dimanche 20 septembre 2015

Communes : prendre l'argent là où il est



Renforcer le camp des travailleurs, dans les communes, comme dans les entreprises

Aujourd’hui, il est clair que les difficultés des communes sont liées à cette baisse des dotations de l’Etat, alors que les tâches que ces communes doivent effectuer, elles, n’ont pas cessé d’augmenter.
         Face à cette situation, on peut mesurer combien l’affrontement qui a été celui de l’ancien maire d’Argenteuil et de son successeur depuis un an et demi est futile, démagogique et dérisoire. Mais il a été tellement dommageable.
         La question est de savoir comment il est possible aujourd’hui de supprimer vraiment les difficultés des communes. Mais sur ce plan, il ne faut compter ni sur les grands notables de droite ni sur ceux du PS. Car pour cela, il faut s’attaquer à la domination du capital sur la société.

samedi 19 septembre 2015

Agglomération Argenteuil Bezons : plus on approche et plus on n'en sait rien


Les Cent jours


Le 31 décembre prochain, à minuit, l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons aura vécu. Elle concerne actuellement près de 640 agents qui s’occupent en particulier du ramassage des ordures, de l’action culturelle, et de l’entretien des parcs et jardins des deux communes.

         A qui vont revenir ces « compétences » (et les autres) ? Pour Argenteuil, à qui reviendront-elles  ? A la commune ? Au territoire de la la Boucle Nord de la Seine qu'Argenteuil va rejoindre ? Dès le 1er janvier 2016 ? A terme ?

         C’est encore un mystère à ce jour.

         Mais à la différence des romans, dans ce mystère, c’est d’abord l’avenir de 640 travailleurs qui est en jeu. Et il n’est évidemment pas sans conséquence pour les habitants.

Métropole du grand Paris : les indemnité n'ont pas été oubliées



Pas mal pour une coquille vide

C’est aux différents territoires composant la Métropole du Grand Paris que reviendront les « compétences » que nous évoquons. Quant à la Métropole elle-même, elle sera une sorte de coquille vide.
         Elle sera néanmoins dirigée par un conseil de 212 membres représentant les différentes communes la composant.
         Le Canard Enchaîné nous apprend que ces conseillers métropolitains toucheront une indemnité comprise entre 750 et 5500 euros mensuels ! Quant aux conseillers territoriaux des 12 territoires composant la Métropole, on ne sait pas quelle sera leur indemnité.
         Bref, pour la municipalité d’Argenteuil, il y a du grain à moudre.
         Argenteuil disposant de deux représentants, G. Mothron peut toujours se débrouiller pour ramener 11 000 euros mensuellement dans l’escarcelle des recettes municipales.
         Personnellement, il n’a tout de même pas besoin d’argent supplémentaire, lui qui cumule déjà un certain nombre de revenus personnels !

Education : dictée : "La ministre de l'Education est une démagogue..."


Ecrivez : "Un règne de la bêtise sans faute"


La ministre de l’Education nationale vient de présenter les nouveaux programmes pour l'école primaire. Les élèves du CP, CE1 et CE, contents ou pas, devront effectuer chaque jour, une dictée ! Corrigée ou pas, mais une dictée journalière.

         La fameuse « dictée » !

         Elle sait pourtant pertinemment, en tout cas on l'espère pour elle, que ce n’est certainement pas en renouvelant chaque jour cet exercice que l’on progresse en orthographe. Faire une dictée chaque jour, c’est grosso modo savoir chaque jour que l’on en est toujours… au même point.

         Mais c’est comme pour les devoirs à la maison. Les pédagogues savent qu’ils ne servent à rien. Ils sont même prohibés par les instructions.

         Mais si un public en demande, la ministre est là pour les entendre. C’est une revendication qui ne coûte rien pour la satisfaire, alors pourquoi s’en priver, même si elle ne sert à rien, et qu’elle prend du temps qui serait bien plus utiles à utiliser pour d’autres apprentissages.

Pauvres d'ici, pauvres d'ailleurs, tous exploités, unissons-nous !


Monde du travail d’ici, monde du travail qui par l’exil tente de le rejoindre, une seule classe des opprimés


Le député-maire de Montigny-les-Cormeilles, un ami de Robert Hue, vient de déclarer qu’il n’est ni contre les réfugiés ni contre le fait de les aider, mais il faut qu’il ajoute : « Bien entendu cet accueil des réfugiés ne doit pas se faire au détriment des autres dispositifs nationaux consacrés à ceux de nos concitoyens qui sont en situation sociale vulnérable ». Qu’il le veuille ou non, c’est ce genre de déclarations qui va dans le sens du : « Aider la misère d’ailleurs, et la misère d’ici ? ».

         Comme si les « dispositifs nationaux consacrés à ceux de nos concitoyens qui sont en situation vulnérable » répondaient à leurs besoins, malgré les immenses richesses d’un pays comme le nôtre. Dans ce pays, un licencieur peut obtenir 8 millions d’euros cash pour deux années de bons services. A une toute autre échelle, les nouvelles interventions militaires au Proche-Orient vont nécessiter des centaines de millions d'euros de dépenses supplémentaires. Sans parler des dizaines et des dizaines de milliards d’euros qui transitent actuellement dans des grandes spéculations de rachats d’entreprises qui, elles, ne connaissent pas les frontières.

         Les dominants et leurs serviteurs n’ont rien à faire ni des pauvres que le capitalisme exclut ni de nos frères de classe que la barbarie du monde jette sur les chemins de l’exil.

         C’est ensemble que les uns et les autres arracheront une vie meilleure possible pour tous.

Capitalisme : Drahi et les autres, le grand casino



La cavalerie du capitalisme

Patrick Drahi, patron de Numericable-SFR en France vient de s’offrir pour la bagatelle de 18 milliards de dollars un câblo-opérateur américain. En un an, le montant de ses emplettes s’élève à 52 milliards, le tout en s’endettant massivement, sans investir. Son truc, tirer le maximum de bénéfices sur les sociétés rachetées, pour rembourser ses emprunts en revendant tout ce qui peut l’être, salariés inclus, afin de s’en débarrasser plus facilement pour réduire ses frais. Ce procédé est courant. Les banques les plus importantes y jouent un rôle central et récupèrent leur part du magot. Ce système ressemble étrangement à celui qui a été pratiqué par un Madoff aux États-Unis, ou un Bernard Tapie, ici.
Quand on parle d’une « économie de casino », on ne peut mieux dire. Mais ce n’est pas autre chose le capitalisme dans ses œuvres.