vendredi 10 février 2017

Guerre d'Algérie : Fernand Iveton, ouvrier communiste exécuté le 11 février 1957


11 février 1957 : l’exécution de l’ouvrier communiste Fernand Iveton

Il y a soixante ans, un ouvrier de 30 ans, algérien d’origine européenne, Fernand Iveton, condamné à mort par un tribunal militaire français, était guillotiné avec deux nationalistes algériens. Son crime ? Avoir marqué sa solidarité avec le soulèvement indépendantiste que le gouvernement français, dirigé par le socialiste Guy Mollet, réprimait alors par tous les moyens.
Fernand Iveton, né à Alger le 12 juin 1926 de père français et de mère espagnole, était employé à EGA (Électricité et gaz d’Algérie). Membre du Parti communiste algérien (PCA), il déposa le 14 novembre 1956 dans un local de l’usine à gaz du Hamma à Alger une bombe qui devait exploser à 19 h 30. Il fut arrêté à 16 h 20 et la bombe fut désamorcée. Iveton fut torturé et jugé en flagrant délit. Dix jours plus tard, il était condamné à mort par un tribunal militaire. Le 5 février 1957, le président de la République, René Coty, et le garde des Sceaux (le ministre de la Justice), François Mitterrand, lui refusèrent la grâce. Iveton fut guillotiné le 11 février, moins de trois mois après l’acte qui avait entraîné sa condamnation.
Iveton ne fut pas le seul Algérien d’origine européenne, lié au PCA, à payer de sa vie sa solidarité avec le peuple algérien. Il y eut Henri Maillot et Maurice Laban, exécutés pour avoir déserté et créé un « maquis rouge » contre l’armée française, ou encore Maurice Audin, torturé et assassiné par les paras pendant la bataille d’Alger. Pendant la guerre d’Algérie, il y eut 198 exécutions capitales de combattants algériens, dont 45 quand Mitterrand était ministre.
La guerre d’Algérie avait commencé le 1er novembre 1954. En janvier 1956, le Front républicain conduit par le socialiste Guy Mollet et ses alliés remporta les élections législatives. Élu pour faire la paix, Mollet intensifia la guerre.
Iveton était révolté par la dictature coloniale contre le peuple algérien. Le PCA se disait pour l’indépendance, mais il agissait aussi comme une succursale du PCF qui, depuis 1945, restait partisan du maintien des colonies dans l’empire français. Tout en n’étant pas dans le gouvernement de Front républicain, le PCF vota les pleins pouvoirs à Guy Mollet.
Iveton, comme Maillot et Laban, était insatisfait des atermoiements du PCA, mais il était aussi en désaccord avec les nationalistes du FLN. Quand il prit contact avec Yacef Saadi, le chef FLN de la zone d’Alger, pour envisager des attentats en commun, ce dernier espérait une forte explosion des cuves de gaz, un « petit Hiroshima » selon ses dires, qui aurait frappé les esprits et hâté la fin de la guerre. Iveton, qui y était opposé, voulait une explosion symbolique et choisit l’heure de 19 h 30 pour être sûr qu’il n’y aurait plus d’ouvriers dans l’usine. Il voulait faire entendre la protestation d’un ouvrier solidaire du peuple algérien en lutte contre le colonialisme français.
Arrêté, Iveton se retrouva face à l’implacable répression coloniale. Il fut torturé, promptement condamné, lâché alors par le PCF, qui refusa d’assurer sa défense. Bien qu’il n’ait causé ni mort ni blessé, la grâce lui fut refusée par le pouvoir socialiste d’alors. Dans le même temps, les paras, à la recherche des militants FLN dans la casbah d’Alger, torturaient et assassinaient en toute impunité.
En 1982, Hélène Iveton, sa veuve, chercha à obtenir du gouvernement d’union de la gauche la réhabilitation de son mari. Elle fut éconduite par un ministre trop occupé à rétablir les pensions des militaires OAS, le général putschiste Salan en tête...

                                   Jacques FONTENOY (Lutte ouvrière n°2532)

A Oran



Vaccins : surprofits organisés


Vaccins : le racket

 
Et pour les profits

Obligatoire en France avant l'âge de 11 mois, la vaccination contre les trois maladies Diphtérie, Tétanos et Poliomyélite (DTP) ne peut plus se faire par l'administration d'un simple vaccin DTP depuis qu'il a cessé d'être commercialisé en 2008. Usant de tous les prétextes, les compagnies pharmaceutiques ne vendent plus depuis lors ce simple DTP à 7 euros mais une combinaison avec d'autres vaccins à... 40 euros.
Après une fin de non-recevoir du gouvernement il y a un an, les associations qui dénoncent cette vente forcée viennent d'obtenir gain de cause auprès du Conseil d'État.
Quant à mettre à l'amende les grands labos Sanofi ou GSK pour ce racket, ni le Conseil d'État ni le gouvernement ne l'envisagent...

jeudi 9 février 2017

Nathalie ARTHAUD : à travers sa candidature, exprimer la nécessite du "contrôle ouvrier sur la production et les comptes de la bourgeoisie". Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître. Lisez et soutenez la presse communiste, la presse révolutionnaire !


