vendredi 6 janvier 2017

Argenteuil, député en devenir, et manque de souffle de la municipalité


Il n’y a pas que la devanture qui est réversible

 
Grands travaux sur la devanture de la permanence du PS, rue Paul Vaillant Couturier. Finie la permanence du PS ? Finie celle des élus de la liste d’opposition Fiers d’être Argenteuillais ? Place à celle d’ « Engagés avec Philippe Doucet candidat aux élections législatives… » de… juin prochain.
         En tout cas, il semble sauter une élection, celle des présidentielles ?
         Il croit si peu à la victoire Valls dont il est pourtant le mentor ? Et encore moins surtout à celle du candidat du PS à la présidentielle du printemps prochain, Valls ou pas ?
         Objectif : maintien de son poste de député toute ! Pour P. Doucet, une valeur sûre…
         Pas sûr ! Car tout de même une valeur nulle pour le monde du travail. On n’est pas surnommé pour rien « Monsieur 49.3 » ou « Monsieur Loi travail ».

         
Les vœux, c’est comme la confiture, moins on a à dire et plus on les étale

 
La municipalité n’a vraiment pas de chance avec les visuels. Elle s’était il y a quelques semaines quelque peu ridiculisée avec la prestation « visuels » de Fiminco, l’investisseur chargé du fric-frac de l’espace Jean Vilar, lors du dernier conseil municipal. Mais elle remet cela, et cette fois directement, avec son affiche de vœux à la population complètement raté, intitulé : « Un nouveau souffle ».
         Des pictogrammes en forme de « maisons » de quelques structures en cours de réalisation, telles la halle des sports du Val-Nord ou la Maison de quartier Guy Môquet en reconstruction à Joliot-Curie, initiatives de l’ancienne municipalité. La « maison » de l’entreprise Hédiard, une des rares localisations industrielle sur la commune de ces dernières années, une « maison » en guise de représentation de la Métropole du Grand Paris, une autre « maison » encore pour représenter le projet « Héloïse »… Bref, même "E T" ne s’y retrouverait pas, avec toutes ces « maisons ».
         Un nouveau souffle ? Certainement pas. Question voies respiratoires, tout cela traduit un manque évident d’entrainement.

Total et la CAN : Total pompe le fric, Total pompe l'Afrique

La pompe aux œufs d'or



Un sponsor champion de la pompe… des profits en tous genres

Le géant pétrolier français Total est devenu le sponsor principal des compétitions majeures du football africain, pour la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2017 qui aura lieu en particulier cette année à partir du 14 janvier au… Gabon.

Oh ce Gabon, cœur de la Trançafrique, de dont cette Françafrique Total est le poumon… ou l’estomac.

         Pas la peine de connaître le résultat final de la prochaine CAN pour le savoir.



 

Chantier naval de Saint-Nazaire : Le "patriotisme" économique ? Une escroquerie !


Rachat du chantier naval de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique)
L’escroquerie du patriotisme économique

 
Le possible rachat du chantier naval de Saint-Nazaire par le groupe étatique italien Fincantieri a provoqué des réactions unanimes à gauche, à droite et à l’extrême-droite pour demander que l’État français agisse pour garantir les intérêts de l’entreprise nazairienne vis-à-vis de ce groupe italien, 2ème constructeur naval en Europe.
L’éventualité de ce rachat suscite de légitimes inquiétudes parmi les salariés du chantier naval. Les dirigeants de Fincantieri arrivent en effet avec une réputation de patron de combat contre leurs employés et les sous traitants qu'ils emploient. Mais faire croire que le gouvernement français puisse être une garantie pour les salariés qui travaillent sur le chantier naval nazairien, c’est une escroquerie. Dans ce système, tous les gouvernements sont au service des intérêts des grands capitalistes. Et la gauche n’a jamais dérogé à cette règle. Alors compter que Hollande aujourd’hui, Fillon, Le Pen ou Mélenchon demain, agissent dans l’intérêt des travailleurs, c’est se bercer d’illusions. C’est accepter par avance que l’entreprise fonctionne dans le seul intérêt des banques, des armateurs, et de tous ces possédants qui s’enrichissent du travail des autres.
Quant aux travailleurs, pour que leurs intérêts soient respectés, ils devront se faire entendre, tant il est vrai que le seul « bon patron », c’est celui dont on se fait craindre.
Juin 2016, manifestation contre la Loi travail aux abords des Chantiers
 

 

Nathalie ARTHAUD : faire entendre les exigences du monde du travail. Un travail pour tous avec un salaire décent.


