jeudi 6 décembre 2018

Chauffeurs routiers : attaque sur leur pouvoir d’achat


Au mauvais coup, la seule réponse qui s’impose : la grève !

   
A la demande des organisations patronales, le conseil d'État a annulé les dispositions rémunérant les heures supplémentaires des chauffeurs routiers avec une majoration un peu meilleure que pour les autres salariés. C'était une dérogation à la loi El Khomri qui, elle, diminuait la rémunération des heures supplémentaires pour l'ensemble des salariés.
La CGT et FO des transports appellent à une grève dans ce secteur la semaine prochaine. Les chauffeurs n'ont en effet aucune raison de voir leur paie diminuée, et les profits de leurs patrons augmenter d'autant.

Issam gravement blessé à la joue par un tir de flash Ball


Issam gravement blessé à la joue par un tir de flash Ball

Ce matin, mercredi 05 décembre, au lycée Simone de Beauvoir, à Garges-lès-Gonesse, il y avait un blocus des lycéens pour protester contre les réformes en cours. Ce blocus a donné lieu à une intervention des CRS. à cette occasion, Issam, a été gravement blessé à la joue par un tir de flashball qui a emporté sa joue. Il a été emmené à l’hôpital dans la foulée.

Publication des enseignants qui a suivi :

"Nous, professeurs et personnels du lycée Simone de Beauvoir, condamnons fermement les violences policières ayant eu lieu le mercredi 5 décembre 2018 devant notre établissement.
Lors d’un blocage mis en place par un certain nombre de jeunes, la situation a dégénéré. Les forces de l’ordre ont fait un usage abusif de la violence :
– Un élève a été gravement blessé au visage par un tir tendu de flashball. Celui-ci a dû être pris en charge en urgence au CHU de Gonesse.
– Un autre élève a été arrêté brutalement sans raison apparente.
– Les forces policières ont chargé par deux fois sur les élèves et des menaces directes ont été proférées à leur encontre sur le parvis.
– La médiation d’un enseignant s’est révélée vaine.
– Choqués, de nombreux élèves et membres du personnel s’indignent de ce débordement révoltant.
Nous demandons qu’une enquête soit ouverte sur le comportement des policiers face à des mineurs afin que ces faits ne se reproduisent pas.
Nos élèves doivent pouvoir venir au lycée et manifester sans craindre une telle répression que rien ne justifie."



Val d’Oise : l’hôpital de Beaumont dans le viseur de l’ARS, non, non et non !


Premier rassemblement, premier succès




L’Agence Régionale de Santé d’Ile de France veut imposer à la direction de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise la liquidation de plusieurs services de soin, dont en particulier le service de pédiatrie.
         L’ARS parle de mutualisation et d’économies budgétaires. La réalité est toute autre pour les équipes soignantes du groupement hospitalier organisé autour de l’hôpital de Pontoise auquel appartient celui de Beaumont. C’est la réduction continue du nombre de lits, c’est pour les patients et leurs familles l’obligation de se déplacer toujours plus loin pour pouvoir se soigner, c’est une régression toujours plus importante de l’offre de soin dans un territoire délaissé.
         Le premier rassemblement de protestation organisé hier mercredi à 14 heures 30 dans la cour de l’hôpital de Beaumont a connu un franc succès. Près de 500 personnes se sont rassemblés pour exiger l’abandon du projet de l’ARS, à l’appel des syndicats, CGT, UNSA et Sud de l’établissement hospitalier.
         Bien évidemment, ce premier succès en appelle d’autres. Vite, l’ARS et la direction de l’hôpital doivent remiser définitivement leur projet dans leurs cartons.

mercredi 5 décembre 2018

Gel des taxes, la suite…


Maintenant, se battre pour le dégel des salaires



Macron, quand il se croyait fort

L'annonce d'un moratoire sur la taxe carburant et le report de la hausse des prix de l'électricité et du gaz sont un premier recul, qui montre que la mobilisation paie. Le gouvernement a été obligé de changer un peu de ton face à la détermination et à la popularité du mouvement des gilets jaunes.
Après le discours du Premier ministre, bien des gilets jaunes disaient qu'ils n'avaient pas l'intention de s'arrêter là. Et cela va de soi car ces mesurettes, qui en fait n'améliorent rien à la situation des classes populaires, sont loin d'être suffisantes. Pour les carburants, le problème se reposera dans 6 mois, à la fin du moratoire. Et surtout, ce sont tous les prix des produits quotidiens qui augmentent. Le problème, en plus des taxes, ce sont les salaires trop bas.
Le gouvernement est ébranlé. Alors c'est le moment d'en profiter pour discuter, sur les lieux de travail, des luttes nécessaires à mener afin d'imposer au patronat et au gouvernement une augmentation significative des salaires et leur indexation sur les prix.

