lundi 24 juillet 2017

Livres d'été. Une histoire populaire de l’humanité, de Chris Harman, Editions La Découverte/Poche – 15 euros


Une histoire populaire de l’humanité, de Chris Harman, Editions La Découverte/Poche – 15 euros
 
 
 

Voilà un livre d’Histoire auquel s’attaquer durant les vacances. Une histoire populaire de l’humanité à lire comme une véritable randonnée de cette histoire.

         Le monde est une planète aujourd’hui totalement mondialisée. Cette mondialisation est le résultat de toute une histoire qui est l’objet de ce livre. Nous voici transporté aux quatre coins de la terre dans les diverses centres du développement de la civilisation humaine au cours des derniers millénaires.

         Chris Harman, aujourd’hui disparu, fut un militant internationaliste et révolutionnaire britannique. Qu’il ait écrit une histoire mondiale n’est donc pas étonnant. Ecrire par ailleurs une histoire populaire n’est pas pour des révolutionnaires une seule option d’analyse, mais l’expression d’une conception, celle du marxisme -la nôtre- pour qui ce sont les combats des « peuples », des diverses couches populaires, des classes qui depuis l’apparition des sociétés de classes font avancer l’histoire. Ce qui a valu pour le passé, vaut pour le présent.

         C’est certes un gros livre de près de 700 pages qu’il faut lire muni de bonnes lunettes, mais le lecteur, chapitre après chapitre, sera satisfait de sa belle randonnée de lecture. Et puis, vous y reviendrez lorsque vous aurez à comprendre tel ou tel moment de cette histoire de l’Humanité.

         Ce livre exceptionnellement riche a un autre intérêt notable : son prix. 15 euros ! Un livre à poser vraiment près du dictionnaire !

dimanche 23 juillet 2017

Adama Traoré : pas oublié, et une exigence de "Vérité et Justice" plus que jamais vivante


Plus que jamais, Vérité et Justice pour Adama

 


Le premier anniversaire de la mort d’Adama Traoré, mort il y a un an asphyxié alors qu’il était dans les mains de la gendarmerie de Persan dans le Val d’Oise ne sera pas passé inaperçu. Dans son quartier, sa famille, ses proches, ses amis, tous ceux qui l’appréciaient, et ceux encore qui veulent que la responsabilité de l’Etat soit reconnue, lui ont rendu hier un bel hommage. C’est dans une ambiance chaleureuse et bon enfant que se sont tenus les prises de parole et le repas fraternel qui a clos la journée.

         Lié à cette mort qui n’aurait jamais dû avoir lieu, des membres de la famille ou des proches ont été emprisonnés. Les participants qui demandent leur libération avaient une pensée toute particulière pour eux.

         Tous ceux qui veulent connaître la vérité et que justice soit rendue savent qu’ils ont devant eux un mur. Mais il n’y a pas de murs qui tiennent et qui ne finissent un jour par céder.
 
 


 

Argenteuil Projet Jean Vilar. Qu'en pense la Métropole du Grand Paris ? ON "invente" d'un côté, on défigure de l'autre...


Inventer la Seine ou la défigurer ?

 
La Métropole du Grand Paris a organisé un concours avec de l’argent à la clé sur le thème « inventer la Seine ». 20 projets dont 13 à Paris et en petite couronne ont été primés.
         Nous ne savons pas si Argenteuil a postulé à ce concours parmi les 72 projets en lice. En tout cas, un projet concernant le canal Saint-Denis, à Saint-Denis, fait partie, lui, des gagnants.
         En revanche, s’il y avait un nouveau concours intitulé « Détruire la Seine », avec son projet « Héloïse », on peut avancer sans se tromper, que la municipalité d’Argenteuil aurait vraiment toutes ses chances !
 
 

APL, Macron attaque en règle


Pour aider le patronat, ils prennent dans la poche des locataires !

Le gouvernement prévoit de commencer dès le mois d’octobre prochain à réduire les aides personnalisées au logement (APL). Le ministre concerné parle de 5 euros. On peut ajouter… pour commencer !

         C’est par tous les côtés que le gouvernement veut prendre dans la poche des plus pauvres, puisque l’attribution des APL est fonction des revenus, jusqu’à un certain seuil.

         Il faudra faire ravaler toutes les mesures anti-ouvrières qui se préparent.

         Un premier rendez-vous, le 12 septembre bien sûr !

