vendredi 6 octobre 2017

Argenteuil, éducation en zone populaire ? Ils se moquent des élèves, des parents, des enseignants


Cette classe doit rouvrir, et vite maintenant

En plein quartier très populaire ? Et alors...

L’Ecole Paul Eluard 1 est une des écoles du quartier très populaire du Val d’Argenteuil.
         En juin dernier, il n’était pas prévu de fermeture de classe. Et puis, à la rentrée, au vu des effectifs d’élèves remonté comme cela arrive fréquemment le jour de la rentrée, le directeur académique du Val d’Oise a décidé de fermer une classe. Il manquait plusieurs dizaines d’élèves. Normal, les élèves n’étaient pas encore arrivés de retour de vacances. Chacun connaît les difficultés pour obtenir des billets d'avion disponibles, et à un prix abordable, pour certaines destinations. Donc les élèves sont arrivés, mais un mois après la rentrée, la classe fermée l’est toujours.
         Elle doit rouvrir sans plus tarder !
         En tout cas, voilà une sombre illustration supplémentaire du gouffre qui existe entre les discours gouvernementaux et la réalité de l’Ecole dans les quartiers populaires.

Education nationale : comme dans les autres branches, privées, publiques, ils veulent augmenter l'exploitation


Les enseignants dans le viseur
Une raison de plus pour se mobiliser dès mardi



La Cour des comptes a publié un rapport sur l'Éducation nationale ou plutôt un rapport contre les fonctionnaires, qui ne travailleraient pas assez et coûteraient trop cher. Elle préconise d'annualiser le temps de travail des enseignants, de les obliger à accepter des heures supplémentaires, à remplacer leurs collègues absents, etc.
         Mais la Cour des comptes n'a jamais dénoncé les dizaines de milliards d'euros versés chaque année, à fonds perdus, par l'État aux entreprises privées.
         Alors que le gouvernement supprime des emplois (contrats aidés en particulier) par milliers dans les établissements scolaires, les enseignants pourront affirmer dès le 10 octobre qu'ils ont reçu le message cinq sur cinq en étant massivement en grève et dans la rue ce jour-là !

General Electric, Semperit, GM&S,..., partout les licencieurs, une réaction d'ensemble s'impose


La colère monte



Assemblée générale des grévistes devant GE

C’est juste avant les vacances, début juillet que la direction de Général Electric (GE) a annoncé un vaste plan de licenciements dans sa branche hydro-électrique. À Grenoble, 350 emplois doivent disparaître très rapidement sur les 800 salariés actuels que compte le site, sans compter l’impact chez tous les sous-traitants.
         Mardi 3 octobre, environ 200 travailleurs ont pu interpeller la direction parisienne venue à Grenoble et se rendre compte que GE maintenait ferme son plan, au nom de la compétitivité, malgré les solutions proposées par l’intersyndicale. Dès le lendemain, c’est à 300 ouvriers et cadres, qu’ils occupaient l’entrée du site, jour et nuit. Ce jeudi 7, le mouvement continuait.
         Les travailleurs ne sont pas prêts à se sacrifier pour engraisser toujours plus les actionnaires de GE.

Une manifestation hier des travailleurs de Sempérit


Dans les rues d’Argenteuil.

Petit rappel

 A propos de Sempérit

A propos du projet de « Zac des 2 gares du Centre ville » : « Le second enjeu vise à fidéliser et promouvoir notre tissus industriel, un autre atout important, en matière d’emploi et de création de richesse » (printemps 2010, Philippe Doucet, maire). Pour le moins, les édiles font de la parlotte quand les capitalistes décident seuls ce qu’ils ont envie de faire ou de ne pas faire.

CICE : argent distribué par l'Etat, licenciements facilités


Mission impossible



Les experts de France stratégie, un organisme gouvernemental, ont essayé de trouver le nombre d'emplois créés grâce au CICE. Selon eux, il y aurait eu entre 10 000 et 200 000 emplois sauvés ou créés. Autant dire qu'ils n'en savent rien du tout !
         Où sont donc passés les 20 milliards distribués aux entreprises chaque année ? Pas besoin d'être un expert pour comprendre qu'ils ont seulement arrondi les fortunes de la grande bourgeoisie.
         Sempérit, le licencieur d’Argenteuil, a touché des centaines de milliers d’euros, et les travailleurs se retrouvent sur le carreau !

jeudi 5 octobre 2017

Grève du 10 octobre, aller vers la mobilisation, ensemble, du public et du privé




Grève du 10 octobre : élargir le mouvement de la fonction publique !



