mardi 24 novembre 2015

Emplois à Argenteuil : engagemetns non tenus et vent




Le maire d’Argenteuil,  le condidatomane

Parmi les « 15 engagements » électoraux de la municipalité actuelle, il y avait en 2014, deux points qui concernaient l’emploi sur la Ville : un qui prétendait »créer 10 000 emplois privés sur 6 ans », l’autre qui affirmait vouloir « diviser par deux le chômage des jeunes en privilégiant l’emploi privé ». Rien que cela.
         Près de deux ans après avoir annoncé de tels engagements, des gens sérieux auraient à cœur de faire un premier bilan d’étape de la situation sur le sujet. A défaut de bilan, l’habitant moyen, lui, a beau regarder, il ne voit rien venir question création d’emplois privés. Ce serait même l’inverse qui se produit. Ainsi, le géant Yoplait s’apprête à supprimer plus d’une centaine d’emplois sur la commune.
         A défaut de réaliser une mission impossible, à l’échelle d’une commune, la municipalité peut toujours faire du vent. C’est ainsi qu’une journée « Objectif emploi » était organisée hier à l’Hôtel de ville. Les personnes désirant postuler pour un emploi privé pouvait y déposer leur CV en vue de la création d’une « candidathèque » ( !)  au cœur de laquelle les entreprises privées pourraient puiser.
         Des candidathèques, ce n’est pas par hasard ce que constituent les antennes de Pôle emploi, avec le succès que l’on connaît ?
         Les entreprises privées font ce qu’elles veulent, réduisent les emplois, et le chômage augmente. En revanche, là où la municipalité aurait un véritable pouvoir d’embauche, au niveau de l’emploi public nécessaire pour faire face à la déliquescence des services publics que nous évoquions hier, non seulement il ne s’agit pas pour elle de « privilégier » cette voie, mais elle contribue depuis 18 mois à réduire le nombre d’emplois municipaux, en ne remplaçant pas les départs ou en ne renouvelant pas les contrats.



Maison des femmes de la Ville d'Argenteuil : une initiative dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes.


lundi 23 novembre 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 23 novembre 2013



Contre la barbarie djihadiste et le piège de l'union sacrée

Oui, il y aura un avant et un après le 13 novembre. Parce que, dix mois après les attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Casher, l’horreur est montée d’un cran. Parce que les tueurs frappent indistinctement, sans raison, pour terroriser. Parce qu’on ne peut que ressentir de l’incompréhension, de l’inquiétude et de la révolte face à de tels actes barbares.
         Hollande, la droite et le FN veulent profiter de cette émotion collective pour se poser en porte-parole et en représentants de toute la population. Ils veulent nous manipuler pour nous embrigader derrière leur politique passée, présente et à venir.
         Il faut « l’unité nationale », il faut serrer les rangs, y compris avec le FN, nous disent-ils ! Car si, d’habitude, le PS, la droite et le FN prétendent représenter des options inconciliables, là, ils sont tous d’accord pour sonner la mobilisation générale.
         Sur le plan extérieur, l’union sacrée du PS, de la droite et du FN pousse à intensifier la guerre en Syrie. Ils sont incapables de résoudre le chômage, les injustices et les inégalités en France, et ils veulent nous faire croire qu’ils éradiqueront le terrorisme dans le monde !
         Mais la guerre dure depuis 14 ans et force est de constater que les dirigeants des grandes puissances échouent à faire reculer le terrorisme. Avant de frapper Paris, c’est la Turquie, le Liban, l’Égypte, la Tunisie, que les terroristes avaient ensanglantés. Vendredi dernier, ils ont frappé au Mali, en plein cœur de Bamako, faisant 27 morts, alors que l’on nous expliquait que les terroristes avaient été vaincus dans ce pays.
         Aujourd’hui, en Afghanistan, les Talibans sont de retour. L’Irak et la Libye sont devenus des sanctuaires pour djihadistes. Et cela fait quatre ans que la Syrie est ravagée par la guerre.
         Cette fois, les dirigeants impérialistes assurent qu’ils s’y prendront mieux. Mais ils s’apprêtent à s’appuyer sur le régime féroce de Bachar Al-Assad ! Ils vendent des armes au Qatar et à l’Arabie saoudite, qui financent et forment des djihadistes ! Ils sont alliés à la Turquie, qui a laissé Daech prospérer et fait la guerre aux Kurdes !
         Daech est né de la guerre menée en Irak par les États-Unis et le Royaume-Uni. Quel autre monstre sortira de celle-ci ? La guerre des grandes puissances n’éradiquera pas le terrorisme, elle l’alimentera, une fois de plus.
         Quant à l’état d’urgence et à l’arsenal sécuritaire que Hollande a puisé dans le programme de la droite et de l’extrême-droite, ils ne nous protégeront pas des terroristes ici. On ne les fera pas reculer en les menaçant d’être déchus de leur nationalité ou d’être expulsés !
         En revanche, ces mesures seront utilisées contre ceux qui veulent s’opposer et manifester contre le gouvernement ou le patronat.
         Une des premières interdictions a frappé les manifestations qui devaient avoir lieu dimanche dernier en soutien aux migrants. Alors que l’horreur des attentats nous donne une idée de la terreur quotidienne que ces femmes et ces hommes ont subie et ont fuie, alors que cela nous donne une raison de plus de les secourir, il est interdit de manifester pour le dire !
         Au lieu de combattre les divisions, la peur et le racisme, ces mesures sécuritaires cultivent la méfiance, le repli sur soi et le rejet de l’autre. Elles vont dans le sens recherché par les terroristes eux-mêmes et elles font, ici, le jeu de la famille Le Pen.
         Il faut refuser le cours réactionnaire et guerrier caché derrière l’unité nationale, le drapeau tricolore et La Marseillaise. « L’esprit national » est contraire aux intérêts des travailleurs. Il sert à faire taire les revendications et les luttes légitimes des exploités contre les exploiteurs.
         Les crapules de Daech ne doivent pas faire oublier l’opposition d’intérêts entre les riches et les pauvres, entre les capitalistes et les travailleurs. La prétendue guerre contre le terrorisme ne met pas fin à la guerre de classe menée par le patronat. Elle ne met pas fin à la politique anti-ouvrière du gouvernement et au poison distillé par les autres serviteurs politiques de la bourgeoisie que sont la droite et le FN.
         Alors, non à l’embrigadement derrière l’union sacrée du PS, de la droite et du FN ! Oui à l’unité des travailleurs conscients de leurs intérêts !
         Du PS au FN, ils expliquent que participer aux élections régionales, qui auront lieu dans deux semaines, sera un acte de résistance. Eh bien, préparons-nous à voter pour faire entendre le camp qu’ils veulent tous faire taire ! Préparons-nous à voter pour le camp des travailleurs contre les fomenteurs de guerre et contre les serviteurs de l’ordre social capitaliste qui nous enfonce dans la barbarie !

