vendredi 18 septembre 2015

Le Pen réécrit l'histoire et joue les fiers à bras. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.



Marine Le Pen et ses bobards

Invitée à France Inter le 15 septembre, Marine Le Pen a déclaré, à propos des migrants syriens qu’elle comparait la veille encore aux « invasions barbares du 4e siècle » : « si j’étais habitante d’un pays en guerre (...), je me battrais, je me battrais (...), je me battrais, je ne partirais pas dans un autre pays », en précisant : « pendant la Seconde Guerre mondiale, il y avait sûrement énormément de Français qui avaient de bonnes raisons de fuir les Allemands et pourtant ils sont allés se battre contre les Allemands ».
De quoi parle Le Pen ? De la campagne de 1939-1940, où nombre de gradés, proches de l’extrême droite, se sont distingués par leur rapidité à fuir le champ de bataille, car ils n’avaient pas envie d’en découdre avec les nazis dont ils souhaitaient surtout qu’ils s’attaquent à l’Union soviétique.
A-t-elle oublié la défaite de 1940, quand huit millions de Français ont fui le nord du pays pour échapper aux armées nazies, accueillis dans le sud comme des réfugiés d’aujourd’hui ?
Pense-t-elle à la Résistance ? En 1940, le gros de l’extrême droite, ses ancêtres politiques, avait salué l’arrivée de Pétain comme une « divine surprise », ne trouvant rien à redire à la collaboration. Les plus ultras estimaient que le vieux maréchal n’en faisait pas assez et finirent par revêtir l’uniforme nazi. Quant à ceux qui, à droite, rejoignirent la Résistance, ils attendirent souvent de voir d’où venait le vent.
Chez les amis des Le Pen, on se trouve toujours un oncle ou un cousin « mort en déportation ». Mais on oublie en général tous les autres qui applaudissaient à l’internement des Juifs, des communistes et des étrangers.
                                               JF

jeudi 17 septembre 2015

Police : la bavure n'existe pas dans la Maison



Bavure policière ? Circulez il n’y a jamais rien à voir

Les lecteurs de l’édition du Parisien d’hier ont eu droit à une étonnante lecture à propos du jeune qui avait été grièvement blessé à l’occasion d’incidents qui avaient éclaté au Val-nord, à Argenteuil, dans la nuit du 14 juillet dernier.
         Ce jeune a été blessé par LDB ou par flash Ball, mais pour l’auteur cela devient « Blessé peut-être par un tir de bal de défense… ».
         Et « Selon (ses) informations », ce jeune ne serait pas si innocent que cela. S’ensuivent dans l’article un certain nombre d’assertions, d’hypothèses et de racontars, mais puisque l’auteur à « ses » informations… Chez la police ?
         Il a donc un tas de choses à dire sur ce jeune, mais rien sur la police : « L’enquête de l’IGPN (inspection générale de la police nationale) est toujours en cours. » Pas d’information de ce côté-ci ?
         Tout cela, ce déséquilibre dans « ses » sources d’information,  ce « journaliste » ne le trouve pas bizarre, quelque peu partial ?

         Et imaginons que ce jeune de 14 ans soit un affreux garnement, cela méritait un tir à vue d’un engin qui peut causer des dégâts irréparable voire pire ?

AB-Habitat Argenteuil-Bezons : la CGT répond aux déclarations calomnieuses du président de l'Office



Suite à notre article d’hier sur les attaques du maire de Bezons à l’encontre de la CGT d’AB-Habitat, la lettre ouverte ci-dessous de la section syndicale CGT qu’il a mise en cause.
         Dans cette lettre ouverte est évoqué la démolition de la cité Joliot-Curie que nous avons combattue. Le maire de Bezons s’était alors effectivement solidarisé avec les projets de G. Mothron-acte 1 qui voulait se débarrasser de cette cité. DM

