mardi 22 septembre 2015

Puteaux : de l'argent pas vers Argenteuil, mais vers le Luxembourg


Mauvaises fréquentations
et l'argent de la "grand-mère"

 
Au début de son mandat, un des grands projets de G. Mothron après sa décision de liquider l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons a été de tenter d’intégrer une coquille vide, l’agglomération formée de Puteaux et de Courbevoie. Et si cela ne se fera pas, ce n’est finalement pas faute d’y avoir rêvé.

         Une drôle de municipalité que celle de Puteaux et une drôle de collègue de parti de G. Mothron que la maire Les Républicains de cette ville.

         Il y sept ans, un magot sorti par ladite dame aurait transité d’une banque d’ici vers un compte au Luxembourg. Rien de moins que 865 300 euros en liquide et cent-deux lingots d’or, soit la modique somme de 2,86 millions d’euros au total ! Pour la dame, il s'agirait simplement d'argent donné par une "grand-mère" !

         G. Mothron qui, paraît-il, est à la recherche du « moindre euro » doit en baver de jalousie.

         Bien sûr entre ce magot et des accusations pour corruption passive (qui courent depuis 13 ans…), il n’y a aucun, mais vraiment aucun rapport.

         Avant de proposer d’intégrer l’agglomération de Puteaux-Courbevoie, le maire d’Argenteuil ne s’était pas renseigné ?

         En tout cas, un drôle de monde où la "pompe à fric" ponctionne nos modestes revenus.

 

Communes : mises en difficulté certes, mais une question également de choix


Salles municipales : des remises en cause inacceptables

 A Argenteuil, un certain nombre de loges de gardien de locaux communaux sont dans le collimateur de la municipalité.

         Au-delà des questions de sécurité, la présence de gardiens permet l’utilisation de ces locaux dans les meilleures conditions pour tous.

         Parmi ces présences de gardiens qui sont remises en cause, il y a celle de l’Espace Mandéla. Si cette suppression se confirmait, elle serait particulièrement scandaleuse.

         Ce bâtiment est en premier lieu, et depuis son origine, dédié à l’activité des syndicats et aux associations. Nulle discussion préalable n’a eu lieu ni avec les uns ni avec les autres.

         La suppression de la loge du gardien entraînerait une mesure collatérale néfaste : la liquidation de la possibilité de pouvoir utiliser ce lieu le dimanche, comme cela se faisait depuis des décennies, en particulier au bénéfice heureux de certaines associations. La municipalité glorifie sur le papier le «bénévolat » et l’engagement associatif, mais elle l’entrave dans les faits. Ce n’est pas nouveau.

         La municipalité pourra justifier la situation avec ses arguments habituels. Elle continue dans les faits sa politique profondément antipopulaire qui, mois après mois, étiole la vie sociale dans la commune.

Fonctionnaires : attaques en vue


Nouvelles attaques en vue

 
Macron, le ministre de l’Économie, vient de déclarer que le statut des fonctionnaires n’est « plus adapté » et « plus justifiable ».
           Parce qu’il vise la présidentielle de 2017, Hollande a froncé les sourcils, comme s’il n’était pas d’accord. Quel comédien !
           Le gouvernement attaque le Code du travail pour réduire les quelques garanties des salariés du privé. Quant à ceux du public, dont 900 000 sont déjà sous contrat privé, ils sont eux aussi dans le collimateur du patronat et du gouvernement.
          Macron n’a fait que le rappeler. Travailleurs du privé et du public, ne nous laissons pas diviser. Défendons, tous ensemble, nos intérêts communs.

 

On disait : « blanc bonnet et bonnet blanc »

 Dans une interview, Sarkozy vient de tresser des louanges à Macron. Mais il devrait reconnaître que c’est tout le gouvernement, et pas seulement Macron, qui fait du Sarkozy.
           Si un jour Sarkozy revient au pouvoir, il fera du Hollande, puisque Hollande n’a pas cessé de faire du Sarkozy. Drôle « d’alternance »…

lundi 21 septembre 2015

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise de ce lundi 21.09.15.




