vendredi 2 octobre 2015

Le gouvernement et le "dialogue social" : un communiqué de Lutte Ouvrière du 2.10.15.



Le gouvernement et le dialogue social...

Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé son intention de passer en force pour appliquer l’accord appelé bien à tort « revalorisation des salaires et des carrières des fonctionnaires », malgré le refus de plusieurs syndicats, majoritaires, de signer ce texte. À écouter Valls, si les fonctionnaires sont mal payés, ce serait de la faute des syndicats qui refusent de signer !
Alors que les salaires des fonctionnaires sont gelés depuis 2010, que le gouvernement continue de supprimer des dizaines de milliers de postes dans les services publics utiles à la population, Valls ose se poser en défenseur des fonctionnaires, en particulier les plus modestes.
Si cet accord prévoit de revaloriser les salaires les plus faibles - qui ne dépassent pas le Smic - et d’intégrer certaines primes dans le salaire mensuel, cela se fera à budget quasiment constant. Les avancées pour les nouveaux fonctionnaires seront des reculs pour tous les autres puisque la durée entre deux promotions sera allongée.
Dans le secteur public comme dans le secteur privé, les salaires permettent de moins en moins de vivre correctement. Ils doivent être revalorisés puis indexés sur la hausse réelle du coût de la vie. Une telle mesure ne sortira d’aucun « dialogue social ». S’ils ne veulent pas être jetés dans la misère et la précarité, les travailleurs devront l’imposer !

Agglomération-Argenteuil-Bezons : J-90. L'inquiétude et les risques grandissent



J-90, mais toujours les mêmes incertitudes


Nous sommes dorénavant à 90 jours de la liquidation de l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons. Celle-ci engage l’avenir des habitants sur le plan d’un certain nombre de services publics utiles à la population. Elle engage également l’avenir des personnels. Et, pour le moins, à 90 jours de sa disparition, le flou maximum demeure.
         Si P. Doucet, le président de l’Agglomération déclare aujourd’hui « insensée » et invraisemblable » la décision de mettre fin à cette collectivité, il n’a guère aujourd’hui de nouvelles fermes et définitives à annoncer. A défaut, il a de bonnes paroles : « je travaillerai jusqu’au bout pour… », « je souhaite que… », « je demande que… ».
         Mais ni les habitants ni les personnels ne veulent des demandes et des souhaits. Ils veulent des décisions qui ne se fassent pas à leur détriment.
         S’il semble que les personnels travaillant sur Bezons, qu’ils soient titulaires et contractuels, reviennent au 1er janvier à la commune de Bezons,  soit 120 personnes, rien de sûr pour les 520 autres, qu’ils travaillent dans le cadre de compétences « communales » (pour les agents du nettoyage par exemple) ou dans celui de compétences « transversales » comme pour les agents du Figuier blanc. Ces personnels, sous l’autorité de quelle collectivité vont-ils se retrouver ? Et dans quel délai ? Et selon quel parcours ? Vont-ils rejoindre la commune d’Argenteuil ? Vont-ils rejoindre le nouveau Territoire d’agglomération, celui des Boucles des Hauts de Seine Nord, dit le T5 dont Argenteuil fera partie ? Iront-ils à l’une dans un premier temps puis à l’autre ?
         Actuellement, il n’y a aucune réponse, et il n’y surtout aucune réponse écrite, la seule qui vaille.
         Ce manque de lisibilité pour l’avenir vaut également pour la situation des travailleurs : l’avenir des différents « acquis » concédés ces dernières années, sur le régime des congés, des conditions horaires, etc. Réintégrer la Ville d’Argenteuil en devant s’aligner sur ce que fait subir depuis des mois la municipalité aux agents communaux ?
         Plus que jamais la méfiance est de rigueur. D’autant plus que la date fatidique du 1er janvier approche et que les différents acteurs par qui le scandale est arrivé, ont tout intérêt à nous lanterner. A cette date, les agents commenceront à être éparpillés, donc moins forts.
         Il y encore trois mois pour que les personnels et les habitants obtiennent des garanties, et des garanties écrites qui leur conviennent. DM

Culture et sens des proportions lors du dernier conseil municipal d'Argenteuil



Comment faire du vent avec de la pierre ?

Un point de l’ordre du jour du dernier conseil concernait le mécontentement de la famille de l’artiste Roland Brice. Ce dernier fut le créateur d’une œuvre « la fleur dans la cité » qui s’élevait devant l’entrée de ce qui s’appelait alors le collège et le lycée R. Rolland.     Cette œuvre fut emportée comme bien d’autres éléments de la première histoire du Val dans le cadre de sa rénovation.
         On peut le regretter comme un des souvenirs du temps qui passe, au même titre que « le pub » et ces années 1968, mais les choses sont faites, et il n’y a pas de quoi en faire un plat. Il paraît que cette œuvre était devenue dangereuse et que cela eût coûté trop cher de la restaurer.
         Les ayant-droits ayant protesté, le conseil municipal a voté la mise en place d’une stèle commémorant cette œuvre.
         Là où cela mérite de s’arrêter un instant, c’est sur l’interprétation de l’affaire du conseiller délégué à la culture qui a comparé la destruction de cette œuvre à celle des mausolées de Tombouctou figurant sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco par des intégristes Touaregs !
         On ne sait pas si le maire qui a en charge également la culture a recadré son adjoint en la matière qu’il avait dégradé déjà il y a quelques mois, en lui rappelant qu’il fallait garder mesure en toute chose.