jeudi 7 novembre 2019

Balkany toujours à la Santé : une sorte de « Balkanython » est lancé


Des gens qui n'ont jamais de mots assez durs contre les pauvres



« Nous n'avons plus un rond, ni en France, ni à l'étranger » : voici le cri de détresse qu'ont osé les Balkany. Pour payer la caution de 500 000 euros nécessaire à la sortie de prison du maire de Levallois-Perret, ils ont lancé des cagnottes en ligne. Ces politiciens de droite qui n'ont jamais de mots assez durs contre les chômeurs qu'ils appellent des assistés font maintenant appel à la charité.
Une association de soutien vient même d'être déposée en préfecture, pour éviter, comme l'a expliqué Isabelle Balkany, que des donateurs se fassent « gruger »... On se demande bien par qui : des margoulins plus culottés que les Balkany eux-mêmes ? On en trouve ?

Argenteuil, piscine Gagarine, une ouverture qui tarde et qui ne réussira pas à faire face aux besoins d’une ville de 115 000 habitant.


Ne pas confondre vitesse et précipitation


Jolie piscine Gagarine, mais c'est à Villejuif...

Le vieux bassin de la piscine Youri Gagarine, ouvert en 1969, mais fermé depuis des années, est en passe d’être rénové et d’être utilisé à nouveau. Ce ne sera pas trop tôt. La situation des équipements aquatiques de la commune est indigne d’Argenteuil, ville de 115 000 habitants, en particulier du fait que la piscine Gagarine sert prioritairement à l’apprentissage de la natation pour les scolaires. Un équipement supplémentaire sur la Ville ne serait vraiment pas de trop.
Après des reports successifs, le maire d’Argenteuil promettait début octobre que l’ouverture du bassin rénové était dorénavant pour bientôt. Il parlait de décembre prochain. Aux dernières nouvelles, elle n’aura lieu qu’en mars 2020… au moment des prochaines élections, histoire sans doute de tenter de ferrer dans le bassin quelques électeurs.
Chacun espère cette réouverture, mais il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.
Ainsi, on nous informe que la peinture des vestiaires de cette partie de la piscine qui viennent eux aussi d’être rénovés présentent déjà des malfaçons avec des cloques en guise de peinture ! DM (Quant à l’ouvrier blessé il y a plusieurs semaines en tombant de la toiture, il va apparemment mieux, avec une jambe cassée tout de même)

mercredi 6 novembre 2019

Islamophobie, manifestation du 10 novembre, un communiqué de Lutte ouvrière


Contre les campagnes antimusulmans et contre tous les racismes

                                     Communiqué de Lutte ouvrière

05/11/2019

Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations organisées le 10 novembre contre le racisme et l’islamophobie.
Depuis plusieurs mois, un concours de démagogie à fond raciste et xénophobe bat son plein dans le monde politicien et médiatique, notamment sous forme d’attaques répétées contre les musulmans.
Pour faire diversion face à la montée du mécontentement social, Macron et ses ministres ont repris à leur compte une partie des thèmes de campagne et du vocabulaire du Rassemblement national, entretenant la confusion entre terrorisme, immigration, islam et la question du voile. Ils sont relayés par tous les politiciens qui, à droite et à l’extrême droite, cherchent à capter les voix de l’électorat le plus réactionnaire.
La surenchère odieuse à laquelle se livrent tous ces politiciens ne peut que renforcer les préjugés et les comportements racistes, et encourager les plus violents à passer à l’acte, comme cela a été le cas lors de l’attentat commis contre la mosquée de Bayonne. Il est indispensable de s’opposer à ces pousse-au-crime !
En participant à ces manifestations, Lutte ouvrière tient à affirmer sa solidarité avec tous ceux qui sont injustement pointés du doigt. Plus que jamais, il faut affirmer que les travailleurs, quelle que soit leur origine ou leur religion, constituent une même classe, avec les mêmes intérêts à défendre et un même combat à mener pour s’émanciper et changer la société.

 

Nathalie Arthaud
est l'une des invités aujourd’hui mercredi 6 novembre, au Débat de midi  sur LCI à 12 h 30

Réforme de l’indemnisation-chômage : le gouvernement fabrique la misère


Attaque contre les chômeurs et tous les travailleurs




L’abaissement des indemnités de chômage va durement pénaliser des centaines de milliers de chômeurs. La ministre du Travail prétend que c’est pour éviter que des chômeurs ne gagnent davantage que quand ils travaillent. Où a-t-elle vu ça ?
         Cette attaque est dirigée non seulement contre les chômeurs pour faire 3,4 milliards d’économie à leurs dépens, mais contre tous les travailleurs car personne n’est assuré de ne pas se retrouver au chômage un jour. Raison de plus pour riposter tous ensemble.

