mercredi 11 septembre 2019

Pesticides : les serviteurs des entreprises de l’agroalimentaire sont là… pour les servir


Les vrais ravageurs, ce sont eux



Le gouvernement vient d'autoriser l'utilisation de pesticides dans l'agriculture à une distance de cinq à dix mètres des habitations. C'est évidemment scandaleux. Macron accepterait-il d'avoir des pesticides dans les jardins de l'Élysée ou à cette distance de sa villa du Touquet ?
Ce mépris pour les populations, de la part d'un gouvernement qui se dit préoccupé d'écologie, montre qu'il obéit d'abord aux grandes entreprises de l'agroalimentaire et de la chimie.

Marchands d’armes, marchands de mort


Mains rouges et marges qui s’envolent

Macron et le Pdg de Dassault au salon du Bourget en 2017

Selon le quotidien Le Monde, « une nouvelle frappe saoudienne aurait fait plus de 100 morts au Yémen » et plusieurs dizaines de milliers de morts surtout civils depuis 2014.
Pour le journal Les Echos, le secteur industriel de la Défense, les Thalès et autres Dassault ont vu « leurs marges s'envoler ».
Enfin, un rapport de l'ONU a établi une longue liste de crimes de guerre et pointe les responsabilités : « Personne n'a les mains propres » : la France, les États-Unis et le Royaume-Uni sont accusés de préférer vendre des armes plutôt que d'imposer un règlement négocié.
Le capitalisme reste égal à lui-même. Il porte toujours en lui « la guerre comme la nuée porte l'orage », disait il y a plus d'un siècle Jean Jaurès.

Argenteuil La Poste Argenteuil : la catastrophe


Entre Argenteuil et Neuilly, il y a la Seine en commun, mais c’est tout


La situation des services postaux à Argenteuil connaît depuis des mois une nouvelle dégradation majeure.
         Les deux anciens bureaux du centre-ville ont été fermés et remplacés par un bureau au 1er étage du centre commercial Côté Seine qui présente de nombreux défauts (en particulier les queues d’attente s’entremêlent ou font obstacle les unes aux autres), et qui est dans tous les cas totalement sous-dimensionné.
         Le sondage paru dans le parisien-95 de ce lundi est également très révélateur de la situation désastreuse de La Poste à Argenteuil.


LCL comme les autres banques, c’est pour les actionnaires, pas pour le populaire


Le gang des Lyonnais

 
Noir dans les quartiers populaires

L’agence LCL (Le « Crédit lyonnais » de naguère) du centre commercial de la cité Joliot-Curie a partagé l’histoire de ce quartier depuis toujours. Depuis l’origine de la cité sortie de terre à la fin des années 1950, de nombreux habitants y ont ouvert traditionnellement leur modeste compte en banque.
         Pourtant cette agence a été fermée pratiquement tout l’été, et aujourd’hui, sa fermeture est déjà prolongée jusqu’au 15 septembre. Et il paraît que les habitants y ayant leur compte vont recevoir prochainement une lettre sur le sujet…
         Chacun craint la fermeture complète de l’agence… dans le cadre de l’installation de celle du centre-ville avenue Gabriel Péri…
         Si cela se confirmait, ce serait un nouveau mauvais coup pour ce quartier excentrique d’Argenteuil, déjà totalement défavorisé sur le plan d’un certain nombre de services publiques utiles à la population.

mardi 10 septembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du lundi 9 septembre 2019


Non à la démolition des retraites !

 

