mercredi 8 avril 2015

Argenteuil : une municipalité de mâles



Une municipalité d’Hommes, des vrais, des grands

L’Argenteuillais consacre sa page « Elu » de son dernier numéro au bilan de la première année de mandat de la municipalité. Il questionne quatre élus avec la question suivante : « Quelle est votre plus grande fierté ? ».
         Passons sur la question et sur les réponses, mais restons-en aux personnes interrogées. Quatre hommes ! Pas un de moins !
         Et cela n’a choqué aucun de ces messieurs ? Ils ne vont tout de même pas nous dire que l’article n’a pas été relu.
         Oui, pas une élue femme !
         Il est vrai que la parité pour nos grands hommes d’Argenteuil est bonne pour la parité électorale. Pour la suite…
         Et il est vrai qu’il s’agit là de quatre élus « historiques » de la majorité, selon l’Argenteuilais.
         S’il s’agit d’Histoire, bien, l’Egalité homme-femme n’a plus qu’à s’incliner !

Lire les pages suivantes. Blog actualisé chaque jour.

Autoroutes ; les prix vont augmenter, fin du cinéma



fin du cinéma gouvernemental

En décembre, Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, s’était prononcée pour le gel des tarifs autoroutiers, s’opposant aux augmentations annoncées par les sociétés autoroutières. On allait voir ce qu’on allait voir : face à des profits exorbitants, certains députés avaient même évoqué la nationalisation.
Mais une fois les élections départementales passées, tout ce cinéma est remballé. Après des négociations menées tout le week-end – et en cours de finalisation ce qui permet au ministre d’affirmer sans rire « que rien n’est encore décidé » - les tarifs vont bel et bien augmenter et les automobilistes continués d’être rackettés.
Pour permettre aux ministres paillassons de sauver –un peu – la face, les sociétés d’autoroutes promettent « des investissements et des embauches ». Un mensonge gros comme un camion.

mardi 7 avril 2015

Pâques : Chroniques pascales mécréantes


La messe est dite

 

Pâques oblige, une chaîne de télévision publique proposait hier au soir une émission portant sur les vestiges textiles dits la « Sainte-Tunique » d’Argenteuil qui fait partie de ces restes vestimentaires attribués à un des personnages centraux du christianisme. Nous n’avons pas eu le loisir de regarder l’émission. Mais pour les gogos prêts à croire n’importe quoi, nous reproduisons un petit extrait de l’article consacré à cette antiquité argenteuillaise de l’encyclopédie en ligne Wikipédia :

« La tunique d'Argenteuil est vénérée comme une relique authentique, apportée par Charlemagne. La première mention authentifiée par un document de la tunique à Argenteuil date de 1156. D'après la datation récente au carbone 14, effectuée en 2003 à l'initiative du sous-préfet d'Argenteuil, Jean-Pierre Maurice (avec l'accord de la Municipalité - Philippe Métezeau, adjoint au maire, de l'Évêque de Pontoise (Monseigneur Riocreux) et du Ministère de la culture-conservatoire des Monuments historiques) elle a été confectionnée au VIIe siècle, ce qui lui donne une véritable valeur historique. »

Donc « une véritable valeur historique », un point c’est tout.  

 

L’évêché, toujours l’évêché

 

Parmi les « projets et perspectives » de la municipalité pour la deuxième année de son mandat, un point a retenu l’attention des mécréants que nous sommes : « Partenariat avec l’Evêché autour des 150 ans de la basilique Saint-Denys ».

         Cela nous rappelle l’affaire de la restauration du site des vestiges du monastère d’Héloïse opérée à grands frais par la municipalité précédente à quelques semaines des élections municipales. Là encore l’évêché –en tout cas au moment de son inauguration- avait été mis en bonne place.

         Alors fêter un anniversaire pourquoi pas, même si l’intérêt « historique » est là bien discutable. Mais ce partenariat, à coût zéro pour les contribuables !

         Que l’Eglise catholique mette la main à la poche, pour ses affaires internes, il n’y a par ailleurs aucun problème.