Partage du travail : un emploi pour chacun avec un salaire décent 

Benoît Hamon, le candidat à la primaire socialiste, a déclaré à propos du travail : « Ceux qui en ont un sont débordés et parfois en souffrance, on constate une explosion de cas de burn-out, et dans le même temps, le travail manque et se fait précaire. Il faut repenser la répartition. » Et, insistant sur la nécessité du « partage du travail », il a indiqué quelle en serait la voie : « Inciter les entreprises à changer leur organisation du travail, à réduire le temps de travail. On peut le faire à condition qu’on ne gaspille pas l’argent public. »
En clair, cette « incitation » à partager le travail passerait par l’octroi « à bon escient », des milliards d’aides publiques qui sont offertes chaque année aux entreprises. Cela revient à faire ce que tous les gouvernements de droite comme de gauche ont fait depuis des années, donner des milliards au patronat pour l’inciter à créer des emplois, ce qui a rempli ses caisses sans jamais faire baisser le chômage.
Pourtant, imposer un véritable partage du travail est bien le fond du problème pour combattre le fléau du chômage et permettre à chacun d’avoir un véritable emploi et un salaire digne.
Mais il est grotesque d’attendre le bon vouloir du patronat pour créer des emplois, comme le proclament tous les postulants à la présidentielle, et Benoît Hamon également. De façon très consciente, la bourgeoisie mène une guerre au monde du travail en vue de réduire à tous les niveaux la part qui lui revient pour vivre. À travers les licenciements, à travers la précarité généralisée et la baisse globale des salaires. C’est à cela qu’il faut s’attaquer. Et refuser de le dire, comme le font tous les candidats investis ou potentiels des grands partis, revient à en être complice, et postuler à en être acteur demain, une fois élu.
Alors oui, il faut imposer qu’un travail soit offert à chacun des quelque six millions de chômeurs du pays. Chômeurs à plein temps ou qui doivent tenter de survivre avec des petits boulots ou des emplois à temps partiels. Et pour cela il faut que toute la classe ouvrière, du manœuvre à l’ingénieur, ouvrier ou employé, travailleur manuel ou intellectuel, unisse ses forces et prenne conscience de ses intérêts communs, pour imposer un véritable partage du travail à l’échelle du pays. Partage du travail ne veut pas dire partage des bien maigres salaires avec lesquels l’immense majorité doit vivre. Au contraire, pour que cela ait un sens et unisse l’ensemble du monde du travail, ceux qui ont un emploi comme ceux qui n’en ont pas, il faut exiger que chacun dispose d’un salaire décent pour vivre. Et pour imposer les embauches nécessaires, il faut recenser les besoins dans tous les secteurs, dans toutes les professions et dans toutes les régions. Pour donner un travail utile, il faut faire le compte de tout ce qui manque aujourd’hui en matière de construction de logements, d’écoles, d’hôpitaux, de moyens de transport, de routes, etc. Cela nécessite que les travailleurs et la population exercent un contrôle sur l’organisation de l’économie.
Ce ne sont pas les bulletins de vote qui obligeront la classe capitaliste à abandonner une part de ses profits passés, présents et à venir. Mais il importe avant toute chose que la classe des travailleurs, qui regroupe chômeurs, actifs et retraités, puisse se rassembler sur un programme de revendications vitales et indispensables. C’est justement le sens de la candidature de notre camarade Nathalie Arthaud. Voter pour elle c’est voter pour des revendications qui seules pourront mettre fin au drame du chômage et de tout ce qui l’accompagne.

                                      Paul SOREL (Lutte ouvrière n°2527)

Agenda militant


Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle Jean Vilar

 

Dimanche 26 mars
A 15 heures
Grand meeting national de campagne
De Nathalie ARTHAUD
Docks de Paris
A Saint-Denis

jeudi 5 janvier 2017

Argenteuil : municipalité en tentative de rayer une mémoire importante


On a oublié Daladier, pas le jeune militant Guy Môquet. Pas question de l'oublier.

 
Prochainement, une nouvelle « Maison de quartier » va être inaugurée rue Yves Farges, à proximité immédiate de la cité Joliot-Curie. Il s’agit de la reconstruction de l’ancienne Maison de quartier Guy Môquet, reconstruction initiée par l’ancien maire.
         Pour chaque habitant du quartier, il semblait évident que cette nouvelle structure municipale conserverait le nom qu’elle portait : Guy Môquet, ce jeune militant du PCF, fusillé comme otage, en octobre 1941, à l’âge de 17 ans.
         Mais ce qui semble une évidence ne semble guère l’être pour la municipalité actuelle. Selon elle, la Maison de quartier est une Maison de quartier, et elle n’aurait pas à porter de nom, un point c’est tout.
         Guy Môquet est mort pour s’être réclamé de belles idées et d’un bel idéal, victime de la politique anticommuniste du gouvernement « démocratique » de septembre 1939 qui interdit le PCF et interna ceux des dirigeants de ce dernier qui ne voulaient pas se renier.
         Et c’est cela que la municipalité voudrait effacer, par cet anticommunisme qui, on le voit, a de beaux restes, près de 80 ans plus tard.
         Il est encore temps qu’elle réfléchisse sur cette affaire.
         Dans tous les cas, qu’une plaque inscrive ou pas les neuf lettres de son nom, la nouvelle Maison de quartier de Joliot-Curie-Orgemont continuera pour les habitants et pour les militants qui sont des transmetteurs de mémoire à s'appeler : Guy Môquet, un point c’est tout !

