mercredi 24 janvier 2018

Grève dans les écoles, collèges et lycées le 6 février à Argenteuil et Bezons. Journal de bord


Préavis de grève déposé par la CGT-Education du Val d’Oise




Un courrier de la FCPE aux conseils locaux FCPE d’Argenteuil

Bonjour à tous,

le 6 février prochain, un mouvement de grève des enseignants et personnels de l'éducation d'Argenteuil est organisé, appelé "Ecole Morte", avec une manifestation dans la ville. Ce mouvement fait suite à la mobilisation du 24 novembre, qui fut un succès inattendu.
Les raisons de cette journée d'action sont nombreuses, citons-en quelques unes :
- la hausse du nombre d'élèves par établissement et par classe (35 élèves voire plus en lycées ; des classes de plus de 26 en collèges et de 25 en élémentaire et en maternelle),

- la suppression du dispositif "plus de maîtres que de classes" dans les écoles primaires, 

- le refus de garder 4 lycées d'Argenteuil en Education Prioritaire (et donc ces lycées perdent des moyens pourtant nécessaires à leur fonctionnement)

etc.

Comme l'écrit l'appel à cette journée :

"Le climat scolaire se détériore partout. Ce que les enseignants pouvaient faire avec 20 à 22 élèves n'est plus possible à 30 ! La souffrance au travail est manifeste. Les élèves, eux, ne se sentent plus en confiance. Nombreux décrochent, les résultats ne progressent plus.

Des phénomènes de violence, qu'on avait su endiguer pendant quelques années, s'aggravent soit dans les établissements, soit aux abords.

Les enseignants les plus jeunes ne souhaitent qu'une chose : partir et espérer de meilleures conditions d'enseignement.  Le « turn over » des équipes est plus fort qu'ailleurs : leur fragilité est renforcée. On constate le recours fréquent à des personnels précaires jetés dès qu'on n'en a plus besoin !"

La fcpe du Val d'Oise partage ce constat et ces inquiétudes. Elle invite les conseils locaux de parents d'élèves de la ville à diffuser l'information sur cette journée d'action, et elle invite les parents qui le peuvent à exprimer leur soutien à cette action. 

Si vous le souhaitez, nous pouvons demander aux organisateurs de cette journée (enseignants, personnels) de venir expliquer leur action.


Cordialement,
Philippe Renou, vice-président de la fcpe 95, et administrateur fcpe pour Argenteuil.
PS: Mail envoyé à tous les membres des bureaux des conseils locaux d'Argenteuil de cette année  (et de l'année passée)

Macron chez Toyota


Coup de pub



Macron avec le directeur de l'usine Toyota d'Onnaing

En pleine campagne de communication pour montrer « l'attractivité de la France », Macron s'est déplacé à l'usine Toyota d'Onnaing dans le Nord. Il est venu cautionner l'annonce par le groupe d'un investissement de 400 millions d'euros à Onnaing avec la promesse de création de plusieurs centaines d'emplois.
      Médias et élus locaux, qui ont apporté leur pierre à cette opération publicitaire, ont été peu regardants sur les détails. D'abord l'État, la Région et l'Union européenne vont mettre la main au portefeuille en versant plus de 40 millions d'euros. Et surtout, chez Toyota comme ailleurs, les emplois en CDI diminuent au profit des contrats précaires. En quatre ans, les CDI sont passés de 3400 à 2900, tandis que les conditions de travail se dégradaient pour augmenter toujours plus la productivité. Une exploitation précisément renforcée par les lois Macron

Carrefour, 2400 emplois supprimés, son PDG et le maintien des profits


Un plan choc contre les salariés



Alexandre Bompard, Pdg de Carrefour, vient d'annoncer un plan de 2400 suppressions d'emplois et la cession des 270 magasins ex-Dia avec de lourdes menaces pour l'emploi des salariés de cette enseigne. Concurrencé par Amazon, Bompard annonce en même temps la réorientation de Carrefour vers la vente en ligne.
Les actionnaires du premier groupe de distribution français, qui jugeaient insuffisants les profits encaissés l'an dernier, ont été entendus. Pour maintenir leurs marges dans la jungle du marché capitaliste, Carrefour va pressurer les 350 000 salariés du groupe, dont 115 000 en France et jeter des milliers d'entre eux au chômage.
Les travailleurs n'ont pas à subir les choix stratégiques des patrons de Carrefour, ni à être sacrifiés pour enrichir ses actionnaires !

