dimanche 4 novembre 2018

Capitalisme : des fortunes gigantesques mais totalement stériles


Les exproprier pour construire une économie au service de l'humanité.

  

La fortune de trois dynasties capitalistes américaines, les Walton de la chaîne de distribution Walmart, les Mars dans l'agroalimentaire, les Koch dans la pétrochimie, a augmenté de 5 868 % depuis 1982, selon une étude publiée aux États-Unis. Par ailleurs Jeff Bezos, Bill Gates et Warren Buffet sont à eux trois plus riches que les 160 millions d'américains les plus pauvres.
Concentrer la richesse à un pôle et la misère à l'autre est une caractéristique du capitalisme depuis ses origines. Mais plus le temps passe, moins ces fortunes accumulées par l'exploitation des travailleurs sont réinvesties dans des productions utiles à la société et plus elles sont orientées vers la finance.
Il est urgent d'exproprier ces capitalistes pour construire une économie au service de l'humanité.

Salaires : faire passer l’argent de la poche des capitalistes à celle des travailleurs


Augmenter les salaires : aux patrons de payer !

Non seulement la richesse sociale continue à augmenter d’année en année, mais celle des plus riches s’accroît plus vite encore, produit du vol en grand opéré sur les classes populaires. Cette pompe qui va des poches des travailleurs vers les coffres des capitalistes ne pourrait pas s’inverser ? À d’autres ! Si des millions de travailleurs en colère l’exigeaient, l’inverseur serait vite trouvé.



Un seul exemple. À Air France, après des années de blocage des salaires, la direction prétendait ne pouvoir accorder que 1 % d’augmentation. Mais après que les travailleurs se sont rendus compte que les indemnités du conseil d’administration avaient augmenté de 28 %, puis que leur nouveau patron avait quadruplé son salaire à 10 000 euros par jour, samedi et dimanche compris, après des grèves et des mobilisations, ils ont réussi à imposer 2 % d’augmentation en 2018 et encore 2 % en 2019.
Les travailleurs des très petites entreprises, soit la moitié de la classe ouvrière du pays, veulent bien croire que ceux de Renault ou de Sanofi, groupes milliardaires, peuvent faire payer leur patron, mais ne voient pas comment faire payer le leur. Mais il s’agit d’un problème d’ensemble, du rapport de force entre deux classes sociales. Les grands groupes sont les donneurs d’ordres des petites entreprises, c’est à eux et à leurs actionnaires de payer pour la hausse générale des salaires. Quant aux artisans et commerçants, dont la clientèle est essentiellement ouvrière, ils auraient tout à gagner à une hausse générale des salaires, y compris de ceux de leurs propres salariés, contrairement à ce qu’ils croient en général.
La propagande des prêcheurs d’austérité, des réducteurs de salaire, des affameurs des pauvres finira bien par se retourner contre eux. Car dire que cette société est incapable d’assurer une vie décente à ceux qui la font fonctionner en produisant toutes les richesses, c’est la condamner.

                                                       Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2622)



Google et harcèlement sexuel : Not ok Google !


Not ok Google ! (Pas d’accord, Google !)


Manifestation de salariés devant le GooglePlex en Californie

Des milliers de salariés de Google ont débrayé jeudi 1er novembre et sont sortis manifester devant leurs bureaux, en Californie, à New York, Londres, Sydney, Dublin, Singapour et dans d'autres villes. Ils protestent contre les nombreux cas de harcèlement sexuel dans leur entreprise et contre l'indulgence de leurs dirigeants. Le licenciement d'un des plus hauts cadres, à la suite d'une affaire de harcèlement sexuel, parti avec une enveloppe de 90 millions de dollars a fait déborder la colère.
En unissant leurs forces à travers la planète, les salariés de Google se font respecter. Un exemple à suivre.

Argenteuil, ABH, SNCF : problèmes non résolus


Ni fait ni à faire



Nous avons évoqué un problème qui dure depuis des semaines et qui concerne les locataires de l’escalier 12 de la rue Rouquès dans la cité Joliot-Curie. La porte d’entrée du hall ne fonctionne toujours pas.
         Un différend opposerait le bailleur ABH à l’entreprise qui devait la réparer. Cette porte n’aurait pas été réparée dans les normes, et donc n’est toujours pas bloquée, et c’est cela seul qui importe aux locataires.
         La colère monte…

Que la municipalité sache que, pour notre part, la question n’est toujours pas réglée



Revenant de Paris en groupe le 19 octobre dernier au soir, nous nous sommes retrouvés face au réseau de la ligne J arrêté à la gare Saint-Lazare. Un train était en panne sur la ligne… Une pauvre employée devait faire face, seule, aux interrogations des voyageurs en déshérence…
         Pour rentrer, nous avons eu la chance de pouvoir rejoindre Asnières par le métro et un camarade qui était en voiture.
         Il était alors minuit et demi lorsque nous sommes arrivés devant la gare d’Argenteuil côté Centre, où nous avons laissé notre ami T.
         Celui-ci qui avait bien déjà un billet composté mais non utilisé de fait (!) pour Saint-Lazare-Argenteuil a eu toutes les difficultés du monde pour traverser le souterrain de la gare pour rejoindre la sortie Orgemont et le parking de la Colonie. A part la police, il n’y avait aucun agent SNCF dans la gare…
         Combien de problèmes identiques ont eu lieu depuis la suppression du passage libre pour tous du souterrain ?

