lundi 1 juin 2015

Ali Ziri, Clichy-sous-bois : sous prétexte de ne pas faire le procès de la police, pas de justice du tout ? L'information du Collectif Ali Ziri et un article de notre hebdomadaire sur le drame de Clichy-sous-bois








Un article de notre hebdomadaire de la semaine passée



Clichy-sous-Bois : un drame sans coupable ?

Le tribunal correctionnel de Rennes a prononcé lundi 18 mai la relaxe définitive des deux policiers poursuivis dans le drame de Clichy-sous-Bois d’octobre 2005. Deux adolescents de 15 et 17 ans avaient alors été électrocutés dans un transformateur EDF où ils s’étaient réfugiés pour échapper à la police. Un troisième jeune avait été très grièvement brûlé. Près de dix ans après, la justice a relaxé ces deux policiers poursuivis pour non-assistance à personnes en danger.
À l’époque, l’indignation soulevée par ce drame avait mis les banlieues du pays en ébullition pendant trois semaines et Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, avait eu recours à l’état d’urgence pour mettre fin aux émeutes. Mais il n’avait pas pu empêcher que deux policiers soient renvoyés devant la justice, l’un qui était sur les lieux du drame et une autre qui, depuis le commissariat de Livry-Gargan, recevait les appels radio des patrouilles sur place. D’abord jugée en Seine-Saint-Denis, au tribunal de Bobigny, l’affaire a été délocalisée à Rennes, pour que la justice puisse faire son travail en toute sérénité, paraît-il.
Mais, pas plus à Rennes qu’à Bobigny, la non -assistance à personne en danger n’a été reconnue, le souci principal des juges étant, comme le disait le président du tribunal de Rennes à l’occasion d’un procès, de « ne pas faire le procès de la police nationale, des émeutes qui ont secoué la France ou des interventions politiques des uns et des autres ». Les magistrats qui viennent de décider la relaxe définitive ont repris les mêmes arguments et décidé que les deux policiers n’avaient aucune responsabilité dans le drame. La policière en poste au commissariat ne connaissait pas la ville et ignorait l’existence d’un site EDF. Quant au policier sur place, qui avait dit à la radio « S’ils rentrent (dans le transformateur), je ne donne pas cher de leur peau », il n’aurait pas su que les jeunes étaient déjà entrés sur le site EDF… puisqu’il utilisait le conditionnel « si » !
À l’annonce de ce jugement honteux, des cris de colère ont éclaté dans la salle, les familles dénonçant « dix ans d’impunité policière », « on ne pardonne pas » et « honte à vous ». À l’époque des faits, Sarkozy avait affirmé que toute la vérité serait faite. Dix ans après, la justice a choisi de blanchir, même contre toute évidence, les policiers. Pour « ne pas faire le procès de la police nationale », il n’y aura pas de procès tout court.

Cédric DUVAL

dimanche 31 mai 2015

Argenteuil, réunions de quartier, l'occasion de dire ce que nous avons sur le coeur.



Allons lui dire nombreux ce que nous pensons !


Le maire est tout fier de respecter, selon lui, une de ses promesses électorales, celle de rencontrer régulièrement les habitants. C’est bien la seule promesse électorale qu’il tient, et on verra même s’il l’a tient jusqu’au bout. Entre nous, c’est bien la moindre des choses.

         Il veut nous parler des comités de quartier et des impôts. Sur ces points, gageons qu’il n’aura pas grand-chose à nous dire. Pour les comités de quartier, c’est la loi du genre de ne pouvoir décider de rien d’essentiel. Quant aux impôts, lui content, il peut nous répéter qu’à l’automne prochain, la note à payer sera aussi salée qu’à l’automne passé, et qu’il n’a pas rétabli l’abattement justement décrié, cela ne nous mettra pas pour autant de baume sur notre budget.