Syrie, une guerre sans fin


Sans fin

 Chars turcs à la frontière syrienne
L'armée turque a lancé ce week-end une offensive contre la région d'Afrin, au nord ouest de la Syrie. Les milices kurdes de Syrie, qui contrôlent cette région, étaient jusqu'alors soutenues par les États Unis et l'Europe dans leur guerre contre l'État islamique. Mais leur victoire est vécue comme une menace par le gouvernement turc de Erdogan, oppresseur des Kurdes en Turquie mais allié des occidentaux. Si le dictateur turc a choisi cette intervention militaire, il n'a pu le faire qu'avec l'accord de la Russie qui contrôle l'espace aérien dans cette zone.
Les États Unis, suivis par la France, ont demandé hypocritement à Erdogan de « faire preuve de retenue ». Après avoir utilisé ces milices kurdes, les États-Unis sont donc prêts à les abandonner. En dressant les peuples les uns contre les autres pour mieux contrôler le Moyen-orient et ses richesses, les puissances impérialistes sont responsables du chaos qui ensanglante la région.

mardi 23 janvier 2018

Argenteuil, Bezons : « Ecole morte » le 6 février 2018



Tous en grève le mardi 6 février prochain !

La journée « Ecole morte » prend forme sur Argenteuil et sur Bezons. Enseignants, employés de l’Education nationale dans les établissements scolaires, travailleurs territoriaux se préparent à l’action pour réclamer les moyens nécessaires au fonctionnement de l’Ecole publique dans les quartiers populaires. Cette journée est l’affaire des élèves bien sûr, mais aussi de leurs parents, et finalement de toute la population. Jour après jour, nous rendrons comptes de la préparation de cette grande journée de grève. Ci-dessous le premier tract d’appel à cette journée.


Education en danger !
GREVE A ARGENTEUIL MARDI 6 FEVRIER

Après un lancement en fanfare de la réforme de l’Éducation prioritaire, il y a maintenant quatre ans, le silence médiatique qui s'est imposé depuis devient...assourdissant.
Il était pourtant question de « donner plus » à ceux qui ont le moins...

Quelle réalité pour les établissements et écoles de notre ville ?

A Argenteuil, les effectifs explosent partout.
Comme partout en France, on a habillé Pierre et déshabillé Paul !
Ainsi, pour l'entrée de quelques écoles dans le Réseau d’Éducation Prioritaire, les quatre lycées d'Argenteuil en ont été exclus. 
Les seuils d'effectifs qui, jusque là étaient censés maintenir des conditions d'études et d'enseignement raisonnables ont explosé : 35 élèves voire plus en lycées ; des classes de plus de 26 en collèges et de 25 en élémentaire et en maternelle.
La situation n'est plus tenable et ce n'est pas la dotation prévue pour la rentrée 2018 qui va régler la situation tendue dans les écoles et établissements de la ville.
Dans les écoles élémentaires REP d'Argenteuil, la mise en place des « CP à 12 » va se faire au détriment des effectifs des autres classes et au détriment des postes « Plus de Maîtres Que De Classe », et cela souvent sans locaux disponibles. Ce n'est pas acceptable !

Quelles conséquences ?

Le climat scolaire se détériore partout. Ce que les enseignants pouvaient faire avec 20 à 22 élèves n'est plus possible à 30 ! La souffrance au travail est manifeste. Les élèves, eux, ne se sentent plus en confiance. Nombreux décrochent, les résultats ne progressent plus.
Des phénomènes de violence, qu'on avait su endiguer pendant quelques années, s'aggravent soit dans les établissements, soit aux abords.
Les enseignants les plus jeunes ne souhaitent qu'une chose : partir et espérer de meilleures conditions d'enseignement.  Le « turn over » des équipes est plus fort qu'ailleurs : leur fragilité est renforcée. On constate le recours fréquent à des personnels précaires jetés dès qu'on n'en a plus besoin !
Globalement, on assiste à l’augmentation de postes non pourvus et d’absences non remplacées. Dans ce contexte, les réponses des autorités (Rectorat, Direction académique des Services de l’Éducation nationale, Mairie, Conseil départemental) sont affligeantes ! Les élèves sont entassés dans les établissements existants : + 499 élèves en collège entre 2010 et 2017 (soit l’équivalent d’un collège) ; + 712 en lycée sur la même période.

Situation d’urgence éducative

Face à ce constat accablant, nous ne pouvons que réagir ! Exigeons des moyens !

