dimanche 19 avril 2015

Korian-Medica et Orpea : "des perspectives boursières exceptionnelles aux champions français du secteur des maisons de retraite" sur le dos des travailleurs et grâce à la ponction des comptes des anciens. (D'après le blog lo Bezons)



Une mobilisation importante des travailleurs des maisons de retraites

Mercredi matin dernier, dans une cinquantaine de maisons de retraite du groupe Korian des débrayages ont eu lieu. A Bezons, une grande partie du personnel a cessé le travail et manifesté devant l'ancien établissement des Parentelles, qui avait d'abord été racheté par le groupe Médica, puis comme tout le groupe, par le Groupe Korian, premier du secteur. Auxiliaires de vie, aides-soignantes, infirmière ou agents d'entretien, ils réclament une augmentation de salaire et de meilleures conditions de travail.
Le groupe Korian est coté en bourse, il emploie 40 000 salariés dans plusieurs pays européens. Il annonce des bénéfices en hausse de 116%, et des dividendes qui ont plus que doublé, pour dépasser les 29 millions d'euros. Avant d'être des spécialistes de « l'accueil des seniors » ou « du bien vieillir », ce groupe est d'abord une bonne affaire pour des spécialistes des bons placements. Korian a racheté ses concurrents et de nombreux établissements, pour "augmenter son chiffre d'affaire de  20% par an depuis 2005". « L'explosion démographique des seniors est une opportunité économique et sociale » comme l'explique le groupe. Ce doit être ça "la santé privée" : être aux petits soins pour les actionnaires.
Comme si cela ne suffisait pas l’État aide encore l'entreprise en lui reversant un crédit d'impôt de 6 millions d'euros au titre de la « compétitivité et l'emploi ». 
Les travailleurs préfèrent crier dans leur slogan « rentabilité où est l'humanité » ! Ils ont raison de réclamer leur dû, personne ne le fera à leur place.

La santé privée soigne les actionnaires : les raisons de débrayer chez Korian




Rassemblement lors du débrayage devant la maison de retraite Korian de Bezons. Bien des résidents étaient solidaires des travailleuses.



Quelques formules trouvées dans le journal « les Echos », qui appartient au groupe LVMH de Bernard Arnault :

Formules écrites par un « spécialiste du conseil aux clients privés pour leur placements », un exemple de ce que les actionnaires pensent du travail des salariés du groupe Korian. 
 « Vieillissement de la population : le secteur des maisons de retraite promis à un bel avenir »article paru sur le site des Echos le 16 avril 2015. Il est consultable avec ce lien http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-131985-bourse-le-vieillissement-un-marche-davenir-1111865.php :


« Korian-Medica et Orpea dominent le marché européen », Korian-Medica et Orpea sont les deux co-leaders européens dans ce secteur. En Allemagne, par exemple, les filiales de ces deux sociétés obtiennent les meilleures notes attribuées par les autorités sanitaires. »
«Le vieillissement de la population ouvre des perspectives boursières exceptionnelles aux champions français du secteur des maisons de retraite comme Korian-Medica et Orpea.»
"Pour l’actionnaire, la visibilité est énorme, avec une croissance saine, reposant sur des données démographiques incontestables, et des clients solvables (quelques centaines de milliers d’euros d’impayés sur des milliards de chiffre d’affaires).» 

Il n'y a pas grand-chose à rajouter. Les actionnaires ont toutes les raisons de se réjouir et les salariés toutes les raisons de ne pas se laisser abuser. D'autant que de meilleurs salaires et de meilleurs conditions de travail c'est mieux pour les résidents. Mais les dividendes en hausse des actionnaires en quoi aident-ils à « bien vieillir »?

samedi 18 avril 2015

Lutte Ouvrière à Argenteuil : le tract distribué ce matin.

