vendredi 23 janvier 2015

ATOS : bradés aujourd'hui, licenciés demain ? Non merci !

Bradés aujourd'hui, licenciés demain ? Non merci !

Jeudi 22 janvier, des salariés de l'entreprise ATOS infogérance se sont regroupés au siège de Bezons pour s'opposer au projet de leur direction de les vendre à une filiale d'une autre entreprise, Proservia, pour un euro symbolique. Ils ont envahi le comité d'entreprise et ainsi pu dire à l'un de leurs directeurs tout ce qu'ils pensaient de ce projet. 
 

      Ils voient bien que ce transfert se traduira par des baisses de salaire, une dégradation des conditions de la mutuelle et peut-être demain des licenciements. Sur ce dernier point la direction dit garantir les emplois pendant trois ans, mais après ? Bien des exemples existent de patrons qui n'ont pas respecté leurs engagements à maintenir les emplois. Et les engagements de la direction ne rassurent pas. Personne n'est dupe : c'est l’appât du gain qui dicte cette mesure. Alors comme le disait l'un des salariés, « ATOS a largement les moyens de maintenir les emplois ". Qu''il le fasse. Les travailleurs d'Atos ont bien raison de compter davantage sur leur mobilisation que sur les promesses de patrons.

jeudi 22 janvier 2015

Jeune Malien naturalisé : voilà un sujet à méditer dans les écoles et ailleurs Un article de notre hebdomadaire de cette semaine, en vente auprès des militants et en kiosque, dès vendredi ou samedi.




Jeune Malien naturalisé : la voix de la raison

Mardi 20 janvier, le jeune Malien Lassana Bathily, qui avait aidé des clients du magasin Hyper casher à se mettre à l'abri lors de la prise d'otages de la porte de Vincennes à Paris et avait réussi à s'échapper, a obtenu la nationalité française.
Dirigeants politiques et médias ont tenté de l'utiliser : « La France est fière d'avoir des jeunes capables d'actions aussi nobles », a dit François Hollande. Sauf que « la France », comme dit Hollande, a mené la vie dure à Lassana Bathily, comme à de nombreux jeunes immigrés qui fuient la misère, et parfois la guerre, de leur pays d'origine.
Arrivé clandestinement à 16 ans pour rejoindre son père, ce jeune Malien a même failli être expulsé en 2009. Il n'y a échappé que grâce aux militants du Réseau éducation sans frontières (RESF). Il est resté sans papiers jusqu'en 2011. Et depuis, malgré un emploi en CDD puis en CDI depuis près de quatre ans au magasin Hyper casher, il n'avait droit qu'à un titre de séjour d'un an renouvelable, avec toute la menace de redevenir clandestin que cela implique.
Lors de la prise d'otages, Lassana Bathily a réussi à s'échapper après avoir aidé six personnes et un bébé à se cacher dans une chambre froide du magasin, dont il avait coupé le circuit de refroidissement. Mais, aussitôt dehors, il a été plaqué et menotté pendant près d'une heure et demie par les policiers qui le soupçonnaient d'être un complice du terroriste. Heureusement, reconnu par des collègues de travail, il a fini par être libéré et la police a dû changer d'attitude à son égard car le patron du RAID, l'unité d'élite qui opérait sur place, a déclaré ensuite aux journalistes que Lassana Bathily était un « mec super malin » et « un type remarquable ».
Les médias s'étant stupidement étonnés du fait que lui, jeune Malien musulman, ait sauvé des juifs, Lassana a simplement répondu : « Ce n'est pas une question de juifs, de chrétiens ou de musulmans, on est tous dans le même bateau ». « Chrétiens, athées ou musulmans (...) j'ai sauvé des humains », a-t-il dit lors d'une autre interview. Puis, parlant de l'autre jeune employé de 22 ans assassiné, Yohan Cohen, il a déclaré : « Ce jour-là, j'ai perdu mon collègue, un ami. »
Dans une ambiance dominée par le crétinisme nationaliste et les réflexions anti-immigrés, ce qu'a dit ce jeune est tout simplement la voix de la raison. Les politiciens et autres commentateurs invétérés, qui bavardent dans les grands médias à propos de ce qu'ils ne connaissent pas, devraient prendre des leçons auprès de Lassana Bathily. C'est possible, puisqu'il n'a pas été expulsé.
                                                     Pierre Royan

Kiosques dans la région où notre hebdomadaire est disponible

PRESSE

41 RUE A.G.BELIN - ARGENTEUIL


RELAY

K VEST SNCF ARGENTEUIL - ARGENTEUIL


MAG PRESSE

25 CITE JOLIOT CURIE - ARGENTEUIL


LE PRESSE PAPIER

28 AVENUE GABRIEL PERI - ARGENTEUIL


CARREFOUR

C.COMMERCIAL CARREFOUR - SANNOIS


RELAY

K SNCF ERMONT EAUBONNE - ERMONT


RELAY

K SNCF FRANCONVILLE - FRANCONVILLE


RELAY

K SNCF SAINT GRATIEN - ST GRATIEN


PRESSE

2 RUE KARL MARX - BEZONS

Education : Hollande et les mots creux



Contre les maux, pas des mots, mais des actes véritables !

Hollande vient d’annoncer que les élèves suivront un apprentissage sur les concepts de « respect des droits, entraide, solidarité, participation à la vie démocratique, citoyenneté, laïcité ».
         Ce genre de réponses fait suite aux difficultés que de nombreux enseignants après le 7 janvier ont eues lorsqu’ils ont tenté de dialoguer avec leurs élèves suite aux assassinats.
         Mais pour que les enfants, dès la maternelle, comprennent le « respect des droits », l’ « entraide », la « solidarité » et tous autres jolis concepts, il faudrait que les classes, le nombre de leurs élèves, l’aide particulière nécessaire à certains d’entre eux pour ne pas être « hors-jeu » dès leur plus jeunes âge, le permettent.
         Au lieu de ces mots creux de Hollande, on aurait préféré de sa part l’annonce de la création des dizaines de milliers de postes manquant, la décision de limiter les effectifs par classe dans les quartiers populaires à vingt élèves, et le recrutement des milliers de postes des aides-Rased dans les écoles, que Sarkozy a supprimés, mais que Hollande n’a pas rétablis.