 
 

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du lundi 6 avril 2015


Faire du 9 avril un succès et aussi le début d’une prise de conscience

 

La CGT, FO, la FSU et Solidaires appellent, ce jeudi 9 avril, à faire grève et à manifester. Il faut que les travailleurs révoltés par les licenciements, la montée du chômage, la précarisation des emplois, le recul incessant de leur pouvoir d’achat, se saisissent de cette occasion pour s’exprimer.

Il faut qu’ils saisissent cette occasion aussi pour exprimer leur écœurement envers ce gouvernement qui se dit socialiste mais qui mène la politique voulue par le grand patronat et les banquiers, avec autant de servilité que l’a fait la droite sous Sarkozy, l’hypocrisie en plus.

Dans sa volonté de réserver une part croissante de son budget aux grandes entreprises capitalistes et aux financiers, le gouvernement marche sur les pieds de bien des catégories sociales. Nombre d’entre elles, des notaires aux médecins, des huissiers aux buralistes, sont descendues dans la rue pour protester. Les seuls qu’on n’a pas réellement entendus, ce sont les travailleurs, les chômeurs, qui subissent, dans toute leur férocité, l’avidité patronale et la crapulerie gouvernementale.

Le monde du travail que l’on pousse vers la pauvreté a pourtant infiniment plus de raisons que toute autre catégorie de rejeter la politique menée. Il a surtout la force de faire trembler ceux qui l’exploitent et l’oppriment. Ceux qui n’ont ni capitaux ni rentes et qui ne peuvent vivre que de la vente de leur force de travail font marcher l’économie. En réagissant collectivement, ils ont le pouvoir de la bloquer et, par là même, d’arrêter la pompe à profits qui saigne ceux qui n’ont rien pour enrichir les actionnaires et les banquiers.

Il faut cesser de nous taire. La politique d’austérité, la démolition du peu qui dans la législation protégeait les travailleurs, les économies sur les services publics, tout cela contribue au recul des conditions d’existence des classes populaires.

Cela ne s’arrêtera pas tout seul. Face à la crise de son économie, la classe capitaliste ne peut sauvegarder les profits de ses entreprises, les dividendes de ses actionnaires et l’accroissement de la fortune des grandes familles bourgeoises, de Bettencourt à Dassault, de Mulliez à Arnault, de Peugeot à Bolloré et les autres, qu’en écrasant toujours plus les salaires et en faisant pression sur les travailleurs pour les rendre toujours plus corvéables.

Les anciens se souviennent que, même dans des périodes où l’économie était en croissance, où les affaires de la bourgeoisie allaient bien, les travailleurs n’ont jamais pu faire l’économie des grèves et des luttes. Avec la crise, renouer avec les luttes devient une question de survie.

Bien sûr, une seule journée de manifestations, ce n’est pas la lutte qui serait nécessaire. La situation exige des luttes amples, déterminées, allant en s’élargissant au point de faire peur au patronat, au point de menacer ce qu’ils appellent « l’ordre social » mais qui n’est que du désordre qui pèse sur les exploités. En sachant que les travailleurs n’ont jamais d’amis au sommet de l’État mais seulement des ennemis entièrement dévoués au grand capital.

Un succès le 9 avril contribuerait à redonner courage à ceux qui sont aujourd’hui découragés, avec le sentiment, justifié, d’avoir été trompés, trahis par une gauche arrivée pourtant au pouvoir grâce à leurs bulletins de vote.

Le simple fait d’avoir à manifester contre un gouvernement socialiste qui a bénéficié si longtemps de la complaisance des directions syndicales devrait faire réfléchir tous les militants ouvriers. Il est aujourd’hui manifeste que le PS au gouvernement est un ennemi du monde du travail. Voilà sur quelle réalité surfe le revenant Sarkozy pour se poser en recours. Voilà ce qui permet au FN, suppôt du grand capital comme les autres mais plus réactionnaire et plus menaçant encore pour le mouvement ouvrier, d’avoir l’impudence de se poser en porte-parole des plus pauvres.

