vendredi 9 novembre 2018

Centenaire de 1918 : quand Macron et ses compères, les brigands qui dirigent le monde, se donnent l’allure de blanches colombes


Centenaire de 1918 : si tu veux la paix, prépare la révolution

La commémoration du centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale sert d’occasion à Macron pour rester sous le feu des projecteurs, grâce au rallye qu’il accomplit dans l’est et le nord de la France pendant une semaine.


L’offensive médiatique atteindra son sommet avec la rencontre des chefs d’État invités pour un Forum sur la paix à Paris, le 11 novembre.
Macron présente comme une façon de sauver la paix du monde son show financé entre autres par BNP Paribas ou AXA. Tout le monde pouvait envoyer un projet sur le site officiel, et 119 idées ont été retenues, qui seront discutées par les milliers de participants.
Outre son objectif évident de faire mousser la personne de Macron, ce Forum sur la paix pourrait se comparer à un colloque sur le véganisme organisé par une confrérie de bouchers. Des dizaines de dirigeants politiques pourront y faire étalage de leur prétendu amour de la paix, alors qu’ils sont les dirigeants d’un système qui ne cesse d’engendrer les conflits dans le monde. Que ce soit la France et ses interventions en Afrique, les Émirats arabes unis impliqués au côté de l’Arabie saoudite dans la guerre qui ravage le Yémen, ou la Russie, la Grande-Bretagne et les États-Unis, aucun de ces régimes n’hésite à faire couler le sang et tous concourent à la croissance du militarisme.
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », avait déclaré Jaurès à la veille de la Première Guerre mondiale. Cent ans après c’est toujours vrai même si, le temps d’un anniversaire, les brigands qui dirigent le monde se donnent l’allure de blanches colombes.

                                                        Boris SAVIN (Lutte ouvrière n°2623)

Brésil : bourse de Sao Paulo, c’est l’euphorie…


Samba à la Bourse



Cette semaine, la Bourse de Sao Paulo a battu des records historiques. L'indice Bovespa (le CAC 40 brésilien) a ainsi franchi la barre des 89 000 points et les experts prédisent qu'il pourrait dépasser les 100 000 points avant la fin de l'année.
L'élection de Bolsonaro à la tête du Brésil, rapidement suivie de l'annonce de mesures pro-patronales en série, inspire espoir aux capitalistes. Entre ses promesses de privatisations et celle de « réformer » les retraites, les bourgeois du Brésil et les capitalistes étrangers qui y investissent ont bien des raisons d'espérer.
Mais les travailleurs brésiliens ont montré dans un passé pas si éloigné la force qui est la leur. Ce que le nouveau président tentera d'imposer par la loi, la rue pourra le contrecarrer.

Photographie : Gérald Bloncourt, photographe des luttes et de la classe ouvrière nous a quitté


Gérald Bloncourt

Le photographe Gérald Bloncourt est décédé le 29 octobre, à l’âge de 92 ans. Beaucoup l’avaient connu à la Fête de Lutte ouvrière, où il était venu présenter ses photos, mais aussi raconter sa participation à la fondation du Parti communiste haïtien et aux « 5 Glorieuses » d’Haïti en 1946, où lui et une poignée de camarades avaient organisé une tentative de soulèvement contre la dictature. Arrêté puis condamné à mort, sa peine avait été transformée en interdiction de séjour à vie. Il n’avait remis les pieds à Haïti que trente-cinq ans plus tard, après la chute du dictateur Bébé Doc.
Vivant en France, Gérald Bloncourt était devenu peintre, graveur, conteur, poète et photographe engagé. À la Fête de Lutte ouvrière, il était venu à plusieurs reprises commenter avec passion ses expositions de photos sur le monde ouvrier, sur la « révolution des œillets » de 1974 au Portugal et sur les bidonvilles portugais de la banlieue parisienne ; et cette année encore, ses photos sur 1968 étaient présentes. Elles illustrent le livre de témoignages ouvriers sur Mai-Juin 68, édité cette année par Lutte ouvrière.
Merci, et salut à celui qui était devenu pour nous un camarade !



