samedi 3 novembre 2018

Argenteuil Cinéma Le grand bain


De la détente roborative



Certes le sujet de ce film est assez éloigné de nos préoccupations militantes habituelles. Quoique.. Mais au-delà qu’il permet de passer deux heures de bien-être, de rires et de sourires, pourquoi se priver de le recommander.
         D’autant plus que ce film évoque un panel de difficultés de la vie qui, si l’on y regarde de près, doit bien concerner une grande majorité de la population, la vie n’étant pas, comme chacun le sait ou le vit, un long fleuve tranquille.
         Et puis, quand il est question de solidarité et de réaction collective comme dans ce film, cela ne peut pas nous laisser indifférent. Ce groupe de nageurs va permettre de surmonter les problèmes de chacun, de les « noyer » si l’on peut dire dans le bonheur de pouvoir dire et de faire ensemble.
         Alors pourquoi s’en priver. Il passe encore jusqu’à mardi au moins au Figuier blanc à Argenteuil. Allez-y en famille, avec des amis, seul(e), mais vraiment allez-y. Les horaires des séances pour aujourd’hui et les jours à venir sont : 



La voie à suivre. Proposition.

Certes les prix des cinémas municipaux sont bien moins élevés que ceux des chaînes de multiplex. Mais ils sont élevés tout de même. 7 euros la séance ordinaire, ce n'est pas rien, 50 euros le carnet de 10 entrées. Mais sortir cette somme pour obtenir une réduction notable n’est pas à la portée de tous.
         Avant-hier, il y avait la queue pour la séance de 18 heures 20 et nous nous sommes retrouvés à occuper la moitié de la salle. Il restait une moitié disponible.
         Petit calcul :
         80 spectateurs à 6 euros de moyennes = 480 euros de recette
         160 spectateurs à 4 euros = 640 euros

vendredi 2 novembre 2018

Prix du gaz, Engie et compagnie : vol en bande organisée


Le prix du gaz ne connaît pas la trêve hivernale



Après une hausse de 7,45 % en juillet, le prix du gaz régulé par l'État et délivré par Engie (ex-GDF Suez) augmente encore de 5,8 % ce 1er novembre. Engie et l'État sont complices pour racketter les usagers du gaz. Engie invoque l'indexation du cours du gaz sur celui du pétrole pour réclamer ces hausses qui lui assurent des profits record. De son côté, le gouvernement a validé ces hausses. Il veut inciter les usagers, aujourd'hui réticents, à souscrire des contrats de gaz au tarif non régulé... chez Engie ou chez ses concurrents, avant de faire complètement disparaître le tarif régulé en 2023. Ce qui permettra à tous les opérateurs privés de récupérer un coquet pécule.
Un vol en bande organisée qui pourrait provoquer une explosion de... colère.

Rwanda Turquoise la pierre de l’impérialisme français rouge de sang. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2622



Rwanda : les responsables bénéficient de l’impunité

Une vidéo, diffusée par Mediapart, apporte une preuve supplémentaire de la responsabilité de l’armée française dans les massacres perpétrés au Rwanda en 1994, notamment dans la région de Biserero.
La plainte déposée par six rescapés tutsis pour complicité de génocide et de crime contre L’Humanité risque cependant d’aboutir à un non-lieu, la justice ayant choisi de ne pas mener l’enquête plus loin.
Les faits remontent au début de l’opération Turquoise, lancée le 22 juin 1994 par François Mitterrand et son Premier ministre, Édouard Balladur. Alors que le régime génocidaire rwandais, soutenu et armé par la France, massacrait depuis trois mois des centaines de milliers de Tutsis et de Hutus modérés, le gouvernement français lança cette opération militaire, prétendument pour « mettre fin aux massacres partout où cela sera possible ». L’objectif réel était en fait de bloquer l’avancée des soldats tutsis du Front patriotique rwandais, qui mettaient en déroute l’armée des génocidaires hutus. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que les hauts officiers chargés de l’opération aient attendu trois jours pour porter secours aux fuyards, qui tentaient de se cacher dans les marais de Biserero. L’armée française avait d’autres priorités. Et quand, enfin, le 30 juin, des sous-officiers enclenchèrent une opération de sauvetage à l’insu du commandement, plus d’un millier de Hutus supplémentaires étaient morts.
La vidéo, que la justice possédait d’ailleurs depuis trois ans, ne laisse aucun doute. On y voit un sergent-chef rapportant le 28 juin à son commandant, sans susciter la moindre réaction, comment il avait vu en patrouille « des maisons qui flambaient de partout, des mecs qui se baladaient avec des morceaux de chair arrachée ». Ces dernières années, les témoignages se sont accumulés sur la complicité de troupes françaises du début à la fin de l’opération, comme celui d’un officier décrivant comment il les avait vues protéger la fuite des génocidaires vers la République démocratique du Congo, munis de l’armement avec lequel ils allaient semer la terreur dans les camps de réfugiés et dans toute la région du Kivu.

