mardi 24 janvier 2017

Pollution en Ile de france, et gratuité des transports en commun : du mal à sa solution


Que vive la gratuité des transports en commun !

 
Depuis des semaines, la pollution est très forte sur la région parisienne, sur le Val d’Oise en particulier.
         Dans un premier temps, la Région Ile de France a décrété la gratuité des transports. Mais, hier face à un nouveau « pic de pollution », elle l’a abandonnée, mettant en place un forfait à 3,80 euros pour pouvoir circuler la journée sur le réseau du STIF que V. Pécresse contrôle.
         Les particules fines dues en particulier à la circulation automobile sont un aspect essentiel de la pollution actuelle.
         Pour contrer cette circulation et donc la pollution qu’elle entraîne avec les conséquences catastrophiques que l’on sait sur la santé de tous, il faut développer les transports en commun, les rendre fiables et confortables, et imposer une gratuité totale dont le « coût » n’est même pas supérieur aux aléas et aux contraintes de l’obligation actuelle de devoir les payer.

Argenteuil : Valls et P. Doucet : petite déconvenue locale, petit mais pas surprenante


Petite déconvenue qui fait toujours plaisir

 Même à Argenteuil, Valls n’a pas brillé lors de la « primaire » de ce dimanche. Il y arrive seulement bon second, alors que son porte-parole national n’est autre que le député du cru, P. Doucet, lequel ne manque ni d’entregent ni d’influence.
         Il est vrai qu’Argenteuil n’a jamais réussi au jeune louveteau d’alors qui y aiguisa dans les années 1980-1990 ses dents longues et qui la quitta après les élections législatives qu’il mena sur le thème « trop de social tue le social », ce qui lui valut une déroute argenteuillaise mémorable.
         Son mauvais score de ce dimanche sur Argenteuil vaut aussi pour son lieutenant, le député, qui n’a eu de cesse pendant deux ans et demi de justifier tous les faits et gestes anti-ouvriers de son mentor. Sa justification médiatique de la Loi travail doit ainsi rester dans toutes les mémoires.
         Mobilisation médiocre localement de ces « primaires », malgré les manœuvres à « deux balles » des alentours du PS pour jouer l’un ou l’autre prétendant en vue de la suite, mauvaise score de Valls, rien de très intéressant finalement, si ce n’est celle de voir des ennemis du monde du travail subir un petit désagrément.


Jeune loup déguisé en jeune carriériste



EDF : agences : vers leur suppression


Coupures d’agences chez EDF

 
EDF prépare la fermeture de son réseau d'agences. Comme d'autres, il veut tout remplacer par Internet. Et tant pis pour les gens qui n'ont pas accès ou qui ont du mal avec internet. Un certain nombre d'agences ont déjà été fermées, et les dernières fermetures auraient lieu en 2019.
         Pour accompagner cette régression, il est prévu d'augmenter les tarifs de 2 % cet été. Moins de services, plus de dépenses. Un des slogans d'EDF était : « nous vous devons plus que la lumière ». Pour l'instant, il réduit ses services.

Alpes et migrants : ce ne sont pas les montagnes qui font les frontières


Vive le « crime d’humanité » !

 
L'agriculteur militant de la vallée de la Roya, près de la frontière italienne, qui avait été jugé le 4 janvier et condamné à 8 mois de prison avec sursis pour avoir aidé des migrants, a de nouveau été interpellé le 19 janvier. C'est la troisième fois qu'il est arrêté, comme d'autres qui aident à soulager le drame des migrants.
         L'État refuse l'aide minimale pour ceux qui parviennent en France mais il ne manque pas de moyens pour poursuivre et condamner tous ceux qui veulent le faire. Alors, tous ceux qui aident les migrants doivent être soutenus. Dans cette société, manifester son humanité en aidant ceux qui fuient les guerres et la misère est un crime. Vive le « crime d'humanité » !