Lettre ouverte à Dominique Lesparre, Président d'AB-Habitat
Monsieur le Président, on ne peut pas reprocher à la C.G.T. de rester fidèle à ses valeurs, ses principes et toujours prioriser la défense de tous les personnels, des locataires et de l'Office.
Dans votre dernier tract, vous vous attaquez aux personnels et à leur syndicat C.G.T. pour tenter de justifier votre projet de privatisation. Nous sommes surpris de ce comportement car habituellement nous nous retrouvions souvent ensemble dans les luttes pour la défense du service public, du logement social,….
C’est désolant. Ce n’est un secret pour personne, nous sommes en désaccord et nous combattons le projet de transfert à la SCIC. Quand on observe le nombre et la diversité des consultations sur notre Blog, les 2000 signataires de la pétition, on voit bien que c’est de tous les territoires que notre dossier est suivi avec un très grand intérêt tant l’enjeu pour les autres OPH est évident.
Et de là à accuser la C.G.T. d'AB-Habitat de « collusion » avec le Maire d’Argenteuil !!! Juste pour que chacun mesure bien la définition du dictionnaire du mot collusion :   « Entente secrète entre deux ou plusieurs personnes pour nuire à un tiers »
Il n’y a rien de secret à ce sujet. Il se trouve que sur ce point nous avons de façon conjoncturelle un intérêt commun à agir. Alors quoi, faudrait-il nous priver de nos actions pour défendre ce que nous considérons comme bon pour l’avenir de notre organisme, des locataires et des personnels juste parce que Monsieur Mothron, certes sur des bases et des objectifs différents, engage aussi des actions contre ce projet ? Au nom de quel principe sacro saint qui dépasserait celui de notre indépendance de pensée et d’action ? Etonnant aussi cette capacité à effacer l’ardoise du temps, en oubliant allégrement que nous étions les seuls à manifester lors des Conseils Municipaux d’Argenteuil quand l’adhésion à la Métropole de Grand Paris était à l’ordre du jour. Ou encore, les luttes dures contre Monsieur Mothron pendant son précédent mandat. Lui au moins s’en souvient !
Quand Mr MOTHRON et Mr LESPARRE ont fait un « mariage de raison » en créant la CAAB, nous ne nous sommes pas permis de crier à la collusion ! De même quand ils ont assuré un temps ensemble la Présidence et la Co Présidence de l’Office. De même pour certaines augmentations de loyer, pour la démolition de Joliot-Curie qui « conjoncturellement » tombait avant celles de la Tête de Pont.
A cette période, la C.G.T. n’a pas vociféré en dénonçant une quelconque « collusion », sachant bien que, parfois, on n’a pas une réelle et totale maitrise des choix que l’on opère.  Nous nous sommes plutôt attachés, avec les associations de locataires, à engager des actions contre la flambée des loyers et à empêcher la démolition de la Cité Joliot Curie…. Ce qui fût plus efficace….
Quant à la Loi NOTRe, malheureusement cela ne fonctionne pas comme un SELF où on choisit ce que l’on met sur son plateau. Il faut tout prendre ! Jusque l’indigestion d’atteintes à la démocratie locale, au principe de libre administration, à l’asphyxie financière des communes, prélude possible à leur disparition… . Faut-il pour autant, Monsieur le Président, vous accuser là aussi de « collusion » avec le pouvoir actuel ?
Au chapitre des approximations, quand vous écrivez : « Le juge, dans son ordonnance, a très largement étayé et motivé les rejets (des recours administratifs) » alors qu’il s’est contenté (un peu trop rapidement) de dire que les délibérations du CA de l’Office (sans les juger sur le fond) n’ont plus lieu d’être puisque l’article de  la loi NOTRe à laquelle vous faites référence règle la situation.
Pour tout dire Monsieur le Président, s’il y a bien un sujet sur lequel les personnels expriment à votre égard un désarroi, de l’incompréhension et une profonde déception avec le sentiment que la confiance qu’ils vous portaient a été trahie, c’est l’amendement DOUCET. En effet, personne ne comprend que si Monsieur DOUCET a pu faire passer un tel amendement dans les conditions que chacun connaît, pourquoi n’avez-vous pas agi pour faire en sorte que cet amendement, à titre exceptionnel et dérogatoire, comporte la possibilité pour les fonctionnaires d’être employés par la SCIC ? D’autant, qu’un tel dispositif aurait assurément été accueilli avec un réel soulagement par tous les agents publics qui vous auraient voués de la reconnaissance.  
Et le mauvais climat ne tiendrait qu’à la C.G.T. de l’Office ! Soyons sérieux ! Dans tous les documents de l’Office, les passages traitant du sort des fonctionnaires sont à pleurer. Ils sont traités comme une question subsidiaire, comme un dommage collatéral obligé, nécessaire pour sauver ce qui vous est essentiel. Fi de l’angoisse de tous ces agents qui, soit ont opté pour l’abandon de leur statut et nourrissent les mêmes inquiétudes que les salariés déjà de droit privé, soit ont choisi de rester fonctionnaires avec toutes les conséquences sur leurs ressources et leur avenir professionnel. Les uns et les autres sont plongés dans une incertitude qui ronge, fatigue, tétanise. Alors faire bloc pourquoi ? Cela ressemble au crocodile qui rentre dans une maroquinerie, non ?
Monsieur le Président, ces mots, ces jugements à l’emporte pièce ne vous ressemblent pas, ne vous appartiennent pas. Il est temps de prendre un peu de recul, de faire l’effort de s’extraire de certaines postures que d’autres se sont forgés depuis belle lurette, bien avant tout cela…. Et revenir à des postulats simples et sains de constat de divergence certes, mais d’admettre réciproquement qu’il est  naturel que chacun agisse pour faire avancer ses points de vue…
A bientôt donc...
                                                                               Le bureau de la C.G.T. AB-Habitat
                                                                                        Mardi 15 Septembre 2015