mercredi 13 décembre 2017

Ligne A et B du RER – RATP : dysfonctionnements récurrents et méthodes agressives de management


Une grève nécessaire




Le mardi 12 décembre, la journée de grève appelée par les syndicats de la RATP pour dénoncer des « dysfonctionnements récurrents dans l’organisation du travail et des méthodes agressives de management » a été un succès.
Les lignes A et B du RER transportent à elles seules plus de 2 millions de passagers par jour. Elles connaissent de multiples incidents : suppressions de trains, retards. C’est dû en grande partie à la vétusté, au manque d’entretien des installations et au manque de personnel suffisant.
Ces dysfonctionnements impactent directement les conditions de transport des usagers, mais aussi les conditions de travail des conducteurs qui subissent une pression constante de la direction pour pallier au manque d’effectif.
En embauchant massivement et en consacrant les budgets nécessaires, usagers et conducteurs voyageraient dans de bien meilleures conditions.

Climat : Hulot et Gattaz dans le même bateau pris dans la tempête


La vacance de monsieur Hulot

 
Juste un quatrième violon
A la veille du sommet international sur le climat organisé à Paris, Nicolas Hulot s’est adressé à un parterre de grands patrons du Medef réunis pour vanter leurs « engagements pour le climat » lors du « Climate Finance Day », ce qui peut se traduire par « le jour de la finance pour le climat ». Gattaz et Hulot y ont rivalisé de phrases creuses et de vœux sur la sauvegarde de l’environnement. Il est de bon ton aujourd’hui de parler écologie et même de « finance verte ». A quand le CAC 40 bio ? Mais confier la protection de la planète et la lutte contre le réchauffement climatique aux capitalistes et aux financiers, c’est comme confier la lutte contre les incendies à des pyromanes.

mardi 12 décembre 2017

Argenteuil et tourisme en Val d’Oise : pour le conseil départemental, « oubliez cette rive que je ne saurais voir bétonnée de la sorte »


Argenteuil, L’Ile maudite des archipels ?



Si nous parlons beaucoup d’Argenteuil, c’est que nous y habitons et nous y militons. Nous le faisons du point de vue des intérêts des travailleurs, lesquels de notre point de vue ne connaissent aucune frontière, quelle qu’elle soit, de frontières communales en particulier, qui les opposerait aux habitants des autres communes, puisque les intérêts des travailleurs sont communs à tous et ne font qu’un, quel que soit leur localisation, Mais en tant que ville significative du point de vue du monde du travail qui y représente l’essentiel de la population, il s’y passe des choses très particulières, tant au niveau de la vie municipale comme chacun peut le suivre chaque jour sur le présent blog, mais également en rapport avec le reste de l’espace mitoyen, avec les autres communes ou avec le reste du département ou celui de la Région parisienne.
         A ce niveau, nous avons déjà eu l’occasion d’écrire sur le caractère périphérique de la commune par rapport au Val d’Oise et à la Métropole du Grand Paris, et des nombreux caractères d’abandon qui lui sont liés.
         Ces jours derniers, une nouvelle fois, cette question nous est apparue à la lecture de la pleine page que Le Parisien-95 a consacré mardi dernier à la politique touristique du conseil départemental du Val d’Oise. Celui-ci divise le 95 en quatre espaces touristiques majeurs, appelés pour l’occasion « archipels ». Le nom de l’un d’entre eux est « L’archipel de la forêt de Montmorency et des Rives de Seine. Il concerne la commune d’Argenteuil que l’on reconnaît sur la carte du département qui est proposée, mais sans la mention de la Ville, qui n’est également mentionnée nulle part dans cet article.
         Voilà un nouvel indice qui confirme que les édiles d’Argenteuil qui ont fui le Val d’Oise pour la Métropole du Grand Paris ne sont pas en odeur de sainteté à l’hôtel du département. Mais qui s’en étonnera doublement lorsqu’il s’agit de parler du développement touristique.
         « Archipel de la forêt de Montmorency et des Rives de Seine ». Voilà qui nous ramène à notre action pour ne pas détériorer un peu plus les berges de la Seine avec la construction du projet P. Doucet-G. Mothron !
         Quand on veut détruire un peu plus la rive de la Seine en liquidant ce qui reste de l’Ile des Impressionnistes, on comprend que cela donne des aigreurs, y compris de la part des amis politiques, incités devant un tel massacre touristique à vous ignorer.

Vigipirate et la manifestation pour la défense du logement


Le tour de Paris aurait même presque été possible

 
On peut très bien se passer de la police

Samedi après-midi, une manifestation a eu lieu à Paris pour la défense du logement dit social. Elle a rassemblé les différentes organisations qui se battent contre la diminution des APL et pour que les bailleurs du secteur continuent à disposer des moyens nécessaires à leur activité. Parmi d’autres, la CNL, le DAL, la CGT-Indecosa étaient au rendez-vous.
         Rassemblés devant le Palais-Royal, les manifestants se sont ensuite dirigés en cortège vers la rive gauche en direction du quartier des ministères.
         Le plus étonnant a été que pour les encadrer il n’y avait que deux malheureux policiers.
         Certes, en plus grand nombre, ils n’auraient pas été nécessaires. Il est vrai également que la police, non loin de là, était occupée ailleurs. Mais tout de même cela juge de toutes les déclarations sur le plan Vigipirate et autres précautions à prendre, paraît-il, en cas de manifestation quelle qu’en soit la sorte. Des obstacles, du vent, des justifications, mais pas autre chose.

