jeudi 5 janvier 2017

Primaires de la gauche : ex-ministres dans la bataille


Primaire de la gauche : duel entre ex-ministres

Il faudra attendre le 29 janvier pour connaître le nom de celui qui portera les couleurs du PS dans la prochaine présidentielle. On ne sera alors qu’à douze semaines du premier tour de ce scrutin. Autant dire dans la dernière ligne droite.
                                                               

Avant même de connaître l’identité du gagnant de cette loterie, on sait que ce sera un homme, puisque la seule femme en lice n’a que peu de chances de l’emporter. Et que ce sera un ex-ministre de Hollande, car les quatre favoris l’ont tous été. Et, de ce fait, ils ont activement contribué à la politique subie par le monde du travail. Il leur faut donc se débarrasser de toute urgence de ce passé, tout récent pour Valls, un peu moins pour Montebourg, Hamon, Peillon. D’où une confrontation entre eux, faite essentiellement d’insinuations, de petites phrases perfides. Il leur faut en effet à la fois se distinguer les uns des autres, sans laisser croire qu’ils renient leurs exploits gouvernementaux. On peut leur faire confiance, ces bateleurs ont du métier. Ils sauront trouver les mots justes et les bonnes formules pour résoudre cette délicate équation.
Pour l’instant, ils égrènent leurs annonces afin de tenir les électeurs en haleine, en alimentant les gazettes jusqu’aux shows télévisés qu’annoncent les médias.
Ainsi, Montebourg vient de rendre public son état-major de campagne, dans lequel figure Guy Bedos qui, dans une pirouette, conteste l’information, tout en la confirmant, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, souverainiste affiché, pour ne pas dire cocardier assumé, ancien ministre de l’Intérieur à poigne de Jospin.
Hamon, lui, essaie de se positionner à la gauche de ce quarteron d’ex-ministres. Il découvre tout d’un coup que « sans partage organisé du temps de travail, nous ne parviendrons pas à lutter contre le chômage ». Mais il se garde bien de s’expliquer sur la façon dont il organisera ce partage, et surtout comment il l’imposerait au patronat.
Valls et Peillon, eux, affirment se situer dans la continuité de Hollande, tout en essayant de s’en démarquer. Valls, après sa ridicule et peu crédible déclaration sur son abandon du 49-3, vient de changer son slogan de campagne, remplaçant le « Faire gagner tout ce qui nous rassemble » par « Une République forte, une France juste », ce qui est nettement plus dans la ligne du personnage. Peillon, tout comme Valls, promet de porter le budget de l’armée à 2 % du PIB, exactement ce que réclame l’état-major.
Voilà un échantillon de ce que l’on trouve dans la hotte des principaux postulants de cette primaire, que l’on ose qualifier de gauche. Rien de marquant qui les distingue les uns des autres, ni même de la politique antiouvrière qu’ils ont menée tous en chœur.

                                        Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2527)

Migrants, Ceuta, : les damnés de la terre


Migrants : les damnés de la terre

Le 1er janvier, un millier de migrants ont pris d’assaut la clôture de Ceuta, en Espagne, qui constitue la frontière terrestre entre l’Afrique et l’Europe.
Pour empêcher les réfugiés de parvenir en Europe, une double barrière de six mètres de haut, renforcée de barbelés et surveillée, a été érigée. Seuls deux migrants sont parvenus à entrer en Espagne, les autres ont été refoulés au Maroc. L’assaut a été particulièrement violent, les migrants s’étant armés de barres de fer, de cisailles et de pierres pour faire face aux forces de l’ordre.
Le nombre de ces migrants qui fuient la guerre et la misère n’a fait qu’augmenter ces dernières années. Les réfugiés syriens sont passés de 320 000 à 5 millions de 2012 à 2015. En tout, le haut-commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR) compte 21 millions de réfugiés et 65 millions de déracinés sur la planète.
Ce sont les pays les plus pauvres qui doivent accueillir la plus grande partie de ces réfugiés. Ainsi, un quart de la population libanaise est constituée de réfugiés. Le Kenya possède plusieurs camps de réfugiés, dont le plus grand, celui de Dadaab, comprend plus de 640 000 réfugiés. La Turquie accueille 2,5 millions de réfugiés et le Pakistan 1,6 million. Ces hommes, ces femmes, ces familles sont parqués pendant des années, sans avenir, le plus souvent sans possibilité de travailler, sans possibilité de se soigner et d’éduquer leurs enfants. L’Europe n’accueille que 6 % de l’ensemble des réfugiés. Les États les plus riches, qui auraient les moyens d’accueillir plus largement, ferment toujours davantage leurs frontières, élevant des murs toujours plus hauts… qui condamnent des millions d’hommes à risquer toujours plus leur vie.
                                             Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2527)
Ceuta. Photo : Jose Antonio Sempere/Reuters
                                                                             
 

 
 
 

PSA-Aulnay : Racisme, xénophobie, réflexe anti-ouvrier, un maire en pointe ! Honteux !


