jeudi 16 février 2017

Justice pour Théo !


Bobigny : justice pour Théo !

Si la presse a surtout insisté sur les violences survenues en marge du rassemblement, celui-ci a néanmoins réuni à Bobigny, le 11 février, plus d’un millier de personnes. Des jeunes surtout étaient venus clamer leur indignation suite aux violences policières dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois.
Preuve que l’indignation déborde largement le cadre des cités de banlie   ue, ces jeunes venaient d’horizons très différents. Parmi les nombreuses pancartes, on pouvait lire : « La police tue, viole, mutile et demande plus de pouvoir ? Non au permis de tuer ! », « Le respect ne se quémande pas, il s’impose par la lutte ! » ou encore « Bamboula et fier de l’être », allusion aux propos révoltants d’un représentant du syndicat SGP-FO Police qui jugeait ce terme « convenable ».
Parmi les intervenants, beaucoup ont insisté sur les violences dont sont victimes les jeunes des quartiers populaires, tant il est vrai que le contrôle au faciès et les insultes racistes y font partie du quotidien. Mais d’autres sont intervenus pour affirmer que l’aspect racial ne devait pas occulter le problème de fond, à savoir le caractère de classe de la police. Comme l’a souligné un représentant des Jeunesses communistes, derrière le comportement des policiers, il y a le mépris social de leur hiérarchie. « Le 93, c’est la jungle » dit-on à des policiers fraîchement arrivés de province. « La police n’est pas au service de l’ordre public, elle est au service de l’ordre social », a justement ajouté ce militant.
La violence policière envers les jeunes des quartiers populaires illustre tout le mépris à leur égard d’un appareil d’État dont la fonction essentielle est la défense des intérêts des classes riches.

                                        Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2533)
 
 

Atsems en colère. Un article de notre hebdomadaires Lutte ouvrière n°2533


Écoles maternelles : Atsem en colère 

Recevant le 13 février un rapport sur les conditions de travail des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (Atsem), Annick Girardin, la ministre de la Fonction publique, n’a répondu en rien à leurs attentes tout en leur adressant quelques belles paroles.
Ces 60 000 Atsem, presque toutes des femmes, sont indispensables à l’accueil des enfants en maternelle. Mais il n’y en a même pas une par classe. La ministre n’a évoqué aucun recrutement, préférant parler de « métier noble » qu’exercent ces « secondes mamans (…) séchant les grosses larmes » des enfants.
En réalité, la ministre n’a prêté attention aux Atsem, reconnaissant « des conditions de travail parfois extrêmement difficiles » et « un manque de débouchés et de perspectives », que parce qu’elles s’étaient mobilisées au cours de deux journées de grève, en décembre et en février. À cette occasion, l’une d’elles avait protesté : « Nous sommes payées au smic, nous travaillons 40 à 45 heures par semaine, on nous en demande beaucoup et nous n’avons rien en échange. » En ce qui concerne leurs conditions de travail, la ministre a promis une étude, c’est-à-dire rien, et pour les salaires rien non plus. L’augmentation minable de 0,6 % du point d’indice au 1er février, c’est-à-dire 25 centimes par jour, est tout ce que le gouvernement accorde aux Atsem.
Comme tous les salariés de la catégorie C de la Fonction publique, les Atsem ne se voient proposer comme évolution qu’un hypothétique concours qui, à condition d’y être reçu, pourrait mener à un autre métier classé en catégorie B, un peu mieux rémunéré.
Jusqu’àu bout, ce gouvernement ne veut rien lâcher au bénéfice des travailleurs.

                               Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2533)
 