Velib’ : la lutte a payé





En grève, les travailleurs en connaissent un rayon

                                                                        
La grève est l'arme des travailleurs...
Les 260 salariés de Vélib', qui depuis deux semaines occupaient les locaux et avaient cessé l'entretien des vélos, ont fait craquer leurs adversaires. La mairie de Paris et leur nouveau patron Smoovengo, le repreneur, ne voulaient pas prendre en compte leurs années d'ancienneté.
Pour que tout rentre dans l'ordre, Smoovengo a accepté de reprendre les anciens salariés aux conditions précédentes, y compris l'ancienneté. La mobilisation des travailleurs a payé et, le 22 décembre, les Vélib' fêteront joyeusement leur victoire.

Carrefour suppression de 5 000 postes en vue


Monopoly capitaliste des actionnaires


Un mouvement dans les Pyrénées atlantiques
Le chômage ne baisse pas, et Carrefour va encore l'aggraver. Ce géant de la distribution a pourtant empoché 1,2 milliard d'euros d'aides publiques en trois ans, censées protéger l'emploi.
Le premier employeur du secteur privé n'en a pas moins décidé de supprimer 5 000 postes sur ses 60 000 emplois dans l'Hexagone. L'annonce aura lieu après les fêtes. Car il ne veut pas risquer, en cas de réactions des salariés, de ne pas pouvoir remplir son tiroir-caisse en fin d'année.
Il s'agit pour lui de garantir les profits et les 16 à 18 % de résultats versés aux actionnaires, en les faisant payer à ses employés, par ailleurs bien moins gâtés que leur ex-PDG. Celui-ci est parti en retraite avec 3 millions d'euros de prime et un demi-million d'euros de bonus annuel, qui lui seront versés à vie.
Tout cela ajouté aux bas salaires et au travail du dimanche imposé, les travailleurs de Carrefour ne manquent pas de raisons de se fâcher.

lundi 11 décembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 11 décembre 2017



Trump et les grandes puissances, complices d'Israël contre les Palestiniens

En déclarant qu’il comptait reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, Trump a montré l’arrogance et le mépris du dirigeant impérialiste qu’il est. Que ce bouffon provocateur ait fait cette annonce pour des raisons de politique intérieure, par démagogie vis-à-vis de son électorat anti-arabe et anti-musulman, n’y change rien.
Alors que les Palestiniens considèrent depuis toujours cette ville comme la capitale d’un futur État indépendant, Trump leur a signifié que pour les États-Unis, il n’en sera pas question. Il a ainsi entériné officiellement l’annexion de Jérusalem-Est par les troupes israéliennes à l’issue de la guerre des Six jours de 1967. Tout « démocratiques » que les États-Unis prétendent être, ils soutiennent les spoliations auxquelles l’État d’Israël se livre depuis des décennies aux dépens des Palestiniens.
Quand, après la Seconde Guerre mondiale, l’État d’Israël a été fondé contre la puissance coloniale britannique, cela répondait à l’aspiration légitime de nombreux Juifs qui avaient survécu aux persécutions et au génocide nazi, d’avoir leur propre État. Mais il n’était pas écrit qu’il se construise contre le peuple palestinien, dont le droit à un État était tout aussi légitime : les deux peuples auraient pu cohabiter sur une même terre, comme c’est le cas dans tant d’endroits du monde. Or, depuis l’origine, l’État d’Israël s’est construit sur l’oppression des Palestiniens, en les pourchassant, en les parquant dans des camps et en en faisant des réfugiés sur leur propre terre.
Aujourd'hui, les Palestiniens n’ont pas d’État, mais deux territoires séparés, grignotés par la colonisation, morcelés par des murs infranchissables et des frontières étroitement contrôlées ; deux vastes prisons à ciel ouvert, sans possibilité de développement économique, sans liberté de mouvement, sous la botte permanente de l’armée et de la police israéliennes.
La décision de Trump a été suivie d’un concert de désapprobation, du secrétaire de l’ONU à Macron, en passant par tous les dirigeants européens. Quelle hypocrisie ! Si le petit État d’Israël a pu maintenir sous son joug le peuple palestinien, c’est qu’il bénéficie depuis des décennies de la bienveillance des grandes puissances. Les résolutions de l’ONU ont condamné les annexions, la colonisation des territoires occupés et le sort réservé aux Palestiniens. Israël s’en est soucié comme d’une guigne, parce que ses dirigeants se savent soutenus par les grandes puissances.
Pour celles-ci, le Proche-Orient est un ancien domaine colonial, un vaste champ de pétrole où elles ont leurs intérêts. C’est ainsi qu’avec d’autres États, comme l’Arabie Saoudite, Israël joue dans la région le rôle de gardien des intérêts impérialistes. Alors, les États occidentaux peuvent verser périodiquement quelques larmes de crocodile sur le sort des Palestiniens et faire les gros yeux au gendarme israélien, les affaires continuent. Israël, dont le Premier ministre Netanyahou était reçu encore dimanche par Macron, sait que les États occidentaux l’appuieront, quoi qu’il fasse, dans la guerre sans fin qu’il livre aux Palestiniens.
Quant aux dirigeants des États arabes, ils sont tout aussi hypocrites. Au cours de l’histoire, ils ont traité les Palestiniens comme des ennemis, car ils redoutaient l’exemple que leur lutte représentait pour leurs propres peuples. Et ils n’ont pas hésité à les massacrer, comme lors du Septembre noir en Jordanie en 1970.
Le régime saoudien critique aussi la décision de Trump. Quelle sinistre farce ! Les rois du pétrole traitent leur propre population comme Israël traite les Palestiniens. Ils réduisent à un quasi-esclavage les millions d’immigrés qui bâtissent leurs villes et font fonctionner leurs puits de pétrole. Ils privent les femmes de droits les plus élémentaires : pouvoir travailler, étudier, obtenir un passeport ou ouvrir un compte en banque sans l’autorisation de leur maître de mari. Ils écrasent les Yéménites sous les bombes. À l’égal d’Israël, ce régime féodal et réactionnaire bénéficie de la bienveillance des grandes puissances, dont la France, auxquelles il vend de l’or noir et achète des engins de mort.
Va-t-on vers une nouvelle intifada de cette jeunesse palestinienne sans avenir ? Son sort révoltant illustre en tout cas combien ce monde régi par les intérêts impérialistes est incapable de permettre aux peuples de vivre dignement. Trump vient de porter aux Palestiniens un coup supplémentaire, mais ses complices se nomment Macron, May et Merkel. Pour préserver leur ordre, les riches et les puissants de ce monde condamnent un peuple entier à la prison à vie.

