jeudi 18 juillet 2019

Argenteuil Territoriaux d’Argenteuil, un transfert qui concerne en premier lieux les agents territoriaux concernés


Recherche locaux désespérément
 
Dans le cadre du projet de construction d’un nouveau groupe scolaire rue Dunant, la présence de l’atelier municipal de couture pour les écoles derrière le Centre de santé est remise en question. Il devait avoir quitté les lieux au 1er juillet, mais devant l’incongruité de ce délai, celui-ci a été reporté au 1er octobre prochain, avant qu’il soit à nouveau changé…
         En attendant, la municipalité rechercherait un point de chute pour son transfert. Mais, soit il y a un problème d’accès, soit il y a un problème d’amiante, mais, pour l’instant, cette recherche est au point mort.
         Mais ce n’est pas à la nouvelle Maison de quartier d’Orgemont-Joliot-Curie qu’il y a tout un étage inoccupé, dont une partie ferait donc l’affaire pour ce service ?
         Vraiment, en cherchant bien…

Bonnes lectures de l’été (5) : Pier Paolo Pasolini, Une vie violence, éditions 10-18


Une vie violente

 


Heureusement qu’il y a des brocantes pour retrouver un certain nombre de livres qui n’ont pas forcément été réédités mais qui valent le détour d’une lecture. Telle a été ma découverte d’ « Une vie violente » de l’écrivain et cinéaste italien Pier Paolo Pasolini, paru en 1959.
         On retrouve dans ce roman l’atmosphère des quartiers populaires des grandes villes romaines de ces années-là, marquée par la pauvreté, la délinquance, mais aussi, plus diffuse, par l’activité du Parti Communiste italien d’alors.
         C’est surtout cette délinquance que l’auteur évoque, une délinquance bien cruelle pour ceux qui la croise mais également pour les délinquants eux-mêmes.
         Finalement, un roman sur la délinquance d’aujourd’hui dans bien des quartiers des villes d’ici n’aurait guère à ajouter sur ce que nous conte avec brio -c’est du vécu- Pasolini. Et pourtant, nous sommes 60 ans plus tard, mais lorsqu’il y a la pauvreté et l’inculture, les mêmes situations provoquent toujours les mêmes problèmes.
         En tout cas, un bon supplément à tous ceux qui ont aimé le long récit d’Elena Ferrante, Une amie prodigieuse, une autre bonne lecture toujours d’actualité

mercredi 17 juillet 2019

De Rugy et cie : des serviteurs de la bourgeoisie, sans convictions, mais pas sans appétit


Une carrière classique d'arriviste

De Rugy du temps où il avait rejoint Europe Ecologie les Verts 
Du temps, où De Rugy était chez les Verts
De Rugy du temps où il avait rejoint Europe Ecologie les Verts De Rugy du temps où il avait rejoint Europe Ecologie les Verts
De Rugy, l'ex-numéro 2 du gouvernement, vient de démissionner. Il s'était fait épingler par Médiapart pour ses diners fastueux et autres dépenses inconsidérées payées avec l'argent des contribuables.
Cet écologiste a fait montre tout au long de son parcours politique d'une flexibilité à toute épreuve afin de s'assurer le soutien des puissants du moment. Passé par plusieurs partis écologiques avant de rejoindre celui qui avait le vent en poupe, il a obtenu le soutien d'Ayrault, alors maire PS de Nantes, pour obtenir une circonscription lui permettant de devenir l'un des rares députés écologiste de l'époque. Allié du PS, il a même voulu le représenter à la dernière présidentielle avant de renier son engagement public et télévisé de soutenir le gagnant de la primaire socialiste. Il s'agissait alors pour lui de rejoindre Macron mieux placé dans les sondages.
Remplaçant Hulot comme ministre de l'écologie, il avait choisi comme chef de cabinet la préfète qui avait mené le combat contre les écologistes de la ZAD de Notre Dame des Landes... qu'il a immédiatement licencié dès qu'elle a été épinglée par Médiapart à son tour.
Bref, une carrière classique d'arriviste sans beaucoup de scrupule, significative du personnel politique chargé de défendre les intérêts de la grande bourgeoisie. Un domestique qui n'a pas résisté à l'envie de singer le train de vie de ses maîtres.

