samedi 9 novembre 2019

Services publics ou autres que nous payons mais qui prennent l’eau de toutes parts


Une liste que l’on devra compléter encore



Dans son tract d’appel au rassemblement de défense des services publics ou autres nécessaires à la population, il était fait état d’une liste « non exhaustive » d’attaques de ces services sur Argenteuil. En discutant avec les habitants rencontrés, ces derniers ont ajouté d’autres exemples.

Rappel de la première liste :

« Une situation désastreuse des services publics ou

privés mais nécessaires à Argenteuil. Petite liste non

 exhaustive.

À l’hôpital Fernand Dupuy, il faut parfois des mois et des mois avant d’obtenir un rendez-vous de spécialiste… À l’École, des réformes sans moyens ont rendu la situation explosive…

La poste est à la dérive avec la fermeture provisoire ou définitive de plusieurs bureaux dont celui historique de la rue A-G Belin…

Pour régler un problème ou prendre un billet SNCF grande ligne, il faut se rendre à Ermont, Asnières ou Paris-Saint Lazare. À la gare d’Argenteuil-centre, le passage libre d’un côté à l’autre de la gare a été supprimé…

Les banques se débarrassent d’agences, comme celle de LCL à Joliot-Curie, mettant dans l’embarras les habitants. Difficile de s’achalander dans de très nombreux quartiers. La moyenne surface du quartier du Val-Nord a fermé…

Les queues s’allongent. Il y a celle, indécente de la Sécurité Sociale rue de la poste prolongée, où les assurés attendent sur le trottoir, qu’il vente, sous la canicule, ou qu’il pleuve…

Il y a le projet de liquidation de la salle communale des fêtes Jean Vilar, qui, s’il se concrétisait, marquerait une régression majeure pour la vie associative locale… ETC. ETC.

Les anciens et les habitants des quartiers périphériques sont les premières victimes, mais nous sommes tous concernés. Et le « tout internet » ne remplacera jamais le contact direct d’individu à individu.

A cette liste, on peut donc ajouter :

-les urgences étant engorgées à l’hôpital d’Argenteuil, seules les situations prioritaires peuvent être traitée…

-le nombre de médecins sur la Ville est en diminution constante…

-la situation de l’agence d’Orgemont d’AB-Habitat dont tout laisse à penser qu’elle est sur la voie de la liquidation…

-le déménagement de la Maison de la justice et du droit de la proximité de la gare du centre au Val-Nord…

-même situation pour l’IMP (l’Institut Médico-Pédagogique) déménagé de la rue Defresne-Bast à la rue de Jolival, en bordure de Saint-Gratien…

-la suppression d’une agence Orange sur la Ville…

-le manque d’effectifs dans de nombreux services municipaux…

    Bref

DÉFENDONS LE SERVICE À LA POPULATION.

RETROUVONS-NOUS LE 16 NOVEMBRE

A 10 Heures 30

Devant le plus ancien bureau de Poste d’Argenteuil,

27 rue Antonin-Georges Belin

Accidents du travail : un nouvel accident grave à Argenteuil


Au risque de sa vie



Un nouvel accident du travail grave a eu lieu dans la région. Après les accidents mortels d’Épinay et de Bezons, après celui de la piscine d’Argenteuil en rénovation, celui-ci s’est produit hier, cette fois dans la zone industrielle du Val d’Argenteuil. Cet ouvrier de 57 ans s’est blessé à l’issue d’une chute de 5 mètres.
         Bien évidemment, nous ne connaissons pas les circonstances de cet accident. Mais il n’y a qu’à être curieux de comment les travailleurs travaillent dans le secteur très dangereux de la construction, pour constater en levant les yeux, ici, dans les quartiers d’Argenteuil, qu’il y a bien des choses qui ne vont pas. Combien de travailleurs ne portent pas de casque par exemple.
         Certes, cela relève de la responsabilité de chacun. On ne peut pas prendre le risque de perdre sa vie en la gagnant péniblement. Mais partout, sur les chantiers de construction en particulier, il devrait y avoir un poste pour le respect intransigeant des règles de sécurité. La formation sur ce terrain devrait être prioritaire.
         Un ensemble des dispositions qui ne sont pas partout appliquées, et loin de là, dans un univers où les travaux doivent avancer toujours plus vite, où les délais doivent être respectés pour éviter les pénalités…

vendredi 8 novembre 2019

Réfugiés raflés à la Porte de la Chapelle


La rafle

 
Chasse aux réfugiés dans le petit matin

Il était paraît-il impossible de circuler dans Paris ce matin. L’A1 bloqué comme une partie du périphérique du côté de la Porte de la Chapelle. Il s’agissait pour le gouvernement d’évacuer une partie des réfugiés des abords de ces axes. 3000 personnes y survivant, dont une majorité d’Afghans, d’Erythréens, de Soudanais… originaires de régions à feu et à sang depuis des années. 60% de ces réfugiés auraient dû, selon le journal « Le Monde » trouver une solution d’hébergement, puisque ces personnes relèvent déjà des dispositions des demandes du droit d’asile… Mais comme les centres sont saturés…

Honte à eux !