Contrôle ouvrier sur la production et les comptes des bourgeois !

Le montant des dividendes versés aux actionnaires de sociétés européennes ne cesse de battre des records : 302 milliards d’euros en 2016 ! Les profits des grandes entreprises se portent bien, grâce aux sacrifices imposés aux travailleurs.
Comment ne pas être révolté, quand ceux qui imposent licenciements, dégradation des conditions de travail, baisse du niveau de vie s’engraissent d’année en année ? Même quand ils truquent les résultats de leurs entreprises pour justifier leurs mauvais coups contre les travailleurs ou pour ne pas payer d’impôts, les faits sont là : leur fortune ne cesse d’augmenter et ces milliards viennent bien de quelque part.

Les travailleurs sous contrôle permanent...

Les travailleurs sont contrôlés en permanence : ils doivent justifier leurs ressources et donner des garanties pour louer un appartement ou souscrire un crédit ; ils sont surveillés, évalués, chronométrés au travail ; au chômage, ils doivent rendre des comptes sur leurs recherches d’emploi. Mais lorsqu’un patron licencie sous prétexte de difficultés financières ou qu’un groupe ferme une usine prétendument pas rentable, il faudrait les croire sur parole ?
Les secrets industriel, commercial, bancaire seraient indispensables, disent les patrons, à cause de la concurrence. Mais cette concurrence mène l’humanité à la catastrophe et ces secrets servent à tromper la population. Ils servent à cacher les mauvais coups que les patrons préparent, comme la fermeture de l’usine de Whirlpool à Amiens, qui était probablement décidée des années avant qu’elle soit annoncée ; leurs combines financières, qui permettent par exemple à Bettencourt de ne pas payer d’ISF ; ou encore leurs tricheries criminelles, comme celle sur les véhicules diesel. Ce dernier exemple montre d’ailleurs ce que vaut l’argument de la concurrence, puisque tous les constructeurs semblent être impliqués.

...pourquoi pas les patrons ?

Il est donc vital d’imposer la levée de ces secrets. Les travailleurs peuvent imposer leur contrôle sur la production et les comptes des entreprises, des banques, des bourgeois… et de leurs familles. Il faut qu’ils s’organisent pour surveiller ce qui est produit et dans quelles conditions. Les ouvriers, techniciens, ingénieurs, qui sont au cœur de la production, les employés qui mettent en forme et transmettent les décisions des dirigeants, ceux qui participent à la comptabilité, pourraient mettre en commun les informations dont chacun dispose et vérifier combien leur travail rapporte à l’entreprise et ce que devient cet argent. Combien en salaires ? Combien en profits ? Combien est réinvesti et combien jeté dans la spéculation ? Ce contrôle rendrait intenables les mensonges de la bourgeoisie et mettrait à nu la gabegie de l’économie capitaliste.
Les travailleurs pourraient aussi surveiller les prix de vente dans les magasins et se donner ainsi les moyens d’imposer une véritable indexation des salaires et des pensions sur les prix, les taxes et les prélèvements, au contraire des gouvernements qui affirment que les prix n’augmentent presque pas depuis des années et justifient ainsi que les salaires stagnent.
Ce contrôle des travailleurs mettrait en évidence les possibilités pour garantir un emploi et un salaire correct à tous mais aussi pour répondre aux besoins matériels de toute la population. Il est essentiel de l’imposer.

                                    Nicolas CARL (Lutte ouvrière n°2532) 



Le samedi 11 mars 

A Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar
Meeting
De Nathalie ARTHAUD
A 19 heures (entrée libre)
Ouverture des portes à 17 heures

Réservez pour le banquet : 15 euros, 7 pour les enfants accompagnés de moins de 14 ans. Chèques à l'ordre de "Dominique MARIETTE"

Mélenchon : quelques voix valent bien une messe aurait dit Henri IV


Comme un poisson dans l’eau bénite

Jean-Luc Mélenchon a donné une interview à Famille chrétienne, une publication très famille, très chrétienne et très à droite, montrant qu’il savait s’adapter en souplesse à un tel public.

Ainsi, Mélenchon a dit qu’il comprenait, sans approuver, ceux qui avaient manifesté contre le mariage pour tous, s’est trouvé des points communs avec le pape, a rappelé son éducation catholique et prouvé par de nombreuses citations et tournures de phrase qu’il ne l’avait pas oubliée. Tout cela a été dit sur un ton de franche camaraderie et sans omettre le coup de chapeau obligatoire à l’armée française, le sabre étant toujours l’ami du goupillon.