Tsipras met la Grèce en ordre de marche pour l’austérité

Avec plus de 35 % des suffrages exprimés, Syriza a remporté les législatives grecques. Tsipras est donc élu pour la seconde fois. Mais la vague d’espoir soulevée par la victoire de Syriza en janvier dernier a laissé la place à beaucoup de désillusions.
L’abstention de 44 %, un record en Grèce, en témoigne. Et comment ne pas comprendre ceux qui ont boudé les urnes quand leur vote de juin dernier -61 % contre le programme d’austérité- a été piétiné et utilisé pour faire la politique contraire ? Quoi d’étonnant qu’ils n’aient pas eu envie de choisir quand les deux grands partis présentaient le même programme d’austérité ?
Cette désillusion est aussi présente parmi ceux qui ont voté Syriza. Ils savent bien qu’une nouvelle cure d’austérité les attend. Tout ce qu’ils espèrent désormais, c’est qu’elle soit un peu moins dure avec Syriza qu’elle ne l’aurait été avec la droite.
Aux yeux de cette fraction de l’électorat populaire, Tsipras apparaît cependant toujours comme celui le plus à même de les protéger. Et même s’il a capitulé face aux grandes puissances, ils lui sont reconnaissants d’avoir essayé de s’y opposer.
Mais pour tous ceux qui ne se résignent pas, en Grèce comme ici, il faut tirer les leçons de l’échec de Tsipras.
Tsipras a certes été le premier dirigeant grec à contester le sort imposé à son pays par les créanciers, il a même été le seul représentant des pays pauvres d’Europe à le faire. Et si on peut lui reconnaître du courage politique et comprendre que certains parmi les classes pauvres de Grèce en soient fiers, il faut regarder les choses en face.
Que reste-t-il du Tsipras qui promettait d’arrêter l’austérité mortelle pour les classes exploitées de Grèce ? Que reste-t-il de celui qui voulait forcer les créanciers à relâcher leur emprise pour donner la priorité aux plus pauvres, aux travailleurs, aux retraités les plus modestes ? Une certaine image et beaucoup de paroles creuses. Car aujourd’hui Tsipras est la courroie de transmission de la purge ordonnée par l’Union européenne et le FMI. Il s’est engagé à baisser les retraites, à augmenter la TVA. Il va augmenter les impôts pesant sur les paysans, couper dans les dépenses publiques et privatiser tout ce qui peut encore l’être. Le tout, sous la tutelle de l’Union européenne.
Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment Tsipras s’est-il battu ? Avec quelle politique, quels objectifs et quels moyens ? Tsipras n’a jamais visé la remise en cause de l’ordre capitaliste. Il n’a jamais contesté le remboursement de la dette grecque dans laquelle les classes populaires ne sont pour rien. Et, preuve qu’il ne voulait pas s’en prendre aux intérêts de la bourgeoisie, il n’a même pas mené la lutte dans son propre pays pour faire payer un tant soit peu la bourgeoisie grecque.
Son objectif, modeste, était d’obtenir un peu de marge de manœuvre de façon à pouvoir prendre quelques mesures qui auraient soulagé les plus pauvres. Il a bataillé auprès des créanciers. Il a bataillé dans les sommets européens et dans les cabinets ministériels. Il s’est servi du suffrage populaire et des élections pour peser dans les négociations. Rien n’y a fait !
Il faut que les travailleurs sachent que la bourgeoisie et les dirigeants européens sont impitoyables. Ils ne feront aucune concession, ils n’admettront une remise en cause de l’austérité que contraints et forcés par une révolte sociale. La solution est dans le camp des exploités eux-mêmes, dans leur capacité à se battre et à agir d’en bas en usant de toute leur force sociale. Dans le passé, c’est cette lutte de classe qui a réussi à repousser le mur de l’argent. Ce sera la même chose à l’avenir.
Il faut se méfier comme de la peste de tous ceux qui, en Grèce comme ici, prétendent faire le bien des travailleurs sans être prêts à combattre les intérêts de la bourgeoisie et sans expliquer que la classe ouvrière n’obtiendra rien sans se battre.
Tsipras fait partie de ces faux-amis de la classe ouvrière. Et que sa victoire ait été accueillie favorablement par tous les dirigeants européens le montre assez. Depuis que Tsipras s’est soumis à leur diktat, il est passé du rang de bête noire de l’Europe à celui d’homme politique « responsable » et « crédible ». Avec ces élections, tous les dirigeants, de Hollande à Merkel, misent sur Tsipras et sa capacité à « stabiliser » le pays, c’est-à-dire à imposer cette énième cure d’austérité.
Eh bien, espérons qu’ils se trompent ! Espérons que le monde du travail ne se laissera pas faire. Espérons que les travailleurs victimes du chômage et de l’abaissement de leur niveau de vie, les retraités qui vont subir la baisse de leur pension, les paysans qui vont voir leurs taxes doubler, réagiront.