Le gouvernement a décidé de faire traîner en longueur la réforme des retraites. Après 18 mois de « concertations » et une dernière séance de discussions avec les syndicats, il lancera cette semaine un pseudo-débat de plusieurs mois. C’est une façon comme une autre de noyer le poisson et d’endormir les travailleurs.
Cette réforme est une nouvelle attaque, et de taille ! Que l’on parle d’âge pivot à 64 ans, comme l’a préconisé Delevoye, ou que l’on préfère, comme Macron, allonger la durée de cotisation, tous les futurs retraités seront perdants. Ils perdront d’autant plus que le mode de calcul de cette retraite par points fera dépendre la pension des salaires touchés tout au long de la carrière, et non plus des meilleures années. Quant à la valeur du point, le gouvernement se réserve le droit de la modifier !
De réforme en réforme, c’est toujours la même folie. Pour toucher une retraite complète, il faudrait rester au travail après 62 ans alors que la moitié des plus de 55 ans sont licenciés, mis au chômage ou en invalidité. Il faudrait avoir cotisé 43 ans alors que la précarité et les périodes de chômage sont devenues le lot commun. Le gouvernement parle d’égalité ? Mais ce sera l’égalité dans les sacrifices et dans les retraites de misère !
La prudence du gouvernement montre qu’il redoute les réactions populaires et ne veut prendre aucun risque avant les municipales. Il sait que le mécontentement exprimé dans le mouvement des gilets jaunes couve toujours et il craint une nouvelle explosion de colère. C’est la preuve que nous ne nous ferons respecter qu’en nous mobilisant.
Si Macron a trouvé urgent d’attendre, les travailleurs, eux, n’ont aucune raison de rester les bras croisés. Nous pouvons stopper ses attaques, à condition de nous rassembler et d’exprimer notre colère collectivement. À condition de nous faire craindre et nous pouvons le faire, avec nos armes de travailleurs, la grève et les manifestations.
Les salariés de la RATP seront les premiers à dire leur opposition à cette réforme le 13 septembre. Ils ont calculé qu’elle leur fera perdre, en moyenne, 500 € mensuels sur leur retraite et ils ne s’y résignent pas. Ils ont mille fois raison. Si leur grève est une réussite, ce sera un encouragement pour les travailleurs de tous les autres secteurs à faire de même et à répondre le plus nombreux possible à l’appel de la CGT le 24 septembre.
Les travailleurs n’ont aucune raison d’accepter de se faire voler une partie de leur pension. Chaque euro pris au monde du travail ne sert qu’à arroser les actionnaires et à grossir les fortunes délirantes d’une minorité. Et plus grave encore pour l’avenir de la société, tous ces sacrifices ne servent au bout du compte qu’à alimenter un système financier hors de tout contrôle.
À chacune de leurs attaques, grand patronat et gouvernement expliquent la bouche en cœur qu’il s’agit de préserver l’avenir. À les en croire, ils suppriment des lits dans les hôpitaux pour sauver le système de santé. Ils réduisent les droits des chômeurs pour pérenniser le système d’allocations chômage. Ils s’acharnent contre les retraités pour garantir l’avenir du système… Mais ils ne savent même pas si dans un mois, dans six mois ou dans un an, leur économie sera encore sur pied !
Pas une semaine ne passe sans que les économistes bourgeois annoncent l’imminence d’un nouveau krach. Bulles boursières, bulle sur l’or, bulle immobilière… la spéculation fait rage parce que, dans ce capitalisme pourrissant, la finance rapporte plus et bien plus vite que tout investissement dans la production. La spéculation a accumulé une telle quantité de matière explosive que le moindre choc, la moindre incertitude ou de mauvaises prévisions peuvent agir comme un détonateur sur un baril de poudre.
Une nouvelle preuve de la dinguerie du système a été donnée jeudi dernier lorsque l’État français a emprunté en une seule journée 10 milliards dont plus d’un milliard à des taux négatifs. Autrement dit, les prêteurs de capitaux perdront de l’argent.
Oui, les capitalistes se ruent sur les dettes des États, qu’ils pensent être des valeurs sûres, quitte à perdre des millions, parce qu’ils se préparent au pire, c’est-à-dire à un nouveau krach. Un krach qui pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toute l’économie.
Et c’est pour cette économie de casino que les travailleurs devraient se saigner ?
Seul le monde du travail est en mesure de mettre fin à ce système économique absurde. En se battant pour ses intérêts, en se battant justement pour que les richesses produites par les travailleurs servent aux salaires, aux emplois, aux retraites et à toute la société au travers des services publics.