Disons-nous bien que même ceux qui à la gauche du PS prétendent s’opposer à la politique d’austérité mais sans s’opposer à la dictature du grand patronat sur l’économie, sans mettre en cause le capitalisme, s’ils arrivaient à la tête de l’État, trahiraient inévitablement les exploités.

Alors, il faut être nombreux aux manifestations du 9 avril. Et au-delà, il faut que ceux qui se considèrent dans le camp des travailleurs face à celui de la grande bourgeoisie se posent la question de recréer une force qui représente les intérêts de la classe ouvrière sur le terrain politique. Cela signifie qu’elle se donne pour objectif ultime l’expropriation de la classe capitaliste par la lutte collective des exploités.

 

lundi 6 avril 2015

Elections départementales à Argenteuil : recours de Xavier Péricat, un recours contre son camp ?


Le recours du mauvais perdant contre lui-même.

 

Le perdant du deuxième tour des élections départementales, Xavier Péricat, dans le canton d’Argenteuil-2, vient de déposer un recours auprès du tribunal administratif pour faire annuler l’élection.

         C’est vrai que l’on comprend que le 1er adjoint d’Argenteuil l’ait mauvaise. Toutes les conditions paraissaient réunies pour qu’il soit élu dans un fauteuil. Le résultat : alors qu’une abstention très importante et une « vague bleue » portent un très grand nombre de ses petits camarades vers la notabilité, lui, exception rarissime à l’UMP, il échoue. C’est moche pour le présent du monsieur et son avenir.

         Mais contre quoi opère-t-il ce recours ?

         Contre la politique de la municipalité d’appliquer l’augmentation des impôts de la précédente ?

         Contre la politique arrogante de son maire à  l’égard des agents de la Ville ?

         Contre la liquidation de l’Agglo dont il est totalement solidaire et qui crée un imbroglio dramatique ?

         Contre la réduction drastique des services municipaux offerts à la population ?

         Contre l’incertitude quant à l’avenir de la boucherie Bernard ?

         Contre le sort fait à la Maison des femmes ?

         Chacun comprendra que  face à ces problèmes que nombre d’électeurs ont eu en tête, certains tracts et propos peu ragoûtants des uns et des autres ont compté bien peu dans le résultat.

         S’ils comptaient davantage pour les juges –on en doute-, cela donnerait en tout cas pour nous l’occasion d’affirmer la politique nécessaire au monde du travail pour reprendre l’offensive contre la même politique défendue, à l’échelle locale par l’UMP, et à l’échelle gouvernementale, par le PS.

Maison Des Femmes à Argenteuil : pas des femmes malades, de toutes les femmes, des femmes !


Une question de maux qui inquiète

 

Dans la liste à la Prévert des « Projets et perspectives » de la municipalité, on trouve dans l’alinéa « social » : « Maison des femmes : transfert au sein du centre de santé Fernand Goulène ».

         Ce n’est pas ce que l’adjoint aux affaires sociales déclarait au Collectif alors que paraissait le Canard municipal. Il évoquait, pour la future Maison Des Femmes, le projet municipal d’utiliser des locaux non loin de la salle Ambroise Croizat, dans la cour, « derrière » le centre de santé Fernand Goulène.

         « Derrière » et non pas « au sein ». Une simple nuance ? Certainement pas.

         Alors, ou bien le Canard est vraiment vilain et se moque du monde comme d’une palme, ou bien ce que l’on trouve dans l’Argenteuillais exprime la pensée, ou la pensée subliminale de la municipalité.

         La Maison Des Femmes dont celles-ci ont besoin n’est pas une maison pour les femmes malades. Et même pas seulement pour les femmes « victimes » comme le Collectif l’a répété à l’Adjoint-au-maire.