Une politique criminelle que la droite et la gauche de gouvernement ont menée main dans la main.

                                        Daniel MESCLA (Lutte ouvrière n°2622)
La vidéo récupérée par Médiapart




Mélenchon à Lille : une opposition à l'Union européenne qui a mauvais goût


Des louanges dangereuses et lamentables


Jean-Luc Mélenchon, dans en meeting à Lille le 30 octobre, a multiplié les formules contre l'Union européenne et contre Angela merkel qui, selon lui, dicteraient la politique de Macron. Il est allé jusqu'à tresser des lauriers au gouvernement italien et à son ministre d'extrême droite Salvini : « Nous sommes contre ce gouvernement d'extrême droite italien. Mais il applique son programme en disant non à Bruxelles. Eh bien, c'est lui qui a raison. »
L'Union européenne n'a pas été construite pour les travailleurs. Mais en faire la source de tous les maux cela revient à exonérer les patrons français - ou italiens et autres - de leurs responsabilités dans les licenciements et le chômage, les bas salaires et la précarité. Pire, en affichant un tel nationalisme et faisant des louanges aux politiciens d'extrême droite, Mélenchon contribue à répandre du poison dans la conscience des travailleurs.

SNCF Transilien : des progrès qui seraient tellement utiles et nécessaires


L’Arlésienne ? Non, la Tangentielle !

 
La gare est déjà là à Argenteuil

Cela fait des décennies que les édiles évoquent la réalisation de la « Tangentielle » Sartrouville-Noisy le sec. Le maire précédent d’Argenteuil très affirmatif l’annonçait à l’horizon 2017. Et les voyageurs de la banlieue n’ont rien vu venir. Sauf qu’une partie de cette voie, entre Epinay-sur-Seine et Le Bourget a été ouverte à ces derniers, grâce à la réalisation du tram-train express, dit le T11.
         Si des deux côtés de celui-ci, son prolongement vers Sartrouville et Noisy le sec était réalisé, cela permettrait de rallier ces deux villes en 35 minutes au lieu d’1h30 aujourd’hui.
         Pourquoi évoquer ce sujet aujourd’hui ?
         Il y a une dizaine de jours, nous avons été arrêtés au passage à niveau au bout de la rue des Courlis. Ce ne fut pas un train de marchandises dont nous avons l’habitude qui a circulé devant nous, mais un train de voyageurs, avec des vrais voyageurs, sans que nous sachions ce que ce train étonnant faisait là !
         Ce qui est possible le dimanche doit pouvoir l’être tous les jours !

jeudi 1 novembre 2018

Roms : communauté marginalisée, heureusement des gestes de solidarité.


