mardi 22 janvier 2019

Hongrie : les travailleurs hongrois s’opposent à la politique d’Orban


Ennemis des migrants car ennemis des travailleurs

                                                                                RFI

Depuis des semaines, d'énormes manifestations de travailleurs hongrois dénoncent une loi qui permet à un patron d'exiger de ses salariés jusqu'à 400 heures supplémentaires par an, payables trois ans plus tard.
Viktor Orban, qui dirige la Hongrie, est à l'origine de cette loi. C'est ce même Orban que l'extrême droite française donne en modèle, telle Marine Le Pen qui vante sa politique infecte contre les migrants.
Ceux qui seraient tentés de voter Le Pen au prétexte « qu'on ne l'a jamais essayée » peuvent constater les conséquences de cette politique pour les travailleurs en Hongrie.

PSA - Saint-Ouen, avec l’annonce de la fermeture, le compte n’y est pas


Le patron doit payer



Depuis l’annonce par la direction de la fermeture de l’usine PSA de Saint-Ouen et des conditions de départ prévues pour les ouvriers, beaucoup estiment que cela ne fait pas le compte.
Les sommes proposées ne sont que des miettes en comparaison de l’argent accumulé pendant des années sur le dos des salariés. 2019 s’annonce une année tout aussi bonne pour les actionnaires. Par ailleurs, la vente des terrains où est installée l’usine de Saint-Ouen va rapporter plusieurs dizaines de millions d’euros.
Les 324 salariés de l’usine réclament un congé senior jusqu’à la retraite, et à taux plein, à partir de 50 ans, et 100 000 euros pour partir du groupe. Mais 100 000 euros, c’est le salaire que reçoit le PDG en une semaine seulement !
        La mobilisation a commencé dans l’usine, des débrayages, des tournée dans les ateliers, une manifestation dynamique dans les rues aux alentours encouragée par les klaxons de nombreux automobilistes. Les salariés sont bien décidés à ne pas se laisser jeter à la rue sans rien faire.

Argenteuil – projet Héloïse-Fiminco, avis de l’autorité environnementale, un avis très négatif, à bien avoir en tête


A lire et à relire



L’article de la Gazette du Val d’Oise de la semaine passée faisant le point sur le projet « Fiminco » évoque à juste titre l’avis de « l’autorité environnementale » diligenté par le préfet de Région : « L’an dernier, l’autorité environnementale avait rappelé que ce site près de la Seine était inondable et mis en avant les risques d’embolie de circulation que le projet risquait d’engendrer dans ce secteur, déjà engorgé aux heures de pointe. »
 Mais il faut rappeler que les inquiétudes exprimées par cet avis vont beaucoup plus loin que ces deux aspects. Voilà ce que nous écrivions le 17 février dernier :
et que nous complétions les jours suivants, jusqu’au 23 février dans la brève suivante de synthèse :



Les cinglés du cinéma et la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil du 2 février prochain


Un Cinglé ?

 
Une, en tout cas, que le Cinglé ne recouvrira pas

Depuis des décennies, les Cinglés du cinéma est un évènement important sur la Ville.
         Ses organisateurs n’ont pas besoin d’affiches minuscules et illisibles pour faire connaître un évènement qui disposent de moyens importants de communication de la part de la Ville et du Conseil départemental.
         Mais ne voilà-t-il pas qu’un Cinglé tente de faire disparaître ces dernières heures nos modestes affiches pour notre fête du 2 février, alors que nous avons pour principe de ne coller qu’une seule affiche sur les rares panneaux municipaux ouverts aux associations.
         Cela est d’autant plus irritant que si les Cinglés se tiennent encore à Argenteuil, c’est que le complexe Jean Vilar est toujours debout. Ce n’est pas à l’Atrium que cet évènement aurait pu perdurer. Et cette survie toujours très utile à tous n’aurait pu durer jusqu’à aujourd’hui sans le combat du Comité Jean Vilar où depuis mars 2016, les militants de Lutte ouvrière d’Argenteuil ont pris toute le part, et même davantage.
         Tout cela est d’autant plus regrettable qu’un effort est fait dernièrement pour ouvrir davantage ces Cinglés du cinéma sur la Ville qui, ces dernières années, vivait cet évènement de très loin. Dominique MARIETTE