 

Violence policière à Nice : dessaisissement du parquet de la ville


Petite bavure entre amis

 


Le parquet de Nice a été dessaisi du cas de Geneviève Legay, cette manifestante blessée par une charge de police à Nice le 23 mars.
Le procureur de la République de Nice avait dans un premier temps affirmé, contre toute évidence, que la police n'était pas en cause. Il avait ensuite confié l'enquête à la conjointe du policier responsable des opérations le jour de l'incident. Devant la suspicion légitime que suscitait la procédure, le dossier a été confié à un autre tribunal. Sera-t-il plus impartial ? Espérerons-le pour Geneviève Legay et ses soutiens.

Homéopathie, Boiron : Chantage à l’emploi à dose non homéopathique


La seule santé soignée, c’est celle de leurs profits

 


Après l'annonce du déremboursement progressif de l'homéopathie par la Sécurité sociale, la famille Boiron et la directrice du groupe, spécialisé dans l'homéopathie, se lancent dans un grossier chantage à l'emploi. Ils sont soutenus par Collomb, maire de Lyon et par Bonnell, député LREM du Rhône qui font mine de se préoccuper de l'avenir des travailleurs.
101ème fortune française, à la tête d'une entreprise qui a accumulé des centaines de millions d'euros de profits depuis des années, les Boiron pourraient parfaitement conserver tous les emplois et reconvertir leurs laboratoires dans la production de médicaments dont l'efficacité a été établie en utilisant leur fortune pour cela.
Mais Boiron dans l'homéopathie, comme Sanofi, Merck et les autres dans la production de vrais médicaments n'ont que faire des emplois. La seule santé qu'ils soignent, à coup d'argent public, c'est celle de leurs profits.

Argenteuil, « Argenteuil avec nous » et leur souhait d’amnésie


Argenteuil peut-être, mais certainement pas les travailleurs qui ont de la mémoire

 


Si nos modestes recoupements sont justes, c’est l’ex-équipe de « Fiers d’être Argenteuillais » qui se cache derrière « Argenteuil avec nous » dont les affiches oranges très peu explicites ont fait leur apparition sur les panneaux d’affichage. Bref, une sorte de lifting !
         Ces gens-là auront beau travailler leur nouvel peau, rien ne pourra effacer ce qu’a fait leur toujours chef de file : le soutien inconditionnel à la loi El Khomri, l’état d’urgence, le projet de déchéance de la nationalité, le 49-3, le costume de porte-parole du sinistre Valls…
         Une sorte de réplique à l’échelle nationale de ce que son successeur a appliqué à l’échelle locale !
         Quant à ceux d’hier qui le suivent, les a-t-on une fois entendus de 2012 à 2017 prendre leur distance publique avec les prises de position de leur mentor ? Jamais.
         L’amnésie est un fléau, comme nous le rappellerons sans cesse ! 

         Vouloir remplacer le maire actuel est certes une intention totalement légitime. Mais certainement pas en le remplaçant par l’ancien qui a fait tellement de mal au monde du travail. En tout cas, la population prenant en main elle-même ses destinées, face à l’un comme à l’autre, c’est une voie totalement concevable. Pour agir, nous n’avons besoin ni de petits notables ni de sauveurs suprêmes intéressés en premier lieu par leur carrière. (Voir également la brève sur De Rugy ci-dessus)

 

Bonnes lectures (5) : Robert Margerit, Mont-Dragon, Éditions de la table ronde


Des chevaux et comme une île

 


Voilà un roman très particulier, loin des milieux sociaux qui nous intéressent habituellement. Un lieu reculé du Massif central. Un manoir habité par des nobles sur le déclin. Et puis, une histoire de chevaux. Et l’arrivée d’un maître de manège qui bouleverse une atmosphère tranquille.
         C’est de la littérature, entre rêve et réalité, entre amour des chevaux et érotisme.
         Sauf que cela se passe en plein milieu de la Seconde guerre mondiale dont les échos ne parviennent dans le lieu et le temps du roman que de très, très loin…
         Une drôle d’atmosphère, mais un bon moment d’une littérature qui se lit facilement et qui n’est pas sans intérêt. Un vrai roman donc.

mardi 16 juillet 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 15 juillet 2019


 
Contre les attaques du gouvernement et des capitalistes, préparons la riposte !

