lundi 22 janvier 2018

Fonctionnaires : salaires au recul programmé. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


Fonction publique : recul programmé des salaires

Afin de compenser la hausse de la CSG pour les salariés de la fonction publique comme il s’y était engagé, le gouvernement leur versera dès le mois de janvier une indemnité compensatrice, qu’ils soient fonctionnaires ou contractuels. Mais loin de garantir le maintien de leurs rémunérations, le système qu’il met en place programme au contraire leur recul dans les années à venir.
Comme pour le privé, le gouvernement a créé là une petite usine à gaz. La plupart des fonctionnaires bénéficieront eux aussi de la suppression de certaines cotisations. Ainsi les agents titulaires cesseront de payer la contribution exceptionnelle de solidarité de 1 %, assimilée à une cotisation chômage. Quant aux contractuels, nombreux dans toute la fonction publique, ils ne seront plus redevables de la cotisation maladie de 0,75 %. Mais comme cela ne suffisait pas pour compenser la hausse de la CSG, qui se monte à 1,7 %, le gouvernement a créé une prime dont le montant varie en fonction des catégories de personnel.
Le Premier ministre Édouard Philippe et le ministre chargé de la fonction publique, Gérald Darmanin, ont répété à de multiples occasions que la hausse de la CSG serait neutralisée. Mais ce n’est vrai que pendant deux ans. En effet, à partir de 2020, le montant de la prime sera gelé alors que le prélèvement de la CSG pourra continuer d’augmenter avec les salaires.
Après avoir décidé le gel du point d’indice qui détermine l’évolution des salaires et le rétablissement du jour de carence, après avoir programmé la suppression de 120 000 emplois pour les cinq ans à venir, le gouvernement continue ainsi de s’en prendre aux salariés de la fonction publique.

                                         Marc RÉMY (Lutte ouvrière n°2581)

Argenteuil, défense de Jean Vilar, Jean Vilar et Tartuffe


Plus que jamais, non au projet Héloïse !

 
Entrée de ville ? Non merci !

La lecture du dossier consacré dans le dernier numéro de L’Argenteuillais au « projet Héloïse » nous a amené à formuler les remarques suivantes :
« l’enseigne des Mousquetaires dont le magasin Intermarché de la rue du 8-mai-1945 enclavé et devenu trop petit » : les habitants du quartier ne le trouvent ni enclavé ni trop petit, mais à la mesure d’un quartier. Mais l’adjoint à l’urbanisme le connaît-il ?
« Parkings… ils sont inondables –comme ceux de Côté Seine : une précaution de sécurité pour l’écoulement des eaux en cas de montée des eaux… » : et si le parking envisagé et celui de Côté Seine sont sous les eaux, les voitures vont se garer où ? L’îlot Héloïse redevient une île ?
 Une seule ligne est consacrée sur les logements : « Logements : environ 140. Un chapitre détaillé dans quelques mois ». Sur ces logements et leurs implications, rien donc encore, c’est pourtant pour le promoteur, son cœur de projet. Rien, alors que tout cela est en train depuis près de deux ans maintenant (et officieusement depuis bien davantage).
« Crèche : chapitre à travailler mais principe acté ». Même remarque que précédemment. Qu’est qu’un « principe acté ». Ce qui compte c’est le « contrat signé ».
« Végétation : surface passant de 3780 à 11 000 m²… ». Question à nos lecteurs : qu’est-ce qui est préférable : la destruction d’arbres anciens (plus de 150 ans pour deux d’entre eux je crois) et d’un aspect de parc d’une part, certes à améliorer, ou de l’autre, des terrasses végétales et des centaines et des centaines de jeunes pousses ? En tout cas les trois photos anticipatrices  virtuelles qui illustrent le dossier ne présentent guère d’aspect arboré et même végétalisé…
« Printemps 2018 : début de l’enquête publique environnementale ». Oui, cela c’est bien. Mais :
« Eté 2018 : délivrance du permis de construire ». Ah bon, c’est décidé, il sera délivré à ce moment, même avant l’enquête publique et une nouvelle instruction d’un projet qui évolue de mois en mois… ?
« Nous sommes tous très attachés à l’espace Jean-Vilar (et à son aspect parc ? )… » dit l’adjoint à l’urbanisme. Il y a vu jouer Tartuffe dans une mise en scène de Jean Vilar ?
Et le bouquet :
« Donner une autre image de l’une des entrées principales de la ville, donnant envie d’y venir et de s’y arrêter » ;
« participer à la mise en valeur des berges de Seine, en permettant une réappropriation progressives de celles-ci par les habitants. Le projet prévoit une passerelle pour se rendre sur les berges ». Tiens, une passerelle, dernière nouvelle !
(A suivre, à propos de la dimension dite culturelle du projet, et sur la démocratie et le débat)

La Seine ces jours-ci à Paris, demain à Argenteuil ?

