Nouvel emplâtre sur une jambe de bois
Les « cités
éducatives » sont le dernier né des multiples dispositifs gouvernementaux
censés combattre la « fracture sociale » et qui se succèdent depuis
des décennies, avec le succès que l’on connaît. Pour le gouvernement, « Les Cités éducatives sont un dispositif
né à partir d'initiatives menées sur le terrain par les élus locaux, les
services de l'État et les associations. Elles visent à intensifier les prises
en charges éducatives des enfants à partir de 3 ans et des jeunes jusqu’à 25
ans, avant, pendant, autour et après le cadre scolaire. Le label "Cité
éducative" résulte de la co-construction de la feuille de route
gouvernementale pour les quartiers prioritaires menée par le ministère de la
Cohésion des territoires. »
Bref
une usine à gaz dotée certes de millions d’euros, mais qui ne débouchera sur
pas grand-chose.
En
tout cas, Argenteuil ne fait pas partie des 80 villes retenues, en tout cas
pour ce qui est de la première liste.
Ce
ne sont pas de tels dispositifs dont les quartiers populaires ont besoin.
Au-delà de la question d’un emploi pour tous, du logement et du reflux de la
pauvreté, le système éducatif est en première ligne pour endiguer voire régler
bien des problèmes. Que l’on généralise les classes à 20 élèves maxi jusqu’en
terminale dès la petite section de maternelle, avec une atsem par classe, que
l’on redéveloppe le maillage des services publics nécessaires à la population,
voilà les seuls dispositifs efficaces à mettre en œuvre.
Serviteurs
du grand capital, ne comptons pas ni sur l’État ni sur le gouvernement pour le
réaliser. Alors, de la poudre aux yeux…