Médiator : des experts en or massif


Procès du Médiator : cela fait cher le mensonge



La sixième semaine du procès du Médiator a vu défilé à la barre une brochette d'experts, à la solde du laboratoire Servier, pour démontrer que le Médiator n'était pas dangereux. Dix-sept scientifiques, parfois venus des États-Unis, ont été payés par Servier quelque 400 euros de l'heure, pour un montant qui varie de 25 à 300 milles euros... par expert. Cela fait cher le mensonge !
Les pouvoirs publics, eux, n'ont consacré que 40 000 euros en expertises pour montrer la dangerosité du Médiator. Irène Frachon, la médecin qui avait lancé l'alerte, pour dénoncer le massacre commis par Servier, avait dû, elle, batailler sans moyen pendant des années pour obtenir le retrait de ce médicament assassin.
La vérité scientifique comme la santé publique sont d'abord une affaire de gros sous.

« Quotas » de travailleurs immigrés


Marché aux esclaves



Après avoir repris le discours lepeniste sur l'immigration, le gouvernement vient d'annoncer les mesures qu'il va prendre. Pour permettre au patronat d'avoir sa ration de chair à exploiter dans les secteurs qui ne trouvent pas les salariés dont il a besoin, Édouard Philippe va mettre à jour une liste des métiers dits « en tension » pour lesquels des quotas d'immigration seront fixés chaque année.
Mais pour faire comprendre qu'il reste intraitable avec les étrangers, il se prépare à restreindre les droits de ceux qui arrivent en France. Ainsi parmi d'autres mesures punitives les demandeurs d'asile subiront un délai de carence de trois mois avant de pouvoir bénéficier de la protection universelle maladie (PUMa).
Pour Macron et Philippe l'hospitalité et l'accueil, c'est : « travailles et tais-toi. Et si tu es malade, crèves, si possible dans ton pays d'origine».

Élections municipales à Argenteuil. Chronique (24)


Des gens très loin des habitants des classes populaires



Georges Mothron, le maire sortant d’Argenteuil a eu droit avant-hier à une tribune importante dans Le Parisien-95 pour s’expliquer sur son bilan : plus précisément, sur les impôts locaux, la police municipale, et la création d’emplois sur la commune depuis 2014. Il faut dire que sur ce dernier point, il avait fait fort en promettant la création de… 10 000 emplois privés. Donc sur ce plan, échec absolu, comme on imagine. Quant aux deux autres points abordés par Le Parisien, les impôts et la police, là encore, les promesses se sont vite envolées. Comme les policiers municipaux qui préfèrent des lieux plus cléments. Quant aux impôts, vous comprenez, les difficultés…
         Mais ce genre d’entretien est autrement édifiant sur un autre point. Celui du contentement de ces édiles et notables, planant très loin de la réalité vécue par leurs administrés. Et celle-ci s’est encore dégradée de 2014 à 2019.
         C’est le journaliste qui l’évoque, l’emploi salarié a diminué de 4% en six ans sur la commune selon l’Ursaff. Les salaires et les revenus se réduisent. Tout comme les pensions de retraite avec lesquelles partent aujourd’hui les retraités, ou rognées par la politique gouvernementale (augmentation de la CSG entre autres). Le niveau de vie de la population du monde du travail se dégrade. L’ensemble est en plus assombri par le recul des services nécessaires voir vitaux pour la population, qu’ils soient publics ou privés. (Cette situation est à l’origine du rassemblement du 16 novembre).
         Cette réalité-là est à des années-lumière des préoccupations de ces notables. Elle ne les intéresse pas. Ils n’en parlent pas. Elle est pourtant la base de tout le reste, et même de leurs propres difficultés d’édiles. C’est en revanche sur ce terrain que nous militons, nous, pour la faire connaître, pour la faire entendre. Car, c’est à partir de cette réalité-là, qu’il nous faut préparer les luttes nécessaires pour qu’elle change, non pas par l’action d’une future « bonne équipe municipale », mais par celle de la population mobilisée, dans les entreprises, les quartiers, partout. DM

mardi 5 novembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 4 novembre 2019