Capitalisme : certains patrons sans limite, un bel exemple


Voilà un bel exemple pour tous les travailleurs à qui le patronat impose des conditions impossibles voire kafkaïennes

 

Smurfit Kappa : Contre le licenciement d’un travailleur : Grève à 100 %

 


Vendredi 21 juillet 2017, à la prise de poste du matin, l’ensemble des salariés de l’entreprise Smurfit Kappa CNC de Reims (usine spécialisée dans l’emballage avec 66 salariés) se sont mis en grève.
Depuis des mois le non remplacement des départs amène un surcroit de à ceux qui restent. Cela s’accompagne d’une pression de la hiérarchie qui a conduit bon nombre de salariés au « burn-out ». Un climat pourri qui se caractérise par des coups de sang de la part de la hiérarchie. Mais tout cela n’avait que trop duré !
L’annonce jeudi 13 juillet qu’un salarié s’était vu interdire de rejoindre son poste de travail et signifier une mise à pied à titre conservatoire dans l’attente d’un entretien avant sanction pouvant conduire au licenciement a suscité l’indignation. Celle-ci s’est transformée en colère lorsque le motif a été connu. En effet, il lui était reproché d’avoir à un client, qui exigeait le délai dans lequel il serait livré,  son impossibilité de lui donner une réponse précise du fait d’une absence d’informations précises de la part de sa hiérarchie. 
Il est clair que la direction en brandissant la menace d’un éventuel licenciement voulait faire pression et intimider l’ensemble des travailleurs de l’entreprise. La pétition qui a circulé en début de semaine a été signée par l’ensemble des ouvriers et employés. Après une journée d’arrêt total de la production, la direction a dit revenir sur le licenciement. La grève est suspendue mais les travailleurs restent vigilants. 
En montrant leur soutien à ce collègue, chacun avait conscience de défendre sa dignité d’ouvrier, et montrer qu’il est hors de question d’accepter de tels agissements de la part de la direction.

Tour de France, tous de pédale pour le profit. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Tour de France : la machine à cash

Derrière les clichés journalistiques qui présentent le tour de France comme un spectacle offert à tous gratuitement, il y a une énorme mécanique à faire des sous, beaucoup de sous.
En premier lieu c’est une entreprise privée qui rapporte gros. Pour parcourir 3 500 km en trois semaines, les coureurs s’épuisent dans les cols, risquent de se briser les os à 40 km/h sous une pluie battante, voire à 80 km/h dans une descente, pour grappiller quelques secondes. Pendant ce temps-là, les organisateurs touchent le gros lot sans faire un tour de pédale.
Dans cette grande foire commerciale, la liste des profiteurs est longue. En première ligne, on trouve Amaury Sport Organisation (ASO), l’organisateur de la manifestation. La moitié des recettes, qui dépassent les 100 millions d’euros et ont décuplé en 30 ans, sont tirées des droits de retransmission télévisée, dans 190 pays. S’y ajoute le « sponsoring », dont chacun des « partenaires commerciaux » escompte bien un retour sur investissement. Et, pour 10 % des recettes, le ticket est acquitté par les villes-étapes. Düsseldorf a ainsi dû débourser 5 millions d’euros pour accueillir le « Grand départ ». Un départ à l’étranger (Grande-Bretagne, Pays-Bas, etc.) tient moins à l’amitié entre les peuples qu’à la recherche de marché commercial. Les villes étapes déboursent 70 000 euros pour un départ et 110 000 euros pour une arrivée. Car accueillir une étape amène des recettes aux hôteliers, restaurateurs et autres commerces. Quant aux dépenses, ce sont les habitants qui les règlent !
ASO organise de nombreuses autres courses cyclistes, ainsi que le rallye Dakar, le Tour de France à la voile, le Marathon de Paris, l’Open de France de golf, etc. La rentabilité est supérieure à 20 %. Et les journaux L’Équipe ou Vélo Magazine, qui appartiennent aussi au groupe Amaury, se chargent de faire de la publicité à ces compétitions – en toute indépendance journalistique, bien sûr…
Avec quelque 300 millions d’euros de patrimoine, la famille Amaury était classée 230e fortune française en 2016 par le magazine Challenges. C’est dire que les efforts des cyclistes à l’assaut des cols du Galibier ou de l’Izoard ne sont pas perdus pour tout le monde.

                                         Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2555)

samedi 22 juillet 2017

Adama Traoré : mort le jour de son anniversaire, le 19 juillet 2016. Et un cri toujours : "Vérité et justice"


Justice pour Adama !

 

La famille d’Adama Traoré, ses proches et le Comité « Justice et Vérité » pour Adama organise aujourd’hui un rassemblement pour commémorer le premier anniversaire de la mort d’Adama dans les mains de la gendarmerie de Persan, le 19 juillet 2016, le jour de son anniversaire.
 