Quand le maire centriste de Drancy (93) manie le mensonge et la xénophobie

Jean-Christophe Lagarde, député-maire UDI de Drancy, a déclaré sur France info que la fermeture, en 2014, de l’usine PSA d’Aulnay-sous-Bois était en partie « liée à l’omniprésence religieuse, au fait qu’il y avait des exigences religieuses dans les arrêts de travail, de baisse de productivité ». C'est un énorme mensonge. Les actionnaires de PSA ont fermé de cette usine uniquement pour augmenter leurs profits.
Les seuls moments où les chaînes se sont arrêtées à Aulnay pour des raisons religieuses, c’était lors de fêtes catholiques comme Noël ou Pâques. Tous les ouvriers y ont toujours eu les mêmes horaires et les mêmes conditions de travail, quelle que soit leur confession ou leur origine.
Lagarde a trouvé là l’occasion de manifester sa xénophobie et sa servilité à l’égard des capitalistes, cherchant à cultiver la division entre travailleurs. Une crapulerie politicarde !
Quant les travailleurs manifestaient en 2013 contre la fermeture de l'usine


Education : Touche pas à ma ZEP


Éducation nationale : la ministre se paie la tête du personnel

 Ce mardi de rentrée scolaire, des dizaines de lycées étaient en grève contre la disparition du dispositif d’Éducation Prioritaire organisée par le gouvernement qui déshabille les lycées classés ZEP pour (mal) habiller des écoles et des collèges. La ministre Najat Vallaud-Belkacem a affirmé sans rire que le gouvernement a besoin de temps pour répondre aux demandes de ces établissements ZEP. Et de promettre une « réforme » si le PS reste au gouvernement… Ce qui ne l'engage à rien vu la gifle prévisible qu'il va ramasser.
De toute façon, leurs réformes on les connaît : elles dégradent sans cesse la situation. Pour les enseignants et les élèves, il faut des moyens et des embauches. Et pas dans dix ans.
 

mercredi 4 janvier 2017

Argenteuil : population en hausse, pas les services publics utiles à la population, par le personnel communal


Des moyens de service public correspondant sont nécessaires

 
La population d’Argenteuil ne cesse de grandir. Entre 2009 et 2014, elle a encore augmenté de 5%. Le chiffre de 110 000 habitants est aujourd’hui à l’horizon. Cette hausse est à l’image de celle de l’Ile de France qui aujourd’hui concentre plus de 12 millions d’habitants mais aussi du Val d’Oise qui, lui, compte plus de 1,2 million d’habitants. Mais cette hausse est encore plus nette à Argenteuil.
         On pourrait discuter des problèmes liés à la concentration urbaine. Mais pour cela, il faudrait envisager de changer la nature profonde de la société pour qu’ils soient sérieusement abordés.
         Argenteuil est certes une des communes dont le territoire est un des plus importants dans la Région parisienne. Il y a donc encore de la place. Mais pas au point de le gâcher, comme la municipalité en donne une preuve en envisageant de liquider l’espace « Héloïse ».
         La question de la hausse de la population de la commune pose surtout le problème des services publics utiles et nécessaires à la population. Leur tendance est déjà au recul net, dans leur diversité au niveau des services de l’Etat et de ses institutions.
         Au niveau local, en tout cas, cette hausse exige des moyens supplémentaires, telle la construction de nouveaux groupes scolaires. Cela exige également l’augmentation des effectifs des travailleurs municipaux. A l’inverse de ce qu’a engagé radicalement la municipalité actuelle depuis 2014.

Argenteuil fait son cinéma


Avec le 7ème art pour sourire un peu

Pendant plusieurs jours, à partir du 9 janvier, les rues Denis Roy et du Temple dans le quartier de la mairie .dans le centre d’Argenteuil, vont être marquées par une agitation toute particulière. Si vous entendez des coups de feu a-t-on prévenu les habitants avec des feuilles collées aux poteaux n’allez surtout pas imaginer que ce quartier d’Argenteuil est devenu le lieu de quelque règlement de compte. Non, n’ayez pas peur, il s’agira tout simplement du tournage d’un film où apparemment les balles sont légion. Et des camions adaptés ont besoin que des portions des rues soient banalisées.
         Le maire précédent n’avait pas voulu qu’Argenteuil serve de lieu de tournage de ce genre de film. Cela avait beaucoup surpris, d’autant que ce tournage va rapporter 3750 euros aux finances municipales, nous dit-on.
         En tout cas, on préfère ce cinéma-là, même s’il perturbe un peu les habitants du quartier, que celui qui consiste à envisager la construction d’un multiplex qui ne rapportera, lui, pas 100 balles à la Ville.

