mercredi 7 novembre 2018

Marseille : Une politique de logement criminelle ! Un communiqué de Lutte ouvrière


Marseille :  Une politique de logement criminelle !
Communiqué

Deux immeubles effondrés, un troisième abattu, des pompiers travaillant sans relâche au milieu de 4 mètres de gravats pour rechercher une dizaine de personnes portées disparues, c’est le sinistre aboutissement d’une politique de logement scandaleuse !

Derrière ce drame, il y a une réalité révoltante : près de 100 000 personnes, soit 13 % de la population, vivent à Marseille dans un logement « potentiellement indigne présentant un risque pour la santé ou la sécurité », selon un rapport de 2015. Ce taux monte à 35% dans un quartier populaire comme Noailles, où des dizaines d’immeubles dans un état lamentable hébergent tous ceux que leurs faibles revenus ne permettent pas de se loger ailleurs.

L’incurie de la mairie de Marseille, qui préfère investir dans les opérations tape-à-l’œil plutôt que dans la rénovation de l’habitat du centre-ville pauvre et des cités des quartiers populaires, n’explique pas tout. C’est l’État qui devrait financer la construction de logements en nombre suffisant, à des loyers accessibles pour tous, et la réhabilitation des constructions anciennes qui se sont dégradées.

Il en aurait largement les moyens s’il ne coupait pas dans tous les budgets utiles à la population, le logement comme la santé ou l’éducation, pour verser des dizaines de milliards d’euros chaque année aux grands groupes capitalistes.

Isabelle Bonnet, porte-parole de Lutte ouvrière dans la région PACA

Produits pétroliers : explosion des profits pour les groupes du secteur


Des hausses à la pompe à celles des profits



Alors que l'État pressure de taxes les automobilistes, les grandes compagnies pétrolières voient leurs profits exploser.
Chevron et BP ont doublé leur bénéfice trimestriel. Exxon Mobil l'a augmenté de 57 %, malgré un volume de production en repli de 2 %. Une des plus riches entreprises capitalistes françaises, Total, augmente son « résultat net ajusté » de 48 % et utilisera cette masse de profits pour racheter ses propres actions, c'est-à-dire faire grimper leur cours et les dividendes servis à ses actionnaires.
L'État et ces capitalistes sont des brigands, complices dans un racket organisé de grande ampleur pour prendre dans les poches de la population.

Pakistan : les fondamentalistes islamistes en exaction


Asia et sa famille doivent pouvoir se mettre à l’abri


Asia Bibi

Condamnée à mort en 2010 pour avoir bu un verre d'eau en provenance d'un puits que les musulmans intégristes considèrent comme leur étant réservé, emprisonnée depuis lors, l'ouvrière agricole chrétienne Asia Bibi a été acquittée la semaine dernière par la Cour suprême du Pakistan. Elle espérait pouvoir quitter le pays avec sa famille pour se mettre à l'abri à l'étranger.
Mais suite à trois jours de manifestations organisées par ces islamistes, le Premier ministre Imran Khan a cédé à leur pression, empêchant le départ d'Asia Bibi et autorisant une éventuelle révision du jugement.
Ce retournement n'est pas le premier. Il illustre le poids dans ce pays des fondamentalistes musulmans sur la vie sociale, contre des minorités religieuses, et contre les femmes en particulier.

Protection des mineurs : des moyens très insuffisants


Pas de justice pour les enfants



Des juges des enfants du tribunal de Bobigny (Seine-Saint-Denis) ont dénoncé l'insuffisance des moyens alloués à la protection des mineurs dans le département. Il peut s'écouler jusqu'à un an et demi entre la décision du juge et l'affectation de l'enfant à un éducateur, parce que ceux-ci sont trop peu nombreux, par manque de psychologues, de greffiers, de juges... Actuellement, plus de 900 mesures d'actions éducatives ont été prononcées, mais ne peuvent pas être appliquées par manque de moyens.
La ministre de la Justice se défausse sur les services du département qui n'emploie pas assez d'éducateurs. Or le département de la Seine-Saint-Denis est le plus pauvre du pays et l'État, qui détruit les services publics un peu partout, y assèche, comme ailleurs, les moyens des collectivités territoriales.
Ce gouvernement sait se montrer doux envers les très riches, mais dur envers les plus démunis. Et cela dès leur plus jeune âge.

Argenteuil inondations : attention zone à risques


Zone inondable, aménagements immobiliers, non merci !

 
                                                                  Photo LA GAZETTE

En juin dernier, comme d’autres communes attenantes à la Seine ou à l’Oise, Argenteuil avait subi les conséquences de la montée des eaux. Elle vient d’être reconnue en état de catastrophe naturelle, ce qui permettra une indemnisation particulière pour les dégâts de surface ou par infiltration occasionnés.
         La rive de la Seine à Argenteuil est particulièrement fragile sur le plan hydraulique là où justement s’est construite l’urbanisation de la ville, et qui a fait que longtemps l’ïle n’a jamais été raccordée à la rive ni lotie.
         Voilà qui nous rappelle un des arguments parmi les plus importants pour refuser le projet Héloïse qui n’a aucun sens à cet emplacement.

Argenteuil commerce éclairage : à revoir


Pas clair de la part de nos soi-disant lumières

 
Pas à 3 heures du matin, à 18 heures 30...