 
Grenoble
Solidarité avec les migrants : Une manifestation réussie

 


750 personnes ont manifesté samedi 21 novembre à l'appel d'un certain nombre d'associations et de partis politiques de la région, pour crier haut et fort leur refus de la politique de l'État et de nombre de politiciens qui non seulement refusent l'accueil des migrants, veulent ériger toujours plus de barbelés et de murs, mais de plus traitent ceux qui sont parvenus jusqu'ici de la façon la plus abjecte.
         En défilant dans Grenoble aux cris de "solidarité avec tous les migrants" "bienvenu aux migrants" ou "liberté de circulation et d'installation", ils ont fait entendre une autre voix. Il y a de quoi se réjouir, car les migrants seront nos futurs camarades de lutte !

lundi 23 janvier 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière de ce lundi 23 janvier 2017



Hamon et Valls, les deux visages d'un PS aux ordres du grand patronat

Si la sanction infligée à Valls au premier tour de la primaire du PS se confirme au second, aucun travailleur ne le regrettera. Valls incarne depuis longtemps l’aile droite du PS, qui voudrait que ce parti cesse de se dire « socialiste ». Depuis 2012, comme ministre de l’Intérieur puis comme Premier ministre, il s’est posé en champion de l’ordre et du conservatisme. Avec arrogance, Valls a mené une politique entièrement dévouée au grand patronat qui, de la loi Macron à la loi Travail et à toutes les aides accordées aux entreprises, n’a eu qu’à se féliciter d’un tel serviteur. Et ses contorsions de dernière minute, qui l’ont vu prôner l’abrogation d’un article 49.3 dont il a abusé, sont aussi ridicules que celles d’un marchand de canons qui plaiderait pour la paix dans le monde…
Les commentateurs expliquent que le PS serait maintenant scindé en « deux gauches irréconciliables ». Quelle blague ! Avec un discours un peu plus à gauche, Hamon a touché nombre d’électeurs PS déçus par le quinquennat. Mais il en est tout autant responsable. Comme Valls, Hamon est au PS depuis 30 ans. Comme Valls, Hamon a fait campagne pour Hollande en 2012. Comme Valls, il est devenu ministre. En 2014, il a fait partie de ceux qui, au sein du gouvernement, ont soutenu Valls pour qu’il remplace Ayrault – on a connu plus « irréconciliables » !
Dans sa campagne, Hamon a cherché à se singulariser avec la proposition d’un revenu universel de 750 euros d’ici à 2022. Ce dont les classes populaires ont besoin, c’est d’un travail avec un salaire décent, qui ne devrait pas être inférieur à 1800 euros nets.
Hamon explique que le travail va se raréfier en raison de la robotisation. Mais que les robots se multiplient n’est un problème que parce que le capitalisme est un système reposant sur l’exploitation. Pourquoi le machinisme et le progrès technique ne pourraient-ils servir à diminuer le temps de travail de tous, sans perte de salaire, en prenant sur les profits pour financer les emplois ? Cela, Hamon ne l’envisage même pas. Face au chômage de masse, face aux licenciements, il ne veut pas de mesure qui gêne le grand capital.
Cette semaine, par exemple, la firme textile Vivarte (André, Kookaï, La Halle aux chaussures, La Halle aux vêtements, Caroll…) annonce des centaines de suppressions d’emplois, après en avoir déjà supprimé 2000 depuis deux ans. L’entreprise dit aujourd'hui faire des pertes. Mais Vivarte a généreusement distribué des dividendes pendant des années. Et, bien que domiciliée fiscalement au Luxembourg, cette entreprise, qui appartient à des fonds d’investissement, a été gavée d’argent public. Vivarte a ainsi reçu 45 millions de CICE, cette aide publique scandaleuse lancée en 2013… quand Hamon était ministre. Eh bien, la seule politique utile au monde du travail face à ces prédateurs n’est pas un revenu à 750 euros pour les salariés devenus chômeurs, mais l’interdiction des licenciements et le maintien de tous les emplois, en prenant sur les profits passés !
Si le second tour confirme le succès de Hamon, peut-être mordra-t-il sur l’électorat de Jean-Luc Mélenchon. En tout cas, avec Macron, tous trois incarnent la gauche gouvernementale, passée, présente et à venir. Cela fait très longtemps que cette gauche, dans ses différentes nuances de rose, ne veut rien faire contre les intérêts du patronat, et se condamne ainsi à trahir ses électeurs des classes populaires.
Cela fait longtemps que le PS est un parti de gouvernement, serviteur loyal du capitalisme. Il en a encore fait la démonstration pendant les cinq ans qui s’achèvent, ouvrant un boulevard au Front national et à une droite qui veut aggraver encore les attaques antiouvrières.
Alors, les travailleurs n’ont pas besoin d’un PS ou d’une gauche rénovée, ou encore d’une « vraie gauche », à même de tromper de nouveau les électeurs des classes populaires.
Ce dont les travailleurs ont besoin, c’est d’un parti qui défende vraiment leurs intérêts. Un parti qui combatte les politiciens, faux-amis comme vrais ennemis. Un parti qui s’en prenne à la bourgeoisie. Un parti qui prépare les travailleurs à se battre pour défendre leurs intérêts de classe, par la grève et les mobilisations de masse. Il faut un parti qui soit vraiment celui du camp des travailleurs.
C’est pour affirmer cette nécessité, pour que tous ceux qui en sont conscients puissent l’exprimer, que Nathalie Arthaud, au nom de Lutte ouvrière, sera la candidate à l’élection présidentielle.