Péage urbain : chassez ces pauvres que je saurais voir


Solution anti pauvres


La ministre des Transports a déclaré que le gouvernement allait encourager les villes à mettre en place des péages urbains. Elle a justifié cette mesure par la nécessité de lutter contre la pollution.
Pour diminuer la circulation automobile et réduire la pollution qu’elle entraîne, on pourrait aussi développer les transports collectifs, les rendre gratuits, accessibles et confortables, pour que le plus grand nombre ait la possibilité de les utiliser.
Mais tout ça demande d’y consacrer des moyens. C’est tellement plus simple d’empêcher les plus pauvres d’utiliser leur voiture…

Pantouflage pour ancien premier ministre d’ennuyant et victime de la baisse des retraites


Pas de petite mangeoire

Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre UMP de Chirac, vient d'être nommé administrateur du groupe capitaliste Pierre & Vacances. Ce groupe, qui possède des villages de vacances, a ouvert, en juin 2015, un Center Parcs dans le Nord du département de la Vienne. Ce projet avait été alors fortement soutenu – notamment grâce à l'argent public – par un politicien du crû, un certain... Jean-Pierre Raffarin, alors sénateur.
Les capitalistes savent être reconnaissants avec les politiciens qui les servent.
Il aurait pu aller aider aux Restos du coeur

dimanche 21 janvier 2018

Argenteuil, défense de Jean Vilar, après nous, le petit déluge sur la Seine


Un conte



Les lecteurs de L’Argenteuillais de cette semaine et de la tribune de la municipalité auront pu remarquer le caractère euphorique du contenu de celle-ci. Son titre aurait pu avec bonheur être remplacé par « tout va très bien madame la marquise ». Ce que racontent les édiles est à des années-lumière de ce que vivent les habitants.
         Dans le même numéro, dans l’encart « Les bords de Seine se renouvellent » (nous y reviendrons), un point a tout particulièrement retenu notre attention, celui où l’élu en charge de l’urbanisme écrit à propos de la salle de spectacle projetée : « Comme je l’ai indiqué en conseil municipal, la Ville veillera à ce qu’une offre en direction des associations soit maintenue, dans les mêmes conditions de plannings et de tarifs que celles pratiquées actuellement… ».
         « La Ville veillera » !  il faut apprécier ce verbe « veiller » qui n’engage strictement à rien. Le propriétaire décidera, et la Ville veillera, si le propriétaire est d’accord puisque c’est lui qui décide.
         On peut noter également la référence à « la Ville », la Ville et pas « la municipalité », et encore moins « je veillerai ».
         Au moins une chose réaliste dans ce qui ne relève pour le reste que du rêve. La municipalité actuelle et son adjoint à l’urbanisme ne se font aucune illusion sur leur avenir après 2020.


Et ça se prépare... malgré la censure du maire d'Argenteuil

Argenteuil : Lutte ouvrière, un tract : Lactalis, et non à la censure locale


Lutte ouvrière

Lactalis, irresponsable, à l'image du capitalisme

Après avoir contaminé des dizaines de bébés en France et dans le monde avec du lait à la salmonelle, le PDG de Lactalis a juré qu’il n’y avait eu « aucun manquement » dans son entreprise. Lactalis connaissait pourtant la présence de salmonelles dans son usine de Craon depuis août et l’a cachée aux autorités. Alors que les cas de bébés malades se multipliaient, elle a traîné les pieds pour rappeler ses produits. Gouvernement et médias insistent sur le culte du secret de Lactalis. Le scandale résulterait d’une situation exceptionnelle causée par un dirigeant très spécial.

Il est vrai qu’à la différence de beaucoup d’autres, son PDG, Emmanuel Besnier, 8ème fortune de France, ne faisait même pas semblant de jouer la transparence. Ainsi, il a toujours refusé de publier les comptes de son groupe, préférant payer une amende.

