Des conseils d’ouvriers et de soldats
comme en Allemagne
Le 9 novembre 1918, à la chute de
l’empereur allemand, le pays se couvre de conseils d’ouvriers et de soldats,
prenant modèle sur les soviets ouvriers arrivés au pouvoir un an plus tôt en
Russie. Cette traînée de poudre atteint beaucoup de villes d’Alsace et de
Moselle.
A
Strasbourg, ces conseils d’ouvriers et de soldats proclament qu’ils ne
sont : « ni Allemands, ni Français, ni neutres, mais
rouges ! », ce qui signifiait clairement socialistes et
internationalistes. Pendant environ deux semaines, ils forment un pouvoir qui
décrète, entre autre, des augmentations de salaires et affirme la nécessité de
combattre la bourgeoisie. Mais, comme en Allemagne, les dirigeants socialistes
comme Jacques Peirotes ne veulent surtout pas que ces organisations puissent
menacer le pouvoir de la bourgeoisie. Ils se hâtent d’appeler l’armée française
qui finit par dissoudre les conseils.
Cent ans
après, la société capitaliste en crise est plus que jamais lourde de
catastrophes sociales, financières ou guerrières, qui provoqueront des révoltes
populaires. Les travailleurs ont tout intérêt à s’organiser pour ôter le
pouvoir aux capitalistes et à ne pas faire confiance à tous les politiciens qui
prétendent changer leur sort à leur place, même quand ils se disent
socialistes.
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