Un espace de politisation, une période qui y aidait
J’entre à l’école normale
d’instituteurs de Versailles en septembre 1967. J'ai 15 ans, j'en aurai 16 à la fin avril 1968. Mais depuis un certain temps, je me dis que le monde ne tourne pas rond, et qu'il faut changer la société.
Des militants de l’OCI de
Lambert sont très actifs depuis plusieurs années dans cette école, toute comme une enseignante
du groupe trotskyste Voix ouvrière, le
nom d’alors de leur journal (qui deviendra Lutte
ouvrière en juin 1968). Ma classe de seconde est très politisée, au moins
pour la moitié d’entre elle. L’un d’entre nous est à la JC, un autre est marqué
par l’activité de son père, ancien cadre du FLN algérien. Pour ma part, j’ai
été l’année précédente à la JOC sur Argenteuil, tout en ayant dès ce moment
rompu avec la religion. Dès cette époque, j’ai le sentiment d’appartenir à une
classe, la classe ouvrière. Je suis porté vers l’internationalisme. Je me
dirige rapidement vers les idées trotskystes, et vers les idées de Voix ouvrière.
Dès
le début des évènements, fin avril, début mai 1968, le besoin d’information
nous gagne, et comme ailleurs, les récréations, les soirées (nous sommes
internes) sont l’occasion de vite écouter sur les transistors les informations
sur ce qui se passe chez les étudiants. D. MARIETTE
(A suivre. Une première manifestation… de choix !)
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