Le
gouvernement et le dialogue social...
Le Premier ministre Manuel Valls
a annoncé son intention de passer en force pour appliquer l’accord appelé bien
à tort « revalorisation des salaires et des carrières des
fonctionnaires », malgré le refus de plusieurs syndicats, majoritaires, de
signer ce texte. À écouter Valls, si les fonctionnaires sont mal payés, ce
serait de la faute des syndicats qui refusent de signer !
Alors que
les salaires des fonctionnaires sont gelés depuis 2010, que le gouvernement
continue de supprimer des dizaines de milliers de postes dans les services
publics utiles à la population, Valls ose se poser en défenseur des
fonctionnaires, en particulier les plus modestes.
Si cet
accord prévoit de revaloriser les salaires les plus faibles - qui ne dépassent
pas le Smic - et d’intégrer certaines primes dans le salaire mensuel, cela se
fera à budget quasiment constant. Les avancées pour les nouveaux fonctionnaires
seront des reculs pour tous les autres puisque la durée entre deux promotions
sera allongée.
Dans le
secteur public comme dans le secteur privé, les salaires permettent de moins en
moins de vivre correctement. Ils doivent être revalorisés puis indexés sur la
hausse réelle du coût de la vie. Une telle mesure ne sortira d’aucun
« dialogue social ». S’ils ne veulent pas être jetés dans la misère
et la précarité, les travailleurs devront l’imposer !