Aigle Azur dépose le bilan : vautours en embuscade


Aigle Azur dépose le bilan : vautours en embuscade

La compagnie aérienne Aigle Azur vient de déposer son bilan. Ce sont au moins 1 150 travailleurs, pour ne parler que des salariés directs de cette compagnie, qui sont menacés dans leur emploi.
Officiellement, Aigle Azur n’arriverait plus à payer notamment ses fournisseurs ni ses redevances à ADP (Aéroports de Paris). En fait, cette compagnie est probablement victime à la fois de l’appétit de ses divers actionnaires et d’une concurrence de plus en plus impitoyable dans le secteur aérien.
Malgré cela, et malgré le fait qu’Aigle Azur se dise en cessation de paiement, le rachat total ou partiel de la compagnie suscite bien des convoitises. Alors que d’éventuels repreneurs auraient jusqu’à mi-septembre pour se faire connaître, on cite déjà Air France ou encore Vueling, un groupe que créeraient d’anciens dirigeants d’Air France et de HOP, et sans doute EasyJet, Air Caraïbes, French Bee, sinon Ryanair.
Cela peut sembler faire beaucoup de monde autour d’une compagnie mal en point… si l’on oublie les « pépites » qu’elle détient, pour reprendre un mot de la presse économique : les 10 000 créneaux de décollage et d’atterrissage qu’elle possède à Orly. Alors qu’il n’y en a plus aucun de disponible dans le second aéroport de la capitale, ces créneaux valent effectivement de l’or pour qui les raflera. Tout comme les nombreuses liaisons qu’Aigle Azur assure avec le Portugal, mais aussi entre la France et l’Algérie.
Plus d’un millier de travailleurs risquent de tout perdre dans la faillite d’Aigle Azur, mais celle-ci va à coup sûr rapporter gros, très gros même, aux actionnaires d’autres compagnies. Cela sans que cela s’accompagne d’un quelconque développement du trafic pour les créneaux qu’Aigle Azur cèderait. Une image, vue du ciel, du parasitisme du capitalisme en général, et dans le transport aérien en particulier.

                                                 P. L. (Lutte ouvrière n°2666)


Robots, emplois, SKF, un exemple parmi tant d’autres


Une robotisation et une numérisation qui servent… les profits


Un système capitaliste qui gâche tout

« SKF nous apporte la preuve que l’on peut remplacer des hommes par des robots pour gagner des parts de marché, tout en confortant les emplois… » Voici ce qu’a prétendu la secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Economie et des Finances, lors d’une visite à l’usine SKF de St Cyr-sur-Loire le jeudi 5 septembre.
Le problème, c’est que ce n’est pas vrai. Dans ce monde capitaliste, les robots tout comme l’informatisation des postes de travail servent à diminuer les coûts de production et ils entraînent des suppressions d’emplois à SKF comme ailleurs puisque l’objectif des patrons est de « gagner des parts de marché ».
Les activités nouvelles à l’usine de St Cyr-sur-Loire ont généré très peu de nouveaux emplois. En effet, d’autres sites de production à Saumur, Dunkerque, ou Montigny, ont été totalement ou partiellement fermés pendant que leur l’activité était déplacée vers l’usine SKF d’Indre-et-Loire. En réalité, ce sont principalement des mutations qui ont eu lieu.
D’autre part, la modernisation de l’usine ne garantit en rien la pérennisation des emplois, car c’est le profit des actionnaires qui compte.
Pour que l’automatisation et l’informatisation soient au service des hommes et ne nuisent pas aux travailleurs, il faudrait que ceux-ci décident, non les patrons, et qu’ils imposent une répartition du travail entre tous sans perte de salaire.

Argenteuil, l’ancien maire d’Argenteuil et la mauvaise fois la plus éhontée. Chronique des élections municipales de mars 2020 (9)


Mentez, mentez effrontément, puisse en rester toujours quelque chose

Gonflé

Ce n’est pas une découverte, le mensonge des politiciens serviteurs de la bourgeoisie n’a pas de limite. Par une affiche récente, le groupe réuni autour de l’ex maire d’Argenteuil, Philippe Doucet, « Fiers d’être Argenteuillais » en donne un nouvel exemple.
         Dans la série de leurs sempiternelles attaques contre les décisions financières de leur éternel ennemi, ils mettent sur le dos de celui-ci la : « Suppression de l’abattement à la base en 2014 » … sans dire que c’est la municipalité de Philippe Doucet, et sur sa proposition agrémentée en interne d’un raisonnement alambiqué et fallacieux, qui l’a décidée.
         Certes, le maire actuel d’Argenteuil, après son élection en mars 2014, aurait pu annuler cette mesure. Il ne l’a pas fait. Il porte donc une coresponsabilité dans cette affaire qui a été un mauvais coup pour les contribuables. Mais la culpabilité de celui qui a mis en pratique la décision ne doit pas faire oublier celle de celui qui en a pris l’initiative.
         Tout cela, les habitants ne doivent pas l’oublier. DM