samedi 3 novembre 2018

Macron et le spectre des années 1930


Macron le Tartufe

Macron à Davos, le sommet des milliardaires

Dans une interview à Ouest France, Emmanuel Macron se dit « frappé la ressemblance » de la période actuelle avec les années 1930. Il appelle à «résister », dénonce « le repli nationaliste » et pointe « les conséquence de la crise économique ». Le diagnostic est juste. Mais Macron ne sera certainement pas un rempart face aux catastrophes provoquées par la concurrence de plus en plus aiguë entre capitalistes, la montée des tensions nationales et de l'extrême droite. En aggravant l'exploitation et les inégalités, Macron apporte au contraire du combustible à cette crise.
Il est vrai que l'objectif de Macron est bien plus modeste : essayer d'éviter un désaveu dans les urnes aux prochaines élections européennes.

Centres d’appel : Coriolis, Enedis son client principal : la voie à suivre


La grève !



Le lundi 29 octobre plus de 80% des téléconseillers de l'entreprise Coriolis, située dans la galerie Murat, ont débrayé. Par ce débrayage surprise, ils protestaient contre les conditions de travail très dures et les pressions dont ils sont victimes quotidiennement. Coriolis est un centre d'appel téléphonique dont le principal client est Enedis. Les téléconseillers doivent répondre aux appels dans des temps restreints qui ne leur permettent pas de gérer de façon efficace les demandes des abonnés et en plus on leur demande de vendre divers produits financiers. Le turn-over du personnel est très important mais malgré cela plusieurs syndicats combatifs ont réussi à s'y implanter. Lundi à 9h, heure du débrayage, presque tous les salariés sont sortis et se sont retrouvés dans la galerie. Ils étaient plus d'une centaine et cela leur a permis de discuter de ce qu'il faudrait faire pour se faire respecter.

Armement et impérialisme français : gros ou petits matériels contre les peuples


Des matraques françaises pour la dictature tchadienne



L'ambassadeur de France au Tchad vient de livrer du matériel de « maintien de l'ordre » à la police, dont les hommes sont aussi formés par la France. Dans cette région de l'Afrique, le régime d'Idriss Déby est un des principaux alliés de l'impérialisme français, qui compte sur la stabilité de sa dictature.
En début d'année, des étudiants et des lycéens ont manifesté contre les violences policières, puis une grève contre la hausse les prix des carburants et la vie chère a secoué le pays. Le régime a réprimé violemment ces protestations. La crainte de voir éclater la colère accumulée pousse la France à renforcer la police d'une dictature.

Argenteuil Bains douches et douche froide


Le Parisien-95 à la place de l’information municipale défaillante ?



La municipalité d’Argenteuil dispose d’un site internet et d’un quinzomadaire, mais il faut que ce soit Le Parisien-95 qui informe sur des sujets importants qui auraient dû être portés à la connaissance de tous depuis des mois.
         Les Bains-douches, rue de Calais, sont effectivement un bel édifice. Il a connu des travaux importants, payés par tous, commandités par la municipalité précédente qui y avait installé à grand cri un centre, "Silicon Banlieue", autour du numérique.
         Nous nous souvenons que ce sujet était revenu à l’ordre du jour d’un conseil municipal sous la municipalité actuelle, lors duquel des tarifs d’utilisation avaient été votés.
           Et puis plus rien.
         Le projet s’est terminé apparemment en eau de boudin, ce qui pourrait peut-être donner une des raisons de la démission du conseil municipal de l’adjoint frétillant qui en avait la charge…
         Pour conclure sur ce plan, le micmac « Silicon Banlieue » aura, à ce jour, depuis dix ans, coûté combien aux habitants ?

L’appel est si faible, que les habitants n’ont rien entendu

Aujourd’hui, on nous apprend qu’il y a « appel à projet ». Enfin, Le Parisien-95 nous apprend. Il y aurait donc cette fois un « appel à projet », à la différence d’autres espaces municipaux où les choses se font sans information ni sollicitation de TOUS, sous le couvert apparemment de tel ou tel adjoint au maire ! (cf. nos articles sur la rue Pierre Guienne)


Le sur-place, une spécialité du Président

Selon ce journal toujours, « Alain Leikine, président du conseil économique d’Argenteuil, explique que cet appel à projets est une « première étape de la mise en œuvre du pôle de l’innovation et de l’entrepreneuriat » que la ville souhaite développer autour de cinq sites. »
         Ce monsieur est amusant. Toujours à prétendre ce qui va être fait, demain, plus tard, un jour. Car il y avait Silicon Banlieue, et puis plus rien et donc à nouveau un premier projet…



Souvenirs des Bains douches

« En ce qui me concerne "les bains-douches" n'ont jamais été un si beau lieu de vie que lorsque les "sans-papiers" l'occupaient, mais il fallait y venir toujours les jours, régulièrement pour sentir la fraternité (plus que solidarité) qui a grandi entre ceux qui y vivaient et qui nous recevaient ! C'était parfois le bordel, qui dégénérait en dispute, comme dans tous groupe, mais je pense toujours avec joie à ce moment spécial de ma vie. Actuellement, lorsque qu'on va au marché Héloïse, il n'est pas de dimanche, qu'on ne rencontre une famille "régularisée" qui nous saute au cou ! Ce temps de solidarité il faut qu'il se pérennise, à tous de faire l'effort pour » Liliane L-M.