Argenteuil vidéos : vidéos dans le hall de la mairie ? Non merci !


Attention, vous êtes filmés

 
Encore heureux que ce n'est pas pour filmer là

La municipalité s’apprête à installer des vidéos dirigées vers une partie des lieux du hall de l’hôtel de ville, en particulier soit disant en direction des distributeurs automatiques qui se trouvent, dans le hall lui-même mais aussi près des toilettes en sous-sol de ce dernier.
         Est-elle préoccupée à ce point par l’obésité qui gagne, et veut-elle faire un état des lieux des habitués des confiseries et autres boissons chaudes proposées pour leur envoyer une mise en garde ?
         En tout cas, l’affaire est vue d’un très mauvais œil par les employés communaux, même si la municipalité jure ses grands dieux que cela ne vise pas les travailleurs.     
Tiens donc ! Mais le habitants d’Argenteuil, eux aussi, n’ont pas spécialement envie d’être filmés !

jeudi 8 novembre 2018

17 novembre : entretien de Nathalie ARTHAUD sur RT France

Carburants, colère des consommateurs, intérêts des travailleurs salariés, et… Macron


Carburants : la recherche d’un éteignoir

La réalité et la profondeur de la colère à propos des prix des carburants ont été ressenties par Macron lui-même. En effet, tout en continuant à affirmer qu’il n’y avait pas d’alternative aux taxes, le président parle désormais de passer la prime énergie de 150 à 200 euros par an et incite les régions à imiter le chèque essence inventé dans les Hauts-de-France.
Ces mesures ne vont pas très loin. La prime énergie ne permet pas aux 3,7 millions de foyers qui la touchent de se chauffer correctement, il suffit de consulter sa facture pour le constater. La région Hauts-de-France verse 100 euros par mois aux salariés touchant moins de deux fois le smic, habitant à plus de trente kilomètres de leur lieu de travail et n’ayant d’autre solution pour s’y rendre que la voiture particulière. Cela concerne 43 000 personnes, dans une région où il y a 1,4 million de salariés actifs. L’effort de la région est donc assez parcimonieux. Celui de l’État le serait encore plus, car Macron propose en fait que les régions payent, le gouvernement se contentant de défiscaliser la prime.
Il reste que, par rapport aux attitudes bravaches de ses ministres injuriant les salariés qui utilisent leur automobile, le président a marqué un recul. Il est vrai que la protestation contre la hausse des prix de l’énergie semble s’approfondir, au point que les chaînes d’hypermarchés, qui rançonnent à longueur d’année leurs fournisseurs et leurs clients, font leur publicité sur l’essence à prix coûtant, un mois durant. Une campagne dont on parle beaucoup plus et qui coûte beaucoup moins cher que des heures de spots payants à la télévision.
Les partis de droite et d’extrême droite ont également enfourché ce cheval. Pour eux, s’apitoyer sur le sort des petites gens lorsqu’on est dans l’opposition est aussi naturel que les étrangler lorsqu’on parvient aux affaires. De plus, en se plaçant exclusivement sur le terrain des taxes, des primes et des mesures gouvernementales, ils évitent soigneusement de parler du coût de la vie en général, des salaires, de leur blocage de fait, et du patronat qui voit ses profits augmenter d’autant.
Les travailleurs salariés, les chômeurs, les retraités doivent payer rubis sur l’ongle non seulement les taxes sur les carburants mais la TVA sur tout ce qu’ils consomment, les hausses de prix de tous les produits de première nécessité, du logement jusqu’à la nourriture. Pour y faire face, pour vivre, les travailleurs n’ont que leur salaire, leur allocation ou leur pension. Ils n’ont d’autre solution que de se battre pour leurs propres revendications de salaire, avec leurs propres armes de salariés.
C’est peut-être devant cette perspective, la transformation d’une colère de consommateurs en mouvement de travailleurs salariés, que Macron commence à en rabattre. Raison de plus pour aller dans ce sens.