Métropole du Grand Paris, Argenteuil et Boucle nord, ah si les habitants pouvaient se la boucler…


Publicité des débats ? Point trop n’en faut ! Imprimez-leur en caractère 8 !

 
Si près géographiquement, si loin des habitants

Si les habitants d’Argenteuil l’avaient oublié, la commune est aujourd’hui rattachée à la Métropole du Grand Paris, plus précisément à son Territoire 5, celui des Boucles nord de la Seine. Celui-ci est dirigé par un conseil territorial qui se réunit en séance publique.
         Cette publicité des débats est un élément essentiel du régime politique mis en place par la Révolution française et appelé « démocratie ». J’ai trouvé un excellent résumé d’une revue sur le sujet : « La démocratie française naît en 1789 en opposition à la politique absolutiste des rois de France fondée sur le secret, la domination et la seule volonté du monarque. Pour les révolutionnaires, la question de la transparence, abordée à travers les concepts d’opinion publique et de publicité, est absolument centrale au projet démocratique, qui vient saper les fondements de la monarchie absolue. »
         La population est certes actuellement très loin d’exercer son contrôle sur la vie publique. C’est vrai à l’échelle locale. Cela l’est d’autant plus à l’échelle de ces Etablissement Public Territorial. Mais, sans surprise, rien n’est fait pour aider à ce qu’elle le fasse.
         Ainsi, non seulement les séances de ses conseils territoriaux sont publiques, mais elles doivent être annoncées en temps et en heure, avec leur ordre du jour.
         Ne cherchez pas dans L’Argenteuillais, vous ne trouverez rien sur le sujet. Mais les lecteurs du présent blog sauront que la prochaine réunion de ce conseil présidée par… le maire d’Argenteuil, a lieu

A la mairie d’Asnières-sur-Seine

Ce mercredi 13 décembre

A 18 heures 30

         Il m’aura fallu une certaine dose de curiosité pour le savoir, en lisant par hasard les panneaux d’informations municipaux annonçant un certain nombre d’actes de la Ville, installés rue Denis Roy.
         Quant à l’ordre du jour de cette réunion, que les myopes et les anciens dont je suis s’abstiennent de tenter de le déchiffrer, mission impossible, les caractères de taille 8 ne sont pas pour eux !
         D’autant plus que le plexiglass à une tâche qui complique encore la lecture…
         Pourtant, ce conseil territorial discute de choses tout à fait sérieuses. C’est lui qui a décidé -dans le dos des Argenteuillais- de la modification partielle du Plan Local d'Urbanisme de la commune en juin dernier, en rapport avec le « projet Héloïse ».l
         Ce mercredi, un point aborde à nouveau cette question du PLU ? De quoi s’agit-il ? Une réponse s’impose : Mystère et boule de gomme, car personne n’est au courant, aucun Argenteuillais de base en tout cas !