                                                                      



L’ensemble des neuf syndicats de la fonction publique appellent à faire grève et à manifester le 10 octobre.
Ce ne sont pas les motifs de colère qui manquent. La dégradation des services publics, du fait de la baisse des budgets dans les villes et les quartiers populaires, touche à la fois les travailleurs de ces collectivités et la population. Dans les transports publics, dans les hôpitaux, dans les écoles, le manque de personnel est déjà criant. La suppression de plus de 100 000 emplois aidés est une catastrophe pour ceux qui se retrouvent à Pôle emploi au terme de leur contrat. C’est aussi une aberration car ils occupaient des fonctions utiles et même souvent indispensables.
Pour les fonctionnaires eux-mêmes, ce n’est que le début d’une dégradation bien plus importante. L’objectif pour le gouvernement est toujours d’opérer 120 000 suppressions de postes, même si pour 2018 le ministre de l’Action et des Comptes publics, Darmanin, s’est voulu rassurant en n’en annonçant « que » 1 600.
Comme pour les travailleurs du privé, le niveau de vie des travailleurs de l’État baisse régulièrement. Le gouvernement veut amplifier ce recul en gelant à nouveau le point d’indice, déjà bloqué de 2010 à 2016, c’est-à-dire en gelant les salaires, alors que la CSG augmentera à partir de janvier de 1,7 % et qu’aucune compensation n’est envisagée. Attaque supplémentaire, le gouvernement rétablit également le jour de carence, c’est-à-dire le non-paiement du premier jour d’arrêt maladie.
Les travailleurs de la fonction publique sont attaqués de la même façon que les travailleurs du privé avec les ordonnances Macron visant à faire disparaître tout droit collectif et à faciliter encore les licenciements. La réponse, pour être à la hauteur de l’attaque, ne peut être que la mobilisation de tous les travailleurs, du public comme du privé.

                                         Antoine FERRER (Lutte ouvrière n°2566)

Nathalie ARTHAUD et la situation politique et sociale. Interview dimanche dernier à FR Toulouse

France insoumise, leur drapeau loin du drapeau rouge des prolétaires


Leur drapeau et le nôtre



Les députés de la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon ont déposé un amendement à l'Assemblée nationale visant à interdire la présence dans l'hémicycle du drapeau de l'Europe. Avant eux, Marine Le Pen et Dupont-Aignan avaient protesté à plusieurs reprises contre la présence du drapeau européen sur des édifices publics.
         Le drapeau tricolore est celui de la bourgeoisie française, de son État, de sa politique coloniale et anti-ouvrière. C'est le drapeau des patrons.  Le drapeau européen ne vaut pas mieux, car il est celui de toutes les bourgeoisies d'Europe, qui défendent leurs intérêts contre celui du monde du travail.  Opposer l'un à l'autre, c'est  toujours choisir le camp des patrons !
         Le drapeau des travailleurs, c'est le drapeau rouge, qui proclame que « les travailleurs n'ont pas de patrie » et doivent s'unir par-delà les frontières !

Argenteuil, Semperit, Otis, pour la municipalité et le PS, les travailleurs inconnus du bataillon


Pour reprendre le titre « à la une » de L’Argenteuillais, en le complétant

Vin sur vin, et zéro plus zéro

Ceux qui lisent chaque mois les tribunes « politiques » de la municipalité et de son opposition municipale peuvent dire à la lecture de celles du dernier numéro de L’Argenteuil distribué actuellement, qu’il n’y a rien, mais vraiment rien de nouveau sous le soleil. On y retrouve la même ritournelle que celle diffusée de part et d’autre depuis trois ans. La municipalité dénonçant la politique « mortifère » de la précédente. L’opposition évoquant le « sabordage » de la politique éducative qu’elle avait naguère menée opérée par la municipalité actuelle.
         Nous nous arrêterons sur la tribune de cette dernière. Son contenu donne l’impression forte qu’elle a quelque peu anticipé les vendanges communales de samedi prochain rue de Mainville, et qu’elle a, il faut le reconnaître, le vin gai. Cela lui permet de voir la vie de la commune en rose !
         Si vous ne l’aviez pas remarqué, notre gai vendangeur affirme néanmoins que « l’attractivité d’Argenteuil fait désormais pleine page dans la presse »… »… «… désormais, lorsque les regards se tournent vers Argenteuil, c’est avec envie »… « Dynamisme d’entreprises, tout d’abord. Facilités par la création du Conseil économique, les implantations de nouvelles activités sur le territoire se succèdent. »
         Mais la fermeture décidée de Sempérit ? Mais celle annoncée d’Otis » ? Rien ni de la part des uns, ni de la part des autres… Ni commisération, ni intérêt, ni solidarité.


         Cela ne fait pas partie de leurs préoccupations, et sur ce point, ils sont d’accord.     
         Il est vrai qu’il n’y a pas grand monde qui lit de telles élucubrations, mais tout de même !