Uber, VTC, Nathalie ARTHAUD y revient sur son blog




Uber, VTC : toujours la même exploitation capitaliste

03 Janvier 2017

« Uber vendeur de rêve », « Uber esclavagiste moderne » voici les slogans des chauffeurs de VTC, lors de leur rassemblement, ce mardi. Ils se retrouvent à trimer jusqu’à 70 heures par semaine sans même arriver à gagner le Smic. En fait de liberté, après avoir acheté ou loué leur véhicule, ils dépendent entièrement d’Uber pour obtenir des courses et doivent lui payer une commission que la multinationale a fait passer de 20 à 25 % le 8 décembre dernier. Le tout sans protection sociale, sans congés, sans règles de repos, puisqu’ils ne sont pas considérés comme des salariés mais comme des travailleurs indépendants !

Derrière le baratin sur « l’économie de partage », il y a ces jeunes « autoentrepreneurs » qui foncent sur leur vélo à toute heure du jour et de la nuit pour livrer des repas, pour gagner 5 euros par course, voire moins, et payent eux-aussi une commission aux plateformes qui les mettent en relation avec les clients à livrer. Il y a ces aides à domicile que la plateforme « Helping » fait travailler au même statut, privées elles-aussi des quelques protections des salariés.

La voilà donc l’ère « moderne », la « nouvelle économie » vantée par Macron et les autres, qui nous expliquent que le salariat est dépassé et qu’un nouvel avenir s’offre grâce aux possibilités du numérique. En réalité, ces prétendus « entrepreneurs » n’échappent en rien à l’exploitation, sur laquelle est basée l’ensemble de la société capitaliste Et si on n’enrichit pas directement un patron quand on est travailleur dit « indépendant », on enrichit la grosse entreprise donneuse d’ordre ou la plateforme qui tire les marrons du feu.

Quel que soit le nouveau nom dont on les affuble, « collaborateur », « prestataire », « coéquipier », quel que soit le statut d’autoentrepreneur qu’on les oblige à prendre, ces milliers de travailleurs font bien partie du camp des travailleurs et subissent en première ligne la précarité que le patronat cherche à généraliser partout, dans la guerre qu’il mène aux travailleurs.

Les mobilisations des chauffeurs de VTC, des livreurs de repas, montrent que ces « autoentrepreneurs » ont bien compris qu’ils avaient des intérêts communs d’exploités à défendre contre leur exploiteur. Ils font partie des rangs de la classe ouvrière, tout comme les millions de travailleurs des usines, des grandes surfaces, des entrepôts, des centres d’appel, des chantiers, des bureaux, des hôpitaux ou des administrations gérés comme des usines. Là comme au volant d’une voiture ou sur un vélo de coursier, l’exploitation est aussi féroce que par le passé, et les profits aussi fournis pour les patrons !


Pour suivre le blog de Nathalie ARTHAUD, candidate communiste à l’élection présidentielle : 

Education prioritaire, ZEP, l'éducation une priorité


Des moyens pour tenir compte des élèves.

 
Depuis des mois, de très nombreux enseignants des lycées qui accueillent les élèves venant des milieux populaires se battent à travers le pays pour conserver les petits moyens supplémentaires qui leur sont alloués, et les conditions particulières faites aux enseignants qui y travaillent. Si tout cela, bien minime, est encore garanti pour cette année, après 2017, rien est moins sûr, et qu’en sera-t-il pour les lycéens et leurs enseignants en zone d’éducation prioritaires ?
Pour la ministre, ce sera la fin !
Mais pour les enseignants cela doit continuer pour :
- avoir un meilleur encadrement des élèves ;
- avoir des cours en demi-groupe ;
- avoir moins d’élèves par classe.
C’est pour obtenir la prolongation pour « l’éducation prioritaire » en lycée que ces enseignants se battent.
A Marseille, dès demain matin jeudi, ils manifesteront, comme ils l’ont fait plusieurs fois depuis la rentrée de septembre, à l’image de nombreux enseignants d’autres régions.