Depuis des décennies, les municipalités successives rappellent que « revitaliser le commerce du centre-ville est une priorité ».
         Celui signifie pour commencer lorsque les jours raccourcissent un bon éclairage.
         Hier au soir, l’avenue Gabriel Péri n’était bien éclairé mais que sur un seul côté.
         Sur l’autre, la municipalité n’avait pas réglé la facture d’électricité.

mardi 6 novembre 2018

Editorial des bulletins d’entreprise Lutte ouvrière du lundi 5 novembre 2018


Contre la baisse du niveau de vie, il faut augmenter les salaires et les pensions et les indexer sur les hausses de prix 


  « Je fais ça pour mon porte-monnaie », a expliqué à la radio une ouvrière de l’agro-alimentaire, à l’initiative d’une page Facebook de mobilisation contre la hausse des carburants. « Aller travailler devient un luxe, il faut se révolter ! », ajoutait, dans ce reportage, une factrice du même département d’Ille-et-Vilaine. Partout, la colère que suscite la hausse des carburants continue de s’exprimer, parmi les « professionnels de la route », patrons du transport ou du BTP, mais aussi parmi les travailleurs qui n’ont pas d’autre choix que de prendre la voiture. Et il y a de quoi être en colère !
Les vingt à trente euros qu’il faut rajouter pour le carburant, lorsqu’on a encore les moyens d’avoir une voiture, s’ajoutent au reste pour rendre les fins de mois impossibles. Fioul domestique, gaz, loyers, fruits et légumes : oui, tout augmente, sauf les salaires. Sauf les pensions de retraite, qui ont même baissé avec l’ajout de la CSG. Sauf les indemnités journalières des chômeurs, auxquels on explique pourtant qu’ils doivent être prêts à faire des dizaines de kilomètres pour retrouver du travail !
Face au mécontentement, Édouard Philippe a assuré que le gouvernement ne reculerait pas, affirmant que « c’est difficile, mais il n’y a pas le choix ». Les milliards supplémentaires prélevés iront soi-disant à la lutte contre la pollution. À l’heure des coupes claires dans les budgets de la Fonction publique, des économies dans tous les secteurs publics nécessaires à la vie de la population, le gouvernement veut nous faire croire qu’il prélève des milliards supplémentaires dans les poches du monde du travail pour le bien collectif ! Il faudrait non seulement supporter le rackett, mais aussi les mensonges qui l’accompagnent !
Dans cette période de crise, les seules poches qui ne se vident pas sont celles du grand patronat, arrosé de subventions et de cadeaux fiscaux. Cette grande bourgeoisie, servie par le gouvernement, règne sur l’économie et c’est vers elle que convergent les milliards. C’est elle qui tire les salaires vers le bas pour continuer à assurer ses profits malgré la crise de son économie. Et c’est elle aussi qui continue à fabriquer des chômeurs. Ford, Ascoval, Happy Chic : la menace du chômage pèse sur des milliers de travailleurs. Le trust General Electric, qui a racheté la branche énergie d’Alstom en 2015 en s’engageant à créer 1000 emplois, qui a distribué plus de huit milliards de dollars de dividendes à ses actionnaires en 2017, prétexte aujourd’hui des pertes pour justifier une prochaine saignée des emplois.
Les travailleurs n’ont aucune raison d’accepter de subir les bas salaires, le chômage, les retraites de misère. Aucune raison de voir leur niveau de vie amputé. Mais ils ne pourront s’opposer à ce recul qu’en défendant leurs propres intérêts, sans disparaître derrière d’autres catégories sociales qui protestent également contre la hausse des carburants. Les patrons des entreprises de BTP comme du transport routier expliquent déjà qu’ils seront contraints d’augmenter leurs prix, voire de baisser les salaires ou de licencier, si le gouvernement ne leur donne pas satisfaction. Ils défendent leurs intérêts. Mais qu’ils arrachent des concessions au gouvernement ou qu’ils jouent sur les prix ou les salaires, cela se fera au détriment du monde du travail.
Les travailleurs, eux, n’ont pas de possibilité de compenser les hausses de prix. Pour les salariés, les retraités, les chômeurs, la seule façon de s’opposer à la baisse continue de leur niveau de vie est d’exiger l’augmentation des salaires, des retraites et des allocations. Et pour que cette augmentation ne soit pas annulée ensuite, il faut que les revenus du monde du travail suivent automatiquement les hausses de prix et l’inflation. 
Pour ne pas se laisser appauvrir, il faut faire payer le patronat. Il faut contraindre les grands groupes à utiliser les milliards tirés de l’exploitation pour augmenter les salaires et garantir les emplois plutôt que pour gaver les actionnaires. Cela veut dire engager la lutte contre la classe riche, mais en nous battant sur notre terrain. En bloquant les entreprises par la grève, nous avons des moyens infiniment plus puissants de paralyser l’économie et de nous faire entendre.

Gaz aussi, produits pétroliers : des hausses insupportables. Augmentation des salaires et leur indexation sur la hausse des prix !


Alignez les salaires sur le gaz et l’essence !



Il n'y a pas que le prix des carburants qui augmente de façon insupportable. Le tarif du gaz grimpe de près de 6 % au 1er novembre. C'est sa septième hausse consécutive. Jamais nos salaires n'ont augmenté d'autant.
La part des taxes dans ce coût est énorme : 26 % !
Le gouvernement augmente les prix via les taxes. Il faut donc une augmentation générale des salaires. Et dans les mêmes proportions.