 

Programme: 

12h30 : Conférence de presse devant la mairie de Persan

14h00 : Départ de la marche devant la gare de Persan

16h00 : Arrivée sur le terrain de foot à Boyenval

Théâtre forum sur les violences des forces de l'ordre

Prise de parole de la famille d'Adama

Prise de parole des familles de victimes

Prise de parole des amis d'Adama

Grand repas
 
 
 

« Adama Traoré, jeune homme de 24 ans est tué le 19 juillet 2016, le jour de son anniversaire, lors de son interpellation par les agents de la gendarmerie de Persan.

Lors de cette interpellation, alors qu'il n'oppose aucune résistance, il est maintenu au sol sous le poids de trois gendarmes qui le menottent. Il se plaint à de nombreuses reprises de ne plus pouvoir respirer et perd connaissance dans le véhicule. Une fois à la gendarmerie, il est laissé gisant au sol, encore menotté. Les pompiers ne parviendront pas à le réanimer. Ce sont, sans nul doute possible, les techniques d'interpellations, la clé d'étranglement et le plaquage ventral, qui l'ont tué. Des techniques ayant déjà entraîné la mort, et qui ce jour-là ont été utilisés contre lui.

Depuis ce soir, les autorités de la gendarmerie, la mairie de Beaumont-sur-Oise, les instances judiciaires jusqu'au ministère de l'Intérieur soutiennent un tissu de mensonges et maintiennent toutes les pressions afin d'obstruer notre lutte pour la Justice et la Vérité pour Adama.

La mort d'Adama s'ajoute hélas à la longue liste des victimes des meurtres et des mutilations perpétrés par les forces de l'ordre. L'histoire de notre fils, frère et ami fait aujourd'hui écho à ces centaines d'histoires ignorées ou méprisées par la Justice. Le combat mené depuis 1 an à présent a permis de mettre en lumière de nombreux mensonges des institutions judiciaires et politiques. Cette lutte menée par la famille, les amis et les habitants de Beaumont-sur Oise, Champagne, Persan, Bruyère et toutes les villes limitrophes a su être efficace et ce dès le lendemain de la mort d'Adama. Les circonstances de la mort d'Adama ont ainsi pu être clarifiées. Grâce à une contre-expertise demandée par la famille, il est désormais établi que l'asphyxie est la cause de sa mort.

Cette lutte ne s'est pas faite sans sacrifices et sans douleurs. Depuis la mort d'Adama, notre famille doit affronter l'acharnement et la répression des institutions judiciaires. Depuis le 19 juillet 2016,Bagui, Youssouf, Cheikne et Yacouba Traoré, Dooum's et d'autres soutiens ont été arrêtés et certains dorment toujours derrière les barreaux. La lutte pour la Vérité et la Justice au nom d'Adama est un pénible parcours où tout est mis en œuvre afin de détruire notre famille en nous harcelant et en tentant de nous noyer sous les affaires. La première violence provient des gendarmes responsables de la mort de notre frère, fils et ami Adama. Or, c'est notre famille et nos quartiers que la Justice tente de criminaliser. Nous devons nous battre pour notre droit à la Vérité et la Justice alors même que les gendarmes responsables de la mort d'Adama n'ont à ce jour (fin juin) pas été entendus par les gendarmes afin de procéder à une mise en examen. Bagui et Yacouba Traoré, Doom's et tous nos soutiens qui sont toujours en prison doivent se battre depuis leur cellule pour la Vérité et la Justice. Nous nous battons de tout notre être pour ce digne combat. C'est pourquoi nous vous invitons tous à participer à la première commémoration de la mort d'Adama Traoré le samedi 22 juillet 2017 à Boyenval, Beaumont-sur-Oise.

Nous marcherons en son nom dès 14h30. Nous organisons également un grand repas, de nombreux échanges, un théâtre forum et des animations pour enfants. Nous vous attendons nombreux et nombreuses pour cette journée aussi importante qu'intense dans notre combat. 

Pas de Justice, pas de Paix! » 

Le comité Vérité et Justice pour Adama

 

Licencié indemnités dérisoires : la politique de Macron-patron


Le gouvernement encourage les patrons au licenciement abusif

 
Le gouvernement envisage de plafonner les dommages et intérêts accordés aux salariés en cas de licenciement reconnu abusif. Ils seraient d’un mois de salaire par année d’ancienneté avec un plafond de 20 mois.
Ce n’est rien d’autre qu’un quitus donné aux patrons pour qu'ils puissent licencier abusivement. Ils pourront ainsi  calculer à l’avance c  Le gouvernement arme le patronat dans sa guerre aux travailleurs. Il faut que le monde du travail réagisse collectivement en commençant par se saisir de la journée de mobilisation du 12 septembre.
 
 
Préparons le 12 septembre !