Cette évacuation qui n’est certes pas la première du genre ne règlera rien comme chacun peut l’imaginer, puisqu’il n’est pas question que le gouvernement donne une solution au problème de l’hébergement de ces réfugiés qui n’ont plus dans ces conditions qu’à se débrouiller.

En organisant cette évacuation médiatique au moment même où le gouvernement et Macron font un pas de plus sur les terres de Le Pen, ils tentent de donner un signe électoral supplémentaire en direction de la xénophobie et du nationalisme. Honte à eux ! DM

Immigration : le gouvernement ratisse à l’extrême droite. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Immigration : le gouvernement ratisse à l’extrême droite

06 Novembre 2019

Le gouvernement a annoncé mercredi 6 novembre des mesures visant à restreindre l’entrée des immigrés sur le territoire, en fixant des quotas pour l’immigration dite économique.



La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, avait déjà confirmé la veille que ces quotas seraient effectivement instaurés dès l’été et que les nouveaux immigrés ne pourraient travailler que dans des métiers dits en tension, ceux qui ont du mal à recruter parce que pénibles et mal payés, comme le bâtiment ou la restauration. Environ 34 000 embauches se feraient dans ce cadre, « pour une durée et un métier déterminés », a précisé Pénicaud.
L’an dernier, le nombre de titres de séjour délivrés pour des motifs économiques a été de 33 500, alors qu’il y aurait 300 000 étrangers en situation irrégulière sur le territoire. L’instauration de quotas ne changerait donc rien à ces chiffres. De toute façon, rien ne pourra empêcher des centaines de milliers de femmes et d’hommes de fuir leur pays et de vouloir venir s’installer en France dans l’espoir d’une vie meilleure, que ce soit dans le cadre des quotas ou illégalement, en l’absence d’autre possibilité.
En remettant sur le tapis la question des quotas, Macron et sa clique cherchent avant tout à se mettre au diapason de l’opinion raciste et réactionnaire, dans le but de grignoter des voix au Rassemblement national lors des prochaines élections.
                                Marianne LAMIRAL (Lutte ouvrière n°2675)

Logement insalubre : aucune urgence pour les autorités


L’argent public ? Réservé au grand patronat et à la bourgeoisie


Rue d'Aubagne à Marseille

L'effondrement de Marseille avait mis en lumière le scandale des logements vétustes et insalubres dans lesquels vivent des centaines de milliers de familles populaires. Deux jours après ce drame, un bâtiment s'était effondré à Charleville-Mézières dans les Ardennes. A l'échelle du pays le nombre de logements insalubres est estimé entre 400 000 et 600 000, un chiffre parfaitement connu des autorités publiques.
Depuis un an rien n'a été entrepris, aucun plan d'urgence n'a été déclenché. Comment s'en étonner ? Pour le gouvernement, l'urgence est de baisser les allocations chômage, remettre en cause les retraites déjà insuffisantes et montrer du doigt les migrants. Quant à l'argent public, il est réservé au grand patronat et à la bourgeoisie.

5 décembre, on en discute, on le prépare


Du 5 décembre, partout, à Argenteuil comme ailleurs, nous devons discuter, échanger, préparer




À l’origine de militants syndicaux ou pas, de nombreuses initiatives se développent actuellement pour discuter de la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre et de ses suites. Car la question qui se pose aujourd’hui est celle de la construction du rapport des forces nécessaire pour imposer l’arrêt des attaques du gouvernement, porte-parole du grand patronat.
         Comme nous l’écrivons cette semaine dans un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière : « La journée de lutte interprofessionnelle du 5 décembre a été appelée au départ sur la seule question des retraites mais elle pourrait devenir l’occasion d’exprimer le mécontentement accumulé dans de nombreux secteurs et de nombreux domaines face à la politique du patronat et du gouvernement. En tout cas ce dernier craint visiblement que cette journée soit l’occasion de l’explosion de la cocotte-minute sociale, selon l’expression de certains commentateurs. C’est pourquoi non seulement il préfère ne parler que de la question des retraites, mais il cherche à la faire paraître moins explosive par l’annonce de quelques reculs.
Au contraire, pour les travailleurs, la journée du 5 décembre peut être l’occasion de se retrouver tous ensemble, de manifester massivement contre la politique du patronat et du gouvernement. Elle peut être l’occasion de rassembler leurs forces et de se préparer au combat nécessaire pour mettre cette politique en échec. »
         De cela, il nous faut effectivement discuter. Demain matin vendredi, devant la mairie, à partir de 10 heures 30, l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil sera ainsi présente face à la mairie. Et l’initiative de se rassembler le samedi 16 novembre devant le bureau de poste aujourd’hui à louer au 27 rue Antonin-Georges Belin sera aussi l’occasion de ces échanges nécessaires, non seulement pour la défense des services publics utiles à la population dont le recul est un aspect de la dégradation de la condition ouvrière, mais aussi de tous les autres aspects de ce recul.

