n'a eu aucun scrupule à se gaver grâce à l'exploitation renforcée de dizaines de milliers de salariés de Renault et de Nissan, qui n'a aucun regret d'avoir licencié en masse pour pouvoir, en retour, bénéficier de mirobolants salaires, jusqu'à 13 millions d'euros en 2017, sans compter les à-côtés fastueux, ni les trucages fiscaux, plastronne. Il a pu ainsi disposer des moyens pour affréter deux avions privés pour traverser la planète clandestinement en direction d'une de ses nombreuses résidences de luxe. Et il ose crier à la persécution et se présente comme une victime. Les affairistes et les bourgeois ont trouvé en lui leur héros, ce capitaine d'industrie bien représentatif d'un système corrompu.
Derrière l'indécence du personnage, il y a la réalité de ce monde où tout s'achète.

États-Unis, Iran : assassinat d’un général, missiles iraniens,


Une réaction dissymétrique



Le pouvoir iranien a fait tirer la nuit dernière des missiles contre deux bases américaines en Irak. Les dégâts exacts ne sont pas encore connus, mais ne semblent pas inquiéter Trump, ni l'armée américaine.
Le régime iranien se devait de réagir après l'assassinat par un drone américain de son principal général, sans avoir les moyens militaires des USA. En 1988 - en pleine guerre Iran-Irak - ce même régime n'avait pas riposté après qu'un bateau de guerre américain avait abattu un avion de ligne iranien tuant 290 passagers.
Au Moyen-Orient, c'est l'impérialisme américain qui est l'envahisseur, un envahisseur qui génère un immense chaos, auquel s'ajoutent les décisions d'un Trump, comme cet assassinat programmé du général iranien Soleimani, qui risque de provoquer une escalade incontrôlée.