Chômage, retraite : des bombes sociales contre tous les travailleurs




Avec sa réforme chômage, le gouvernement va plonger des centaines de milliers de travailleurs supplémentaires dans la précarité et la misère. Neuf millions de pauvres sont déjà recensés dans le pays, dont 2,2 millions sont des travailleurs en activité. À ses yeux, cela ne suffisait peut-être pas !
D’après l’Unedic, le durcissement des conditions d’accès à l’indemnisation et aux droits rechargeables, ainsi que la révision du mode de calcul, vont frapper 1,3 million de personnes.
Au 1er avril, beaucoup verront leur indemnisation s’effondrer, à commencer par les travailleurs précaires, forcés d’enchaîner les CDD, maintenus en intérim ou employés saisonniers, qui cumulent un salaire et des allocations chômage, déjà insuffisants pour boucler les fins de mois.
Pénicaud, la ministre du Travail, présente ces nouvelles règles comme « favorisant le retour à l’emploi ». Autrement dit, acculez les chômeurs et affamez-les, ils trouveront un emploi ! C’est révoltant et cynique.
Dans cette société, les gouvernants trouvent toujours de bonnes excuses aux agissements des riches et donnent toujours tort aux travailleurs. Là, ils accusent les chômeurs de choisir de ne pas travailler et de vivoter aux crochets de la société. Comme si les allocations chômage n’étaient pas des droits que les salariés se sont payés en travaillant ! La moitié des chômeurs ne perçoit d’ailleurs aucune indemnité. 
L’intérim, les CDD, le recours ponctuel à la sous-traitance et aux temps partiels sont érigés en mode de fonctionnement dans toutes les grandes entreprises. Pour cela, le grand patronat viole ou contourne la loi depuis des dizaines d’années, et il continuera de le faire parce que c’est tout bénéfice.
Avec les contrats précaires, il dispose d’un large volant de travailleurs corvéables et malléables, qu’il peut sélectionner et jeter à sa guise. Des salariés à qui il impose les boulots les plus durs et pour lesquels il n’y a pas d’ancienneté, pas de prime d’intéressement, pas de suivi médical.
Le grand patronat et le gouvernement sont les seuls et uniques responsables de la précarité et du chômage de masse qui ravagent le pays. Sur les cinq dernières années, le groupe PSA a supprimé 30 000 emplois, La Poste plus de 20 000. Les banques, les assurances, la grande distribution, la chimie… en suppriment des milliers chaque année. Ford, General Electric, Michelin viennent de rayer 2000 emplois de la carte. La SNCF manque de guichetiers, de conducteurs, d’agents de maintenance, de contrôleurs, mais fait disparaître 2000 emplois par an ! Et pendant que les grands fabricants de chômage ont les mains libres, le gouvernement mène la guerre aux chômeurs, et à tous les travailleurs car nous sommes tous des chômeurs en puissance.
Pour lui, réformer signifie casser les droits des travailleurs. Il a cassé le code du travail, cassé l’Assurance chômage, et demain, ce sera le tour des retraites puisque sa réforme imposera de travailler plus longtemps pour une pension moindre.
La société marche sur la tête. Tout ce qui est essentiel et vital, les emplois, les salaires, les retraites, la santé, l’éducation, les transports, le logement, est assimilé à des dépenses, des coûts, des charges qu’il faut contenir, réduire, supprimer. Tout ce qui va dans les poches d’une poignée de parasites richissimes, les bénéfices et les plus-values, doit croître encore et toujours. Alors que cet argent issu de l’exploitation ne sert qu’à satisfaire des caprices de riches et alimente la spéculation et les risques d’un nouveau krach !
Seuls les travailleurs, en se battant pour leurs intérêts élémentaires, peuvent faire prendre une autre voie à la société. Les cheminots qui se sont battus ces dernières semaines ont eu une réaction salutaire : celle de travailleurs qui n’acceptent plus de voir leurs conditions de vie, leurs salaires et leur sécurité sacrifiés sur l’autel de la course au rendement.
La haine déversée contre les cheminots grévistes par les porte-voix politiques et médiatiques de la bourgeoisie reflète leur crainte des travailleurs quand ils se battent. La classe capitaliste se sait à la merci des travailleurs, s’ils décidaient d’agir collectivement pour leurs intérêts. Eh bien, c’est dans cette voie qu’il faut aller !
En répondant à l’appel des syndicats à se mobiliser le 5 décembre, tous les travailleurs pourront dire « ça suffit » et revendiquer leur droit à une existence digne.
La mobilisation et la lutte collective sont les seuls moyens pour se faire respecter en tant qu’exploités. Au-delà, elles constituent la seule possibilité de remettre en cause la domination de la classe capitaliste qui condamne toute la société.