dimanche 4 novembre 2018

Salaires : faire passer l’argent de la poche des capitalistes à celle des travailleurs


Augmenter les salaires : aux patrons de payer !

Non seulement la richesse sociale continue à augmenter d’année en année, mais celle des plus riches s’accroît plus vite encore, produit du vol en grand opéré sur les classes populaires. Cette pompe qui va des poches des travailleurs vers les coffres des capitalistes ne pourrait pas s’inverser ? À d’autres ! Si des millions de travailleurs en colère l’exigeaient, l’inverseur serait vite trouvé.



Un seul exemple. À Air France, après des années de blocage des salaires, la direction prétendait ne pouvoir accorder que 1 % d’augmentation. Mais après que les travailleurs se sont rendus compte que les indemnités du conseil d’administration avaient augmenté de 28 %, puis que leur nouveau patron avait quadruplé son salaire à 10 000 euros par jour, samedi et dimanche compris, après des grèves et des mobilisations, ils ont réussi à imposer 2 % d’augmentation en 2018 et encore 2 % en 2019.
Les travailleurs des très petites entreprises, soit la moitié de la classe ouvrière du pays, veulent bien croire que ceux de Renault ou de Sanofi, groupes milliardaires, peuvent faire payer leur patron, mais ne voient pas comment faire payer le leur. Mais il s’agit d’un problème d’ensemble, du rapport de force entre deux classes sociales. Les grands groupes sont les donneurs d’ordres des petites entreprises, c’est à eux et à leurs actionnaires de payer pour la hausse générale des salaires. Quant aux artisans et commerçants, dont la clientèle est essentiellement ouvrière, ils auraient tout à gagner à une hausse générale des salaires, y compris de ceux de leurs propres salariés, contrairement à ce qu’ils croient en général.
La propagande des prêcheurs d’austérité, des réducteurs de salaire, des affameurs des pauvres finira bien par se retourner contre eux. Car dire que cette société est incapable d’assurer une vie décente à ceux qui la font fonctionner en produisant toutes les richesses, c’est la condamner.

                                                       Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2622)



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