Macron recule… un peu. Quant au Médef, il ne veut pas payer


La peur est-elle en train de changer de camp ?


Premier recul du gouvernement. Il faut que cela ne soit pas le dernier. La mobilisation doit se poursuivre, et s’étendre à tout le monde du travail. La situation sociale et politique que nous traversons a un caractère nouveau.  Elle démontre qu’il est possible de combattre Macron et son gouvernement, alors qu’il y a peu, souvenez-vous, ils passaient pour invincibles.
Depuis 18 mois ils ont tapé fort sur les travailleurs et ont de nouveaux sales coups en préparation. Nous tous les travailleurs des entreprises, pouvons-nous rester à côté du bouillonnement actuel de contestation de la politique du président des riches ?
N’est-ce pas le moment de nous engouffrer, avec les revendications du monde du travail, dans la brèche ouverte par les « Gilets Jaunes ?


Medef : les capitalistes ne veulent pas payer



Roux de Bézieux, dirigeant du Medef, affiche tout haut sa morgue dans une interview au Parisien. Il déclare : « Je ne suis pas sûr qu'il y ait un problème de pouvoir d'achat partout en France ». C'est bien le seul...
Si le gouvernement envisage de lâcher du lest en augmentant le SMIC, comme il le craint, il faudrait, dit-il, que « cela se [fasse] sous forme de baisse de cotisations, très bien ! ». Généreux, ce monsieur serait donc d'accord, mais à condition que cela se fasse en puisant dans les caisses de la Sécu ou autres, et donc que le monde du travail paie la note.
Il ajoute, chantage classique, que « si la hausse du SMIC est payée par les entreprises, cela se traduira par des destructions d'emplois ».
Le grand patronat ne veut rien lâcher. Les salariés devront donc utiliser leur arme de classe, la grève, s'ils veulent ne pas être les laisser-pour compte dans ce mouvement.


U Log Trélazé (Maine-et-Loire)
Débrayage et pique-nique avec les Gilets Jaunes


Le rassemblement du 30 novembre devant le U Log de Trélazé

Depuis mardi 20 novembre, une cinquantaine de Gilets Jaunes se relaient pour filtrer la sortie des camions du dépôt U Log de Trélazé qui approvisionne en produits "secs" les divers magasins U de la région (hyper, super et marché U).
Sur le site, nombreux étaient les salariés qui se sentaient du côté des gilets jaunes présents au blocage. En accord avec les gilets jaunes, les militants de la CGT ont donc appelé par tract à un débrayage d'une heure vendredi 30 novembre (en fin de poste pour l'équipe du matin, en début de poste pour celle d'après-midi) pour permettre à tous les travailleurs du site qui le voulaient de rejoindre les gilets jaunes présents devant le dépôt.
Le jour dit, une quarantaine de gilets jaunes se sont retrouvés devant le dépôt à partir de 10 h 30, rejoints à partir de 11 h par une quarantaine de salariés du dépôt, ce qui représente un tiers de l'effectif à la production. Ils ont partagé un pique-nique commun, autour d’exigences communes réaffirmées par le secrétaire de l’Union Locale CGT d’Angers : augmentation générale des salaires, des pensions et des allocations avec indexation sur la hausse des prix, ainsi que la nécessité de préparer un nouveau mai 68.

Maintien de tous les services à l’hôpital de Beaumont-sur-Oise
Un premier rassemblement de protestation est appelé par les organisations syndicales de l’hôpital, CGT, Sud et Unsa, demain mercredi 5 décembre à 14 heures 30 devant l’hôpital, 25 Rue Edmond Turcq.
Lutte ouvrière-Val d’Oise se joint à cet appel, et appelle ses militants, ses proches, et toute la population à se retrouver nombreux lors de cette première étape de mobilisation. La direction du groupement hospitalier territorial Pontoise-Beaumont sur Oise doit abandonner son projet.

SMIC : Pour que le salaire ne reste pas minimum


Le travail ne paie pas. Il faut donc l’augmenter !

 
Vive la grève !

Deux millions de salariés au smic verront celui-ci revalorisé en 2019 de moins que la hausse des prix. Le Premier ministre dit : « notre politique n'est pas de faire du coup de pouce au smic, c'est de faire en sorte que le travail paie. »
Mais il ne paie pas ! Et il n'a jamais payé. Les seuls que le travail enrichit, ce sont les capitalistes, qui exploitent le travail de millions de travailleurs.
Pour vivre décemment, il faut non pas un coup de pouce, mais que les salariés fassent sentir leurs poings aux parasites de la bourgeoisie. Et se préparent à renverser leur système aussi pourri qu'injuste.