Les membres de la communauté Rom connaissent comme chacun sait une situation très difficile qu’aucun d’entre nous n’aimerait vivre. Ils sont rejetés de partout alors qu’un petit effort de chaque communauté territoriale permettrait une amélioration considérable.
         Des militants de la solidarité agissent heureusement pour faire entendre une voix humaniste et de fraternité. Ils ont du courage et de la ténacité.
         C’est donc bien volontiers que nous diffusons le message ci-dessous que nous avons reçu. Dominique MARIETTE


                                                                                               Le Parisien-95


Deuxième expulsion pour les Rroms de Roumanie d’Argenteuil, cette fois-ci à Ermont !
Publié le 31 octobre 2018
Après Argenteuil, c’est dans la ville d’Ermont que plusieurs familles Rroms de Roumanie sont menacées d’expulsion.
Une audience en référé aura lieu le vendredi 2 novembre à 9h30, au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Pontoise. C’est le moment de se mobiliser
 !
Suite à l’expulsion abusive de plus de 200 personnes vivant dans un bidonville 4, rue Michel Carré à Argenteuil, les familles ont dû se diviser. Une vingtaine de personnes (dont presque 10 enfants) ont pu se déplacer sur un terrain vague appartenant à la Communauté d’agglomération de Val Parisis (CAVP), depuis le 26 septembre 2018, à Ermont. Mais une nouvelle fois, c’est la menace d’expulsion.
La CAVP a immédiatement assignée une procédure d’expulsion en référé ne laissant aucune chance aux familles de scolariser leurs enfants et d’améliorer leur campement...
Selon le rapport établi par le huissier de justice « les enfants jouent a même le sol, le visage couvert de traces de terre (...) il règne une odeur âcre et tenace de moisissure attestant de l’insalubrité des lieux ». Ce simple constat des conditions de vie des familles (presque zolien) n’a pas l’air d’ébranler plus que ça la Communauté d’agglomération, pire encore, son avocat demande à l’ensemble des habitant.e.s du terrain, de verser solidairement des dommages et intérêts.
L’Association pour l’Accueil des Voyageurs (ASAV) et ses avocats, elle, demande de stopper l’acharnement de la collectivité sur ces familles. Plutôt que de fuir leurs responsabilités, il est demandé aux représentants locaux la mise en place de WC mobiles, de poubelles et de points d’alimentation en eau potable provisoires pour assurer les besoins de la vie courante.
En plus de se voir refuser un terrain, des conditions de vie dignes (même provisoires) et le respect des règles d’une procédure d’expulsion, ces familles font régulièrement face à un refus d’accès à leurs droits par le rejet de chacun de leur dossier d’aide juridictionnelle (leur permettant d’assurer les frais de leur défense et le bénéfice, malgré tout, d’un procès équitable) pour des motifs souvent très flous.
Non sans difficulté, face à un premier refus de la part des services du Tribunal de Grande Instance d’accepter les dossiers d’aide juridictionnelle des familles sous le prétexte que « quatre dossiers de Roms roumains, c’est trop » , une audience en référé aura finalement lieu le 2 novembre à 9h30, au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Pontoise. C’est le moment de se mobiliser !
Une nouvelle fois, mobilisons-nous pour les familles roumaines aujourd’hui installées à Ermont, et stoppons les expulsions à répétition !
Rendez-vous à 9h30 le vendredi 2 novembre 2018 au Palais de justice de Pontoise siégeant Cité judiciaire au 3, rue Victor Hugo 95300 Pontoise.
L’entrée du public est située 3, place Nicolas Flamel.
Pour tout renseignement supplémentaire, vous pouvez contacter l’ASAV : 01.47.80.15.87
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Inflation : hausse des salaires, échelle mobile des salaires, des retraites et des allocations. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Face à l’inflation, échelle mobile !

En un an les prix auraient augmenté de 2,2 % d’après le gouvernement. Mais la réalité est que les salaires ne permettent plus de joindre les deux bouts, même pour ceux qui ont un emploi stable.