lundi 21 janvier 2019

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 21 janvier 2019


On ne changera pas notre sort sans s'attaquer à la classe capitaliste



« Grande manœuvre », « grand foutage de gueule », les pancartes brandies dans les manifestations de samedi, qui ont encore réuni 84 000 personnes, montrent que les gilets jaunes ne sont pas dupes : c’est la mobilisation qui paye.

C’est la mobilisation qui a forcé Macron à lâcher du lest sur la CSG des retraités et qui amène aujourd'hui certaines entreprises à verser une prime exceptionnelle aux salariés. Et pour que les travailleurs arrachent de nouvelles concessions au gouvernement et au grand patronat, il leur faudra se mobiliser, encore et toujours.

Quel que soit le cinéma fait autour du grand débat national, Macron ne répondra pas à la colère sociale. Il fera, bien sûr, quelques aménagements pour montrer qu’il a pris en compte les remontées du débat. Il est déjà question d’adapter les 80 km/h et cela ne lui posera aucun problème d’anticiper les changements institutionnels qu’il voulait faire et d’introduire, par exemple, une pincée de proportionnelle à l’Assemblée nationale.

Mais la seule façon de répondre aux problèmes des salaires, des petites retraites, du chômage de masse et du manque de moyens de l’État est de s’attaquer aux profits de la classe capitaliste. Cela, Macron refusera toujours de le faire. Son refus de rétablir l’ISF, qui est somme toute symbolique par rapport à tous les cadeaux faits à la classe capitaliste, prouve qu’il ne touchera pas à un seul cheveu des plus riches.

Ce choix de classe n’est pas propre à Macron. Tous les présidents qui se sont succédé ont gouverné en faveur de la bourgeoisie et contre le monde du travail. Tous ont protégé la classe capitaliste, justifié ses profits et les reculs qu’elle impose à la condition ouvrière. Y compris Hollande, alors qu’il avait désigné la finance comme son ennemie. Et quel que soit celui qui remplacera Macron, il fera la même chose.

Draguer les investisseurs étrangers pour qu’ils daignent s’installer en France, comme le fait aujourd'hui Macron à Versailles, est le sport présidentiel favori. En leur temps, Sarkozy et Hollande avaient, eux aussi, déroulé le tapis rouge aux plus riches, avec le même discours : il fallait garantir une fiscalité avantageuse aux capitalistes, des facilités administratives et un marché du travail libéré des prétendues chaînes du code du travail. Et avec tout ça, l’économie était censée redémarrer !

Résultat, on s’enfonce dans la crise. Tout ce que ces prétendus investisseurs savent faire, c’est empocher les profits, amasser des montagnes de capitaux, tant et si bien que 26 personnes possèdent désormais autant que la moitié la plus pauvre de l’humanité, soit 3,8 milliards d’êtres humains.

Quand bien même ces grands groupes investissent très peu et ne créent pas d’emplois, les gouvernements n’ont pas d’autres politiques que celle de les servir. Quelles que soient leurs étiquettes, tous les politiciens défendent cet ordre social où une minorité concentre dans ses mains une masse de capitaux et détient plus de pouvoir qu’ils n’en ont, eux, à la tête de l’État. Gouverner dans le cadre de la domination de ce grand capital, c’est faire la politique qui lui convient et se soumettre à sa loi, la loi du profit.

La semaine dernière, Macron a déclaré : « Les gens en situation de difficultés, on va davantage les responsabiliser, car il y en a qui font bien et il y en a qui déconnent.» Mais quand les PDG versent 57 milliards aux actionnaires et bloquent les salaires, ils font bien ou ils déconnent ? Quand ceux qui possèdent des milliards de capitaux s’en servent pour racheter des concurrents ou spéculer en Bourse alors qu’il faudrait embaucher, investir dans la construction de logements et dans les transports publics, ils font bien ou ils déconnent ?