L’empereur qui domine le monde laitier avec 17 milliards de chiffre d’affaires, 246 sites de production dans 47 pays et 75 000 salariés, propriétaire de marques comme Lactel, Bridel, Salakis, La laitière, Président… appliquait la devise bien connue de certains milliardaires : « pour vivre heureux, vivons cachés ».

Ce groupe et son dirigeant sont bien à l’image des autres groupes capitalistes. Ce scandale met aussi en cause les enseignes de la grande distribution qui ont continué de vendre des lots devant être retirés de la vente. Et il n’est que le dernier en date de toute une série, de la vache folle aux moteurs truqués de Volkswagen, Renault et PSA en passant par le Médiator et les prothèses PIP.

C’est tout le système capitaliste qui est irresponsable car il a érigé le profit en dieu tout puissant, et, pour cacher cela, les groupes imposent le secret à tous les étages. Il y a les secrets de fabrication, les secrets comptables, le secret des affaires… Quant aux travailleurs qui constatent des manquements sanitaires dans leurs usines, ils sont menacés de licenciement s'ils les révèlent.

Ce secret sert surtout à cacher aux salariés ce que rapporte l’exploitation. Il sert à tromper le fisc. Il sert à tromper les consommateurs sur la marchandise. Il va à l’encontre des intérêts de toute la collectivité.

La seule façon d’empêcher de nuire les dirigeants de ce système irresponsable, ce sera de les soumettre au contrôle des salariés, des consommateurs et de la population.

Les salariés sont les mieux placés pour surveiller et dénoncer les agissements des dirigeants.

Pour la société tout entière, pour les intérêts des travailleurs, il est nécessaire de contester le sacro-saint respect de la propriété privée et de faire voler en éclats le secret dans les entreprises. 

Non à la censure ! Vive le banquet de Lutte ouvrière !
Depuis 1989, le maire d’Argenteuil, Georges Mothron, est le premier maire a refuser l’attribution d’une salle municipale pour l’organisation de notre banquet des amis de Lutte ouvrière qui rassemble chaque année des centaines d’habitants de la commune. C’est sa façon honteuse d’appliquer la démocratie. Il veut nous faire payer notre activité militante, en particulier notre engagement dans l’action contre la démolition de la salle Jean Vilar.
         Ce banquet aura néanmoins bien lieu, à Bezons cette fois, à la salle Aragon, dans les mêmes conditions que les années précédentes. Prix d’entrée pour cette fête qui commencera à 16 heures le 10 février : 15 euros pour les adultes, et 7 pour les enfants accompagnés.
         La meilleure façon de refuser la censure du maire d’Argenteuil est d’apporter votre soutien en participant au banquet de Lutte ouvrière. Réservation avec les coordonnés ci-dessous.

Crédit Mutuel : des paroles à la réalité…





Non au projet de licenciements au Républicain lorrain

                                                                      

Le Crédit mutuel, propriétaire d’une grande partie de la presse de l’Est, avait promis la garantie de l’emploi pour les salariés concernés par le transfert de l’imprimerie du Républicain lorrain vers celle de L’Est républicain basée à Houdemont.
En fait, 59 salariés pourraient être licenciés avec ce transfert qui doit devenir effectif ce premier semestre. Ces suppressions d’emplois, d’après la direction, seraient dues à des raisons économiques.
Transformer notre argent en profits spéculatifs et les emplois en chômage, les banques savent faire. Mais les salariés n’ont pas dit leur dernier mot à « la banque à qui parler ».

Cliniques privées : une victoire de travailleurs, clinique La Chataigneraie (Beaumont, 63)


Les grévistes ont gagné

Une centaine des 450 salariés de la clinique privée de Beaumont, dans la banlieue de Clermont-Ferrand, se sont mis en grève mardi 16 janvier dernier en réclamant l'augmentation des bas salaires, celle de la prime d'assiduité et le maintien de la prime de transport. Les 122 opérations programmées ce mardi et la plupart de celles du mercredi ont été annulées et reportées.
Dès le lendemain, mercredi en début d'après-midi, la direction accédait aux revendications des grévistes, parmi lesquelles la prime d'assiduité qui passait de 25 à 35 euros et la prime de transport de 48 à 200 euros par an sans aucune condition. La direction a dû renoncer à pouvoir remettre en cause la prime de transport si les prix des soins baissaient : cette condition choquait particulièrement les salariés.
Les grévistes ont eu raison de se faire entendre : la lutte paie !