D’année en année, les hausses des prix ont considérablement fait reculer le niveau de vie des travailleurs. Et elles sont d’un tout autre niveau que ce qu’affirment les instituts officiels. Depuis janvier 2018, le gaz a augmenté de plus de 16 %, le timbre-poste de plus 13 %, les fruits et légumes d’au moins 5 %, les boissons gazeuses sucrées de plus de 20 % à cause de la hausse d’une taxe spécifique, le beurre de plus 10 %, à quoi s’ajoute bien sûr la hausse des prix de l’essence, du diesel et du fioul. Les salaires, eux, sont restés au plancher.
Dans cette économie capitaliste, les prix varient en fonction d’un nombre considérable de paramètres
Le prix des carottes par exemple aurait explosé de 43 %, à cause de la canicule, paraît-il. Mais les capitalistes, les grands comme les petits, ont la possibilité de répercuter les hausses de ce qu’ils achètent sur ce qu’ils vendent, et de les reporter sur le consommateur. L’État complète ces hausses en ajoutant ses taxes, comme la TVA, la taxe sur les produits pétroliers ou encore celle sur les sodas. En bout de chaîne, seuls les travailleurs ne font que payer.
Tant que l’économie est dominée par le marché, et que l’État est au service du grand patronat, les hausses des prix sont imprévisibles et inévitables. La seule manière pour les travailleurs de s’en protéger est de se battre collectivement pour des hausses de salaire. Mais cela ne peut encore suffire.
Après la grève générale de juin 1936 ou celle de mai 1968, les salaires nominaux avaient beaucoup augmenté. Mais dans les mois qui ont suivi, les patrons se sont vengés par le biais des hausses de prix, entraînant une inflation qui annulait la hausse des salaires.
Les travailleurs et l’ensemble des couches populaires ne peuvent pas se fier aux statistiques officielles pour juger de la hausse des prix. Ils doivent se donner les moyens de contrôler eux-mêmes directement les prix des biens de consommation, à travers des comités de consommateurs et des comités de travailleurs dans les entreprises, à commencer par celles de la distribution. Et, par leurs luttes, ils peuvent imposer que les salaires, les pensions et toutes les allocations soient constamment réévalués en fonction des hausses des prix qu’ils auront constatées eux-mêmes.
Pour l’ensemble de la classe ouvrière – les travailleurs en activité, les retraités et les chômeurs – le seul moyen de ne pas se laisser appauvrir est d’imposer cette échelle mobile des salaires et des pensions établie sous leur propre contrôle.

                                                      Pierre ROYAN (Lutte ouvrière n°2622)

Hausse du carburant, l’extrême-droite joue sa partition loin des intérêts des travailleurs qui doivent jouer la leur


L’extrême droite et les hausses du carburant

De Dupont-Aignan à Le Pen en passant par des responsables locaux de leur parti respectif, l’extrême droite s’affiche solidaire de la contestation qui s’exprime sur les réseaux sociaux contre les hausses du prix du carburant en prenant date pour le 17 novembre.
« Il faut bloquer toute la France le 17 novembre, il faut que la population française dise à ce gouvernement : “Maintenant ça suffit !” » a ainsi déclaré Dupont-Aignan. Même ton enflammé du côté de Le Pen : « L’ensemble de nos élus et délégués départementaux, de nos fédérations, rejoindront la contestation qui est en train d’émerger. »
Les hausses de prix touchent une large partie de la population, dont une fraction de la petite bourgeoisie, artisans, petits et grands patrons du transport ou du BTP, dont l’extrême droite vise la clientèle et qui, pour l’heure, donne le ton en mettant l’accent sur le matraquage fiscal du gouvernement. C’est un terrain sur lequel une Le Pen ou un Dupont-Aignan se sentent à l’aise et qui leur offre en prime l’occasion de prendre des airs contestataires.
Bien sûr, les hausses de prix concernent aussi tous les travailleurs, et il ne déplaît pas à l’extrême droite de se donner l’air de les défendre, à condition qu’ils se rangent derrière elle, et en faisant chorus avec le patronat petit et moyen.
Mais c’est justement ce que la classe ouvrière n’a aucun intérêt à faire. Elle doit au contraire se donner les moyens de faire entendre sa propre protestation et ses propres exigences, sur son terrain de classe, n’en déplaise à l’extrême droite, et à cette partie du patronat qui voudrait faire mine de défendre aussi ses propres salariés, alors qu’elle ne se bat que pour son tiroir-caisse.

                                                    Nadia CANTALE (Lutte ouvrière n°2622)