Une mort extrêmement choquante
Les
hélicoptères ne suffisent pas
La mort d’une jeune femme, Naomi
Musenga, à Strasbourg, dans des conditions révoltantes a choqué. Le
29 décembre dernier, elle s’adresse au SAMU pour demander une
intervention. On a pu entendre sur les ondes une partie de son appel. «
J’ai mal au ventre, je vais mourir… » dit-elle, quand l’opératrice lui répond
notamment : « Vous allez mourir, certainement un jour comme tout le monde »,
lui demandant d’appeler SOS Médecins.
Ce
qu’elle fera finalement, et elle sera transportée plusieurs heures plus tard,
avant de décéder à l’hôpital. Cet échange est très choquant, et c’est peut-être
ce qui va décider la famille de porter l’affaire devant la justice. On ne
saurait cependant oublier les conditions de travail dans le SAMU et la Santé en
général en France. Des opérateurs formés de façon régionale, voire locale, plus
de 30 millions d’appels par an sur tout le territoire, le temps de travail qui
rend difficile d’être lucide en permanence...
La
ministre de la Santé s’est dit « profondément indignée par les circonstances »
de ce décès. Même si ce genre de drame est - heureusement - rare, ce sont
justement les ministres qui se sont succédés et leurs politiques d’économies
qui en renforcent la possibilité.
Il est
urgent que les travailleurs imposent les moyens nécessaires au bon
fonctionnement de la Santé, comme des services publics en général.