"C'est dans l'air", Argenteuil comme ailleurs : une baisse de dotations sur le dos de la population et des agents municipaux


C’est dans l’air … de l’offensive contre le monde du travail

 
Dans l’émission de France5 « C’est dans l’air » diffusée vendredi et que l’on peut voir en « replay » sur internet, on a pu découvrir que le Costkiller recruté par la municipalité d’Argenteuil avec un clone féminin sans état d’âme, comme on en fabriquer dans certaines écoles de commerce.

         Le sujet, à la veille de la manifestation des maires de samedi dernier protestant contre la baisse des dotations d’Etat décidées par le gouvernement, portait sur les difficultés financières des communes.

         Et comme Argenteuil est à une demi-heure des studios de la Maison de la radio, et que cela est si pratique, on nous a resservi à nouveau lors de cette émission un épisode du grand film « Les finances catastrophiques d’Argenteuil ». Deux acteurs principaux : le premier, un acteur bien connu de série B, le maire d’Argenteuil, le second, son recruté pour faire le sale boulot, le déjà cité Costkiller qui apparemment revendique, sans doute pour la suite de sa carrière, ce nom de guerre.

         Dans le reportage portant sur Argenteuil, on a eu droit au couplet du maire, de retour des océans, sur sa tristesse d’avoir eu à licencier déjà 400 agents sur les 2300 que compte la Ville. On a eu droit à nouveau à sa formule sur l’ « utilisation du moindre euro ». A ce propos, à combien va revenir à la Ville la liquidation de l’Agglomération, puisqu’il s’agit du moindre euro ? Et nous appelons les habitants à faire la liste des gâchis des décisions municipales depuis mars 2014.

         Quant à Coskiller, bien dans son rôle, de dénoncer les effectifs inutiles et l’absentéisme. Et de citer le cas d’un « adjoint » d’ « adjoint » de directeur dont il s’était débarrassé ! A ce propos, il peut, dans cette voie, sans problème pour la collectivité, supprimer sans dommage les postes de quelques hauts responsables qui l’entourent. A propos de l’absentéisme, les auditeurs auront retenu le chiffre de « 44% » ! Aurait-il la bonté de donner des précisions sur la question : à quel moment, dans quel service, ces 44% d’absence ?

         Que de démagogie et de mensonges lors de ce reportage, lorsqu’une grève de « deux mois et demi » des personnels est évoquée. Où ont-ils vu cet évènement ? Mais ces messieurs et ces dames verront, nous l’espérons, quelle force cela représente lorsqu’il y aura vraiment une grève de deux mois et demi des personnels.

         Si G. Mothron et son bras droit contre les travailleurs étaient bien présents dans cette émission, n’étaient, en revanche, pas rappelé, à propos d’Argenteuil en particulier,  ni le pouvoir des banques sur la crise des finances locales, ni la grande pauvreté d’un certain nombre de communes et ses conséquences, ni le rôle de grands groupes pour qui les finances communales sont une manne (13 millions versés à Spie-Batignolles par la Ville pour régler l’affaire des parkings et du stationnement ?).

         Bref, une émission où seuls les travailleurs municipaux et les habitants étaient en ligne de mire, mais complètement absents.

Agenda militant



Lundi 28septembre

20h
Cinéma Jean Gabin
Projection du film « Zaneta » de P. Vaclav ( 1h43 // VO)

« Zaneta, femme forte et volontaire, est une Rom de République Tchèque, confrontée au quotidien à la discrimination. Chaque jour elle se démène pour trouver du travail, gagner un peu d’argent, et élever convenablement sa fille. La vie de Zaneta, et celle des Roms, est une lutte permanente tendue vers la sauvegarde d’une dignité humaine...

Cette soirée, animée par le collectif de soutien aux Roms d’Argenteuil, sera suivie d’une discussion autour d’un pot. »

Samedi 26 septembre

Rassemblement de protestation
Contre les attaques du maire de Pontoise
Contre les personnels
10 heures
Place de la mairie de Pontoise


Jeudi 1er octobre

Groupe d’Etude Ouvrière à Argenteuil
Organisé par Lutte Ouvrière
« Migrations, une histoire de l’Humanité »
Espace N. Mandéla
20 heures 15