        Retour des lycées dans l’ Éducation prioritaire.
        Une dotation de postes supplémentaire pour avoir moins d’élèves par classe : maximum de 20 par classe en maternelle, élémentaire et collège et 24 en lycée.
        Création de postes à temps plein en nombre suffisant  pour faire face à l’explosion démographique et la diminution des heures supplémentaires, au dispositif « plus de maîtres que de classes » ainsi que les dispositifs UPEAA
        Plus de personnels accompagnant-e-s et enseignant-e-s (CPE ; Assistants d’éducation ; ATSEM, AVS…) et maintien/transformation des personnels en contrat aidés en emplois statutaires.
        Recrutement de médecins et d'infirmières scolaires à la hauteur des moyens.
        Rétablissement du RASED sur la ville et des postes E et G et psychologue scolaire en nombre suffisant.
        Une ATSEM par classe + retour du vivier d'ATSEM volant-e-s remplaçant-e-s
        Refonte de la carte scolaire, construction d’un nouveau collège à Argenteuil et construction de nouveaux locaux permettant d’accueillir les CP à 12 ;

Le mardi 6 février 2018

        Grève de tous les personnels de l’Éducation nationale et de la Territoriale d’Argenteuil
        Journée « Ecole déserte » : parents, n’envoyez pas vos enfants ce jour-là à l’école !
        Manifestation à partir de 11 heures  /  Départ : Hôtel de ville d’Argenteuil. La manifestation arrivera sur le temps du midi sur le parvis de la préfecture pour permettre un grand rassemblement.
        Une demande d’audience a été adressée à tous les « décideurs » (Sous-préfet, Maire, Dasen, Conseil départemental, Député).

TOUS ENSEMBLE, nous sommes plus forts !

Répression syndicale, Intermittents, un membre de Joli Môme en procès


Procès contre un militant : solidarité avec Loïc

 
Après "x" reports, ce coup-là, c'est jeudi
Loïc Canitrot, de la Compagnie Jolie Môme, est l’un des animateurs de la lutte des intermittents du spectacle. Après plusieurs reports d’audience, il devrait passer en jugement devant le tribunal correctionnel de Paris jeudi 25 janvier.
Le chef de la sécurité du Medef accuse Loïc de « violences en réunion » lors d’une manifestation au siège de l’organisation patronale, alors que celle-ci refusait de ratifier l’accord sur l’assurance chômage des intermittents du spectacle. Durant ce rassemblement, c’est Loïc qui a reçu des coups de la part de celui qui l’accuse aujourd’hui de violences. Arrêté et mis en garde à vue pendant 48 heures, Loïc est ainsi passé de victime à coupable !
Arlette Laguiller sera parmi les témoins qui s’exprimeront durant le procès, et Lutte ouvrière s’associe au rassemblement prévu pour soutenir Loïc et dénoncer les procès qui visent de plus en plus souvent les militants et les actions des travailleurs.

Rassemblement à 8 h, le jeudi 25 janvier, devant le palais de justice de Paris.

Maurice AUDIN, enlevé, torturé, assassiné, un point c’est tout


Une vérité pour Maurice AUDIN connue de tous




Le 11 juin 1957, pendant la « bataille d’Alger », Maurice Audin, militant du Parti Communiste Algérien, mathématicien, est arrêté et disparaît. Il a été torturé et assassiné par ses tortionnaires d’un régiment de parachutistes. L’armée fait disparaître son corps. Publiquement, elle annoncera que Maurice Audin s’est échappé.
         Selon Cédric Villani, mathématicien lui-même qui préside le prix franco-algérien de mathématique « Maurice Audin », député d’En marche, pour son mentor Macron, dorénavant « L’Etat ne cherchera plus à imposer sa version ». Selon Villani, Macron aurait même fait part « de son intime conviction que, effectivement, Maurice Audin a été assassiné par l’armée française » (L’Humanité du 22.1.18).
Mais toujours selon Villani, Macron en reste au point de vue qui était celui de Hollande : « … il appartient aux historiens de reconstruire les évènements. ». Comme si les tortionnaires et les assassins avaient laissé les traces écrites de leurs forfaits.
Sans plus attendre, il n’y a qu’une chose à déclarer à Josette Audin qui attend cette vérité depuis 60 ans : « Votre mari a été l’objet d’un effroyable forfait, il a été torturé et liquidé comme des milliers d’autres partisans de l’Indépendance algérienne, au nom et sur ordre de l’Etat français. Son corps a été supprimé. Les autorités de l’Etat ont couvert ces assassinats et les disparitions. De Gaulle a maintenu la version officielle alors que le « Comité Maurice Audin » animé par l’historien Pierre Vidal-Naquet militait pour que la vérité sur l’assassinat du militant communiste soit reconnue. »

PSA : ruptures conventionnelles collectives, un bienfait tombé du « ciel » pour PSA


Merci Macron !

PSA va utiliser le nouveau dispositif des ruptures conventionnelles collectives pour se débarrasser de 1300 salariés en CDI, en théorie volontaires, des seniors, et recruter à la place des jeunes plus mal payés.
Avec la nouvelle loi, PSA n'a même plus à invoquer de prétendues difficultés économiques, ni à respecter la moindre obligation de reclassement et de réembauche.
Un cadeau de Macron au grand patronat, avec la complicité de quelques syndicats soumis ou « maison ».

Tôt ou tard, à nouveau