         Il veut nous parler de la dissolution de l’Agglomération et du Grand Paris. Il a créé un gros-gros problème, et il vient nous demander ce que nous pensons de ce problème. Car ces décisions prises unilatéralement, sans discussion, qui ne figuraient pas dans son programme électoral, sont grosses de danger, pour les personnels, pour les habitants, pour nos impôts, pour les services publics, du nettoyage, des ordures ménagères, des parcs communaux, de la culture… les habitants ont effectivement d’importantes inquiétudes à exprimer sur ces terrains, et ils doivent utiliser l’occasion pour les exprimer.

         Mais ils ont aussi bien d’autres questions à poser et de réprobations à exprimer. Pour n’en rester qu’à ce que nous évoquions sur ce blog ces trois derniers jours : la liquidation du principe « une classe-une atsem », l’extinction prévue de l’aide à domicile municipale, la fin de la boucherie Bernard.

         Il y a une occasion de prendre la parole, de près, prenons là.

L'Ecole à Argenteuil : deux nouveaux indices d'une faillite



Se préparer à de sérieux combats


C’est une année scolaire très éprouvante qui est en train de s’achever à Argenteuil. La responsabilité de la municipalité actuelle est immense dans cette situation. Son improvisation pour mettre en place des modifications décidées ailleurs dans la question des « rythmes scolaires », mais aussi son incapacité à se mettre vraiment à l’écoute de tous, ont créé une situation calamiteuse.

         Elle avait dit que l’Education élémentaire dont elle a la charge serait une priorité. Elle a traité par le mépris les personnels des Ecoles. Elle a pris de haut les enseignants et les parents d’élèves. Elle n’a même pas suspendu pour cette année les non renouvellement de contrat de ces personnels, non renouvellements qui ont eu comme conséquence de déstabiliser les équipes et les écoles concernées.

         La faillite de cette situation, elle la reconnaît implicitement en retirant ces dernières semaines à l’adjoint en place sa délégation à l’Education.

         La faillite de cette situation, on peut également la constater dans le chiffre important de mutations de professeurs des écoles des classes maternelles qui quitteront Argenteuil à la fin de cette année scolaire : pas moins de 38 ! Et combien de directeurs ? Nous pensons à cette directrice que nous connaissons qui après des années de présence infatigable sur la Ville a décidé de jeter l’éponge et d’aller voir ailleurs.

         Une telle situation doit changer. Mais pas dans le sens que nous évoquions hier, celui de l’aggravation, celui de nouveaux reculs. Elle doit changer dans le sens du mieux. Ce ne sera pas difficile, au vu de la situation actuelle, à la condition que nous nous y mettions nombreux, très nombreux.

Cinéma algérien : Les terrasses de M. Alouache, un très bon film à voir.


Les Terrasses, un très bon film


Une soirée débat a eu lieu ce vendredi 22 mai autour de la projection du film du réalisateur algérien M. Alouache, « Les terrasses ».

         Les Terrasses se sont celles d’Alger, des différents quartiers d’Alger, la Casbah, Belcourt, Bab el oued,… qui sont les lieux d’autant de séquences portant sur le peuple de ces terrasses ou sur ceux qui les utilisent. Et il peut s’y dérouler des choses horribles révélatrices de ce qu’est la société algérienne. Mais qui s’étonnera de cette brutalité héritée certes d’un passé mais aussi d’un présent où l’Etat algérien comme les Etats du monde n’ont pas l’objectif de faire avancer la situation de tous, seulement celle d’une minorité, avec toutes ses conséquences.

         Le débat qui a suivi était très révélateur entre ceux qui aiment l’Algérie mais qui refusent cette vérité, et ceux qui l’aiment tout autant en mettant en avant la réalité telle qu’elle est, point de vue qui seule peut permettre d’envisager les changements de demain.

         Les Terrasses sont à voir. Le film est encore à l’écran  aujourd’hui et demain après-midi au Figuier blanc à Argenteuil, et mardi soir.