EuropaCity : projet abandonné = victoire de la combativité et de la détermination


Bravo à tous les militants qui se sont opposés au projet



Le gouvernement a annoncé l’abandon du projet EuropaCity, ce projet pharaonique qui concernait un espace encore rural au nord de Paris, sur la commune de Gonesse, même s’il n’abandonne pas en revanche l’idée d’urbaniser ce « Triangle de Gonesse ».
         Certes on ne connaît pas les dessous de cette affaire initiée par le groupe Auchan qui connaîtrait actuellement des difficultés financières.
         Mais en tout cas, c’est une belle victoire pour les opposant à ce projet qui ont agi avec obstination pour l’abandon dudit projet. Sans eux, sans leur action déterminée, l’annonce d’aujourd’hui n’aurait pas eu lieu. Bravo à eux.
         Mais cela est en encouragement pour tous ceux qui luttent contre les projets socialement inutiles.
         C’est un encouragement, ici à Argenteuil, pour les militants dont nous sommes, et les habitants, qui depuis 2016, se sont mobilisés pour l’abandon du projet « Cap Héloïse » et la défense de la salle des fêtes communale Jean Vilar. DM

jeudi 7 novembre 2019

5 décembre : Retraites, salaires, emplois : pour un mouvement d’ensemble ! Un article dans le numéro de cette semaine de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Retraites, salaires, emplois : pour un mouvement d’ensemble !

06 Novembre 2019

Les projets gouvernementaux en matière de retraite sont clairs comme de l’encre pour les modalités concrètes, et limpides comme de l’eau de roche quant aux intentions politiques. Si chaque travailleur se demande à quelle sauce il sera mangé, tous savent qu’elle sera amère. 



Les réformes envisagées se résument en effet à reculer l’âge de départ en retraite et à diminuer les pensions. Il s’agit de faire encore baisser la part de la richesse produite qui revient aux travailleurs, actifs ou retraités, et par là même d’augmenter celle qui revient aux capitalistes Tous les discours, débats et discussions, sur les régimes spéciaux, l’équité, l’âge pivot, le trou dans les caisses et la démographie, ne sont que littérature pour masquer ce qui est une attaque patronale.
Le problème de Macron est de faire accepter ce recul aux travailleurs, sans à-coups et sans révolte. Mais cette attaque vient après de nombreuses autres. Elle est de plus le fait d’un gouvernement et d’un président particulièrement durs aux pauvres et doux aux riches. Les fortunes de ces derniers sont insolentes, alors même que les vagues de licenciements continuent et que les services publics, santé, enseignement, transports, sont au bord de l’explosion. Après les coups de colère à la RATP et à la SNCF, avant la manifestation de la Santé le 14 novembre et la journée interprofessionnelle du 5 décembre, le gouvernement se montre donc quelque peu prudent.
Delevoye, rapporteur du projet sur les retraites et chargé de le faire appliquer, parle désormais de la « clause du grand-père », qui ferait que le nouveau système ne s’appliquerait, au moins à la SNCF, qu’aux nouveaux embauchés. Il laisse même entendre, appuyé en cela par des représentants patronaux, que cette clause pourrait s’appliquer à d’autres secteurs. Certains de ceux-ci conseillent en effet la prudence, considérant qu’une épreuve de force du genre de celle de l’hiver 1995 serait inutilement coûteuse.
La journée de lutte interprofessionnelle du 5 décembre a été appelée au départ sur la seule question des retraites mais elle pourrait devenir l’occasion d’exprimer le mécontentement accumulé dans de nombreux secteurs et de nombreux domaines face à la politique du patronat et du gouvernement. En tout cas ce dernier craint visiblement que cette journée soit l’occasion de l’explosion de la cocotte-minute sociale, selon l’expression de certains commentateurs. C’est pourquoi non seulement il préfère ne parler que de la question des retraites, mais il cherche à la faire paraître moins explosive par l’annonce de quelques reculs.
Au contraire, pour les travailleurs, la journée du 5 décembre peut être l’occasion de se retrouver tous ensemble, de manifester massivement contre la politique du patronat et du gouvernement. Elle peut être l’occasion de rassembler leurs forces et de se préparer au combat nécessaire pour mettre cette politique en échec.

                                          Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2675)