Nathalie ARTHAUD : "Pour mettre fin au chômage de masse, il faut répartir le travail entre tous, sans perte de salaire. Pour cela, il faut prendre sur les profits... Il faut créer les postes nécessaires, dans le privé comme dans les services publics utiles à la population !" Un communiqué de Lutte ouvrière-95.



Communiqué de Lutte ouvrière-Val d’Oise

Depuis des semaines, les jeunes travailleurs des Mac Do’ de Cergy sont en mouvement. Ils dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail, due en particulier au manque d’embauches pour occuper les nombreux postes nécessaires. Il faut faire toujours plus en étant toujours moins nombreux.
         Cette situation est à l’image de ce qui se passe dans de très nombreuses entreprises du département. D’un côté, la dégradation des conditions de travail due à des effectifs insuffisants. De l’autre, une centaine de milliers de chômeurs dans le département qui ne demandent qu’à obtenir un emploi.
         La question du chômage sera au cœur de la campagne de notre candidate Nathalie ARTHAUD, candidate aux élections présidentielles d’avril prochain « pour faire entendre le camp de travailleurs ». Cette situation, illustrée par  ce qui se passe chez Mac Do’, a sa solution. Il faut répartir le travail entre tous, sans diminution de salaire. Il faut maintenir tous les postes et créer les postes manquant, que ce soit dans les entreprises privées ou dans les services publics utiles à la population, à l’Education nationale entre autres.
         Cette exigence est une exigence vitale. Elle sera au cœur de notre campagne. Elle s’exprimera le 23 avril prochain dans le vote pour Nathalie ARTHAUD.
                                         Argenteuil, le 23.01.17.

Argenteuil et "service civique" : la variante à la mode des déjà anciens "emplois jeunes"


Vous avez dit « civique » ? Mon œil !

La ville d’Argenteuil veut embaucher deux travailleurs « pour appuyer les projets menés par la Mission Emploi d’Argenteuil » avec comme missions : l’ « Aide au montage de manifestations et Médiateur numérique ».
         Très bien, très bien, deux futurs embauchés, c’est toujours deux chômeurs potentiels de moins. Mais il y a un hic, il s’agit de l’embauche de deux jeunes en « service civique », c’est-à-dire l’embauche de deux jeunes en contrat précaire, et pour un salaire dérisoire.
         Le « service civique », qui est à la mode actuellement, est destiné à la fonction publique, aux associations, mais vers lequel lorgne le patronat du privé, est la énième mouture de ces emplois précaires destinés à la jeunesse qui cherche un véritable emploi.
         S’adressant aux 16-25 ans, élargi à 30 ans aux jeunes en situation de handicap, ces jeunes peuvent « prétendre » à un « salaire » entre 577 € et 680,03 € par mois, pour l’essentiel payé par l’Etat !
         Bref une bonne affaire pour les dépenses municipales, mais une très mauvaise pour ces jeunes qui méritent autre chose : un véritable emploi, et un véritable salaire.

Hamon, Valls : bonnet blanc et blanc bonnet


Primaires : un slogan élémentaire

 
Quand ils étaient ministres, ensemble,... deux copains !

Hamon est arrivé en tête, Valls en second. Ces deux messieurs se retrouvent, comme hier, ensemble dans un gouvernement au service du patronat. Pour le monde du travail, un seul slogan : 

« BONNET BLANC ET BLANC BONNET »