vendredi 10 janvier 2020

Ghosn ou l’argent-roi


À chacun ses héros. Le capitalisme corrompu en a un (parmi d’autres)



Carlos Ghosn a tenu une conférence de presse à Beyrouth devant 150 journalistes venus d'un peu partout. Maintenant qu'il est planqué, au Liban, il ne s'est pas privé de faire son show en affirmant qu'il est innocent de tout ce dont on l'accuse.
Cet homme qui n'a eu aucun scrupule à se gaver grâce à l'exploitation renforcée de dizaines de milliers de salariés de Renault et de Nissan, qui n'a aucun regret d'avoir licencié en masse pour pouvoir, en retour, bénéficier de mirobolants salaires, jusqu'à 13 millions d'euros en 2017, sans compter les à-côtés fastueux, ni les trucages fiscaux, plastronne. Il a pu ainsi disposer des moyens pour affréter deux avions privés pour traverser la planète clandestinement en direction d'une de ses nombreuses résidences de luxe. Et il ose crier à la persécution et se présente comme une victime. Les affairistes et les bourgeois ont trouvé en lui leur héros, ce capitaine d'industrie bien représentatif d'un système corrompu.
Derrière l'indécence du personnage, il y a la réalité de ce monde où tout s'achète.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire