samedi 8 septembre 2018

Argentine, chute du peso, inflation, le retour de la crise


L’inflation galope tandis que les salaires sont bloqués


Manifestations à Buenos Aires

En Argentine, la crise économique et monétaire s'aggrave depuis la fin du mois d'août. Le peso ayant perdu 50% de sa valeur depuis le début de l'année, l'inflation galope tandis que les salaires sont bloqués.
       L'Argentine est depuis des décennies sous la coupe des spéculateurs, nationaux et internationaux. Après avoir remboursé en 2016 la dette du pays à des fonds spéculatifs, le gouvernement Macri a supprimé le contrôle des changes, provoquant une fuite des capitaux. Aujourd'hui il fait appel au FMI. Comme à l'accoutumée, ce FMI dicte à l'Argentine un plan de coupes dans les dépenses publiques et les effectifs des ministères.
        Les manifestations se succèdent à Buenos Aires et une grève générale est annoncée pour le 25 septembre. Face aux requins du capital, fonds spéculatifs ou administrateurs du FMI, les classes populaires défendent leur droit à l'existence.

Argenteuil, Education, collège Jean-Jacques Rousseau, le combat se poursuit


« C'est pas compliqué, juste un poste à créer, un support à déplacer pour pouvoir enseigner ! »

Avant-hier à Osny

Pour l’instant, les autorités de l’Éducation nationale ne veulent rien entendre. C’est à une fin de non-recevoir que s’est heurtée hier la délégation du collège Jean-Jacques Rousseau à leur revendication essentielle, la nomination d’un second poste de Conseiller Principal d’Éducation dans ce collège difficile de plus de 600 élèves.
         L’Éducation nationale, aurait, au moins pour l’instant, et selon les dires de la Direction académique plus aucun poste de cette fonction actuellement disponible.
         Mais personnels de l’établissement et parents n’ont pas dit leur dernier mot.
         Ils doivent pouvoir compter sur le soutient de toute la population d’Argenteuil dans les actions qu’ils ne manqueront pas d’organiser.


Hier à Paris

On nous informe

Concert de casseroles entendu au ministère : un brin d'optimisme souffle sur le collège mobilisé depuis une semaine 

Il y avait du bruit devant le ministère cet après-midi. Quelques fenêtres s'ouvraient et se refermaient bien vite importunées par le vacarme qui montait de la rue de Grenelle. Casseroles, sifflets, chants ont retenti sans arrêt pendant une heure sous le regard perplexe des passants. "C'est pas compliqué, juste un poste à créer, un support à déplacer pour pouvoir enseigner ! On veut juste dialoguer, laissez-nous monter !" pouvaient-ils entendre.

Ce concert fracassant s'est soudainement interrompu lorsque les professeurs de Jean-Jacques Rousseau se sont vu proposer un entretien dans les bureaux du ministère de l'Education nationale. Une délégation a été accueillie par deux représentants de la DGESCO (Direction Générale de l'Enseignement Scolaire). Durant cet entretien, les représentants ont découvert et pris note de la situation du collège Jean-Jacques Rousseau d'Argenteuil. Ils se sont engagés à remettre leur compte-rendu à M. Huart, directeur général de l'enseignement scolaire.
Si un brin d'optimisme souffle ce soir sur le collège en grève et mobilisé depuis une semaine, l'ensemble des personnes mobilisé attend avec impatience une réponse concrète de l'institution. Leur périple continuera mercredi  12 septembre au Rectorat de l'académie de Versailles où ils ont demandé une audience afin d'obtenir la création d'un poste de CPE nécessaire pour garantir la sécurité et le suivi des élèves. 


RDV mercredi 12 septembre l'après-midi devant le Rectorat de l'académie de Versailles, 3 boulevard de Lesseps, 78017 Versailles
 
                                                                
LE BRUIT DES CASSEROLES RETENTIT AU MINISTERE

CONTACTS PRESSE
Laura Leblanc ou Marie Kerouedan, professeures au collège Jean-Jacques Rousseau
Tel : 06 77 97 95 45 ou 06 88 35 10 85
Mail : 
section.syndicale.clg.rousseau@gmail.com

Dassault, Argenteuil ou ailleurs, les édiles ruminent, les actionnaires décident


Ils trépignent, mais les actionnaires font ce qui leur plaît…



Des articles de presse ont porté ces derniers jours sur l’avenir du site Dassault d’Argenteuil. L’avionneur restera-t-il ou ne restera-t-il pas dans les années qui viennent alors que déjà ses effectifs locaux ne cessent de fondre tout comme ce qui y est produit.
         Il y aurait en particulier le risque d’une "délocalisation" à 15 kilomètres d’ici à Cergy.
         Le maire d’Argenteuil n’est pas content. Son ami le président du très discret Conseil Economique d’Argenteuil lui file le train. Georges Mothron en a après tout particulièrement la section CGT de Dassault-Argenteuil qui serait favorable à l’installation à Cergy. Comme si Georges Mothron s’était à ce jour intéressé à la situation des travailleurs de chez Dassault qui ont subi ces dernières années des mutations forcées et un alourdissement continu de la charge de travail. Comme si le maire d’Argenteuil savait mieux que quiconque ce que pensent les travailleurs de l’entreprise de cette affaire !
         Voilà pour la petite agitation municipale locale.
         Pendant ce temps, les actionnaires de chez Dassault et leur PDG font ce qu’ils veulent, prévoient l’avenir comme ils l’entendent, distillent les promesses qui leur chantent mais qui n’engagent strictement à rien. N’est-ce pas eux les maîtres ? Exerçant sans aucune autre contrainte le sacro-saint droit de la propriété privée des moyens de production !

vendredi 7 septembre 2018

Mélenchon qui tricolore : aux antipodes des intérêts du monde du travail : « Prolétaires de tous les pays, unissons-nous ! ». Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Mélenchon qui tricolore : aux antipodes des intérêts du monde du travail : « Prolétaires de tous les pays, unissons-nous ! ». Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

A méditer comme pour les articles sur l’Allemagne postés hier 

Mélenchon : le tricolore d’abord

 « Est ce que ces gens me reprochent d’aimer mon pays ? Oui j’aime ma patrie ; oui j’ai ramené le drapeau bleu blanc rouge dans les manifs, j’ai ramené La Marseillaise. » Telle est la réponse de Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV à Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement qui disait avoir « peur que Jean-Luc Mélenchon, qui se dit internationaliste, soit au fond un nationaliste de première catégorie ».
On a les sujets de fierté qu’on peut ; pour Mélenchon, c’est le fait d’avoir éliminé le drapeau rouge et le chant de L’Internationale des manifestations. Il est vrai qu’ils ont déjà été abandonnés par le Parti communiste, qui a introduit le drapeau tricolore dans les manifestations ouvrières, pas gêné de brandir ce qui est le drapeau des patrons et de la bourgeoisie française contre les travailleurs.
Interrogé sur les migrants accueillis en Allemagne, Mélenchon a répondu que, dans ce pays, « n’importe quoi a été fait » dénonçant une politique favorable au patronat. « Il y avait déjà des emplois à un euro de l’heure, Madame Merkel a inventé des emplois à cinquante centimes pour les migrants. » Ses propos font écho à ses déclarations en août à Marseille « Honte à ceux qui organisent l’immigration par les traités de libre-échange et qui l’utilisent ensuite pour faire pression sur les salaires et les acquis sociaux. »
C’est là une façon de s’en prendre aux migrants parce qu’ils pèsent sur les salaires, et aussi de critiquer ceux qui, comme le gouvernement Merkel, les ont laissés entrer.
Mais nulle part le patronat européen n’a attendu les migrants pour inventer nombre de contrats sous-payés et les imposer aux travailleurs. Prétendre que l’on peut assurer un sanctuaire aux travailleurs des pays les plus riches en leur évitant la concurrence des migrants est une façon d’éviter de mettre en cause les capitalistes alors que, pour lutter contre ceux-ci, l’intérêt des travailleurs est de parvenir à intégrer les migrants pour en faire leurs compagnons de lutte.
Le nationalisme, même à la sauce Mélenchon, est un poison pour le monde du travail.