         Pour la Maison Des Femmes, le transfert de la rue Pierre-Joly est une nécessité urgente. La perspective de son installation rue Defresne-Bast posait déjà bien des interrogations. Son évocation dans l’Argenteuillais dans les termes que nous venons de rapporter renforce les inquiétudes de tous ceux qui veulent le rétablissement d’une « Vraie Maison Des Femmes ».

dimanche 5 avril 2015

Argenteuil : bilan d'un an d'action" municipale : triste et gris bilan.


Avril 2014-avril 2015 : un triste bilan.(A suivre)

 

Le dernier numéro de l’Argenteuillais est consacré en partie au bilan « matériels» et « activités » si l’on peut dire de la municipalité après un an d’activité depuis avril 2014. Il évite les sujets qui fâchent : la situation des personnels et le service-rendu municipal aux Argenteuillais.

         Ce bilan évoqué par notre petit Canard, sur lequel nous reviendrons, est une véritable liste à la Prévert, ou comme nous disions quand nous étions à la Primaire un « fourre-tout ».

         Nous conseillons aux habitants de le lire néanmoins attentivement, car ce bilan est surtout riche de ce qu’il ne dit pas, et de la façon dont s’opère l’activité municipale, en catimini, dans le dos des habitants si l’on peut dire, puisque ces messieurs ne demandent plus, une fois élus, l’avis de la population. Et cela n’est bien sûr pas propre aux élus de droite. Cela était également de règle sous la municipalité précédente.

         Alors ce bilan met, par exemple, sur le même plan l’ouverture du restaurant scolaire et des centres de loisirs Pierre Brossolette et la réalisation de « produits dérivés proposés à la vente (mug, carte postale, timbre, jeu des 7 familles…).

         Oui, une liste à la Prévert. Au fait combien de produits dérivés chers à l’adjoint à la culture ont-ils été vendus ? Quel apport pour les finances de la Ville ?

Lorsque l’on fait un bilan, le mieux est de rappeler les objectifs, et de voir à quel point on en est de la réalisation de ceux-ci. Le mieux pour cela est de rappeler les « promesses électorales » qui résument les objectifs. En ayant en tête, par honnêteté pour ces messieurs qui suivent l’activité communale et municipale depuis des années quand ce n’est pas des siècles pour le maire actuel, qu’ils n’avaient sans doute vraiment aucune idée, mais aucune, mais pas la moindre idée de la situation financière de la Ville, pourtant connue de quiconque s’y intéressait un peu et avait en plus une once d’imagination !
 
 

Plan Local d'Urbanisme et Paris Métropole : une compétence complète en moins pour les communes ! ?


 
Y’en aura PLU ou presque plus

 

Un des vieux thèmes de prédilection de la droite locale est la lutte contre ce qu’elle appelle le « bétonnage » de la commune. Nous ne nous arrêterons pas sur ce qu’il en est dans la réalité, même si elle s’enorgueillit d’avoir annulé depuis son retour la réalisation de quelques programmes de construction de logements.

         Le contrôle par une commune de son urbanisation passe par le contrôle qu’elle a sur la réalisation du fameux « Plan Local d’Urbanisme ». Celui-ci définit les règles locales de construction pour l’ensemble de la commune et les différentes parties du territoire communal.

         Aux dernières nouvelles de ce qui se passe du côté du parlement, ce PLU ne sera plus librement défini seulement pas les communes adhérentes du Grand Paris. Il serait contrôlé et pourrait être modifié par un organisme intermédiaire dépendant de la nouvelle Métropole.

         Pour des raisons politiciennes, la droite argenteuillaise a décidé d’adhérer à cette Métropole. L’avenir des personnels ? Le dernier de ses soucis. Les futures « compétences » demeurant à la commune ? L’inconnue ! Mais même la compétence qui semblait lui tenir à cœur ? Elle-même, le PLU, malmenée, entamée, voire liquidée ?

         En étant gentil, on peut appeler une telle politique, engageant les futurs PLU de cette manière, comme conséquence d’un choix métropolitain dont on ne connaissait pas les conséquences, une politique « à l’aveugle », la politique de Gribouille.