lundi 10 décembre 2018

Nathalie ARTHAUD sur M6, samedi 8 décembre, journée de mobilisation

Université : faire payer les capitalistes, pas les étudiants


Etudiants de tous les pays et de toutes les universités, unissons-nous !



Le gouvernement a récemment annoncé une très forte hausse des frais d'inscriptions pour les étudiants originaires de pays extérieurs à l'Union européenne : 2 770 € l'entrée en licence contre 170 € aujourd'hui, 3 370 € pour le master et le doctorat contre respectivement 243 et 380 € actuellement. Et il prépare peut-être ainsi une hausse des droits d'inscription pour tous.
Jeudi 6 décembre, plusieurs milliers d'étudiants de toutes nationalités ont protesté contre cette mesure lors de manifestations, notamment au siège parisien de Campus France, organisme chargé de l'accueil des étudiants étrangers. Dans d'autres universités, le sujet a été à l'ordre du jour des assemblées générales qui ont eu lieu toute la semaine, aux côtés des discussions sur le manque de moyen à l'université et sur le mouvement des gilets jaunes. Car beaucoup d'étudiants vivent, tout comme leurs parents, eux aussi des fins de mois difficiles, en raison entre autres du bas niveau des bourses et, pour ceux qui travaillent pour financer leurs études, des faibles salaires de leurs petits boulots.
Alors ce ne sont pas les raisons qui manquent pour rejoindre à la contestation qui se développe dans le pays.

Electroménager : libre concurrence passée à la machine


Sale entente sur le dos des consommateurs



Les principaux fabricants d'électroménager viennent d'écoper d'une amende de 189 millions d'euros. Ces firmes, qui représentent plus des deux tiers des ventes sur le marché, s'étaient concertées pour augmenter pendant des années de plusieurs dizaines d'euros des prix de vente de leurs lave-vaisselles, lave-linges et autres réfrigérateurs...
Prenant à contre-pied les tenants du capitalisme qui expliquent que la concurrence économique est bénéfique pour tous, les grands groupes s'entendent pour racketter leurs clients.

Bayer, Sanofi : Pharmacie : overdose de profit


Profits en plus en vue au prix de dizaines de milliers de suppressions de postes



La semaine dernière, le groupe d'industrie pharmaceutique Bayer annonçait un plan de suppression de 12 000 postes, un dixième de ses effectifs, avec l'objectif affiché de faire monter le bénéfice par action de 5,80 € à 6,8 € en 2019.
Sanofi, autre leader mondial de la pharmacie, 110 000 employés dans le monde et près de 7 milliards d'euros de bénéfices l'an dernier, annonce à son tour, pour sa division française, un plan de suppressions de 670 postes sur 25 000.
Dans cette société malade du profit, il n'y a pas de remède contre les suppressions d'emploi sinon la lutte collective des travailleurs.

Argenteuil comme ailleurs : délégations de service public, un contrôle équivalent à… zéro


Pour la transparence, le contrôle !

 
Vous êtes conseiller municipal... Vous recevez ce genre de tas,,, que vous mettez délicatement de côté...

Lors du dernier conseil municipal en novembre, un point de l’ordre du jour portait sur les « Rapports d'activité des délégataires de services publics ». Rapportons ce qu’en dit le conseiller d’opposition Frédéric Lefebvre-Naré : « ils ont déjà été présentés en septembre à la Commission Consultative des Services Publics Locaux… qui n'a pas encore remis son compte-rendu même à ses membres, qui n'auditionne pas les entreprises, le Conseil et ses commissions ne le font pas non plus… Comment espérer un contrôle démocratique des entreprises concessionnaires, dans ces conditions ? »
         Oui, dans ces conditions, et ce n’est pas une découverte, il n’y a rien à espérer, et les affaires, les bonnes affaires des délégataires peuvent se poursuivre.
         Pour qu’il en soit autrement, il faudra la mobilisation de la population, et en premier lieu celle des travailleurs de ces entreprises et de la collectivité eux-mêmes.
         Pourtant, et ce n’est là un secret pour personne, entre les comptes et les bilans présentés, et la réalité, il y aurait de belles découvertes à faire.

dimanche 9 décembre 2018

Hier : nouvelles manifestations dans tout le pays :


Etape vers un approfondissement de la contestation ?

 


La contestation initiée par des gilets jaunes a mis le gouvernement en difficulté, l'a même obligé de commencer à reculer sur des mesures qu'il allait prendre, et qui n'amélioraient en aucune façon le sort des classes populaires. Depuis, la jeunesse scolarisée a commencé à se mobiliser, inquiète de son avenir au sein d'une société inégalitaire.
Il est à espérer, dans les jours qui viennent, que les millions de travailleurs qui, dans les entreprises, font tourner l'ensemble de l'économie, en profiteront pour se faire entendre dans cette contestation. Sur leur terrain, massivement, avec l'arme de la grève, pour défendre leurs intérêts - avant tout les salaires, leur seul gagne-pain - ils sont capables de renverser des montagnes et de l'emporter sur le patronat et sur l'État à son service.

Malnutrition : un bilan accablant



S’il n’y a pas de profits, cela ne les intéresse pas


photo Jane Miller (Flickr)

Selon un récent rapport de plusieurs organisations internationales, 20 % des enfants de moins de cinq ans à travers le monde sont atteints d'un retard de croissance du fait de la malnutrition. À ces 150 millions s'ajoutent 50 autres millions d'enfants très amaigris du fait de la sous-alimentation. C'est en Afrique que la situation est la pire, mais ni l'Asie ni l'Amérique latine ne sont épargnés par ses phénomènes.
        Tout cela se passe sur une planète où une grande proportion des aliments produits, jusqu'à un tiers disent certains experts, sont détruits chaque jour parce qu'ils n'ont pu être vendus, et que les donner n'apporterait rien à ce qui intéresse les capitalistes : leurs profits.

Mexique : un nouveau président qui promet « la rupture » ...


C’est le capitalisme qu’il faut combattre

 
 
AMLO (Eneas de Troya/wikicommons)

Depuis le 1er décembre, le Mexique a officiellement un nouveau président, Andres Manuel Lopez Obrador, dit AMLO. Ce « nationaliste de gauche » a beaucoup promis aux classes populaires et en particulier de lutter contre la corruption, contre les narco-trafiquants et contre la grande pauvreté...

Mais s'il dénonce « les ravages du néo-libéralisme » et pas ceux du capitalisme, ce n'est pas innocent. AMLO prétend améliorer la vie du plus grand nombre sans toucher aux intérêts des riches, sans effrayer ni l'impérialisme américain, ni les marchés financiers.

Ce ne sont donc que des promesses vides. AMLO, comme d'autres « nationalistes de gauche » demandera aux travailleurs de se serrer la ceinture et de continuer à souffrir en silence, au nom des intérêts supérieurs de la nation. C'est à cela que les travailleurs et les classes populaires mexicaines doivent se préparer pour ne pas être les sacrifiés.