S’il y a des comptes à demander, ce n’est pas aux plus pauvres ou aux chômeurs, qui ne sont responsables de rien. C’est aux capitalistes, qui ont le pouvoir et qui décident ou non d’investir et de produire. Non seulement leur fortune est basée sur l’exploitation des travailleurs mais ils dirigent l’économie de façon irresponsable parce qu’ils sont aveuglés par leurs profits et se moquent des besoins de la collectivité.

Des problèmes aussi élémentaires que loger la population, la soigner ou s’occuper des personnes handicapées ou dépendantes paraîtront insolubles tant que les travailleurs ne mettront pas leur nez dans les affaires des grands groupes capitalistes.

Pour que la société reparte de l’avant, il faut contester le droit du grand capital de faire ce qu’il veut des profits que tous les travailleurs contribuent d’une façon ou d’une autre à produire. Il faut l’exproprier et prendre collectivement le contrôle de l’économie.

Gilets jaune, un mouvement qui ne mollit pas. Un exemple dans une petite ville de province, Laon dans l’Aisne


« Ils ont fait 68 ». A nous de le refaire



Plus d’un millier de gilets jaunes ont manifesté à Laon, ce samedi 19 janvier.
Partis de la gare, ils ont parcouru la ville en traversant le marché du quartier Champagne et divers autres quartiers et ont reçu souvent un bon accueil des habitants dont certains manifestaient leur soutien de leurs fenêtres.
En passant devant une maison de retraite où des anciens faisaient des signes de solidarité, une centaine de gilets jaunes se sont arrêtés pour en faire autant, certains disant « ils ont fait 68 »…
En manifestant ainsi, les gilets jaunes voulaient démontrer que les petits reculs de Macron ne suffisaient pas.
Et le succès de la manifestation a mis en évidence que les bla-bla-bla de Macron et de son gouvernement au service des capitalistes n’éteindraient pas la colère.

Autoroutes, péages : une gouttelette dans l'océan de leurs profits


Pas de contrepartie, vraiment ?



Les sociétés d'autoroute proposeront un rabais de 30 % sur les abonnements des usagers réguliers de leur réseau. « C'est un effort inédit », a affirmé sans rire la ministre des Transports, ajoutant que ce geste avait été obtenu « sans contrepartie ».
Pas de contrepartie, vraiment ? L’État fait depuis des années un pont en or à ces sociétés, à coup d'accords plus ou moins secrets. D'ailleurs, la hausse de 1,8 % des tarifs au 1er février aura vite compensé dans les caisses des concessionnaires les quelques euro accordés aux automobilistes par Vinci, Eiffage et autres rapaces.

Californie, incendie : capitalistes pyromanes irresponsables


Ces lois qui les protègent


La Pacific Gas and Electric Company (PG & E), principal fournisseur d’électricité dans le Nord de la Californie a décidé de se déclarer en faillite. Cette entreprise est mise en cause dans l’origine de nombreux incendies de ces dernières années, dont celui de Camp Fire en novembre dernier qui a tué 86 personnes et détruit 14 000 habitations.
Des centaines de poursuites ont été engagées contre PG & E qui risque d’être condamnée à payer des milliards de dollars d’indemnisations, dont le montant pourrait atteindre les 30 milliards. Mais la faillite de l’entreprise permettrait à ses dirigeants de renégocier leur dette et d’en faire supporter le coût en partie à la collectivité. Avec peut-être d’autres conséquences, car déjà les marchés financiers s’inquiètent de cette faillite qui pourrait en entraîner d’autres.
Des dizaines de morts, des milliers d’hectares brûlés, et peut-être des faillites en chaine, un nouvel exemple des conséquences dramatiques de l’irresponsabilité des dirigeants des grands groupes capitalistes !