Ce matin, nous irons à la rencontre de la population au carrefour "Babou", au Val-Sud devant Simply, au centre commercial de la cité Joliot-Curie, et au Val-Nord sur l'esplanade devant le centre commercial. Nous y distribuerons le tract suivant :



LUTTE OUVRIERE

Reconstruire la force politique du monde du travail

Alors que les actionnaires et le gouvernement qui les sert continuent leur offensive contre le monde du travail (plans de licenciements, « restructurations », grandes manœuvres patronales, telle celle autour de la fusion Nokia-Alcatel-Lucent, loi Macron,…), il est bon que la journée de grève et de manifestation du 9 avril dernier ait été un succès. Elle montre qu’il y a dans le pays une fraction importante de travailleurs conscients, de militants syndicaux ou pas, qui ne sont pas résignés.
         Il faut que progresse parmi eux et plus généralement parmi le monde du travail, la conscience de la nécessaire reconstruction d’un parti ouvrier révolutionnaire qui exprime ses intérêts politiques et combatte les partis au service de la bourgeoisie, du capital et de la finance, ce camp qui détient le véritable pouvoir et impose au gouvernement sa politique.
         Parmi ces derniers partis, le PS et l’UMP se relaient depuis des décennies pour servir fondamentalement la même soupe à la bourgeoisie. Un troisième, le FN, rêve de participer au jeu et d’accéder à la  mangeoire. Car il est un parti bourgeois comme les deux autres.
Le FN peut tenter de « faire peuple », il peut prétendre parler au nom des classes pauvres. Mais s’il arrivait au pouvoir, il mènerait, toujours au nom de la dette et de la compétitivité, les mêmes attaques anti-ouvrières, mais avec encore plus de dureté.
Comme « l’UMPS », le FN est un parti bourgeois respectueux des riches, de la propriété capitaliste et de l’exploitation. Il n’est pas question pour lui ni de prendre sur les profits ni de remettre en cause le pouvoir des capitalistes sur la société. Pire, il prône la suppression des droits pour certains travailleurs, au prétexte qu’ils ne sont pas français. Tenter de nous diviser  est la meilleure façon d’aider le patronat et de faire reculer la condition de tous les travailleurs.
Si les choix politiques se bornent à devoir choisir entre UMP-PS-FN, la bourgeoisie pourra dormir sur ses deux oreilles.
Il n’y a pas encore de parti du monde du travail capable de mettre en avant à nouveau les intérêts matériels et politiques de notre classe, son programme de défense, les moyens et les méthodes nécessaires à la réalisation de ce programme. Le reconstruire est une nécessité absolue.
Face aux partis de la bourgeoisie, il faudra qu’il y ait à nouveau un parti ouvrier, communiste et  révolutionnaire, fondé sur la nécessité de renverser le pouvoir de la bourgeoisie sur la société.
         C’est à cette reconstruction à laquelle doivent s’atteler les travailleurs et les militants ouvriers conscients. C’est cet objectif qui anime les militants de Lutte Ouvrière. Rejoignez-les dans cette tâche.

La Fête de Lutte Ouvrière
La Fête de Lutte Ouvrière se tiendra les 23, 24 et 25 mai prochains dans le parc boisé du Château de Bellevue à Presles. C’est une fête populaire, placée sous le signe de la fraternité, de l’internationalisme et des idées communistes.
Les cartes d’entrée, valables trois jours, sont disponibles. La carte est vendue actuellement 15 euros, et 20 euros si vous la prenez sur place
. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.
Des bons d’achat – d’un pouvoir d’achat de cinq euros, mais vendus quatre euros avant la Fête – sont également disponibles. Vous pouvez vous procurer cartes et bons d’achat en laissant un message au 06.99.49.98.64. ou sur MDommarie@aol.com
Indiquez dans votre courrier le nombre de cartes et de bons d’achat demandés et un numéro de téléphone.

La prochaine réunion du Groupe d’Etudes Ouvrières aura lieu le jeudi 4 juin prochain à l’Espace Nelson Mandela, au 82 bd Leclerc à Argenteuil. Il portera sur l’essor du parti ouvrier en France à la fin du XIXème siècle.