Le 1er février, gare d'Orsay
 

Chili : la grève des mineurs


En pensant à notre ami Ivan

Chili : la grève des mineurs de cuivre

Depuis le jeudi 9 février, les 2 500 travailleurs de la mine de cuivre d’Escondida, dans le nord du Chili, sont en grève pour leurs salaires. Dans cette mine située à 3 000 mètres d’altitude, où les conditions de travail sont extrêmement éprouvantes, ils ont installé un campement, organisant un fonds de solidarité pour tenir le plus longtemps possible.
Lors de la renégociation des salaires pour la période 2017-2019, le syndicat des mineurs a réclamé une hausse des salaires de 7 % et le versement d’une prime annuelle de 25 millions de pesos (un peu plus de 36 000 euros). La direction de la mine n’a proposé qu’une prime de 8 millions de pesos (11 700 euros), et aucune augmentation des salaires. L’inflation au Chili ayant tourné autour de 4 % ces deux dernières années, la revendication des mineurs ne serait qu’un rattrapage et, depuis des années. Seules les primes annuelles permettent de joindre les deux bouts.
Cette mine produit 5 % du cuivre mondial et ses principaux propriétaires, les trusts BHP Billiton (57 %) et Rio Tinto (30 %), sont riches à milliards. Ils ont mis en avant une baisse des bénéfices liée à la baisse des cours du cuivre. Mais BHP Billiton a déclaré en juillet un bénéfice de 1,2 milliard de dollars pour les seuls six premiers mois de l’année 2016, et Rio Tinto, la veille de la grève, annonçait 4,62 milliards de dollars de profits pour 2016.
La baisse du cours du cuivre n’est donc qu’un prétexte pour bloquer les salaires. D’ailleurs, quand il était au plus haut, en 2006 et 2011, les travailleurs d’Escondida avaient déjà dû faire grève pendant plusieurs semaines pour obtenir des augmentations des salaires et des primes.
Pour l’instant, la direction de la mine refuse toute reprise des discussions. Quant au gouvernement chilien, il s’est déclaré inquiet, non pour le niveau de vie des mineurs, mais pour le PIB du pays. Comme en 2006 et 2011, ceux-ci ne peuvent compter que sur leur lutte pour imposer à leur direction de prendre sur les bénéfices réalisés grâce à leur travail pour augmenter les salaires.

                                    Claire DUNOIS (Lutte ouvrière n°2533) 
                                                                   


Le samedi 11 mars 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
A partir de 17 heures
Musique classique –débat- Librairie-Badges (entrée libre)
Meeting
De Nathalie ARTHAUD
A 19 heures (entrée libre)
Puis l’Apéro et le banquet
Réservez : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre
Suivi de la soirée dansante
De la musette
Puis  présence d’un groupe de rock-pop

mercredi 15 février 2017

Votez Nathalie ARTHAUD et venez l'écouter à Argenteuil


Pouvoir exprimer les exigences du monde du travail, à travers la candidature de Nathalie ARTHAUD  « Pour faire entendre le camp des travailleurs »

VOTEZ ET FAITES VOTER NATHALIE ARTHAUD 

La candidature de Nathalie ARTHAUD permettra de « faire entendre camp des travailleurs » lors de l’élection présidentielle.
De cette élection, comme d’aucune autre, le monde du travail ne peut attendre une amélioration de sa situation. Avec l’alternance droite-gauche, gauche-droite, qui court depuis des décennies, cette preuve a été faite. La présidence Hollande n’en est que le dernier avatar. Et les principaux candidats n’aspirent qu’à continuer à mener une politique favorable à la bourgeoisie et aux patrons.
         Le monde du travail a besoin de mettre en avant les  revendications nécessaires à sa survie. L’élection présidentielle est l’occasion de populariser ces revendications et de se rassembler derrière elles :
         -L’interdiction des licenciements et des plans de suppression d’emplois est indispensable pour arrêter de fabriquer de nouveaux chômeurs.
-Pour mettre fin au chômage de masse, il faut répartir le travail entre tous, avec un salaire décent. Pour cela, il faut prendre sur les profits.
         -Pour pouvoir vivre dignement, il faut une augmentation générale des salaires et des pensions d’au moins 300 euros mensuels. Et pas un salaire ne devrait être inférieur à 1800 euros nets. Pour faire face à l’inflation, les salaires, les pensions et les allocations doivent être indexés sur le coût de la vie.
         -Les entreprises mentent sur leurs comptes, leurs projets et leurs bénéfices. Il faut lever le secret commercial et bancaire. Il faut que les travailleurs contrôlent les comptes des grandes entreprises qui, comme les banques, exercent une dictature économique sur toute la société et la mènent à la catastrophe.
         Le 23 avril prochain, en votant Nathalie ARTHAUD, vous affirmerez tout cela.
         Ainsi, vous pourrez « faire entendre le camp des travailleurs ».

         Votez et faites voter Nathalie Arthaud !
 
 

 

Le samedi 11 mars

 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Complexe Jean Vilar
A partir de 17 heures
Musique classique –débat- Librairie-Badges (entrée libre)
Meeting
De Nathalie ARTHAUD
A 19 heures (entrée libre)
Puis l’Apéro et le banquet
Réservez : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à mon ordre
Suivi de la soirée dansante
De la musette
Puis  présence d’un groupe de rock-pop

Banlieue : d'Argenteuil ou d'ailleurs, la banlieue populaire, terre de l'inégalité sociale


La « crise » de la banlieue qui s’approfondit, ils n’en ont que faire !