Primaires de la gauche : ex-ministres dans la bataille


Primaire de la gauche : duel entre ex-ministres

Il faudra attendre le 29 janvier pour connaître le nom de celui qui portera les couleurs du PS dans la prochaine présidentielle. On ne sera alors qu’à douze semaines du premier tour de ce scrutin. Autant dire dans la dernière ligne droite.
                                                               

Avant même de connaître l’identité du gagnant de cette loterie, on sait que ce sera un homme, puisque la seule femme en lice n’a que peu de chances de l’emporter. Et que ce sera un ex-ministre de Hollande, car les quatre favoris l’ont tous été. Et, de ce fait, ils ont activement contribué à la politique subie par le monde du travail. Il leur faut donc se débarrasser de toute urgence de ce passé, tout récent pour Valls, un peu moins pour Montebourg, Hamon, Peillon. D’où une confrontation entre eux, faite essentiellement d’insinuations, de petites phrases perfides. Il leur faut en effet à la fois se distinguer les uns des autres, sans laisser croire qu’ils renient leurs exploits gouvernementaux. On peut leur faire confiance, ces bateleurs ont du métier. Ils sauront trouver les mots justes et les bonnes formules pour résoudre cette délicate équation.
Pour l’instant, ils égrènent leurs annonces afin de tenir les électeurs en haleine, en alimentant les gazettes jusqu’aux shows télévisés qu’annoncent les médias.
Ainsi, Montebourg vient de rendre public son état-major de campagne, dans lequel figure Guy Bedos qui, dans une pirouette, conteste l’information, tout en la confirmant, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, souverainiste affiché, pour ne pas dire cocardier assumé, ancien ministre de l’Intérieur à poigne de Jospin.
Hamon, lui, essaie de se positionner à la gauche de ce quarteron d’ex-ministres. Il découvre tout d’un coup que « sans partage organisé du temps de travail, nous ne parviendrons pas à lutter contre le chômage ». Mais il se garde bien de s’expliquer sur la façon dont il organisera ce partage, et surtout comment il l’imposerait au patronat.
Valls et Peillon, eux, affirment se situer dans la continuité de Hollande, tout en essayant de s’en démarquer. Valls, après sa ridicule et peu crédible déclaration sur son abandon du 49-3, vient de changer son slogan de campagne, remplaçant le « Faire gagner tout ce qui nous rassemble » par « Une République forte, une France juste », ce qui est nettement plus dans la ligne du personnage. Peillon, tout comme Valls, promet de porter le budget de l’armée à 2 % du PIB, exactement ce que réclame l’état-major.
Voilà un échantillon de ce que l’on trouve dans la hotte des principaux postulants de cette primaire, que l’on ose qualifier de gauche. Rien de marquant qui les distingue les uns des autres, ni même de la politique antiouvrière qu’ils ont menée tous en chœur.

                                        Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2527)

Migrants, Ceuta, : les damnés de la terre


Migrants : les damnés de la terre

Le 1er janvier, un millier de migrants ont pris d’assaut la clôture de Ceuta, en Espagne, qui constitue la frontière terrestre entre l’Afrique et l’Europe.
Pour empêcher les réfugiés de parvenir en Europe, une double barrière de six mètres de haut, renforcée de barbelés et surveillée, a été érigée. Seuls deux migrants sont parvenus à entrer en Espagne, les autres ont été refoulés au Maroc. L’assaut a été particulièrement violent, les migrants s’étant armés de barres de fer, de cisailles et de pierres pour faire face aux forces de l’ordre.
Le nombre de ces migrants qui fuient la guerre et la misère n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Les réfugiés syriens sont passés de 320 000 à 5 millions de 2012 à 2015. En tout, le haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) compte 21 millions de réfugiés et 65 millions de déracinés sur la planète.
Ce sont les pays les plus pauvres qui doivent accueillir la plus grande partie de ces réfugiés. Ainsi, un quart de la population libanaise est constituée de réfugiés. Le Kenya possède plusieurs camps de réfugiés, dont le plus grand, celui de Dadaab, comprend plus de 640 000 réfugiés. La Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés et le Pakistan 1,6 million. Ces hommes, ces femmes, ces familles sont parqués pendant des années, sans avenir, le plus souvent sans possibilité de travailler, sans possibilité de se soigner et d’éduquer leurs enfants. L’Europe n’accueille que 6 % de l’ensemble des réfugiés. Les États les plus riches, qui auraient les moyens d’accueillir plus largement, ferment toujours davantage leurs frontières, élevant des murs toujours plus hauts… qui condamnent des millions d’hommes à risquer toujours plus leur vie.
                                             Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2527)
Ceuta. Photo : Jose Antonio Sempere/Reuters