jeudi 7 mai 2015

Areva : un communiqué de Nathalie Arthaud de ce jeudi 7 mai 2015



Areva et le gouvernement veulent faire payer aux travailleurs les milliards donnés aux intérêts privés

Areva va supprimer 3 000 à 4 000 emplois en France et autant dans le reste du monde, comme en Allemagne ou au Niger où les licenciements ont même déjà commencé. Le gouvernement ne cesse de parler de lutte contre le chômage, d’inversion de la courbe du chômage, mais il supprime d’un seul coup des milliers d’emplois dans une entreprise dont l’État est presque le seul actionnaire !
Areva a des milliards d’euros de dettes ? Mais ce n’est pas aux travailleurs de payer ces dettes avec leur peau, ils n’en sont pas responsables pour un seul centime. Ce sont les grands groupes industriels privés comme Bouygues dont le contrat pour le chantier de l’EPR de Flamanville se monte à plusieurs milliards d’euros, qui utilisent l’entreprise publique comme une vache à lait bien docile.
Ce genre d’annonce montre que, pour les travailleurs, la situation va continuer à se dégrader. Il n’y a rien à attendre du gouvernement actuel ni des suivants. La seule perspective pour les exploités est d’intervenir directement dans les destinées de la société, par leurs luttes collectives, derrière leurs intérêts collectifs.
                                                        Nathalie Arthaud

Crèches d'Argenteuil : la colère monte



Pigeonnés certes, mais ni pigeons ni pigeonneaux

La colère monte parmi le personnel des crèches d’Argenteuil. Et s’ils avaient la parole, les bambins crieraient à l’unisson.
         La municipalité ferme des crèches, allonge l’amplitude de leur ouverture, augmente les effectifs d’enfants, augmente la durée de la journée des personnels en voulant imposer un allongement net de la pause du midi.(1)
         Et ces messieurs de l’Hôtel de Ville ne pensent-ils pas que tout cela va à l’encontre du bien-être des enfants et de l’attention prodigué à leur égard ?
         Ce qui s’est passé à la crèche « Les aquarelles » a fait « déborder le vase ».
         On rappelle les faits.
         Les locaux de cette crèche rue Pierre-Joly sont anciens. Il y a une verrière. Un pigeon a pénétré dans celle-ci, est mort, a pourri… Des vers ont atterri sur des bambins. Pour une crèche en particulier, ce n’est pas joli mais c’est la réalité. Et la crèche ne ré ouvrira que lundi prochain, une fois totalement désinfectée.
         Au lieu de tout remettre en question (1), s’assurer que toutes les conditions d’hygiène et de bien-être de tous, et des enfants en particulier, ne voilà-t-il pas une belle priorité qui devrait occuper tout le temps de la municipalité en la matière ?

Puisque la crèche des Aquarelles était fermée, leur hiérarchie a, dans un premier temps, demandé au personnel de rester chez lui… en prenant sur son reliquat de jours de congés ! Comme de bien entendu, le personnel a refusé et est venu à la crèche pour travailler, ce que cette hiérarchie a finalement acté en demandant aux agents de se rendre dans d’autres crèches de la Ville.

Réforme des collèges et latin : tempête dans un bénitier



Tempête dans un bénitier (Brassens)

Le gouvernement vient de concocter une énième réforme du Collège sur laquelle nous reviendrons, mais qui est en tout cas bien loin des problèmes de celui-ci à résoudre dans les quartiers populaires.
         Mais vous l’avez deviné, cette question de l’inégalité scolaire entre quartiers bourgeois et quartiers populaires, n’est pas spécialement au cœur des discours des détracteurs de droite de cette « réforme ». Leur colère à son encontre se concentre en particulier sur l’enseignement des langues « élitistes » de « tradition » dans le pays, le latin, le grec, mais aussi l’allemand.
         Dans le courrier qu’un régiment de parlementaire de droite vient d’envoyer à Hollande pour réclamer le retrait de cette réforme, on trouve ainsi, sans rire, le passage suivant : «une majorité de gauche qui propose de couper la langue française de ses racines en réduisant l'enseignement du latin à de simples notions de civilisation ».
         Rien de moins : « couper la langue française de ses racines » !
         Au lycée Georges Braque d’Argenteuil, il y eut longtemps une « option latin », et ce n’était pas loin de là la plus mauvaise chose qui soit. Elle a disparu il y a quelques années, alors que grandissaient les difficultés de cet établissement et sa prolétarisation. Sans que cela n’émeuve quiconque, ni à droite, ni à gauche.