Ces derniers jours, des incidents ont eu lieu dans différentes villes de banlieue parisienne. Ils font suite à l’affaire « Théo » qui a ému et révolté.
A leur propos, de nombreux médias ont fait des reportages sur ces jeunes en colère. Argenteuil est une nouvelle fois sur la sellette.
En temps ordinaire, la banlieue populaire ne les intéresse pas.
Puisqu’il a été une nouvelle fois question de la « Dalle » du Val d’Argenteuil, la situation déliquescente des services publics dans ce quartier, les difficultés de l’Ecole rencontrées par la diminution des moyens (tant communaux que de l’Education nationale), les problèmes de la quasi-absence de commerce dignes d’un quartier dont la population équivaut à une ville moyenne, tout cela, en revanche, ne les intéresse pas. Seul le Parisien-95 en rend compte. Quant aux grands médias nationaux, il leur faut du spectaculaire, des voitures renversées ou brûlées, des échauffourées, pour qu'elles viennent faire un reportage sur cette banlieue et ses jeunes.
 

Dassault : mobiité des travailleurs ? Pour la solidité des profits


Aucune raison de faire ses valises sur un claquement de doigt des actionnaires

 
Pour des profits en Rafale

Dassault a décidé de déplacer une partie des activités de son usine d'Argenteuil sur deux autres sites, dans le nord et dans les Pyrénées Atlantiques et pousse 300 travailleurs à déménager… pour l'instant, car beaucoup craignent la fermeture à terme de l'usine. 
A cela s'ajoute le projet de déplacement de son siège social de Saint-Cloud en Gironde, avec 3 000 salariés priés de suivre le mouvement.
Dassault compte certainement réaliser de bonnes affaires à travers ces délocalisations. Mais les travailleurs de Dassault n'ont aucune raison de faire leurs valises sur un claquement de doigt.

ATSEM : concours de catégorie B ouvert ? Mais pour quel salaire ? Et dans quelles conditions la préparation ?


Un petit message en particulier pour les camarades ATSEMS d’Argenteuil, mais aussi d’ailleurs, dont nous rendons compte très régulièrement de leur situation très difficile 

ATSEM : on est encore loin du compte

 
Là, pour tous, 1800 euros net ce ne serait pas de trop
Après une nouvelle journée de grève des agents territoriaux spécialisés dans les écoles maternelles (Atsem), le gouvernement vient d’annoncer que les concours de catégorie B leur seraient désormais ouverts. Cela ouvre quelques possibilités d’évolution à ceux qui les réussiront. Mais cette mesure vantée dans les médias par le ministère de la Fonction publique est un trompe-l’œil. Car, non seulement le nombre de places aux concours ne sera pas augmenté, mais les salaires de ces agents, dont le travail est essentiel dans les écoles et qui sont de plus en plus sollicités depuis l’introduction des activités périscolaires et visés par l’offensive des maires des grandes villes contre elles, resteront au plancher.
         Pour ce qui est de la préparation des concours, au vu des conditions de travail actuelles dans les écoles, on imagine mal les conditions qui leur permettent de les préparer.

Police : contrôles au "faciès" et faux héros


Police : le gouvernement PS aide à l’impunité

 

Suite à l’indignation contre les violences policières dont a été victime le jeune Théo, Toubon, ancien ministre de Chirac recasé dans le poste de Défenseur des droits, a reconnu sur France Inter que les contrôles policiers au faciès sont monnaie courante et visent surtout les jeunes noirs ou d’origine arabe. Et il en a appelé à délivrer un récépissé à chaque contrôle d’identité par la police.

Cette mesure pourtant surtout symbolique était une promesse de Hollande en 2012, vite "oubliée" par le gouvernement socialiste. Par contre avec l’État d’urgence et l’accumulation des lois sécuritaires comme par exemple l’assouplissement du droit pour les policiers d’utiliser leurs armes, le gouvernement a renforcé la dangerosité et l’impunité des policiers.

 


Les héros fabriqués et les vrais

 
Lors des incidents à Bobigny dimanche en marge des manifestations contre les violences policières, la préfecture de police a annoncé dans un communiqué que les CRS étaient intervenus pour sauver une petite fille dans une voiture en train de brûler.
Las ! Les témoignages se sont multipliés pour révéler que si la petite fille a été sauvée, c’est par un jeune homme, tandis que les policiers eux, n’ont pas brillé par leur héroïsme.
Il faut dire qu’avec le discrédit policier, la police avait bien besoin d’un coup de pub. Et le plus facile était de fabriquer un exploit héroïque.