Marseille :
Une politique de logement criminelle !
Communiqué
Deux immeubles effondrés, un
troisième abattu, des pompiers travaillant sans relâche au milieu de 4 mètres
de gravats pour rechercher une dizaine de personnes portées disparues, c’est le
sinistre aboutissement d’une politique de logement scandaleuse !
Derrière ce drame, il y a une
réalité révoltante : près de 100 000 personnes, soit 13 % de la
population, vivent à Marseille dans un logement « potentiellement
indigne présentant un risque pour la santé ou la sécurité », selon
un rapport de 2015. Ce taux monte à 35% dans un quartier populaire comme
Noailles, où des dizaines d’immeubles dans un état lamentable hébergent tous
ceux que leurs faibles revenus ne permettent pas de se loger ailleurs.
L’incurie de la mairie de
Marseille, qui préfère investir dans les opérations tape-à-l’œil plutôt que
dans la rénovation de l’habitat du centre-ville pauvre et des cités des
quartiers populaires, n’explique pas tout. C’est l’État qui devrait financer la
construction de logements en nombre suffisant, à des loyers accessibles pour
tous, et la réhabilitation des constructions anciennes qui se sont dégradées.
Il en aurait largement les moyens
s’il ne coupait pas dans tous les budgets utiles à la population, le logement
comme la santé ou l’éducation, pour verser des dizaines de milliards d’euros
chaque année aux grands groupes capitalistes.
Isabelle
Bonnet, porte-parole de Lutte ouvrière dans la région PACA
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