On a vu des drones, des robots multitâches, des exosquelettes et même une plateforme volante digne de la science-fiction, ce dimanche sur les Champs-Elysées. De formidables progrès technologiques transformés en engins de mort et un bon coup de pub pour les marchands de canon : voilà un aspect du traditionnel défilé du 14 juillet. Un hommage à l’armée d’autant plus déplacé que lors de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, l’armée royale n’était évidemment pas du côté des insurgés, mais ouvrait au contraire le feu sur eux !
Macron paradant en chef des armées n’a pu éviter quelques sifflets de manifestants gilets jaunes, ce qui a indigné Castaner et toute la caste politicienne « en ce jour où la nation est réunie ». Quelle blague ! Dans la tribune des officiels, derrière Macron, se trouvait François de Rugy, le ministre de la transition écologique mis à mal par des révélations sur son train de vie aux frais de l’État. De Rugy a justifié ses dîners à base de homards et de grands crus par la nécessité de « rester connecté » à la société. Pour ces politiciens, la « société » se résume au petit monde qui gravite autour de la bourgeoisie qu’ils servent et dont ils imitent les manières et le train de vie. Oui, dans cette prétendue « nation unie », il y a une frontière sociale entre les capitalistes que ces politiciens représentent et le monde du travail, qui vit une toute autre réalité.
Les annonces de plans de licenciement s’ajoutent les unes aux autres, barrant l’avenir pour des milliers de travailleurs et leurs familles. Ceux de Conforama ont exprimé leur colère lors du Comité central d’entreprise, ce que la direction a qualifié « d’agression ». Les travailleurs de Conforama ont successivement enrichi les milliardaires Arnault et Pinault et maintenant les actionnaires du groupe multinational Steinhoff. Et pour ces gens-là, il faudrait encore qu’ils acceptent d’être mis à la porte sans faire de bruit !
Le même jeudi 11 juillet, ce sont les salariés de WN qui manifestaient à Amiens leur dégoût et leur colère à l’annonce de la mise en liquidation de ce repreneur de Whirlpool. Après avoir empoché les millions de l’État et de Whirlpool, WN, qui appartient au patron local du Medef, met en effet la clé sous la porte et les travailleurs vont vivre leur deuxième plan de licenciement en un peu plus d’un an.
Accompagnant les annonces de licenciement des grands groupes, la réforme des règles de l’assurance chômage réduit les droits des chômeurs en osant prétexter que c’est pour mieux les inciter à retourner vers l’emploi. Le gouvernement fait ainsi pression sur tous les travailleurs, les contraignant encore plus à accepter n’importe quel travail, à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions.
La réforme des retraites que le gouvernement prépare s’annonce comme un nouvel épisode dans cette guerre aux travailleurs. Delevoye, haut-commissaire à la réforme des retraites doit rendre sa copie le 18 juillet, mais on en connait déjà les grandes lignes. L’instauration d’un système à points permettra d’amputer encore plus les pensions, de même que la mise en place d’un « malus » pour tous ceux qui partiraient à 62 ans, l’âge légal de départ. Sur la sellette également, les pensions de réversion, qui bénéficient très majoritairement aux femmes, dont les retraites sont déjà le plus souvent inférieures à celles des hommes.
Pour accroître leurs marges et leurs profits dans un contexte de crise et de concurrence exacerbée, les capitalistes font reculer le niveau de vie des travailleurs par tous les moyens. Ils accentuent l’exploitation et imposent les bas salaires, tandis que le gouvernement rogne sur toutes les dépenses utiles aux couches populaires, des hôpitaux aux écoles, en passant par les transports publics.
Les travailleurs ont les moyens d’arrêter cette course à l’abîme qui condamne toute la société. C’est leur exploitation qui est à l’origine de l’enrichissement de la bourgeoisie, c’est leur travail qui produit toutes les richesses. Le gouvernement peut bien chanter l’air de l’unité nationale, c’est d’une lutte à mort entre deux classes sociales qu’il est question ! Pour imposer leur droit à une vie digne et émanciper toute la société, les travailleurs n’auront pas d’autre choix que de se battre contre la domination capitaliste sur l’économie.