samedi 7 décembre 2013

Syndicats ouvriers d'Argenteuil : rétablir une véritable aide municipale. Priorité de l'utilisation syndicale des locaux de l'espace Nelson Mandéla !

La CGT et la CFDT eurent jusqu'en 1988 des locaux sur Argenteuil. Ce fut en particulier ce que les anciens Argenteuillais appelaient la "Bourse du travail" de l'avenue Jean-Jaurès occupée par l'Union Locale des syndicats CGT de la commune.
     Ce batiment menaçant ruine, la municipalité Robert Montdargent d'alors rénova une ancienne usine près du stade du Marais pour donner aux organisations syndicales des locaux convenables.
      Mais depuis 2001, les municipalités ont abandonné le pacte moral qui, autour de ce transfert, liait la commune aux organisations syndicales, à l'égard de la CGT en particulier, qui avait accepté de quitter le Bourse du travail de l'avenue Jean-Jaurès.
        Les deux municipalités, depuis lors, n'ont pas cessé de restreindre l'utilisation par les organisations syndicales des locaux du nouvel espace baptisé en 1988 Nelson Mandéla. La municipalité de droite supprima la subvention à l'Union locale CGT, et restreignit ses locaux. L'actuelle n'a pas rétabli la subvention et continue à grignoter l'utilisation syndicale des salles par les syndicats.
      C'est d'autant plus inacceptable que l'offensive patronale a des conséquences dramatiques dans les petites entreprises, et que les militants syndicaux qui reçoivent des travailleurs désemparés sont pour ces derniers souvent le dernier recours. Certains jours, il peut y avoir la queue à l'Union locale CGT.
        Il faut rétablir une véritable aide municipale aux organisations syndicales d'Argenteuil.
         

Centrafrique : non à l’intervention militaire française !

La France a décidé d’envoyer des troupes supplémentaires en Centrafrique. Hollande justifie cela par le « devoir d’assistance et de solidarité [de la France] à l’égard d’un petit pays le plus pauvre du monde ».
     Un bonne dose d’hypocrisie, car le chaos qui secoue le Centrafrique n’est que le sous-produit de la misère et du sous-développement dont est responsable l’impérialisme français, comme partout dans cette région de l’Afrique.

     Ces incendiaires qui jouent les pompiers n’ont pas leur place en Afrique !

La Redoute : il faut réquisitionner les milliards de Pinault

La Redoute, cédée par Pinault à l’actuelle PDG de l’entreprise, va licencier plusieurs centaines de salariés. Cela en plus de centaines de suppressions d’emplois, de départs à la retraite non remplacés et de départs dits volontaires.

     C’est une catastrophe pour toute la région du Nord, une catastrophe dont est responsable Pinault, 53e fortune mondiale, à la tête de 15 milliards de dollars. C’est à lui de payer pour que pas un emploi ne disparaisse.

Un Européen sur quatre menacé de pauvreté

La bourgeoisie n’en finit pas d’imposer des reculs aux masses populaires. D’après les chiffres publiés par l’office de statistiques européen, pas moins de 124,5 millions de personnes, sont menacées de pauvreté ou « d’exclusion sociale » en 2012. Cela signifie notamment l’impossibilité de payer ses factures, de se chauffer, de partir en vacances ou de se nourrir convenablement. Cela touche dans certains pays, comme en Bulgarie ou en Roumanie, près de la moitié de la population, le tiers en Grèce et près de 20% en France.

vendredi 6 décembre 2013

Mandela : quand les représentants des grandes puissances rendent hommage à Mandéla

Après avoir été emprisonné pendant un quart de siècle pour avoir été un dirigeant de l’ANC et de la lutte des noirs pauvres contre l’Apartheid, Nelson Mandela est mort. Il est encensé aujourd’hui par les représentants de pays qui n’avaient rien trouvé à redire à son emprisonnement quand il croupissait dans les prisons d’Afrique du sud.
Devenu chef de l’État, il avait mis un terme à l’apartheid, tout en protégeant la frange de privilégiés noire ou blanche au nom de la « réconciliation ». C’est cela qui lui vaut aujourd’hui les hommages venus de toutes parts. L’élite privilégiée noire a pu accéder en partie à la mangeoire aux côtés de la minorité blanche ; mais l’apartheid social, lui, n’a pas disparu. Les travailleurs noirs continuent de subir des conditions de travail, de vie et de logement indignes.
Le combat des exploités contre tous leurs exploiteurs, noirs ou blancs, reste encore d’actualité en Afrique du sud.