Agenda militant Lutte Ouvrière de cette semaine

JEUDI 4 JUIN 2015

GROUPE D'ETUDE OUVRIERE organisé par Lutte Ouvrière

20 h.15

Espace Nelson Mandéla

82 bd Leclerc

A Argenteuil

« LE DEVELOPPEMENT DU MOUVEMENT OUVRIER,

DE LA COMMUNE DE PARIS AU DECLENCHEMENT DE LA GUERRE DE 1914 »

Un exposé de 40 minutes et une heure de libre débat

Entrée libre

SAMEDI 6 JUIN 2015

A 11 HEURES

Parvis de l’Hôtel de Ville

Remise à la municipalité des pétitions collectées d’habitants d’Argenteuil

Exigeant le rétablissement d’une Vraie Maison des Femmes

A l’initiative du Collectif pour une Vraie Maison des Femmes rassemblant différentes organisations politiques, syndicales et associatives

samedi 30 mai 2015

Ecoles maternelles : une attaque frontale contre l'école publique à Argenteuil




Une « atsem » par classe, un point c’est tout

Oh, elle ne le crie pas sur tous les toits, mais l’information commence à filtrer.
         Depuis des décennies, à Argenteuil, les classes des écoles maternelles, fonctionnaient avec un binôme enseignant-agent territorial « atsem ». C’est ce principe-là que la municipalité veut remettre en question à la rentrée prochaine, en imposant une base de deux atsems pour trois classes dans les écoles, quitte à ce qu’il y en ait un peu plus ici et un peu moins là, dans le cadre de savants marchandages avec l’Education nationale et les directions d’école maternelles. (Encore faudrait-il que ces dernières acceptent de participer à la combine municipale).
         C’est inadmissible. Si cela se faisait, cela serait particulièrement dommageable pour l’ensemble des enfants, mais cela le serait encore bien davantage pour les enfants des milieux les plus populaires.
         C’est inadmissible. Le refus et la protestation doivent s’organiser en conséquence.

Argenteuil et le commerce "Boucherie Bernard" : un bel exemple du mépris à l'égard des travailleurs et de la population. Dernier épisode.



Personnels au bord de la crise de nerfs

Cela fait des mois que nous vous entretenons du sort de la « boucherie Bernard » et de son personnel qui, un jour de février dernier, avait découvert que les jours d’existence de ce commerce avenue Gabriel Péri étaient comptés. Une pétition de clients circula. Un rendez-vous avec le maire d’Argenteuil eut lieu. Puis, si le temps passa, il n’y eut plus de nouvelle. Jusqu’à ces deux derniers jours. Nous le relations hier, le couperet venait de tomber, la boucherie Bernard allait fermer ce samedi, la signature du bail pour le nouvel utilisateur devant avoir lieu ce vendredi. Et là, patatraque, nous apprenons hier qu’elle n’a pas eu lieu, que la signature est reportée et que, en conséquence, la semaine prochaine, la boucherie fonctionnera encore…
         Lors de notre permanence d’hier au carrefour Babou, nous avons vu l’adjoint-au-maire soit disant au commerce passer par deux fois devant la boucherie. Croyez-vous qu’il se soit arrêté et enquis  de ce qui se passe ou qu’il ait donné quelque information ? Poser la question est y répondre. En tout cas, le mépris de la municipalité à l’encontre d’abord du personnel mais aussi de la clientèle, est patent dans cette affaire, et ce n’est pas peu de le dire.
         Nous avions prévu de boire un petit coup devant la boucherie ce soir à 18 heures en signe d’amitié avec les bouchers. Si le commerce tient encore quelques jours, quelques semaines, quelques mois ( !) nous maintenons ce petit rendez-vous. On peut toujours nous y rejoindre, sucré salé, histoire de prolonger la « fête des voisins » et marquer notre amitié avec des travailleurs que l’on peut imaginer au bord de la crise de nerfs !