                                     Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2623)



Education : moins de culture pour les futurs travailleurs. Un tract de Lutte ouvrière contre la réforme du lycée professionnel





Il est toujours assez tôt pour se faire exploiter

Non à la baisse de formation dans les lycées pro ! 


Blanquer, le ministre de l’Éducation nationale, prévoit de diminuer les heures de maths, de français et de langues vivantes dans les formations Bac pro et CAP. De l’autre côté, les stages pourront aller jusqu’à trois mois par an.
On nous explique que le monde change et qu’il faut s’adapter et détenir le meilleur bagage de connaissances possible, mais on apprendra moins de choses aux jeunes de lycée professionnel !
En guise de matières générales et de français, il suffira de savoir lire le mode d’emploi d’une machine ou rédiger une lettre de motivation.
Aux enfants de bourgeois, on donne la culture générale et les clés de la connaissance. Aux jeunes des quartiers populaires, on réserve l'apprentissage… de l'exploitation !
Ce ne sont pas les lycées professionnels qui coûtent cher à l’État. Mais c’est encore trop pour un gouvernement qui supprime les financements utiles, que ce soit dans les hôpitaux ou les écoles.
Et tout ça pourquoi ? Pour enrichir quelques milliardaires.
Patrons et gouvernement veulent des jeunes travailleurs taillables et corvéables à merci, comme au temps des seigneurs. Ils veulent des jeunes qui obéissent et se taisent, des jeunes qui ne la ramènent pas avec leurs connaissances et leurs revendications. C’est révoltant.
Dans cette société, l'avenir est tout tracé pour une minorité de riches. Pour les autres, la vie est de plus en plus dure, et elle l’est d’autant plus quand on n’a pas l’éducation et la culture pour se défendre.


Alors non à une éducation au rabais !

Non à un avenir d’exploitation ! 
                                                        Lutte ouvrière – 31/10/2018
                                                                             www.lutte-ouvriere.org


Pour en savoir plus, lire notre article dans Lutte ouvrière du 10 octobre 2018.

https://journal.lutte-ouvriere.org/2018/09/26/lycee-professionnel-une-reforme-inacceptable_113770.html

Et cela commence par l'Ecole...









Révolution allemande novembre 1918 en Alsace Moselle


Des conseils d’ouvriers et de soldats comme en Allemagne

Le 9 novembre 1918, à la chute de l’empereur allemand, le pays se couvre de conseils d’ouvriers et de soldats, prenant modèle sur les soviets ouvriers arrivés au pouvoir un an plus tôt en Russie. Cette traînée de poudre atteint beaucoup de villes d’Alsace et de Moselle.
A Strasbourg, ces conseils d’ouvriers et de soldats proclament qu’ils ne sont : « ni Allemands, ni Français, ni neutres, mais rouges ! », ce qui signifiait clairement socialistes et internationalistes. Pendant environ deux semaines, ils forment un pouvoir qui décrète, entre autre, des augmentations de salaires et affirme la nécessité de combattre la bourgeoisie. Mais, comme en Allemagne, les dirigeants socialistes comme Jacques Peirotes ne veulent surtout pas que ces organisations puissent menacer le pouvoir de la bourgeoisie. Ils se hâtent d’appeler l’armée française qui finit par dissoudre les conseils. 



Cent ans après, la société capitaliste en crise est plus que jamais lourde de catastrophes sociales, financières ou guerrières, qui provoqueront des révoltes populaires. Les travailleurs ont tout intérêt à s’organiser pour ôter le pouvoir aux capitalistes et à ne pas faire confiance à tous les politiciens qui prétendent changer leur sort à leur place, même quand ils se disent socialistes.