L’Union Locale d’Argenteuil en congrès

Le congrès de l’Union Locale des syndicats CGT d’Argenteuil se tient depuis hier.
     Il est l’occasion pour les militants des différentes entreprises de la localité de discuter de la situation difficile des travailleurs dans les différentes branches. Cette situation leur est commune, marquée par la dégradation des conditions de travail, du pouvoir d’achat qui baisse, les licenciements. Et cela, que l’on travaille à l’hôpital, chez les territoriaux, chez Dassault, à La Poste, ou à la Croix rouge…
     Cela fait du bien de se retrouver auprès d’autres militants, dans une atmosphère d’activité collective.

      Malgré la situation et les interrogations de nombreux salariés, l’union locale d’Argenteuil tient le coup, et c’est tant mieux.

Education prioritaire : pas une question de bug, mais l’absence d’une volonté politique qu’il faut combattre

Lors de notre rassemblement devant les « assises académiques de l’éducation prioritaire », une délégation des participants avait été reçue par un « conseiller » de la ministre présente à Nanterre pour le temps d’un discours.
     Selon une représentante de cette délégation le monsieur a été très gentil, a indiqué, surpris, que si les lycées n’avaient pas été invités, c’est qu’il s’agissait sans doute d’un « bug », et que vraiment, au niveau du maintien de leur intégration dans l’éducation prioritaire, les personnels n’avaient pas à être inquiets.
     Si c’est pour considérer que leurs élèves dans les temps qui viennent continueront à avoir besoin de moyens supplémentaires à distribuer en priorité, ils ne sont pas inquiets.

     En revanche, quant à la distribution et à l’augmentation réelles de ces moyens à l’avenir, les personnels ont toutes les raisons de demeurer totalement inquiets. (à suivre)

Pêche aux voix : une surenchère nationaliste


Abject

Avec la montée des idées réactionnaires provoquée par la crise, rien ne semble vouloir arrêter les politiciens au concours de la blague raciste la plus abjecte. Après Valls à l’égard des Roms, le dernier nominé est le maire UMP de Roquebrune-sur-Argens dans le Var qui a affirmé en substance, après un incendie dans un campement rom, « ce qui est presque dommage, c’est qu’on ait appelé trop tôt les secours ! »
     A ce poison, les travailleurs doivent opposer la conscience de classe et l’unité face à leurs exploiteurs.

Un article de Lutte Ouvrière de cette semaine

Le PS dit combattre le racisme, Valls l'entretient 

Les manifestations et déclarations racistes à l'encontre de Christiane Taubira, de même que les diatribes de certains politiciens contre les immigrés, les étrangers, les Roms, ont de quoi soulever le coeur. Et on comprend ceux qui ont saisi l'occasion de la manifestation organisée à Paris samedi 30 novembre pour protester contre le racisme.
Mais cette juste indignation ne doit pas cacher la responsabilité du gouvernement dans la montée des préjugés, ni la tentative de ce même gouvernement de se présenter malgré tout comme le meilleur rempart contre le racisme.
     En effet le même Valls qui est venu soutenir sa collègue Taubira, et affirmer ses convictions antiracistes au meeting socialiste de la Mutualité, fait procéder à des expulsions systématiques de campements de Roms et à des reconduites aux frontières, y compris de jeunes scolarisés. De plus, il assortit ces mesures de discours dignes d'un Guéant, voire d'une Le Pen. Le ministre de l'Intérieur et tout le gouvernement derrière lui utilisent la même vieille recette que le gouvernement précédent. Ils grossissent démesurément ce problème mineur qu'est l'accueil de quelques dizaines de milliers de personnes dans un pays de 65 millions d'habitants. Puis ils se construisent une réputation d'hommes à poigne sur le dos de quelques malheureuses familles, pour faire oublier leur bassesse et leur servilité devant les puissants. Ce faisant, le gouvernement socialiste ne combat pas les préjugés racistes, il les flatte.
     Les dirigeants socialistes voudraient bien retenir la partie de leur électorat gagnée par les préjugés racistes, et Valls y pourvoit par ses discours et sa politique. Mais il leur faut aussi essayer de conserver les voix de ceux qui, heureusement, refusent d'y céder. D'où l'organisation de réunions publiques, de manifestations et d'une sauterie mélangeant ministres, intellectuels et artistes dans un théâtre parisien, sous l'oeil attendri des caméras de télévision. On verra bientôt, à l'approche des échéances électorales, Valls et les autres sommer l'électorat de gauche de se ranger sous la bannière du PS pour faire barrage au racisme, au retour de la droite et au Front national.
     Mais qui d'autre que ce gouvernement, en laissant les mains libres au patronat, en organisant la baisse du niveau de vie, en démoralisant les travailleurs à force de leur mentir, en saoulant l'opinion de discours nationalistes, en organisant la chasse aux Roms, aura ouvert un boulevard à la droite et à l'extrême droite ?


                                                                                                                  Paul GALOIS