À défaut d’entendre des voix, Mélenchon en attend, y compris de ce côté-là.

                                                        C.P. (Lutte ouvrière n°2532)

Un inspirateur de JL Mélenchon ?



Argenteuil : Immobilier, les grands projets du maire


Une sorte de « balkanysation » d’Argenteuil ?

Naguère, le maire actuel d’Argenteuil n’avait de cesse de pourfendre les « bétonneurs ». Aujourd’hui, selon le journal Les Echos, G. Mothron veut créer 2.000 à 3.000 logements dans trois quartiers délaissés de la commune et près de 200.000 m 2 de locaux d'activités dans les 10 prochaines années.
         Pour ne parler que de ces logements, s’ils répondaient aux besoins en la matière de milliers et de milliers de demandeurs dont le dossier est en attente sur la commune, il n’y aurait rien à y redire. Mais ce n’est certainement pas de cela dont il s’agit. Et quand « l’ambition du maire de la ville » est de « corriger les déséquilibres sociaux et territoriaux » qu’il évoque, c’est d’une correction toute particulière qu’il faut entendre. D’un côté, des milieux les plus populaires dont la situation restera au mieux dans l’état où elle se trouve, et de l’autre, l’arrivée d’habitants plus aisés. Cela ne nous pose aucune problème, mais que l’édile le dise.
         Dans tous les cas, puisqu’il s’agit de logements supplémentaires, ils devront s’accompagner des équipements publics nécessaires. Cela signifierait en particulier des milliers d’enfants à scolariser en plus. Et lorsque l’on connaît, dans les maternelles et les écoles primaires d’Argenteuil, la situation actuelle, il y a de quoi s’étonner.
         Bien sûr, il y a loin de la coupe aux lèvres. G. Mothron donne souvent l’impression qu’Argenteuil est au centre des préoccupations du Grand Paris, oubliant qu’elle n’est qu’une des 131 communes qui le composent dont Paris. Alors, faire des projets mirobolants sur la comète est une chose. Les réaliser en est une autre bien plus difficile.

On en est loin...



Argenteuil : quand le député d'Argenteuil regarde les panneaux d'affichage commun et dit : "tout est à moi"


Ça l’affiche vraiment mal !

Philippe Doucet, le député d’Argenteuil-Bezons doit être candidat aux élections présidentielles, sans qu’on le sache, à en juger par son omniprésence sur les panneaux d’affichage de la Ville où son portrait de trois-quarts recouvre tous les panneaux d’affichage disponibles, ne laissant d’espace d’expression à personne d’autre.
         Comme ses affiches n’ont rien à dire, n’ont pas été renouvelées, sont donc connues des passants depuis plusieurs années, le fait de les coller par trois n’ajoute de surcroît rien au message, mais donne peut-être au portaituré la satisfaction d’être le seul visible.
         Nous avions cru comprendre que son poulain ayant été battu à plate couture, il se ralliait, démocratiquement, au vainqueur Hamon.
         Eh bien, nous avions dû nous tromper, P. Doucet saute à saute-mouton, et fi donc des élections présidentielles, il caracole vers juin, et tente dans un sauve-qui-peu bien affiché de conserver son siège.
         Mais ces trois affiches qui recouvrent tout, à la manière d’Attila, sur leur passage, est-ce vraiment bien utile à défaut d’être si peu, comment dit-il, démocratique ?
         Alors de grâce, on laisse de la place à l’expression des autres ?

On voudrait seulement pouvoir coller ce genre d'affiche, une par panneau. C'est vrai, cela n'approuve ni la Loi travail et le 49-3 chers au député...


Apple : au creux de la pomme, l'exploitation sans retenue


Derrière les profits d'Apple et compagnie...

 


C'est d'un archipel indonésien à l'est de Sumatra que provient un tiers de l'étain dans le monde. Ce minerai essentiel dans la fabrication des smartphones et des tablettes est présent dans la vase. Pour le collecter, des milliers d'hommes se jettent à l'eau tous les jours, hors de tout cadre légal et sans protection aucune.
         Dans ce pays où le salaire moyen est inférieur à deux euros par jour, cette activité attire, car elle peut permettre de gagner plus de 10 euros par jour. Mais accidents et noyades sont monnaie courante, et les ONG parlent d'un mort au moins par semaine.
         Pour assurer leurs profits, les fabricants et marchands de produits high-tech ont besoin de leurs deux grammes d'étain par appareil au prix le plus bas possible - pas question de s'embêter avec un gramme de scrupules.