Nathalie Arthaud à Nantes ce samedi. La vidéo.

Eclairage, routes, rues, etc. des services publics utiles en lambeaux,... et la petite guerre G. Mothron-P. Doucet



De quoi éclairer la lanterne à nos deux boxeurs locaux

Alors que la dissolution de l’Agglomération d’Argenteuil Bezons se rapproche à grands pas, l’affrontement stérile entre G. Mothron et P. Doucet connaît actuellement sur ce terrain un de ses derniers rounds. Ainsi, dans un tract municipal dont le texte est imprimé des deux côtés mais tête-bêche (!), l’auteur s’en prend à l’Agglomération qui plongerait dans le noir plusieurs quartiers de la Ville. Au-delà du fait que cela permet à la municipalité de donner sa petite contribution à l’ambiance « anxiogène » actuelle qu’elle dénonce par ailleurs dans son texte, il est incontestable que 120 ans après les débuts de l’éclairage public des rues dans le pays, on assiste sur la Ville (et sans doute ailleurs) à un retour vers des nuits dignes de notre Moyen-Age.
         Mais on pourrait dire la même chose des voies de la commune qui deviennent de plus en plus impraticables, au vue des nids de poules et autres rafistolages qui contribuent à y rendre anormale et difficile la conduite.
         Mais on pourrait en dire tout autant d’une Ecole qui se dégrade, d’une poste qui ne permet plus un acheminement normal du courrier, d’une sécurité sociale où il faut attendre parfois des mois pour recevoir ses remboursements, des services de santé où ce n’est pas simple d’obtenir un rendez-vous dans des délais rapprochés, etc.
         Car ce qui est en question, c’est le recul généralisé des services publics, au-delà de l’engagement des personnels et des responsables qui doivent faire autant avec moins de crédits, et donc, en particulier, avec moins de personnels.
         C’est cela qui nous intéresse à Lutte Ouvrière. Comment inverser un mouvement marqué par la régression, comment faire pour que les dépenses publiques profitent aux services nécessaires à la population et non pour aider à enrichir le grand patronat et une classe la bouche pleine  qui réclament toujours plus ?
         Et une fois l’Agglomération dissoute, et le rival de G. Mothron sans collectivité, de ce côté-là, rien n’aura changé.