Un jour comme les autres aux Urgences.
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Dans le couloir des Urgences de Pontoise |
Nous connaissons tous les grèves
dans les différents services de santé des hôpitaux. Que ce soit chez les
pompiers, les urgentistes, ou d’autres services hospitaliers, partout c’est la
colère (légitime) et malgré tout ils font leur boulot.
Nous avons tous besoin, à un
moment ou un autre, d’aller aux Urgences. Souvent par nos propres moyens. Sur
place on ne peut que constater que c’est la galère pour tous. Médecins,
infirmières, aides-soignants, patients, accompagnants.
L’inscription
aux Urgences est rapide. Après une petite attente de quelques minutes, une
infirmière nous appelle pour un premier bilan et l’évaluation du degré
d’urgence est faite en quelques minutes. Il nous faut ensuite, attendre pendant
de très longues heures, dans une salle d’attente bondée, tout juste chauffée.
Au
bout de 10-12 heures, une infirmière débordée nous dirige alors vers un box,
tout juste libéré, elle nous branche à un appareil de mesure, et nous demande d’attendre le médecin,
en précisant bien, que l’attente risque d’être longue… très longue. Là encore,
il faut s’armer de patience car, selon le degré d’urgence l’attente peut être
de plusieurs heures !
Certains
patients, malgré la douleur, partent, découragés sans avoir vu le médecin.
« Hôpital
de misère, patients en danger, personnel en colère SOS ! »,
« Personnel en souffrance » « Urgence en grève »
« état d’urgence, la grève est arrivée », ce sont les slogans qui
tapissent les murs des urgences.
Le
manque de moyens est criant, il est devenu totalement intolérable. Les Urgences
sont aux bords de l’asphyxie, il y a vraiment de quoi se mettre en colère. Il
faut mettre les moyens là où il y a des besoins et surtout pas dans les poches
des capitalistes.
En
revanche, le 15 ou le 112 sont très accessibles. Les pompiers interviennent rapidement
et prennent en charge efficacement les victimes de malaise ou d’accident, comme
cela s’est fait pour la proche que j’accompagnais. Le problème vient des Urgences.
Une fois aux urgences, si l’on n’a pas un problème vital, il faut patienter de
très longues heures comme je l’ai dit. Th. P.