lundi 6 novembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 6 novembre 2017



Loi travail, APL, logement, santé : un gouvernement de combat contre les travailleurs

Pour faire des économies, le gouvernement veut réduire les APL qui, selon lui, coûtent trop cher à l’État. « 18,5 milliards d’euros d’APL, c’est la moitié du budget de la défense nationale », a déclaré l’un de ses ministres. Mais le gouvernement n’a pas décidé pour autant de diminuer le budget de l’armée, ni les commandes qui profitent aux industriels de l’armement. Il va réduire le financement du logement social et les aides qui permettent à des millions de personnes de payer leur loyer !
Annoncée cet été et devenue effective depuis le 1er octobre, la baisse de cinq euros de l’APL a touché les milieux populaires et de nombreux étudiants dont le logement représente plus de la moitié de leur budget mensuel.
En diminution de près de 10 %, le budget du logement qui vient d’être voté prévoit une nouvelle réduction des APL pouvant aller jusqu’à 60 euros. Le gouvernement prétend qu’elle serait limitée cette fois aux locataires des HLM et qu’elle serait compensée par une baisse des loyers imposée aux organismes HLM. « Pour les locataires, il n'y aura aucun effet, aucun impact », a assuré le Premier ministre Édouard Philippe. C’est un mensonge ! Avec cette mesure, le gouvernement diminue fortement le financement du logement social de 1,7 milliard d’euros.
Des organismes HLM seront contraints de réduire la construction de nouveaux logements alors que leur nombre actuel ne permet déjà pas de répondre aux besoins. Les budgets consacrés à l’entretien des cités HLM seront réduits et les conditions de vie de tous les locataires se dégraderont. Dès 2018, plus d’une centaine d’organismes sociaux seront en déficit, tel l’office HLM du Havre, ville dont le Premier ministre était maire.
Enfin, le gouvernement a annoncé son intention de modifier le mode de calcul des APL à partir du 1er janvier 2019. Il en attendrait plus d’un milliards d’euros d’économies supplémentaires. Quel qu’en soit le montant, ces économies seront réalisées aux dépens des travailleurs, des chômeurs et des retraités aux revenus les plus modestes.
Dans le même temps, le gouvernement a décidé le report de la généralisation du tiers-payant alors que les tarifs de certaines consultations médicales ont augmenté depuis le 1er novembre. Tant pis pour ceux qui, faute d’avoir les moyens de faire l’avance des frais, renonceront à se soigner !
En fait, Macron organise le siphonage par tous les bouts des finances publiques en faveur du patronat, surtout celui des grandes entreprises, et des plus riches. Pour eux, les cadeaux se chiffrent en milliards : baisse de l’impôt sur la fortune, sur les revenus financiers, sur les sociétés… Et à cela s’ajoute les ordonnances sur le Code du travail qui vont permettre au patronat d’accroître encore ses profits en aggravant l’exploitation des travailleurs.
Contraint par le Conseil constitutionnel de rembourser une taxe sur les dividendes décidée en 2012 sous Hollande, le gouvernement vient de décider d’instaurer une surtaxe exceptionnelle sur les résultats des 320 plus grandes entreprises du pays. Le Medef a protesté : « C’est une injustice totale », a déclaré l’un de ses représentants. Parmi ces entreprises figurent les groupes du CAC 40 qui ont réalisé plus de 50 milliards de bénéfices sur les six premiers mois de l’année ! Le patronat pleure la bouche pleine !
Ceux qui contrôlent ces entreprises sont des bourgeois en chair et en os, les Dassault, Peugeot, Arnault et bien d’autres qui constituent une classe sociale. C’est pour permettre à cette minorité de s’enrichir toujours plus que Macron et ses ministres mènent une guerre sociale contre l’ensemble des travailleurs.
Le 16 novembre, la CGT, FO, Solidaires, la FSU, plusieurs organisations étudiantes et lycéennes appellent à une journée de grève et de manifestations. Saisissons-nous de cette occasion pour montrer notre opposition à la politique gouvernementale et patronale.
Les travailleurs créent toutes les richesses de cette société. Ils n’ont pas à accepter d’être sacrifiés pour le profit d’une minorité de bourgeois parasites.



Mardi 7 novembre
à 10h10
LCI :  Débat avec Nathalie Arthaud

Argenteuil Agenda militant de la semaine




Mardi 7 novembre

Je serai à midi sur la radio associative Fréquence Paris Plurielle
Fréquence 106,3 MHz
Je suis invité pour parler de la situation de l’EHPAD Les Pensées à Argenteuil et de la répression qui s’y déroule visant les animateurs de la grève de mai dernier

Mercredi 8 novembre

A 10 heures 45
Rassemblement devant cet EHPAD
102 rue Antonin-Georges Belin
A Argenteuil
Pour soutenir Yves convoqué par la direction. Il faut que nous soyons vraiment très nombreux.

Vendredi 10 novembre

A 15 heures
Conférence de presse du Comité Jean Vilar
Qui s’oppose à la destruction de la salle des fêtes municipale d'Argenteuil

ATSEM : à Argenteuil comme ailleurs, une situation inacceptable



Des conditions inacceptables



Suite à la mobilisation de travailleuses ATSEM l’an passé pour la reconnaissance de leur métier, le gouvernement s’affirme aujourd’hui prêt à redéfinit leurs « missions », à revaloriser leur métier, et à permettre à certaines d’entre elles de pouvoir occuper certaines fonctions d’encadrement.
         Ces travailleuses verront ce qui ressortira de ces orientations, mais elles paraissent bien loin des maux qui touchent l’ensemble de ces travailleuses, et qui peuvent varier du tout au tout selon les décisions des municipalités qui les emploient.
         A Argenteuil, leurs conditions de travail se sont considérablement dégradées ces dernières années.
         Ces travailleuses ont bien évidemment besoin de reconnaissance, mais elles revendiquent surtout ou aussi une réduction drastique de leurs horaires qui les épuisent, d’une hausse des effectifs pour qu’il y ait une ATSEM par classe, d’une hausse substantielle de leurs salaires qui leur permettent de vivre, et l’arrêt des pratiques d’une hiérarchie qui les méprise comme c’est le cas à Argenteuil.