                                                             Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2614)

Le drapeau des Versaillais




Et le drapeau rouge des communards






Irak : à Bassora, le gouvernement fait tirer sur les manifestants


Contre la dégradation des conditions de vie et contre la corruption des autorités



Affrontements dans les rues de Bassora

Depuis des mois, la région de Bassora dans le sud de l'Irak, est secouée par des manifestations contre la dégradation des conditions de vie et contre la corruption des autorités. Dans cette région très riche en pétrole, martyrisée par toutes les guerres qui ont ravagé l'Irak depuis 1980, la population manque de tout. L'eau distribuée est tellement polluée que 20 000 personnes ont été hospitalisées après l'avoir consommée. L'air est pollué et suffoquant. L'électricité est devenue une denrée rare.
À la colère de la population, le gouvernement irakien répond à coups de fusils. Le 4 septembre, la police a de nouveau tué des manifestants. Par contre, il déroule le tapis rouge aux compagnies comme Total, qui étendent leur emprise dans cet Eldorado pétrolier.
Les grandes puissances, qui ont mis en place ce gouvernement, se contrefichent qu'il exploite et massacre son propre peuple, seuls les intérêts des groupes pétroliers comptent.

Handicap, Education, AVS, une réalité loin de l’autosatisfaction


Les élèves handicapés livrés à eux-mêmes



Blanquer et le ministère de l'éducation nationale répètent en boucle que la scolarisation des jeunes en situation de handicap serait une « priorité ». Mais sur le terrain, la réalité est bien différente. La précarité avec des emplois souvent à temps partiel et un salaire très faible, placent les auxiliaires de vie scolaire (AVS) dans des situations bien compliquées.
Pour cette rentrée, beaucoup d'AVS n'ont même pas d'affectation, ou parfois en ont une mais n'ont pas de contrat. Dans les médias, les témoignages de parents désemparés, contraints de ne pouvoir envoyer leurs enfants à l'école sont nombreux. Et bizarrement, le ministère ne communique aucun chiffre précis.
Comme pour tous les services au public, l'État veut faire des économies. Jusqu'à ce que ça craque !

Argenteuil Journées du Patrimoine mais "cachez ces ruines que je ne saurais voir"...


Trou de mémoire




Argenteuil propose un programme important les 15 et 16 septembre prochains à l’occasion des « journées européennes du patrimoine ».
         Oui, un joli programme sur lequel nous reviendrons. Sauf qu’il y a un manque de taille, et nous craignons qu’il soit profondément révélateur. Le premier hôpital d’Argenteuil du XVIIIème siècle qui fut à partir des années 1920 et durant des décennies le musée de la Ville n’y figure pas, en compagnie de ses annexes très intéressantes au niveau de l’architecture hospitalière que furent les pavillons Tollet.
         Si les panneaux visuels expliquant aux visiteurs d’Argenteuil les différents sites et monuments notables ont été refaits, il n’y en a pas ni devant le vieil hôpital de la rue Pierre Guienne ni devant ces pavillons.
         Dès fois que ces visiteurs et curieux découvrent lors de ces journées du patrimoine justement l’état de ce patrimoine parmi les plus importants de Ville qui est laissé totalement à l’abandon d’une façon si scandaleuse ! DM

A15 rétrécie + configuration difficile des rues à Argenteuil = inertie de l’Etat et des édiles = circulation particulièrement difficile


Conducteurs-travailleurs au bord de la crise de nerf




Nous avons reçu d’un lecteur de notre blog le témoignage suivant : 

« Avec la rentrée, nous avons retrouvé les gros embouteillages dans Argenteuil (à cause des problèmes du viaduc). Il n'y a rien de fait pour arranger les choses :

- pas d'agent par exemple pour fluidifier la circulation à certains points ;
- les feux pourraient peut-être être réglés en conséquence, et ne le sont pas ;
-rien niveau itinéraires conseillés ;
 - circulation de gros camions en pleine ville, ce qui n'arrange pas les choses:-)
-au niveau du département on pourrait aussi mettre en place des actions de covoiturage…
…et pourquoi ne pas faire bénéficier d’une prime ceux qui souhaitent par exemple passer au vélo électrique ? … » 

En tout cas, cette situation complique énormément la vie de tous ceux qui sont, pour une raison ou une autre, obligés de prendre leur voiture pour aller travailler. Quant aux édiles qui ont bien protesté en parole, on ne peut pas dire qu’ils se soient décarcassés pour aider à améliorer la situation !