À chacun ses héros. Le capitalisme corrompu en a un (parmi d’autres)
Carlos Ghosn a tenu une
conférence de presse à Beyrouth devant 150 journalistes venus d'un peu partout.
Maintenant qu'il est planqué, au Liban, il ne s'est pas privé de faire son show
en affirmant qu'il est innocent de tout ce dont on l'accuse.
Cet homme
qui n'a eu aucun scrupule à se gaver grâce à l'exploitation renforcée de
dizaines de milliers de salariés de Renault et de Nissan, qui n'a aucun regret
d'avoir licencié en masse pour pouvoir, en retour, bénéficier de mirobolants
salaires, jusqu'à 13 millions d'euros en 2017, sans compter les à-côtés
fastueux, ni les trucages fiscaux, plastronne. Il a pu ainsi disposer des
moyens pour affréter deux avions privés pour traverser la planète
clandestinement en direction d'une de ses nombreuses résidences de luxe. Et il
ose crier à la persécution et se présente comme une victime. Les affairistes et
les bourgeois ont trouvé en lui leur héros, ce capitaine d'industrie bien
représentatif d'un système corrompu.
Derrière
l'indécence du personnage, il y a la réalité de ce monde où tout s'achète.
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